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Comment aménager un jardin écoresponsable ?

Comment aménager un jardin écoresponsable ?

Concevoir un espace agréable, mais surtout écologique et durable

Sommaire

Mis à jour le 26 Avril 2024  par Marion 7 min.

Nous sommes de plus en plus nombreux à voir le jardin non pas seulement comme un espace de détente et loisirs esthétique, mais comme un écosystème bénéfique à tous les êtres vivants. Il n’est pas compliqué d’aménager un jardin respectueux de l’environnement : c’est d’ailleurs bien souvent moins chronophage, moins fastidieux et plus économique qu’un jardin uniquement fondé sur l’esthétisme.

Dans cet article, nous vous livrons nos conseils pratiques pour concevoir un jardin écoresponsable, qui participe à la protection des écosystèmes.

Difficulté

Connaitre les contraintes de culture de son jardin

Ce sont les éléments à prendre en compte en premier lieu pour pouvoir constituer un jardin écologique : les contraintes de son environnement.

Cela inclut :

  • les conditions climatiques de votre région (vents, précipitations, embruns, gelées, chaleur…) ;
  • l’orientation de votre jardin, ses zones d’ensoleillement, ses zones d’ombrage ou tamisées ;
  • le type de sol, depuis sa texture (argileux, sableux, filtrant…), jusqu’à sa richesse en matière organique et son pH (acide, neutre ou calcaire).

Identifier ces facteurs est indispensable pour pouvoir choisir des végétaux adaptés, qui auront de meilleures chances de reprise, nécessiteront moins de soins et bénéficieront d’une longue durée de vie. Cela se résume à cette association parfaite : la bonne plante au bon endroit.

Il est souvent conseillé d’observer son jardin pendant 1 an avant aménagement, afin d’être en mesure de faire les meilleurs choix, prenant en compte les contraintes de chaque saison. Ce temps d’observation peut paraître long, mais évite beaucoup d’erreurs dans le choix de végétaux : un arbuste qui se plaisait, jusqu’à ce que son sol soit trop gorgé d’eau en hiver ; une vivace plantée en situation trop venteuse ; une bulbeuse qui bénéficie de trop de soleil en été, etc.

Quelques outils simples peuvent vous aider à appréhender avec plus de précisions le climat de votre jardin : un thermomètre pour la température de l’air, mais aussi celle du sol (ou une station météo pour les plus équipés), un pluviomètre ou encore une girouette.

Pour plus d’informations :

Miser sur la diversité pour un jardin naturellement riche

Un jardin écoresponsable fait la part belle à la diversité. Oubliez les haies monospécifiques (constituées d’une seule espèce de plante, comme les haies de thuyas) tirées au cordeau. Oubliez aussi les pelouses ressemblant à des greens de golf, parfaitement tondues à ras.

C’est en variant les espèces et variétés que le jardin sera riche, animé, favorable à la diversité et moins sensible aux maladies. Optez donc plutôt pour une haie constituée de différentes espèces d’arbres et arbustes, qui assureront des fonctions multiples. Il en existe pour tous les goûts et besoins :

  • haie persistante, occultante ou brise-vent ;
  • haie fruitière nourricière ;
  • haie mellifère ;
  • haie caduque ou marcescente (dont le feuillage se dessèche en restant sur la plante) pour laisser passer la lumière en hiver ;
  • haie méditerranéenne résistante à la sécheresse et à la chaleur ;
  • haie d’ombre ;
  • haie défensive ;
  • haie fleurie en toute saison ;
  • haie de climat froid ;
  • haie résistante à la pollution pour jardin de ville ;
  • haie pour terrasses et balcons

Pour remplacer le gazon, découvrez nos vivaces couvre-sol alternatives, comme le thym laineux, la camomille romaine, l’achillée odorante ou encore le Dichondra rampant. Pour en savoir plus et bien les choisir en fonction de votre type de sol, lisez notre article : « 10 couvre-sols pour remplacer la pelouse »

Pensez à associer différents types de plantes : annuelles, bulbeuses, vivaces, arbustes, arbres, graminées, etc. Vous pouvez d’ailleurs les associer en compagnonnage et échelonner les floraisons, pour en profiter tout au long de l’année.

Enfin, la diversité passe aussi par la présence de différents milieux : haies libres, potagers, sous-bois, rocailles, zones humides, etc.

alternatives gazon

Pensez aux alternatives au gazon, très intéressants pour contourner les problèmes écologiques que pose la pelouse, ici le Dichondra repens

Cultiver des plantes indigènes

Les plantes indigènes sont des végétaux sauvages, qui poussent naturellement sur un territoire donné. En France, nous bénéficions d’une belle diversité de plantes, qui sont naturellement adaptées à nos conditions climatiques.

Elles présentent plusieurs avantages :

  • Une bonne vigueur et solidité : résistance aux maladies, aux aléas climatiques, etc.
  • Une culture peu contraignante : ce sont souvent des plantes qui poussent seules, sans soin particulier.
  • Elles sont adaptées à notre biodiversité : insectes pollinisateurs, petits mammifères, amphibiens, etc.
  • Leur production est plus respectueuse de l’environnement : les plantes ne proviennent pas de l’autre bout de la planète, mais sont plutôt locales. Elles ne sont pas cultivées en serres surchauffées et n’ont pas de besoins hydriques disproportionnés (à l’inverse des plantes tropicales par exemple).
  • Enfin, elles ne menacent pas les écosystèmes. Nombreuses sont en effet les plantes exotiques, importées au départ pour leurs qualités esthétiques, qui sont désormais considérées comme invasives et menaçantes pour les écosystèmes. C’est par exemple le cas de l’herbe de la Pampa (que nous avons choisi de retirer de notre catalogue) ou du raisin d’Amérique.

Parmi les végétaux indigènes, nous retrouvons des arbres (hêtres, saule marsault), des arbustes (sureau noir, églantier), des fruitiers, des vivaces (achillée millefeuille, bugle rampante, digitale pourpre, tanaisie), des annuelles (coquelicot, mauve sylvestre), des grimpantes (lierre)… soit une belle diversité de plantes, pour tous les goûts !

Ici encore, nous vous conseillons de favoriser la diversité : quelques espèces plus exotiques peuvent tout à fait côtoyer des espèces indigènes dans un jardin écologique. De même, associez aussi bien des variétés de plantes horticoles (sélectionnées par l’homme) que botaniques (sauvages).

Pour en apprendre plus :

Sambucus nigra

Le Sureau noir est une plante indigène et intéressante écologiquement

Favoriser la biodiversité au jardin

Pour favoriser la présence de la faune locale (oiseaux, insectes, amphibiens, mammifères…), quelques gestes simples peuvent être mis en place au jardin.

Bannir les produits chimiques

Accueillir la biodiversité commence par le bannissement de tout produit chimique, notamment les insecticides, fongicides, etc. Ces produits sont polluants pour l’environnement, néfastes autant pour l’humain que pour la biodiversité. Les néonicotinoïdes, par exemple, nuisent à la fertilité des si précieuses abeilles et participent à leur déclin.

Privilégiez les produits utilisables en agriculture biologique ou les alternatives 100 % naturelles, comme les purins de plante ou le savon noir.

Bien gérer la taille

Le jardin apporte tous les éléments nécessaires à la vie de la faune locale, en lui offrant gîte et couvert. Mais une taille ou un élagage mal géré (trop drastique, trop régulier, à la mauvaise saison) peut se révéler néfaste pour la biodiversité.

Pour limiter ces risques :

Prévoir des installations pour la faune

Un jardin écologique présente naturellement tout ce qu’il faut pour la faune locale. Mais il est possible de donner quelques coups de pouces supplémentaires aux êtres vivants du jardin.

Pour cela, vous pouvez :

Modérer ses interventions

Nous parlons souvent de modèle de permaculture lorsqu’il s’agit de jardin écologique. Le concept peut effrayer les jardiniers novices, mais il s’agit surtout de jardiner dans le respect de la nature, en laissant faire les écosystèmes, qui s’autorégulent et font preuve de résilience. En effet, la nature n’a pas besoin de l’humain pour se développer et croître.

Le jardin écologique se contente donc du minimum d’intervention, de façon la plus douce possible.

  • Les fertilisations utilisées pour nourrir naturellement le sol sont composées de compost, terreau de feuilles, fumier, engrais verts ou purins de plantes.
  • Les traitements sont utilisés en derniers recours, de façon ponctuelle et ciblée : en jardinage naturel, il vaut mieux privilégier la prévention que le curatif. Les faibles attaques de ravageurs sur une plante, qui n’ont pas de réelles conséquences autres qu’esthétiques, sont tolérées. Elles participent à l’équilibre du jardin. Par exemple, il est nécessaire d’avoir quelques pucerons pour profiter des coccinelles.
  • Le travail du sol est limité et pratiqué avec des outils les moins invasifs possible, pour conserver la vie qui y est naturellement présente. Le motoculteur est remplacé par une fourche-bêche par exemple. Vous pouvez ici encore utiliser des engrais verts, certaines variétés étant utiles pour aérer le sol.
  • Globalement, les interventions manuelles sont privilégiées aux interventions mécaniques.

Préserver toutes les ressources

La gestion des ressources et déchets est un enjeu aussi bien écologique qu’économique. Pour cela, vous avez plusieurs possibilités.

  • Installez des récupérateurs d’eaux de pluie, que ce soit au jardin, sur la terrasse ou le balcon.
  • Optimisez les arrosages pour économiser l’eau : mise en place de paillage, installation de ollas, installation de goutte-à-goutte, arrosage au bon moment, etc.
  • Économisez l’énergie en choisissant des éclairages basse consommation, en installant des détecteurs de mouvement (plutôt que des lumières fixes) ou encore en privilégiant le solaire au jardin.
  • Pensez à l’ »upcycling », ce détournement d’objets non utilisés en nouvelles ressources : une palette pour constituer une jardinière, des tasses ébréchées pour faire des cache-pots, de vieux couverts pour constituer des outils, une bouteille en plastique pour faire des boutures à l’étouffée, un vieux drap pour apporter de l’ombrage, etc.
  • Gérez vos déchets : pratiquez le compostage (qui sera d’ailleurs obligatoire au 1ᵉʳ janvier 2024), testez le mulching (laisser les résidus de tonte sur place), réutilisez les restes de taille pour faire du BRF, utilisez les feuilles mortes pour faire du terreau, etc.
  • Si possible, privilégiez les terreaux sans tourbe (l’exploitation des tourbières impacte les écosystèmes et l’environnement). Évitez d’utiliser pouzzolane, vermiculite et perlite (ressources non renouvelables et exploitation polluante).
pratiques ecologiques

La récupération d’eau et des déchets ménagers pour en faire du compost : deux piliers de base des bonnes pratiques au jardin

Choisir les matériaux les plus écoresponsables

La conception d’un jardin écologique passe par la réduction de son empreinte carbone. Pour cela, le choix des matériaux, du mobilier et des produits utilisés (peintures, vernis…) rentre en ligne de compte. Préférez les matériaux durables et naturels, fabriqués en nécessitant le moins possible d’énergies fossiles : bois certifié, pierre, etc.

Pour vos achats d’outils et de matériel de jardin, n’oubliez pas les plateformes de seconde main. La location est aussi une solution. Enfin, pensez à la réparation au lieu du remplacement : le gouvernement vient d’ailleurs de mettre en place un bonus, qui peut être utile pour dépanner les outils électriques.

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