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Poirier : planter, tailler et entretenir

Poirier : planter, tailler et entretenir

Sommaire

Mis à jour le 15 Mars 2024  par Eva 15 min.

Le Poirier, en quelques mots

  • Le poirier est un arbre fruitier très populaire pour ses fruits, les poires, à chair fondante savoureuse
  • Il apprécie les climats tempérés pas trop secs et ni trop froid en raison de leur floraison précoce et un emplacement bien ensoleillé.
  • Plantez-les de préférence en sol consistant, argileux, riche et frais mais bien drainé, en évitant les sols trop acides ou trop calcaires (risque de chlorose).
  • Le Poirier a besoin généralement d’une autre variété pollinisatrice pour fructifier. En climat humide, préférez des variétés résistantes à la tavelure.
Difficulté

Le mot de notre experte

Les Poiriers font partie des fruitiers les plus cultivés en France avec les Pommiers car ils s’adaptent à de nombreuses régions françaises. La saveur des fruits à chair fondante lorsqu’ils sont cueillis à maturité sur l’arbre est inimitable. Malheureusement, le fruit mûr est assez sensible aux chocs ce qui explique que les poires sont souvent vendues encore vertes et fermes d’autant que la conservation est plus longue lorsque les poires sont cueillies avant leur maturité.

Les Poiriers offrent de multiples formes qui vont du fuseau rigide à un port pleureur étalé comme chez la variété Williams, sans compter les différentes conduites pratiquée sur ce fruitier qui va de l’arbre de plein-vent à la palmette, le double U, le drapeau…

Comme chez les Pommiers, certaines variétés se plaisent mieux dans certaines régions comme Conférence qui apprécie les zones humides et fraîches, Alexandrine qui préfère le Midi. D’autres se montrent très flexibles comme Louise-Bonne d’Avranches. Dans tous les cas, une deuxième variété fleurie en même temps est préférable pour obtenir un bonne pollinisation même avec des variétés dites autofertiles. Le défaut de beaucoup de Poiriers est que leur floraison relativement précoce peut être anéantie par une gelée tardive.

La taille des Poiriers est très proche de celle des Pommiers car l’arbre fructifie sur des bois de 1 à 3 ans. Elle est quasi nulle sur les formes en fuseau qui ont aussi l’avantage d’occuper peu de place au sol et peuvent même se cultiver sur une terrasse ou un balcon à l’instar des variétés naines.

Description et botanique

Fiche d'identité

  • Nom latin Pyrus communis
  • Famille Rosaceae
  • Nom commun Poirier commun
  • Floraison entre mars et avril
  • Hauteur entre 1 et 15 m
  • Exposition soleil
  • Type de sol tout sol meuble et frais bien drainé, sans excès de calcaire
  • Rusticité Bonne (-20 °C)

Le genre Pyrus comprend 65 espèces réparties sur un vaste territoire allant de l’Eurasie tempérée jusqu’en Afrique du Nord et appartient à la famille des Rosacées. Le Poirier commun (Pyrus communis) est l’arbre fruitier natif d’Asie centrale, que l’on a domestiqué en Chine depuis plus de 6000 ans pour la saveur de ses poires. Introduit en Europe vers le VIe siècle, le Poirier a donné naissance à une multitude de variétés, que l’on savait reproduire par greffage déjà à l’époque romaine. Si son développement au Moyen-âge est resté limité, on comptait près de 200 variétés à la Renaissance. Dès lors, le nombre de variétés n’a cessé d’augmenter. On le cultive aujourd’hui dans toutes les régions françaises en dessous de 1000 m d’altitude, bénéficiant ainsi d’un climat moyen et tempéré.

Le poirier possède une bonne longévité, un bois dur et une croissance assez lente dans son habitat naturel. La forme sauvage est susceptible d’atteindre 12 à 15 m de hauteur tandis que les formes cultivées mesurent 3 à 5 m. Le port des poiriers est variable selon les variétés allant du fuseau à rameaux courts à un port large, étalé voire retombant. Son écorce brune ou gris sombre se craquelle en dessinant des carrés.

Les feuilles alternes sont simples, vert foncé et lustrées avec un revers glabre vert clair ce qui permet de bien le distinguer du pommier dont la face inférieure est velue. Elles sont portées par un pétiole fin et  presque aussi long que le limbe qui crée un bruissement à la moindre brise. Les feuilles adoptent une belle coloration automnale jaune doré avec souvent des nuances rouge orangé.

poirier à fruits

Pyrus communis – illustration botanique de PJ Redouté

Le Nashi (Pyrus pyrifolia) est une espèce d’Extrême–Orient à fruits presque ronds qui rappellent la pomme d’où son autre nom de pomme-poire. On l’appelle aussi poire asiatique ou poire japonaise.  Sa chair très croquante et juteuse se conserve peu et se mange seulement crue après avoir ôté la peau couleur bronze piqueté de crème. L’espèce a été introduite et cultivée en France seulement à partir des années 80 notamment dans le Sud-Ouest car l’arbre ne tolère que des gels jusqu’à -15°C. Non autofertile, cette espèce peut être pollinisée par le poirier commun comme la variété Williams réputée pour être une très bonne pollinisatrice de la plupart des poiriers.

Il existe des poiriers à petits fruits âpres, cultivés uniquement pour l’ornement, comme Pyrus calleryana Chanticleer. Ce dernier se distingue par son port conique étroit, des rameaux épineux, une abondante floraison et surtout une très belle coloration rouge et magenta à l’automne qui explique son emploi fréquent le long des routes ou avenues. Une autre espèce Pyrus salicifolia Pendula (poirier à feuilles de saule) offre un feuillage allongé argenté qui fait penser à l’olivier et un port pleureur, de 5 à 6 m de hauteur sur 4 m d’envergure. Il fait un très beau sujet en isolé, avec l’avantage de supporter les sols secs, les embruns et le froid.

La floraison du Poirier se présente sous forme de bouquets de fleurs blanches d’environ 3 cm de diamètre, avant la feuillaison, assez tôt au printemps en mars-avril. Elles attirent beaucoup les bourdons et abeilles qui participent à leur pollinisation car peu d’entre elles sont autofertiles. La variété Williams est réputée pour être une bonne pollinisatrice de l’ensemble des variétés. Les fleurs sont formées de 5 sépales verts et de 5 pétales blancs ou rosâtres avec au centre un bouquet d’étamines rouges qui entoure le pistil. Le Poirier se montre parfois sensible à l’alternance (une année bonne et l’autre non), dans ce cas, un éclaircissage des jeunes fruits après la chute de juin , permet de pallier cet inconvénient.

Les poires sont des fruits à pépins qui présentent diverses formes, allongées, coniques, ventrues ou cylindriques, avec l’extrémité du fruit qui s’élargit et porte les restes de sépales et étamines à son sommet. Comme chez la pomme, il s’agit d’un faux-fruit ou piridion issu du renflement du réceptacle de la fleur qui vient englober le carpelle contenant les graines (trognon). Chez les plus petites variétés proches de la poire sauvage, le fruit mesure 5 cm de long alors qu’il pèse jusqu’à 700 g chez les plus grosses à l’instar de Beurré Clairgeau. L’épiderme vert se colore de jaune, parfois lavé de rose, de rouge ou de bronze à maturité avec parfois un aspect piqueté de gris. Les poires anciennes qui portent le nom de Beurré comme Beurré Hardy ont une chair particulièrement fondante surtout lorsqu’elles sont cueillies juste avant maturité. D’autres ont une chair granuleuse dite pierreuse dû à la présence de cellule à paroi très épaisse les sclérites. Les poires à la saveur musquée comme Bon Chrétien sont à l’origine de la poire Williams nommée aussi Williams Bon Chrétien ou Bartlett dont il existe une version à peau rouge appelée Red Bartlett. Certaines poires comme Conférence demandent à être cueillies 15 jours avant leur maturité, fin septembre-début octobre, pour bénéficier d’une longue conservation jusqu’en janvier. Les qualités gustatives des poires dépendent beaucoup des conditions de culture c’est pourquoi il est important de vérifier si la variété est bien adaptée à votre région. On peut cependant pallier les contraintes du terrain en adoptant un porte-greffe adéquat sachant que les plants de Poirier issus de pépinière sont toujours greffés. Le porte-greffe influe aussi sur la vigueur du plant qui va autoriser certaines conduites comme le plein-vent greffé sur un « franc de poirier » ou la palmette greffée sur un « cognassier ».

pyrus communis

Pyrus communis : fleurs et fruits

Les principales variétés de Poiriers

Variétés les plus populaires
Variétés de Nashis
Poirier Beurre Hardy

Poirier Beurre Hardy

Variété très rustique et productive, adaptée à tous les climats jusqu'à 800 m d'altitude. Poires arrondies à peau lisse, vert bronzé à chair fine et juteuse, blanche, très sucrée, dotée d'un parfum puissant et savoureux qui a fait sa réputation. Récolte en septembre et octobre.
  • Période de floraison Mai
  • Hauteur à maturité 3 m
Poirier Delbardélice - Georges Delbard

Poirier Delbardélice - Georges Delbard

Variété régulièrement productive avec de gros fruits jaune pâle très parfumés et savoureux, dotés d’une chair fine et juteuse très agréable à la dégustation, à récolter en septembre pour une consommation immédiate. Arbre bien résistant aux maladies.
  • Période de floraison Mai
  • Hauteur à maturité 5 m
Poirier William's Bon Chrétien

Poirier William's Bon Chrétien

Variété mondialement connue sous le nom de Poire Williams ou Bartlett aux USA, productive et autofertile, dont les poires ventrues vert jaune beurre, récoltées à la mi-août, sont sucrées, juteuses et fondantes. A planter en situation ensoleillée, protégée du vent et du froid (floraison précoce).
  • Période de floraison Mai
  • Hauteur à maturité 6 m
Poirier Doyenné du Comice

Poirier Doyenné du Comice

Originaire du Maine-et-Loire, souvent considérée comme la meilleure des poires, ses gros fruits ventrus à la peau fine, vert jaune offrent une chair fine, juteuse et parfumée. A récolter vers la fin septembre lorsque le fruit se détache lorsqu’on le tourne légèrement. Variété bien adaptée à la conservation.
  • Période de floraison Mai
  • Hauteur à maturité 7 m
Poirier Conférence

Poirier Conférence

Variété très rustique, non gélive et peu sensible à la tavelure, adaptée à toutes les régions de France. Poires vertes irrégulièrement marbrées de brun, allongées en forme de goutte d'eau. Chair sucrée, juteuse et légèrement ferme. Récolter avant maturité début octobre pour assurer une bonne conservation.
  • Période de floraison Avril, Mai
  • Hauteur à maturité 6 m
Poirier Delbard Gourmande - Georges Delbard

Poirier Delbard Gourmande - Georges Delbard

Variété à production régulière aux fruits parfumés appréciés pour leur saveur équilibrée sucré-acidulé proche de Doyenne du Comice. Chair fondante et juteuse aux arômes de banane et de bonbon anglais, à odeurs de tabac, de champignons et de menthe. Les poires bien cueillies et stockées se gardent 2 à 3 mois. Arbre facile à cultiver, plantation à l’automne, récolte en octobre.
  • Période de floraison Mai
  • Hauteur à maturité 5 m
Nashi Shinseiki - Pyrus pyrifolia

Nashi Shinseiki - Pyrus pyrifolia

Poirier asiatique formant un arbre vigoureux ornemental et fruitier. Produit à partir de mi-août des fruits ronds, à la peau épaisse et lisse de couleur jaune vert, à chair blanche croquante et juteuse. Arbuste rustique, sensible aux gelées tardives, mais ayant besoin du froid hivernal pour fructifier.
  • Période de floraison Avril, Mai
  • Hauteur à maturité 4,50 m
Nashi Hosui Abondance - Georges Delbard

Nashi Hosui Abondance - Georges Delbard

Arbre étalé à jolie floraison rosée et feuillage automnal jaune à rouge. Fruit assez gros, semblable à une pomme, au goût de poire et à la peau bronze. Chair rafraîchissante, parfumée et juteuse. Récolte en août. Bonne conservation au frais. Peut être pollinisé par Williams.
  • Période de floraison Mai
  • Hauteur à maturité 5 m

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Plantation

Où planter le Poirier ?

Le poirier s’installe au verger ou au jardin, en forme de plein vent ou palissé sur un support. Choisissez une orientation sud-est ou sud-ouest.

Ayant besoin de chaleur, il sera planté à l’abri des vents dominants surtout au Nord de la Loire. Le poirier se plaît dans les sols frais et riches, mais n’apprécie guère les sols trop secs ou trop calcaires. Certaines variétés comme Garden Gem® ou Garden Pearl® ont des ports nains, qui permettent de les cultiver en pleine terre ou en pot dans de petits espaces.

Comme le Pommier, le Poirier a besoin d’avoir une autre variété à proximité (pollinisateur) pour permettre une bonne fructification. Williams possède une floraison étalée qui permet de polliniser la plupart des variétés ainsi que les espèces de nashis.

nashi

Nashi (Pyrus pyrifolia)

Quand planter ?

Les poiriers vendus en racines nues se  plantent idéalement entre octobre et mars, hors période de gel. Les arbres proposés en conteneurs peuvent être plantés toute l’année à l’exception des périodes de fortes chaleurs ou de gelées, à condition de veiller à l’arrosage.

Comment planter ?

Si votre poirier est en conteneur :

  • Plongez le pot dans un seau d’eau pour bien l’humecter.
  • Ameublissez la terre en profondeur, enlevez les cailloux et les herbes indésirables.
  • Apportez un peu de graviers pour améliorer le drainage si besoin.
  • Creusez une large fosse de plantation d’au moins 3 fois le volume de la motte. Veillez à mettre d’un côté la terre de fond et d’un autre côté la terre de surface.
  • Mélangez de la corne broyée (riche en azote), de l’engrais de fond (riche en phosphore et potassium) et de la matière organique (terreau, compost…) avec la terre de fond et versez ce mélange au fond du trou de plantation.
  • Placez la motte, recouvrez avec la terre de surface sans enterrer le bourrelet de greffe et tassez. Arrosez copieusement (10 litres environ).
  • Il peut être intéressant de tuteurer le poirier en installant un système d’haubanage : plantez 3 tuteurs en triangle à 50 cm autour du tronc, reliez-les entre eux avec des bouts de bois. Protégez l’écorce par un morceau de caoutchouc par exemple et attachez les tuteurs au tronc avec des fils métalliques.

Si votre poirier est en racines nues :

  • Commencez par préparer un pralin composé d’un 1/3 de terre très fine ou de terreau avec 1/3 de bouses de vaches ou de compost et 1/3 d’eau de pluie. Si vous habitez en ville et que la bouse de vache est une denrée rare, sachez que le pralin se trouve aussi dans le commerce.
  • Taillez, si besoin, les racines pour obtenir des coupes franches,
  • Trempez les racines dans le pralin, pour éviter la formation de poches d’air entre les racines et la terre.

Il est également possible de palisser le poirier sur un support (palmette en U ou palmette Verrier par exemple) :

  • Disposez une armature solide de palissage et de tuteurage avant la plantation : poteaux d’extrémité munis d’une jambe de force et poteaux intermédiaires,
  • Tendez du fil de fer,
  • Liez avec un lien souple les pousses destinées à former les charpentières.
pyrus communis

Poiriers palissés sur un mur et en cordons

Taille, entretien, maladies éventuelles

  • Tous les ans, à l’automne, apportez du compost bien mûr en surface. Puis, en hiver, apportez une petite pelletée de cendre de bois, riche en potasse, pour améliorer la fructification.
  • Binez au pied de l’arbre pour éliminer les mauvaises herbes surtout au niveau de l’aplomb du bord de la couronne où se situent les racines absorbantes.
  • Arrosez régulièrement, en fonction de votre climat, pendant les deux ou trois premières années.
  • En juin, quand les poires sont préformées, procédez à un éclaircissage : ne conservez que 1 à 2 fruits par bouquets en privilégiant les poires situées en périphérie. Vos poires atteindront alors un calibre supérieur.

Les maladies et ravageurs éventuels 

Le poirier peut être sujet à différentes maladies et ravageurs. Le Feu bactérien a commis de sérieux ravages en France par le passé aussi les variétés les plus sensibles sont interdites à la plantation ce qui n’empêche pas de rester vigilant si vous observez des dessèchements brutaux de certaines branches notamment après la floraison.

Contre la Tavelure (taches brunes sur les feuilles), la Moniliose (dessèchement des fleurs et pourriture des fruits sur l’arbre) et l’Oïdium (feutrage blanc sur les feuilles), pulvérisez à titre préventif de la bouillie bordelaise et/ou des décoctions de prêle.

Côté ravageurs, le Carpocapse ou ver des fruits, petite chenille, pourra être contré par l’installation de nichoirs à oiseaux et chauves-souris, par l’installation de bandes de carton ondulé le long du tronc et par l’ensachage des fruits dans du papier kraft brun. En cas d’attaque de Pucerons, pulvérisez un mélange d’eau et de savon noir.

Les attaques de cèphe peuvent impressionner par le nombre de pousses du poirier dont l’extrémité noircit brusquement et se recourbe en crosse en mai-juin.  La ponte de cette petite guêpe a peu d’impact sur la vie de l’arbre mais modifie le développement harmonieux des nouvelles pousses. Les œufs éclosent lorsque l’extrémité a noirci puis les larves  creusent une mine jusqu’au printemps suivant dans la partie sous-jacente. Coupez ces pousses 10 cm en dessous de la partie desséchée avant de les brûler ou laissez agir les étourneaux et sansonnets qui se délectent de ces larves.

→ En savoir plus sur les maladies et les parasites du poirier dans notre fiche conseil !

Taille du Poirier

Le poirier est un fruitier à pépins que l’on peut tailler de la même manière que le PommierLes formes palissées sont les plus exigeantes en taille afin de conserver l’architecture  de la conduite, en double U, en palmette ou en cordon. Taillez en décembre-janvier  avant celle des pommiers qui fleurissent plus tard et appliquez une taille trigemme qui consiste à laisser 3 bourgeons sur chaque rameau à bois pour les transformer en coursonnes (ensemble fructifère). Cependant les arbres achetés déjà formés présentent déjà des boutons (bourgeons gros et arrondis) qu’il suffit de conserver en quantité suffisante lors de la taille. Des pincements en juillet permettent de compléter la taille d’hiver et de corriger les erreurs : laissez 7 feuilles après un fruit et supprimez les rameaux non fructifères afin de permettre au soleil de colorer les fruits.

Les formes naturelles en fuseau ou très retombantes comme chez la variété Williams n’ont pas besoin  de taille pour améliorer la fructification.

Pour les autres cas, pas de panique, vous pouvez vous contenter d’intervenir sur votre arbre tous les 2 ou 3 ans afin de réaliser les opérations suivantes entre novembre et mars :

  • Retirez si besoin les rejets ayant poussé au pied de l’arbre et les gourmands se développant sur le tronc de l’arbre.
  • Supprimez les branches mortes ou cassées, ainsi que celles qui s’entrecroisent.
  • Coupez les brindilles et quelques branches qui poussent vers l’intérieur de la couronne, afin de laisser l’air et la lumière circuler au milieu.
  • Taillez les extrémités des branches au-dessus d’un bourgeon tourné vers l’extérieur.

→ Découvrez aussi notre fiche conseil sur l’alternance des arbres fruitiers et savoir reconnaitre les différents bourgeons et rameaux des fruitiers pour une taille réussie.

tailler le pyrus communis

Taille du poirier

→ En savoir plus sur la récolte et conservation des pommes et des poires dans notre fiche conseil

Multiplication

La multiplication la plus employée chez le Poirier est la greffe sur un porte-greffe issu d’un semis comme un franc de poirier ou un cognassier. Ce mode de multiplication reste l’affaire de jardiniers expérimentés ou de professionnels.

Semis de pépins de poire

  • Ôtez les pépins d’une poire mûre, lavez-les sous l’eau froide et essuyez-les dans un torchon.
  • Laissez-les sécher pendant 2-3 jours à moins de 15°C en remuant de temps en temps.
  • Faites ensuite stratifier les pépins dans un pot en les plaçant entre deux couches de sable humidifié, pendant 3 mois.

Utilisations et associations

Les Poiriers font d’excellents sujets en isolé car ils apprécient un bon ensoleillement. Espacez-les d’une distance équivalente à la hauteur de l’arbre adulte. Vous pouvez les conduire en haies fruitières palissées avec du fil de fer, espacées de la hauteur de la haie, orientées nord-sud.

Vous pouvez aussi les insérer dans une haie libre constituée d’un mélange d’arbres fruitiers comme des pommiers et d’arbustes caducs, en leur évitant l’ombre d’un grand arbre.

associer le poirier

Une idée d’association printanière : Euphorbia characias ssp wulfenii, Pyrus communis et narcisses

Constituez un grand massif avec le poirier entouré  de plantes d’ombre comme de la menthe poivrée qui sert de couvre-sol ou des myrtilles.

Une expérience intéressante a montré que l’on pouvait faire grimper des haricots d’Espagne ou de Soisson (Phaseolus coccineus) sur des rames appuyées tout autour de la couronne d’un Poirier. Cette association aurait permis de protéger les poires du carpocapse, des pucerons ainsi que des guêpes carnassières et avides de sucre en fin d’été. La récolte des haricots étaient aussi plus importante que sur des rames isolées. Les grandes fleurs mellifères des haricots ont sans doute contribuer à attirer une faune auxiliaire intéressante.

Les poiriers nains Garden Pearl ou Garden Gem peuvent se marier sur une terrasse à des carrés de potager et de petits fruits.

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