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Molinie, Molinia caerulea : plantation, division, taille et entretien

Molinie, Molinia caerulea : plantation, division, taille et entretien

Sommaire

Mis à jour le 31 Octobre 2022  par Alexandra 12 min.

La molinie en quelques mots

  • La molinie est une graminée ornementale vivace indispensable pour apporter de la légèreté au jardin
  • Elle offre une floraison en panicules dressées, transparentes et vaporeuse laissant passer le regard
  • La molinie est une plante qui révèle toute sa splendeur en automne, offrant alors de très belles couleurs !
  • C’est une graminée très rustique, dont la souche ne drageonne pas et qui se naturalise facilement par semis
  • Elle vit de très nombreuses années dans les sols lourds et argileux qu’elle affectionne
Difficulté

Le mot de notre Experte

La molinie est une graminée vivace très rustique et très structurante portant de belles feuilles linéaires et archées, retombantes. Elle produit au printemps une épaisse touffe de feuillage, puis en milieu d’été elle déploie ses grandes panicules, qui resteront en place pendant longtemps, dévoilant en fin de saison de superbes reflets dorés… C’est une plante qui se révèle vraiment en automne ! La plus répandue est la molinie bleue, Molinia caerulea, mais il existe différentes variétés, offrant du choix dans les teintes, formes et hauteurs. Découvrez par exemple les variétés ‘Moorhexe’, ‘Skyracer’, ‘Transparent’ ou ‘Variegata’ !

Les molinies sont de grandes herbes au graphisme impeccable, qui amènent avec elles un côté très vaporeux et léger. Elles s’intègrent aussi bien dans les massifs naturalistes que dans des jardins contemporains et graphiques, et sont idéales pour composer de belles scènes automnales. Les plus hautes et imposantes sont les Molinia arundinacea, possédant une superbe silhouette, parfaite pour structurer les massifs. Les molinies sont si légères et aérées qu’elles offrent un effet de transparence, laissant passer le regard à travers elles… Il faut donc éviter de les planter à l’arrière des massifs !

Les molinies se plaisent dans les terrains frais, plutôt acides. Elles peuvent tout à fait être installées en bordure de bassin. Elles ne demandent presque pas d’entretien : il faut simplement rabattre le feuillage en fin d’hiver, vers le mois de mars. On les multiplie par semis ou division de touffes au printemps.

DescBotanique

Fiche d'identité

  • Nom latin Molinia sp.
  • Famille Poaceae
  • Nom commun Molinie, paleine, canche bleue
  • Floraison généralement, entre juillet et octobre
  • Hauteur entre 40 cm et 2 m
  • Exposition soleil ou mi-ombre
  • Type de sol ordinaire, plutôt pauvre, frais, bien drainé, de préférence légèrement acide
  • Rusticité entre – 15 et – 20 °C

Les molinies sont des graminées vivaces, souvent de grande taille, et qui offrent une floraison en panicules. Elles représentent un tout petit groupe de plantes, puisqu’on ne trouve que deux espèces : Molinia caerulea et Molinia japonica. Seule la molinie bleue, Molinia caerulea, est cultivée dans les jardins, avec les variétés auxquelles elle a donné naissance. Elle compte deux sous-espèces : Molinia caerulea ssp. caerulea et Molinia caerulea ssp. arundinacea. Cette dernière est plus haute, porte des feuilles plus larges et des panicules plus étalées que la sous-espèce caerulea.

Les molinies sont originaires d’Europe, d’Asie et d’Afrique du Nord (Molinia caerulea s’est aussi échappée des jardins et naturalisée en Amérique du Nord !). À l’état sauvage, elles poussent principalement dans les landes, les tourbières et les forêts, sur des terrains humides et acides. On les rencontre à des endroits où le niveau de l’eau varie régulièrement. En France, la molinie bleue est présente sur l’ensemble du territoire métropolitain. Elle pousse jusqu’à 2 300 m d’altitude dans les Alpes. La molinie est donc une plante bien rustique, elle ne craint pas le froid.

La molinie a donné son nom à une formation végétale particulière, les moliniaies. La végétation y est assez basse, avec une majorité de molinies, qui poussent sur un sol humide ou tourbeux, acide, parfois en compagnie de joncs, cirses, bruyères… Dans la nature, les touffes de molinie forment avec le temps des touradons : la plante s’élève sur une butte arrondie composée de ses anciennes racines et d’une accumulation de feuilles mortes. Étant très denses, les touradons sont résistants au feu !

 

Planche botanique représentant la molinie bleue

Molinia caerulea : illustration botanique

La molinie appartient à la famille des Poacées ! Il s’agit d’une très vaste famille, qui compte plus de 11 500 espèces, comprenant les autres graminées ornementales, comme les Pennisetum ou Stipa, mais aussi les herbes, et les céréales… C’est une famille qui a une grande importance économique et alimentaire, puisqu’on y trouve le blé, l’orge, le maïs, le riz… Les bambous, véritables herbes géantes, en font également partie. Les Poacées peuvent être confondues avec les Cypéracées (famille du papyrus et du Carex) et les Joncacées (famille du jonc), qui ressemblent elles aussi à de grandes herbes.

La molinie a été nommée ainsi en l’honneur de Juan Ignacio Molina (1740 – 1829), prêtre jésuite et naturaliste chilien. Son nom d’espèce, caerulea, signifie « bleu foncé », par allusion au feuillage qui prend des teintes bleues. La molinie bleue est parfois appelée Paleine, ou Canche bleue.

Les molinies poussent lentement et ont besoin de quelques années pour être bien développées. Ce sont des plantes cespiteuses qui forment des touffes érigées, assez hautes. Les plus compactes (comme ‘Moorhexe’) ne mesurent que 40 cm de hauteur, mais de nombreuses variétés atteignent 1,50 – 2 m de haut… Celles appartenant à la sous-espèce arundinacea sont les plus grandes. Parmi elles, la variété ‘Windsaule’ atteint jusqu’à trois mètres de hauteur !

Les molinies les plus hautes aident à structurer les massifs un peu plats, et peuvent aussi être installées de façon isolée… Tandis que les variétés assez basses gagnent à être plantées en masse, pour créer un bel effet vaporeux, comme des vagues de nuages, qui ondulent avec le vent.

La molinie est assez touffue et compacte à la base, mais très légère dans ses parties aériennes. Elle émet une multitude de tiges dressées, très rapprochées, ce qui forme une touffe dense à la base. La tige des molinies (comme celle des autres graminées) prend le nom de « Chaume ». Elle est cylindrique et creuse.

La molinie fleurit en été et automne : suivant les variétés, à partir de juin-juillet, et jusqu’en septembre-octobre… voire même décembre, pour les plus tardives. La molinie a l’avantage d’offrir une floraison de longue durée !

Au moment de la floraison, les molinies produisent des panicules dressées, très aérées, qui mesurent entre 10 et 40 centimètres de longueur. Elles se composent d’épillets rassemblant les petites fleurs. Les panicules peuvent être assez lâches et étalées, ou plus étroites et compactes, avec des épillets appliqués contre la tige florale. Elles sont si légères et vaporeuses qu’elles donnent l’impression de danser avec le vent, ondulant à la moindre brise.

Les tiges qui portent les panicules sont fines et droites, non ramifiées. Elles semblent fragiles, frêles… et donnent à la plante un aspect très délicat !

En général, les fleurs sont au départ vertes, plus ou moins pourprées, mais changent rapidement de teinte pour devenir beiges ou brunes. Sous les rayons du soleil, les épillets prennent des teintes assez subtiles, d’abord plutôt argenté, puis jaune doré. Certaines variétés ont des fleurs particulièrement foncées, pourpre sombre. Les couleurs de la molinie sont naturelles et chaleureuses. Les panicules semblent briller sous les rayons du soleil, révélant de superbes reflets lorsque celui-ci est bas dans le ciel !

La molinie, et notamment la variété ‘Transparent’, porte des épis si légers qu’ils ne coupent pas la vue, mais laissent passer le regard, sans dissimuler l’arrière-plan… On aurait tort de l’installer dans le fond des massifs ! Il est préférable de jouer avec cette transparence pour obtenir des effets visuels plus recherchés.

 

La floraison des molinies, composée d'épillets rassemblant de petites fleurs

La floraison de Molinia caerulea ‘Moorhexe’, celle de Molinia caerulea (photo Serstef), et le détail des fleurs de Molinia caerulea ssp. arundinacea (photo Stefan.lefnaer)

 

Les feuilles de la molinie sont fines et allongées, linéaires. Ce sont des feuilles assez typiques des poacées. Elles se dressent puis retombent vers le sol à leur extrémité, créant un bel effet en « cascade ». Elles sont très souples ! Les feuilles mesurent souvent entre 40 et 45 cm de longueur… Mais elles sont parfois bien plus longues : jusqu’à 1 m de long chez la variété ‘Skyracer’.

Les feuilles sont de couleur verte, mais prennent des reflets plus ou moins bleutés (c’est d’ailleurs pour cela qu’on l’appelle « Molinie bleue » !). On trouve aussi des variétés panachées, comme Molinia caerulea ‘Variegata’, qui offre un joli feuillage vert nuancé par des lignes blanc crème. Le feuillage des molinies devient généralement jaune tendre ou orangé en automne ! La molinie est parfaite pour créer de beaux massifs d’arrière-saison.

Les tiges et feuilles de la molinie sèchent en automne, mais restent décoratives en hiver. Il faut ensuite les rabattre, vers le mois de mars. La plante développera rapidement un nouveau feuillage.

 

Les feuilles de molinie

Le feuillage des variétés ‘Heidebraut’, ‘Variegata’ et ‘Windspiel’

 

Une fois la floraison terminée, la molinie produit des caryopses, un type de fruit assez caractéristique des graminées (comme les grains de blé ou de maïs). Ce sont de petits fruits secs, qui ne s’ouvrent pas à maturité, et renferment une unique graine. Lorsqu’ils sont en fructification, les épis conservent leur intérêt décoratif.

Avec l’arrivée des graines après la floraison, les inflorescences, tiges et feuilles prennent des teintes jaune doré à orangé. Les molinies restent intéressantes même en hiver, par leur silhouette. Elles créent de beaux effets avec le givre !

Les principales variétés de molinies

Les molinies basses
Les molinies hautes

Issues de Molinia caerulea ssp. caerulea, elles sont idéales en vaste groupe, pour former un paysage très vaporeux, mais elles peuvent aussi être installées en bordure ou sur l’avant d’un massif. Elles ne dépassent pas 1 m de haut, et leur floraison est généralement un peu plus dense que chez les autres variétés.

Molinia caerulea Edith Dudszus - Molinie bleue

Molinia caerulea Edith Dudszus - Molinie bleue

Cette molinie a la particularité d’offrir des épis assez sombres, bruns, portés par des tiges noires. Les feuilles prennent une teinte blonde en automne.
  • Période de floraison Septembre à Novembre
  • Hauteur à maturité 90 cm
Molinia caerulea ssp caerulea Variegata - Molinie panachée

Molinia caerulea ssp caerulea Variegata - Molinie panachée

On apprécie cette molinie pour son superbe feuillage panaché. Les feuilles sont vertes et blanc crème (presque jaune). Une variété qui apportera, plus que d’autres, beaucoup de luminosité et clarté dans un massif. Elle a été primée Award of Garden Merit par la Royal Horticulture Society (RHS).
  • Période de floraison Août à Novembre
  • Hauteur à maturité 45 cm
Molinia caerulea Moorhexe - Molinie bleue

Molinia caerulea Moorhexe - Molinie bleue

Cette molinie offre des épis de teinte pourpre sombre. Ils sont assez fins et appliqués contre les tiges florales.
  • Période de floraison Septembre à Novembre
  • Hauteur à maturité 45 cm

 

Très imposantes, ces variétés, issues de la sous-espèce arundinacea, sont parfaites pour apporter de la structure et de la hauteur. Elles peuvent tout à fait être plantées en isolé. Leur floraison est généralement plus transparente, aérée, que dans le groupe précédent.

Molinia arundinacea Windsaule - Molinie

Molinia arundinacea Windsaule - Molinie

Variété particulièrement haute, cette molinie offre des épillets d’abord blancs argentés, et qui prennent en automne une teinte jaune doré.
  • Période de floraison Juillet à Novembre
  • Hauteur à maturité 3 m
Molinia caerulea ssp arundinacea Transparent

Molinia caerulea ssp arundinacea Transparent

Les panicules ont un aspect extrêmement vaporeux et léger, créant un remarquable effet de transparence. Cette molinie – l’une des plus belles variétés ! - laisse passer le regard à travers ses panicules.
  • Période de floraison Juillet à Novembre
  • Hauteur à maturité 1,80 m
Molinia caerulea ssp arundinacea Skyracer

Molinia caerulea ssp arundinacea Skyracer

Cette variété est l’une des plus hautes. Les feuilles sont d’abord vertes puis prennent une superbe teinte jaune doré quand arrive l’automne. Les épis sont de couleur brun pâle – beige.
  • Hauteur à maturité 2 m
Molinia caerulea ssp arundinacea Fontäne

Molinia caerulea ssp arundinacea Fontäne

Cette molinie offre un long feuillage très souple, d’abord dressé puis retombant en fontaine. Elle déploie également de hautes panicules de teinte argentée.
  • Période de floraison Juillet à Novembre
  • Hauteur à maturité 1,80 m
Molinia caerulea ssp caerulea Heidebraut - Molinie

Molinia caerulea ssp caerulea Heidebraut - Molinie

Une exception parmi les variétés hautes, car issue de la sous-espèce caerulea. Elle porte des épis de teinte beige, et son feuillage prend en automne une superbe couleur jaune tendre – orangée.
  • Période de floraison Septembre, Octobre
  • Hauteur à maturité 1,60 m

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Plantation

Où planter la molinie ?

Plantez les molinies au soleil ou à mi-ombre. Évitez les extrêmes : ne la placez pas sous une ombre trop dense, ni sous un soleil brûlant. La plante est bien plus belle lorsqu’elle est sous une bonne luminosité que dans une ombre dense. Les rayons du soleil peuvent donner de superbes effets sur son feuillage et ses panicules : mieux vaut en profiter ! De même, une ombre dense rendrait la plante moins vigoureuse et sa floraison moins généreuse.

Les molinies ont une préférence pour les terrains lourds, non calcaires. Elles poussent très bien dans les sols pauvres en éléments nutritifs, à l’exception des variétés au feuillage panaché, comme Molinia caerulea ‘Variegata’, qui demandent une terre plus riche. À l’état sauvage, on trouve les molinies principalement dans les landes et tourbières, où le sol est effectivement plutôt pauvre et acide ! Malgré tout, les molinies sont des plantes peu exigeantes qui s’adaptent à de nombreuses situations et montrent de d’excellents résultats dans les sols lourds.

Les molinies sont des plantes très rustiques (elles supportent -20C°) qui apprécient les terrains lourds et argileux, frais voire humides. Il est important que le sol ne sèche pas trop en été. Mieux vaut également les planter en situation abritée des vents secs.

Comme les molinies sont des plantes plutôt hautes, on a tendance à vouloir les installer dans le fond des massifs : c’est une erreur, car leurs panicules sont très aérées (notamment chez la variété ‘Transparent’) et laissent passer le regard ! Mieux vaut jouer avec cette transparence en les positionnant devant d’autres plantes ou éléments décoratifs. Les molinies peuvent créer un bel effet en bordure d’une allée ou d’un chemin. Comme les molinies forment de grandes touffes, imposantes, elles peuvent être plantées en isolé, par exemple au milieu d’une pelouse. Enfin, la molinie peut être cultivée dans un grand pot ou bac. Choisissez de préférence des variétés pas trop hautes.

Les molinies mettent du temps avant d’être bien installées et d’atteindre leur plein développement. Ainsi, une fois en place, elles n’apprécient pas d’être dérangées. Il vaudra mieux éviter de les transplanter.

Quand planter ?

Vous pouvez la planter en automne, en septembre-octobre, ou au printemps, vers le mois d’avril. Si vous habitez une région particulièrement froide, il est préférable de l’installer plutôt au printemps.

Comment planter ?

Nous vous conseillons de respecter 30 à 60 cm de distance entre les plants.

  1. Commencez par placer la molinie dans une bassine remplie d’eau. Cela permet de bien réhumidifier la motte, afin d’améliorer la reprise de la plante.
  2. Creusez un trou de plantation, de deux à trois fois la taille de la motte.
  3. Sortez la molinie de son pot et placez-la. Le collet de la plante doit se trouver au niveau du sol : évitez d’enterrer la base des tiges !
  4. Comblez ensuite le trou de plantation avec de la terre, et tassez délicatement.
  5. Arrosez abondamment.

Les molinies ont besoin de temps pour être bien installées. La première année, veillez à ce que le terrain ne se dessèche pas trop. Effectuez quelques arrosages dans les mois qui suivent la plantation, le temps d’assurer à la plante une bonne reprise, puis en cas de sécheresse estivale. Déposez éventuellement un paillage à leur pied : cela maintiendra plus longtemps la fraîcheur du sol, tout en empêchant les mauvaises herbes de pousser.

Vous pouvez planter les molinies en pot ou bac, mais choisissez un contenant assez grand, et privilégiez les variétés compactes.

Découvrez aussi notre fiche conseil sur la plantation des graminées !

 

La molinie 'Variegata' et son feuillage panaché

Molinia caerulea ‘Variegata’

Entretien et taille des Molinies

La molinie ne demande quasiment aucun entretien ! Il faut cependant éviter que le terrain ne se dessèche de trop en été : n’hésitez pas à arroser si nécessaire. Soyez un peu plus vigilants si vous cultivez la molinie en pot, car le substrat sèche plus rapidement.

En fin d’hiver, vers le mois de mars, taillez la molinie à ras. Elle produira de nouvelles feuilles au printemps. Vous pouvez consulter nos conseils vidéo sur la taille des graminées :

La molinie est une plante bien rustique. Elle n’a pas besoin d’être protégée pour l’hiver. Elle n’est pas non plus sensible aux maladies ou ravageurs.

Laissez les inflorescences séchées en place pendant l’hiver. Elles apportent du volume et restent assez décoratives, notamment lorsqu’elles se couvrent de givre.

Multiplication

Nous vous conseillons la division de touffes, bien qu’il soit aussi possible de semer la molinie.

Division de touffes

La meilleure époque pour diviser la molinie est le printemps, autour du mois d’avril. Attention la souche des molinies est très dense et sur les vieux sujets elle peut se lignifier si bien que l’opération demande beaucoup de force. Munissez-vous d’une bêche très tranchante ou d’une hache pour diviser la souche.

  • Déterrez une touffe de molinie, avec précaution, car ces plantes n’aiment pas être dérangées ! Faites le tour de la plante avec une bêche, en creusant assez large, puis soulevez la motte du sol.
  • Séparez-la en trois ou quatre fragments à l’aide d’une bêche très tranchante ou d’une hache.
  • Replantez-les aussitôt, après avoir préparé le terrain. Vous pouvez aussi les planter en pot dans un premier temps, puis les installer ensuite en pleine terre, une fois qu’elles ont développé leur système racinaire.
  • Arrosez abondamment.

Continuez à arroser dans les semaines qui suivent.

Découvrez nos conseils vidéo sur la division des graminées :

Associer la Molinie

Avec leur silhouette structurante et légère, les molinies permettent de créer des contrastes de formes, aux côtés de plantes plus basses, à feuilles larges et épaisses (bergenia, hosta…). Comme au jardin plume, où les graminées viennent casser les formes plus compactes et régulières, elles peuvent être employées avec des buis ou ifs taillés, pour y apporter un bel effet de mouvement et de légèreté. Gardez cependant à l’esprit que l’effet au jardin sera totalement différent si vous choisissez les molinies assez compactes (sous-espèce caerulea), ou les plus grandes ! Ces dernières seront parfaites pour rehausser un massif !

La molinie est une plante qui se révèle vraiment en automne, tant par sa silhouette que par ses couleurs, sublimées par les rayons du soleil couchant. Elle est donc idéale pour composer une superbe scène d’arrière-saison, en association avec des floraisons automnales, fruits décoratifs et feuillages flamboyants ! Mariez-la à d’autres plantes qui prennent des teintes cuivrées, dorées ou orangées. Profitez par exemple des Érables du Japon (Acer palmatum), cornouillers et amélanchiers. Pour les fleurs, misez sur les rudbeckias, Eupatorium maculatum, dahlias, Sedum spectabile, Aconitum carmichaelii… Vous pouvez aussi installer quelques arbustes à baies décoratives, comme le Callicarpa bodinieri ou le Nandina domestica. Placez d’autres graminées, comme les Calamagrostis… Inspirez-vous de cette ambiance automnale. Le massif que vous obtiendrez sera là pour vous rappeler que l’année n’est pas encore terminée !

Une inspiration pour associer les molinies : ambiance automnale

Vous pouvez utiliser les molinies pour composer une belle scène d’automne ! Association avec Sedum ‘Autumn Joy’, Echinacea purpurea ‘Rubinstern’, Eupatorium purpureum (Designer : Judy Pearce / Photo : Clive Nichols – MAP) / Nandina domestica / Cornus alba ‘Siberian Pearls’ / Molinia caerulea ‘Moorhexe’

 

Comme la molinie aime les terrains plutôt humides, vous pouvez l’installer sur le bord d’un bassin, en compagnie de fougères (osmondes, Matteuccia…), de gunneras, Macleaya, joncs et roseaux. Cela vous donnera à coup sûr un effet très naturel ! Privilégiez les hautes herbes, comme les Carex pendula, Phragmites australis, Phalaris arundinacea… et installez quelques plantes à fleurs, comme la Reine-des-prés, la salicaire et le Cirsium rivulare !

Idées pour associer les molinies au jardin, en bordure de bassin

Vous pouvez aussi créer une scène assez naturelle autour d’un bassin ! Molinia caerulea ‘Transparent’ / Lythrum salicaria (photo Manfred Heyde) / Juncus effusus (photo Christian Fischer) et Cirsium rivulare ‘Atropurpureum’ (photo Jean Jones)

 

Les molinies trouvent leur place également dans un jardin graphique, avec d’autres graminées et feuillages décoratifs : optez par exemple pour des fougères, ophiopogons, hostas et Acer palmatum. Vous pouvez les marier à d’autres plantes structurantes, comme les prêles et bambous, pour composer un jardin contemporain, à la fois sobre et élégant. Profitez du superbe feuillage de la fougère Dryopteris erythrosora.

N’hésitez pas non plus à associer les molinies à d’autres graminées, comme les Stipa pennata, Miscanthus ou Calamagrostis ! Vous obtiendrez un massif léger et vaporeux, attrapant les rayons du soleil. En ajoutant à proximité quelques plantes au port très libres et aux floraisons aérées, votre jardin adoptera un style naturaliste. Choisissez par exemple Verbena hastata, Gaura lindheimeri, des knauties, lins (Linum perenne), Veronicastrum… Profitez aussi des persicaires, notamment Persicaria polymorpha !

→ Découvrez d’autres idées d’association avec la Molinie dans notre fiche conseil !

Le saviez-vous ?

  • Vannerie

La molinie peut être employée en vannerie spiralée : les tiges, à la fois souples et solides, sont rassemblées et enroulées en spirale, puis cousues avec de l’écorce de ronce. On peut ainsi fabriquer des dessous-de-plat, paniers et corbeilles.

Ressources utiles

 

Questions fréquentes

  • Dois-je rabattre la molinie en fin d’hiver ?

    Oui, la molinie fait partie de ces graminées qu’il faut rabattre au ras du sol à la fin de l’hiver, vers le mois de mars. Vous verrez rapidement apparaitre un nouveau feuillage.

Commentaires

  • Bürki, le 3 Avril 2023

    Bonjour,
    D’abord merci pour cette compilation de précieuses informations. Vous écrivez au début de l’article sur les Molinia que c’et un petit genre avec seulement deux espèces caerulea et japnica. Au catalogue on trouve cependant également arundinaceae à la fois en espèce et ssp. Je trouve également arundinaceae comme espèce indigène dans la flora helvetica. Pourriez-vous précisez ce qu’il en est?

    • Réponse de Ingrid, le 18 Avril 2023

      Effectivement, vous avez raison. A l'heure actuelle, on compte désormais trois espèces de molinies, la dernière en date étant la molina arundinacea. A l'époque où l'article fut rédigé, il n'y avait encore que deux espèces et la Molinia arundinacea était à l'époque simplement considérée comme une sous-espèce de la Molinia caerulea. La classification des plantes a évolué depuis.