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Utiliser les arbustes à feuillage persistant au jardin

Utiliser les arbustes à feuillage persistant au jardin

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Sommaire

Mis à jour le 4 Janvier 2024  par Gwenaëlle 9 min.

Précieux à plus d’un titre, les arbustes à feuillages persistants sont, de par leur caractère pérenne, indispensables au jardin. Décoratifs toute l’année, Ils amènent aux espaces une belle diversité de formes, de coloris et de floraisons. Par le volume qu’ils apportent jusqu’en hiver, les feuillages persistants participent grandement à la structure d’un jardin. Leur utilisation est somme toute assez facile. Découvrez tout ce que l’on peut faire avec les arbustes à feuillage persistant et surtout comment les utiliser au mieux selon les zones du jardin et vos besoins… du jardin à la terrasse, vous ne pourrez plus vous en passer !

feuillage pérenne

Les arbustes persistants permettent de garder des lignes fortes en hiver : ici laurier sauce, buis et lavandes

Difficulté

Des éléments structurants

Lorsque l’on souhaite remodeler ou que l’on crée un jardin, les arbustes à feuillage persistant sont, tout comme les arbres, très utiles comme éléments de structure : ils agissent comme une véritable colonne vertébrale végétale en créant une composition permanente de volumes, de couleurs et de hauteurs. Qu’ils soient taillés ou non, selon le style naturel ou plus classique de votre jardin, les feuillages persistants vont modeler des formes, particulièrement intéressantes notamment en période hivernale où les arbustes caducs et de nombreuses vivaces sont rentrés en dormance.

Créer du volume

Le port des arbustes a une importance de taille : le volume va naître non seulement de la présence de feuillage à l’année, mais aussi du contraste en jouant sur les différentes silhouettes d’arbustes. En choisissant différents ports, on peut créer des compositions dynamiques ou douces : ports étalés, rampants, érigés ou arrondis, le choix est large et indispensable pour amener du relief au jardin, et créer des strates végétales.

Pour équilibrer un décor, on jouera sur une association d’arbustes aux ports différents : colonnaires ou fastigiés (comme le cyprès ou Cupressus sempervirens, et de nombreux conifères), aux ports boules ou buissonnants (Millepertuis, Abelias, Céanothes…), aux ports rampants (Juniperus, certains ceanothes, lierres, Cotoneasters…)

La verticalité des conifères taillés offre un réel contraste avec les plates-bandes de vivaces

Créer des séparations ou cloisonner

Les arbustes persistants sont très utiles pour créer des sous-espaces dans un grand jardin, ou à l’inverse procurer des effets de surprise dans un petit jardin. Ils permettent de cloisonner et de délimiter des zones que l’on souhaite réserver par exemple à des usages spécifiques : un potager, une entrée de maison, un espace de jeux, la zone de compostage, etc… Pour cet effet de séparation « douce » au sein du jardin, utilisez des hauteurs d’arbustes, entre 1 m et 2,5 m.

Ces arbustes de hauteurs médianes pourront avoir également une fonction brise-vue ou brise-vent (voir plus bas).

Chevrefeuilles arbustifs persistants, Fusains, Millepertuis ‘Hidcote’, Lorepetalum, Myrthes, Drimys, Cotoneasters… le choix est très vaste !

persistants, séparation, délimitation

A gauche un cloisonnement entre deux jardins, à base d’Abélias et Viburnum tinus ; à droite, un coin détente délimité par des fusains nains et quelques Pittosporums.

Marquer un cheminement, un muret

Les arbustes persistants structurent également les allées et les murets qu’ils viennent souligner de leur feuillage. Bien choisis en harmonie avec les matériaux utilisés comme cheminement et petites constructions, ils apportent un graphisme affirmé, et doivent donc être choisis avec précaution. Lavande et pierre calcaire sont par exemple une belle association, tout comme les tons pastel se mêlent délicatement à l’ardoise, ou les floraisons bleutées à la brique.

Topiaires et Niwaki

La célèbre taille en Niwaki (ou en nuage) et la formation de topiaires ne peuvent s’exécuter que sur des arbustes persistants : ces formes géométriques ou japonisantes sont de véritables oeuvres végétales sculptées ! Elles amènent énormément de structure au jardin quand on les place dans des endroits stratégiques, point de mire, alignements ou en effet de masse. On les réserve cependant à des styles de jardins soit classiques, contemporains ou zen et à des jardiniers experts sur cette technique délicate ! Le buis et l’if sont les meilleurs sujets, mais également le troène, le laurier sauce (Laurus nobilis) le houx crénelé (Ilex crenata) qui s’y prêtent magnifiquement.

Une géométrie quasi parfaite pour ces topiaires de buis

En haies

En haie libre

Un grand nombre d’arbustes persistants possède un port naturel lâche, demandant peu d’entretien. Les espèces de plus de 2m conviennent tout à fait à l’établissement de haies libres séparatives, de style champêtre, dans de grands jardins.

La haie libre se prête à la constitution d’une haie plurispécifique (haie mixte) : on associe plusieurs espèces différentes (4 ou 5, de façon répétée) aux feuillages différents (verts, panachés, dorés, bleutés…), ce qui créé une jolie impression naturelle et contribue à la biodiversité du jardin. 

Parmi les nombreux arbustes persistants se prêtant à la haie libre, Eleagnus ebbingei,(le chalef) outre son action brise-vent, et sa résistance aux embruns, se pare de beaux reflets argentés ou panachés. Le classique et parfois trop utilisé Photinia a le mérite de se couvrir d’un feuillage rouge particulièrement attractif au printemps, intégré parcimonieusement dans une haie libre il devient intéressant. Insérer quelques arbustes piquants et fleuris est utile pour bénéficier en plus d’un aspect sécuritaire et de fleurs souvent printanières (Osmanthe, Laurier (Laurus nobilis), ou des variétés hautes de Céanothes (Ceanothus Edinburgh). En climat doux, osez également des arbustes moins utilisés à cet effet comme le Grevillea ! Les Genêts se prêtent également à une ambiance très naturelle au sein d’une haie libre.

Pour l’utilisation d’arbustes persistants en haie libre, évitez les ceux dont la croissance peut être anarchique à l’image des pyracanthas, ou bien insérez-les à petite dose dans votre haie.

Deux haies libres un peu moins « conventionnelles : à gauche Grevillea et Berberis, à droite Abelia et Pittosporum.

En haie taillée

La taille est très adaptée aux arbustes persistants à petites feuilles coriaces, qui supportent bien les coupes répétées 2 à 3 fois dans l’année. Pour cette utilisation, c’est la forme et la couleur du feuillage qui sera privilégiée, ainsi que le caractère compact du feuillage pour obtenir un écran parfait, en évitant les arbustes à fleurs dont la floraison serait compromise.

Pour constituer une haie séparative entre votre maison et la rue, avec le jardin de votre voisin, vous pouvez opter pour une haie monospécifique, c’est-à-dire constituée de la même espèce pour un effet visuel uniforme, et un style classique.

La haie de thuya des années 70 abondamment utilisée, a surtout mal vécu ces dernières années, avec les attaques de plusieurs parasites (bupreste et phytophtora). Orientez plutôt votre choix sur des arbustes peu sensibles aux parasites, de moyenne hauteur, pour obtenir un effet résolument classique dans un jardin à la française, ou très élégant pour amener une touche contemporaine.

Privilégiez enfin les arbustes dont la pousse est lente (Eleagnus, Fusains…) ou ceux qui se prêtent tout particulièrement à la taille (Ligustrum ou troène, Taxus baccata, Pyracanthas…). Les conifères restent des valeurs sûres pour une belle haie taillée, dont le Cyprès de Lawson ou Chamaecyparis lawsonia Elwoodi.

Une haie de troène taillée au cordeau

Les arbustes brise-vents, brise-vues

Les feuillages persistants ont la grande qualité de pouvoir servir de pare-vue à une maison, une terrasse ou une zone du jardin que l’on souhaite dissimuler (un local technique, un mur abimé…)

Le caractère occultant de leur feuillage constitue des brise-vues naturels, mais également des brise-vents lorsqu’ils sont placés sur un axe peu abrité ou en bord de mer. Les arbustes seront choisis d’une hauteur différente selon que l’on recherche la constitution d’une haie moyenne ou haute selon la vue à dissimuler.

Parmi les arbustes se prêtant bien à la création de brise vents : l’Olearia, l’Eleagnus, et le Prunus lusitanica (Laurier du Portugal)

Les bambous sont une option rapide et exotique lorsque l’on souhaite obstruer une vue. Attention toutefois à les choisir cespiteux (c’est-à-dire non traçants, comme les Fargesias), et à installer de manière préventive une barrière anti-rhizome.

Un lierre à l’assaut d’un porche dissimulant parfaitement l’entrée d’une maison, un Prunus lusitanica formé en haie dense, et à droite des bambous permettant d’obtenir rapidement un réel brise vue.

En massifs

Les arbustes persistants apportent volume et structure dans un massif. La disposition est importante : On peut les insérer en fond de massif pour amener de la hauteur et une dynamique visuelle à une plate-bande de vivaces. Portez votre choix sur une harmonie dans la palette végétale : des feuillages exotiques comme un Fatsia japonica s’intègrent bien à un massif d’inspiration exotique, quand un Arbousier (Arbutus unedo) tiendra bonne compagnie à un autre arbuste d’inspiration méditerranéenne comme le Grenadier.

Arbutus unedo (à gauche), et Fatsia japonica (à droite)

On peut aussi créer des massifs en regroupant des petits arbustes et créer des massifs graphiques ou contemporains. Vous pouvez ainsi aménager des mini-bosquets de variétés similaires en façonnant des effets de masse (Pittosporum tobira, Pittosporum ‘Tom Thumb’ et tenuifolium) ou jouer le contraste entre les textures feuillages comme ici avec des Phormiums et des Hebe naines.

Des Phormiums accompagnent une belle bordure d’Hebe naines

On peut les implanter plus classiquement au sein de vivaces qui les accompagneront, en mélangeant persistants et caducs pour apporter une animation à de grandes plate-bandes bien nues pendant de longs mois.

Des arbustes graphiques ou à port original, voire en cépée (à tronc multiples) seront eux installés en isolé en milieu de massif, pour les mettre en valeur, comme un Arbutus unedo, un Céanothe conduit sur tige, ou un petit conifère nain. Les feuillages persistants sont généralement de taille plus petite que les caducs, il est donc judicieux de miser sur la grande diversité de formes de feuillage, de coloris et de floraisons : feuilles étroites, rondes, dentées, coloris vert lumineux (Choisya ‘Sundance’), glauque (Pinus mugo, Yucca), tacheté (Aucubas, Fusains, Osmanthes…), ou pourpres (Berberis), floraison des Escallonias ou des Choisyas, etc.

Enfin, les arbustes persistants à port rampant ou tapissant sont eux pratiques pour former des couvre-sols pérennes : ils assurent non seulement un couvert végétal attrayant à l’année en bordure de massif ou entre les différents espaces, et vous évitent la corvée de désherbage : Cotoneasters, Juniperus, Céanothes, Cistes aux dimensions modestes sont tout indiqués. Découvrez une sélection d’arbustes !

En bordures

La création de bordures denses sur le pourtour de massifs, ou dans un potager, est facile avec de nombreux arbustes à feuillage persistant, de petite hauteur, assimilables à des couvre-sols tapissants. Nécessitant peu de taille, car poussant lentement, les véroniques arbustives naines (Hebe ‘Green Globe’) sont très pratiques et d’un bel effet compact.

Imitant le buis, Ilex crenata, ou Euonymus japonicus ‘Microphyllus’ (fusain nain) sont parfaits pour composer des bordures au potager, ou dans un jardin classique, et se révèlent idéaux pour cette utilisation de délimitation de massif.

Bordure de fusains nains à la roseraie du château du Lude (photo : jardins du château du Lude)

Le bon équilibre

A la règle des 1/3 de persistants, 2/3 de caducs souvent prescrite pour l’harmonie visuelle du jardin, préférez votre propre composition, en prenant le soin de toujours mélanger persistants et caducs, (les colorations automnales sont apportées par les feuillages caducs). Faites-vous plaisir avec les arbustes qui vous plaisent, et qui seront surtout adaptés à votre climat, votre sol, et l’exposition choisie !

En milieu urbain, vous pouvez vous permettre du tout persistant sur une petite terrasse afin de vous cacher d’un voisinage trop présent. Jouez alors sur l’échelonnage des floraisons et la diversité des textures et couleurs de feuillages. Il en va de même pour un petit jardin de ville où vous souhaitez occulter un mur disgracieux.

Une rocaille d’esprit méditerranéen est également préconisée en mode 100% persistants qui assurent un décor à l’année, et un esprit de jardin sec. Mélangez Romarins,  Cistes, et quelques conifères rampants comme le Juniperus squamata ‘Blue Carpet’.

Dans le cas spécifique d’une piscine, abusez d’arbustes persistants qui évitent la corvée des feuilles à ramasser dans l’eau : le choix se porte volontiers sur des essences de plein soleil où est en général positionnée la piscine (Lauriers roses, romarins, cistes, lavandes, myrtes, voire palmiers ou phormium, yuccas pour un esprit exotique …). Enfin, évitez les essences piquantes.

Une sélection d’arbustes persistants incontournables

Impossible de tous les citer ici, mais je vous donne ma sélection d’arbustes persistants : quelques valeurs sûres et des espèces plus originales, adaptables en de nombreuses situations, pour petits ou grands jardins.

Florilège de floraisons avec le Drimys aromatica (à gauche), l’Osmanthus fragrans aurantiaca (en haut à droite), et une version couvre-sol de Cotoneaster aux innombrables fleurs blanches : Cotoneaster dammeri ‘Evergreen’.

 

Romarins, Kalmias, Fatsias, Lauriers tins : les arbustes persistants possèdent des  floraisons et un feuillage très divers !

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