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Que vous soyez un jardinier débutant qui se lance dans l’exploitation de sa première petite parcelle de potager, ou un jardinier plus aguerri, vous n’êtes pas à l’abri d’erreurs grossières de culture, de fertilisation ou d’arrosage. Des erreurs qui peuvent vite mettre à mal quelques heures d’efforts… et compromettre les belles récoltes espérées !
Pour autant, quelques échecs restent possibles, sachant qu’ils seront toujours formateurs en vous montrant la voie à suivre (et surtout à ne pas suivre !). Le jardinage est parfois une science ou un art difficile à maîtriser qui demande de la patience, de la constance et beaucoup d’abnégation. Il faut emmagasiner des connaissances botaniques, bien connaître votre sol, ne pas voir trop grand, et surtout apprendre à relativiser face à une nature et/ou une météo capricieuse(s), qui auront souvent le dernier mot !
Ceci étant dit, découvrez avec moi les principales erreurs à ne pas commettre pour avoir un beau potager.
Si vous vous lancez pour la première fois au potager, découvrez quelques astuces d’Ingrid et Olivier dans notre podcast :
Le sol du potager, c’est la base ! Il est donc primordial de bien connaître la nature de ce sol puisque son travail en sera différent ! Un sol sableux s’effrite et se dessèche rapidement, une terre argileuse est difficile à bêcher et se réchauffe plus lentement, un sol calcaire est perméable… Bref, bien identifier sa terre va permettre d’éliminer nombre d’erreurs d’arrosage, de fertilisation, de semis, de choix de légumes…
Ensuite, ce sol ne doit pas être cultivé d’année en année sans être enrichi et amélioré. Car, au fil des saisons et des cultures, la terre va s’épuiser et devenir moins fertile. Or, de beaux légumes poussent dans un sol riche en azote, phosphore et potassium, des nutriments indispensables à leur croissance. C’est pourquoi un sol doit être amendé régulièrement par des apports de compost ou de fumier, éventuellement de terreau. Ces matières organiques favorisent de plus le travail des vers de terre, de formidables alliés pour le sol.
Vous pourrez aussi ponctuellement faire des apports d’engrais organiques comme la corne broyée ou le sang séché. De même, la culture d’engrais verts permet d’enrichir et d’aérer le sol. Et surtout ne pas laisser le sol nu.
Enfin, votre sol (et les micro-organismes, bactéries et vers de terre qui l’habitent) est fragile. Donc, évitez de tout retourner sans discernement en bêchant sur plusieurs dizaines de centimètres. Il vaut mieux aérer le sol avec une fourche-bio, complété par le travail au croc.
Pour aller plus loin :
Lire aussi
Arrosage du potager : nos conseilsEn jardinage, on apprend très vite qu’il faut laisser le temps au temps. La patience est donc de mise ! Ainsi, attendez que votre sol soit suffisamment réchauffé pour faire vos premiers semis de printemps. Semées trop tôt, certaines graines ne germeront pas ou mal. Si vous souhaitez vraiment semer dès la fin de l’hiver, aérez le sol avec un croc ou une griffe et recouvrez le sol d’une bâche ou d’un voile de forçage.
Il en va de même pour le repiquage des légumes dits d’été comme les tomates ou les courgettes. Suivant la région où vous habitez et jardinez, il faudra attendre le mois d’avril, voire la mi-mai et les Saints de glace pour planter vos premiers godets.
Cultiver d’année en année les mêmes légumes sur la même parcelle risque à la longue d’épuiser le sol et de le rendre moins fertile. De même, cette façon de faire risque d’augmenter la probabilité d’avoir des maladies ou des ravageurs récurrents. Bien installés dans le sol, ils n’auront pas grand-chose à faire pour de nouveau contaminer leurs plantes hôtes favorites.
En appliquant la rotation des cultures, vous limitez tous ces risques. Pour autant, cette rotation peut vite tourner au casse-tête. En établissant et en conservant d’une année à une autre un plan de jardin, vous devriez vous en sortir.
De plus, la rotation des cultures peut présenter des avantages sur l’enrichissement du sol : les cultures qui prendront la suite d’un carré de petits pois ou d’une autre légumineuse profiteront de l’azote atmosphérique capté par les nodosités de leurs racines.
Pour en savoir plus :
Cultiver un potager dans le sud de la France ou en zone montagneuse est évidemment bien différent. Le printemps arrive plus tôt dans une région, l’été sera nettement plus chaud, la fin de saison tardive… Et le choix des légumes à planter dépendra forcément de ces conditions climatiques. Ainsi, vouloir cultiver des poivrons, des melons, des aubergines à plus de 1000 m d’altitude peut sembler aléatoire ! Quoi qu’avec le réchauffement climatique, les choses changent…
C’est pourquoi, il est toujours préférable de semer ou planter des espèces et variétés locales, plutôt que de céder aux caprices des tendances.
De même, l’exposition de votre jardin est primordiale pour la culture de vos légumes. Prenez le temps de repérer avec attention les zones ombragées ou mi-ombragées qui accueilleront plus facilement les salades, les choux, les carottes ou les radis, et les zones inondées de soleil, réservées aux légumes qui ont besoin de chaleur pour mûrir.
Que vous les appeliez adventices, mauvaises herbes ou herbes indésirables, les liserons, chiendents et autres pissenlits peuvent vite prendre le dessus au potager. Si elles peuvent être tolérées dans certaines conditions, parfois, elles deviennent vraiment gênantes. Car elles entrent en concurrence avec les jeunes pousses qui sortent de terre ou les plantules fraîchement repiquées.
Donc ne vous laissez pas envahir autre mesure au risque de vous sentir vite dépassé. D’autant qu’elles ont tendance à se développer plus rapidement que vos légumes. Il est donc recommandé de biner et sarcler régulièrement vos parterres de légumes. Ou mieux encore, de pailler avec constance vos rangs de légumes.
Est-ce vraiment utile de rappeler les avantages du paillage au potager ? Oui ? Comme vous voulez ! Le paillage permet d’espacer les arrosages en gardant l’humidité et en limitant l’évaporation, empêche la prolifération des mauvaises herbes, évite l’érosion et la formation d’une croûte sur le sol, développe la vie microscopique des auxiliaires, vous facilite le travail en supprimant le binage et le sarclage... Pour autant, il ne faut pas pailler n’importe où et n’importe comment, tout simplement parce qu’on vous a dit que c’était bien pour le sol !
En effet, le paillage, c’est bien quand les cultures sont lancées dès la fin du printemps pour protéger le sol de la chaleur et maintenir un certain degré d’humidité. Mais, le poser trop tôt, dès la fin de l’hiver, serait une grave erreur. En effet, ce paillage risque de ralentir le réchauffement du sol, et par là même de retarder les semis et les plantations. De même, si vous avez paillé votre potager en hiver, il est recommandé de le découvrir pour permettre aux rayons du soleil printaniers de faire son travail. Ainsi, le sol aura largement le temps de dégeler et de se ressuyer pour les sols argileux.
De plus, faire ses semis au milieu du paillage n’est pas chose aisée !
Vous avez forcément entendu parler des bonnes ou mauvaises associations de légumes ? Ce terme désigne le fait de planter à côté (ou pas) deux espèces de légumes compatibles (ou incompatibles). Et ce afin de jouer sur la qualité du potager et des légumes qui y poussent.
Pourtant, cette notion d’association n’est pas toujours simple à comprendre… et à appliquer ! D’autant qu’il faut également tenir compte de la rotation des cultures ! Et il vous arrive de ne pas tenir compte de ces associations jusqu’au jour où vous perdez toute votre production de tomates parce qu’elle jouxte les pommes de terre !
Bref, même si on conçoit que ces associations de légumes peuvent virer à la prise de tête, il peut être judicieux de respecter quelques notions simples pour éviter l’invasion des insectes ravageurs, la prolifération des maladies et surtout favoriser le développement de légumes :
Pour aller plus loin :
La moindre antenne de limace ou d’escargot vous hérisse le poil ! Eh bien tant mieux. En revanche, les laisser entrer et divaguer dans votre potager en toute liberté peut gravement nuire à votre quiétude. En effet, par une belle nuit de printemps, quelques limaces peuvent détruire toute votre parcelle de jeunes salades fraîchement repiquées.
Donc inutile de faire l’autruche avec les limaces et les escargots. S’ils sont installés dans votre jardin, ils y restent ! Donc, les ignorer risque de vous coûter cher.
Je vous laisse prendre connaissance de l’article d’Ingrid B. qui nous livre 7 façons de lutter efficacement et naturellement contre les limaces.
L’arrosage est certainement une des tâches de jardinage les plus complexes. Ils doivent en effet être suffisants sans être excessifs, gérés à bon escient sans être contre-productifs. En effet, des arrosages superficiels ne servent à rien et des arrosages excessifs risquent d’accentuer le pourrissement des végétaux ou l’apparition de maladies. De plus, certaines plantes ont besoin de beaucoup d’eau, d’autres sont plus frugales.
Déjà, en buttant et en paillant, vous devriez limiter les arrosages. Ensuite, il est primordial d’arroser à la bonne heure suivant la saison. Au printemps et en automne, arroser plutôt le matin, en été, vous pouvez le faire le soir.
N’hésitez pas à lire mes conseils d’arrosage du potager, ou encore l’article de Jean-Christophe L’arrosage au jardin : comment faire ?
Certains petits arbres fruitiers comme les framboisiers se taillent. Tout comme certains légumes comme les courges ou les melons… Les tailler au mauvais moment et de la mauvaise façon peut être fatal. Et vous, vous perdrez tout espoir de récolte.
Pour tous savoir :
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