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Le Feu bactérien est une maladie très grave, causée par la bactérie Erwinia amylovora, pouvant causer la mort d’un arbre vigoureux en 3 mois. Elle s’attaque exclusivement aux plantes de la famille des Rosacées et a commis des ravages dans les vergers de Poiriers et sur les Aubépines par le passé.
L’éventuelle apparition de cette maladie, également appelée “maladie du feu” est très surveillée dans les vergers professionnels mais peut se transmettre depuis les jardins privés à partir de plantes ornementales comme les Cotoneaster, Pyracantha, Aubépine qui sont les plantes les plus sensibles.
La bactérie Erwinia amylovora, responsable du Feu bactérien, fait l’objet d’une lutte obligatoire en pépinière (Directive européenne 2000/29 CE) mais aussi dans tous les autres lieux tels que les vergers, les espaces verts, les haies et les jardins privés (Arrêté du 31 juillet 2000). Elle doit donner lieu à un assainissement, voire un arrachage.
La maladie se reconnaît à l’aspect brûlé que prennent les branches les unes après les autres. Il n’existe aucun traitement si ce n’est des mesures préventives comme la lutte contre les pucerons, la limitation des blessures et des éclaboussures, etc. Un arrachage et brûlage dans les plus brefs délais (obligatoirement avant fin octobre) s’imposent pour limiter la contagion.
Les Cotoneaster, Poirier (Pyrus), Pyracantha, Aubépine (Crataegus) sont classés parmi les hôtes les plus sensibles aussi une loi interdit la multiplication, la diffusion et plantation de certaines espèces et cultivars réputés très sensibles comme la poire Passe-Crassane, les Cotoneaster bullatus, salicifolius, watererii, congestus ainsi que leurs cultivars, les Pyracantha atalentoïdes ‘Gibsii’, ‘Berlioz’, ‘Debussy’ et Pyracantha angustifolia… Les pépiniéristes favorisent en retour la diffusion de cultivars résistants comme Pyracantha Cadrou Saphyr Rouge ou Cadrange Saphyr Orange et d’autres espèces moins sensibles.
Sachez que d’autres plantes peuvent abriter et transmettre la bactérie sans que l’on n’y prête attention comme l’Amélanchier, l’Aronia, le Cognassier du Japon (Chaenomeles), le Cognassier à coings (Cydonia), le Néflier du Japon (Eriobotrya), le pommier (Malus), le néflier (Mespilus), le Photinia, le Raphiolepis, les Sorbus…
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La moniliose des fruitiersPour être certain qu’il s’agit bien du feu bactérien, nous vous conseillons de :
L’évolution de la maladie :
Une période chaude (entre 12 et 24°C) et humide favorise le développement de la bactérie qui pénètre par des ouvertures naturelles comme les nectaires des fleurs ou les stomates (pores situés sous le limbe), par des blessures dues à la grêle, au vent ou encore et à la taille.
C’est au moment de la floraison et en période de forte croissance que la plante est la plus réceptive mais on observe les symptômes généralement juste après la floraison, sur les jeunes fruits qui se dessèchent.
Il n’existe aucun traitement curatif véritable même si le cuivre peut limiter de nouvelles contaminations.
La lutte passe par des précautions et méthodes préventives, avec notamment la détection précoce des symptômes et la suppression régulière des rameaux contaminés.
Le rameau récemment infecté présente 3 zones qu’il est important de visualiser :
Taillez les rameaux infectés, à au moins 30 cm en dessous de la zone intermédiaire chez les pommiers et jusqu’à 1 m en dessous de cette zone chez des variétés de poiriers très sensibles comme Passe-Crassane. Procédez le plus rapidement possible mais par temps sec.
En cas de forte attaque, lorsque la zone intermédiaire est proche du tronc, l’arrachage de l’arbre contaminé est obligatoire et doit être réalisé, selon la loi, au plus tard à la fin octobre de l’année en cours.
La progression de la maladie au sein de l’arbre est d’autant plus rapide que la croissance est grande.
Mens Yves, le 8 Septembre 2023
Bonjour,
Article très intéressant, précis. J’ai subi cette année sur le petit verger que j’avais constitué une attaque violente de feu bactérien ( il y a des aubépines proches) sur 15 pieds de pêchers, pruniers, pommiers ( âge 6 ans) qui sont morts. Reste 3 survivants. Ma question: peut-on replanter des fruitiers au memes emplacements ? ( j’ai arraché et brûlé)
Merci de votre réponse.
Réponse de Ingrid, le 11 Septembre 2023
Bonjour. Si le feu bactérien a décimé une grande partie de votre verger, replanter des fruitiers sensibles à cette maladie au même endroit n'est pas conseillé. La bactérie peut subsister dans le sol et les résidus de plantes, ce qui crée un risque de réinfection. Pour cette raison, envisagez de planter des espèces non sensibles dans cette zone pendant quelques années. L'assainissement du sol (enlever les débris végétaux des anciennes plantations) et des outils est également essentiel pour limiter la propagation de la maladie. Pensez également à utiliser des variétés de fruitiers résistantes au feu bactérien lors du replantage. Une surveillance attentive des plantes restantes et des nouvelles plantations vous permettra de détecter tout signe précoce de la maladie. Il est aussi important de pratiquer une bonne irrigation et une fertilisation adaptée pour renforcer les plantes contre les maladies.