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Se simplifier la vie au potager : nos astuces

Se simplifier la vie au potager : nos astuces

Comment limiter les efforts au potager

Sommaire

Mis à jour le 19 Juillet 2023  par Pascale 11 min.

Le printemps est bien installé, l’été s’annonce, les rayons du soleil se font plus chauds vous invitant à vous prélasser dans une chaise longue. En même temps, vous entendez l’appel du potager… l’heure de biner, sarcler, désherber, semer, planter, arroser… et bientôt récolter a sonné. Inutile de procrastiner, il va falloir y aller si vous voulez obtenir de généreuses récoltes de beaux et délicieux légumes.

Pourtant, le potager n’est pas uniquement l’apanage du courageux, du travailleur invétéré ou de l’hyperactif. Même si vous êtes adepte de la paresse et du carpe diem, vous pouvez aussi cultiver votre jardin. Doucement et sans trop d’efforts, il va sans dire ! À condition d’appliquer des alternatives, des astuces et des techniques de jardinage qui vont vous simplifier la vie au potager. Je vous explique tout, en toute connaissance de cause !

Difficulté

Se faciliter la préparation et l'entretien du sol

S’il est une tâche au potager ardue et fatigante, c’est bien la préparation et l’entretien du sol. Or vous savez qu’un bon sol est synonyme de bonnes cultures et que son travail est une des conditions du succès de votre potager. Pourtant, la seule perspective de bêcher, biner et sarcler vous fatigue…

D’autres alternatives sont envisageables, plus simples à mettre en œuvre, moins contraignantes en termes de temps, et surtout moins éreintantes.

Choisir les bons outils

Bien sûr, je pourrai vous expliquer quels sont les outils essentiels à tout bon jardinier qui se respecte. Mais Virginie T. l’a déjà fait et je vous invite à lire son article sur les 8 outils indispensables pour le potager.

Moi, je vais plutôt vous parler de cet outillage qui nous simplifie la vie au potager et facilite le travail. À commencer par la grelinette, cette fameuse fourche-bio, inventée par M. Grelin dans les années 60, idéale pour les jardins écologiques, car elle permet de retourner la terre en surface, de décompacter et d’ameublir le sol, de l’aérer et de supprimer les adventices tout en respectant les micro-organismes et la microfaune du sol. Cet outil qui compte de 2 à 7 dents remplace donc le bêchage profond en limitant les efforts et surtout le mal de dos. Certes, cet outil a un coût, mais c’est un investissement pour votre bien-être et celui de votre sol.

Dans le rayon des outils qui vous simplifient le jardinage, la serfouette n’est pas mal non plus, car elle est totalement polyvalente. Elle permet de biner, désherber et sarcler, creuser des sillons, butter ou griffer le sol. Un outil tout en main relativement léger. Olivier vous explique tout sur l’usage de la serfouette.

Pour vous faciliter les semis, les petits semoirs se veulent indispensables. Ils ont le mérite d’alléger la corvée d’éclaircissage des plantules. Dans une autre dimension, la brouette est aussi incontournable, car elle va vous permettre de transporter des charges lourdes, comme des sacs de terreau, votre compost, le fumier, des pots…

Personnellement, en tant que jardinière étourdie, j’aime aussi beaucoup le tablier de jardin aux multiples poches ou la ceinture porte accessoires qui évitent pas mal d’allers et retours à la cabane de jardin.

Pailler à tout va

On ne le répétera jamais assez, le potager gagne à être paillé. Et vous aussi, car les avantages sont nombreux :

  • limitation de l’évaporation = moins d’arrosage
  • réduction de l’érosion = moins de séances de binage
  • raréfaction des adventices = moins de désherbages
  • apport d’éléments nutritifs = moins de compost ou de fumier à épandre

Pour le potager, on vous conseille d’installer un paillis organique du commerce (BRF/cosses et écorces de cacao/cosses de sarrasin/paillettes de lin, de miscanthus ou de chanvre) ou fait maison (tontes de gazon sèches mélangées à un peu de paille/compost plus ou moins mûr/couche de foin épaisse/tailles de branches d’arbres ou d’arbustes broyées…) qui sera parfois à renouveler pendant l’année.

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Le choix des bons outils et le paillage permettent à tout jardinier de se simplifier la vie

Recouvrir le sol en automne

Quand les récoltes d’été sont achevées, le potager se vide irrémédiablement. Or, sur un sol nu, les adventices vont vite devenir envahissantes, même durant l’hiver. Et, au printemps revenu, le travail de préparation du sol en sera décuplé.

Donc, en hiver, pour vous faciliter votre vie de jardinier, posez des cartons bruts, dépourvus d’inscriptions encrées, et légèrement humidifiés sur le sol afin d’éviter l’érosion due à la battance des intempéries et la pousse des adventices. Vous pouvez le recouvrir de feuilles mortes ou de tontes de gazon. Tout se décomposera en environ trois mois. Et votre potager sera « propre » au printemps.

Quand semer et planter se fait sans efforts

Une fois le sol prêt, il est temps de semer ou de planter. Et là encore, on peut s’économiser en utilisant des astuces et passer moins de temps les mains dans la terre.

Le sable, un allié de taille

Quiconque a déjà semé des graines sait à quel point il est difficile de le faire de façon homogène. Ainsi, pour semer moins dru, et donc éviter l’étape de l’éclaircissage, il est recommandé de mélanger du sable aux graines. C’est très efficace pour les graines minuscules comme celle des radis, des carottes ou des navets. Cette astuce est un bon palliatif pour ceux qui ont la main lourde.

Opter pour des valeurs sûres

Pour vous faciliter la vie au potager, le plus simple est de se lancer dans la culture de légumes considérés comme des valeurs sûres, ces légumes qui poussent (presque) tous seuls, rapidement, et qui sont peu sujets aux maladies. Les radis et les salades viennent en tête, suivis de près par les pommes de terre, les petits pois et les haricots verts, les épinards et les blettes, les poireaux, les courges et les potirons, sans oublier les tomates et les courgettes. Avec ces légumes, vous pouvez déjà vous faire plaisir.

Des légumes (presque) éternels

À cette liste, s’ajoutent aussi les légumes perpétuels qui repoussent ou se ressèment d’une année sur l’autre, sans votre intervention. Ces plantes potagères vivaces restent en place pendant 4 ou 5 ans, ne craignent ni le froid ni la chaleur, ne sont pas spécialement sujettes aux maladies ou aux parasites. Bref, adoptez d’urgence ces légumes vivaces que sont l’ail rocambole et l’oignon rocambole, le poireau perpétuel, le chénopode bon-Henri, le cardon et bien d’autres que nous présente Ingrid dans son article : 10 légumes perpétuels ou vivaces pour potager durable et autonome. 

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Les poirées, épinards, courges et potirons appartiennent à la catégorie des légumes faciles à cultiver, le cardon et l’ail rocambole sont des légumes perpétuels

Les légumes de bonne compagnie

Enfin, la plantation ou le semis de légumes par affinités est un moyen efficace de rendre moins complexe le jardinage. En effet, en associant certains légumes avec d’autres, on va occuper plus d’espace, permettre aux plantes de se protéger mutuellement contre les maladies et ravageurs ou une chaleur excessive, ou encore augmenter son rendement. À titre d’exemple, on peut semer ensemble radis et carottes qui poussent en décalé, repiquer des salades entre les choux, associer les carottes et les oignons pour repousser leurs mouches respectives, ou encore faire pousser ses tomates ou ses courgettes sur la parcelle qui a accueilli les petits pois dont les nodosités des racines captent l’azote présent dans l’air pour le restituer en petite quantité. Je vous explique tout dans mon article sur l’utilisation des légumineuses pour améliorer le sol du potager. 

Arrroser oui, mais le plus simplement possible

L’arrosage est souvent considéré comme une corvée au potager, surtout si vous le faites à l’arrosoir. Évidemment, si vous avez paillé vos parcelles, la tâche sera allégée mais, au cœur des étés qui sont de plus en plus chauds, il est nécessaire de faire des apports d’eau.

Le plus pratique et surtout le plus économique reste la citerne ou la cuve de récupération d’eau qui stocke les eaux pluviales. Pour vous simplifier la vie, pensez à l’installer le plus près possible de votre potager afin d’écourter les voyages, vos arrosoirs à bout de bras. Je vous rappelle au passage qu’il est préférable d’arroser en fin de journée ou tôt le matin en veillant à ne pas mouiller le feuillage. Et ce afin d’éviter le développement de maladies cryptogamiques.

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Le récupérateur d’eau associé au tuyau microporeux permet d’alléger la corvée de l’arrosage

À ce propos, pour profiter un peu plus longtemps de votre chaise longue ou de votre hamac, branchez sur le robinet de votre récupérateur d’eau un système de tuyau microporeux qui propose un arrosage régulier et précis, directement au pied des cultures. Ce tuyau a l’avantage de se faufiler partout sur une longue distance. Relié à une cuve, le tuyau n’aura pas trop de pression et diffusera l’eau en goutte-à-goutte. La seule condition est de surélever, par exemple sur des parpaings, sa cuve de récupération d’eau de pluie qui doit être au-dessus du niveau du potager.

Récolter sans courber l'échine

« Que la terre est basse ! » Qui en récoltant ses haricots ou ses fraises ne s’est pas fait un jour cette réflexion ? Et votre dos ne vous dira pas le contraire !

Pour vous faciliter la vie au potager, pourquoi ne pas cultiver à la verticale ? Certes, vous ne pourrez pas cultiver tous les légumes sur un grillage, un mur ou une structure spéciale, mais certains s’adaptent parfaitement à ces conditions de culture.

Ainsi, sur des tipis, des piquets, des bambous ou même des treilles, faites grimper des haricots à rames ou des haricots d’Espagne, des pois, ou encore certaines courgettes, des melons ou courges, des concombres… Sans contact direct avec l’humidité du sol, ces légumes ne s’en porteront que mieux. Et vous aussi !

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Les légumes grimpants, les gouttières et les palettes permettent de jardiner à la verticale

Pour un potager vertical, d’autres solutions sont envisageables, à mettre en place sur un mur disgracieux de maison, sur la façade de la cabane de jardin, sur une clôture suffisamment solide :

  • la palette dans laquelle vous créerez des cases avec du feutre géotextile
  • les gouttières percées de trous et remplies de terre pour cultiver des salades, des radis ou des fraisiers
  • les toiles à suspendre, semblables aux murs végétaux, pour cultiver quelques plants de fraises, de salades ou des plantes aromatiques.

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