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Rater la plantation d'un arbre est plus facile qu'il n'y parait. Malgré leur robustesse générale comparée aux annuelles ou aux vivaces, avec un peu de savoir-faire, on y arrive très bien. Suivez nos conseils pas à pas et vous aussi, vous pourrez bientôt louper avec succès la plantation de vos arbres et arbustes !

Leçon n°1 : Négligez la préparation du trou de plantation

Les ayatollahs de la bêche et de la binette qui réussissent leurs plantations recommandent de creuser une fosse -2 à 3 fois plus volumineuse que la motte- et d'y mettre du compost, des matériaux de drainage et autres diableries permaculturelles qui favorisent le développement des racines. Pour bien rater, voici les étapes à suivre avec application :

  • Creusez un petit trou à la va-vite, à la pioche, houe, transplantoir, voire à la petite cuillère. Le plus étroit et le moins profond possible.
  • Disposez les racines, que vous aurez préalablement laissées sécher à l'air libre et au soleil pendant toute une journée. Formez une masse compacte et ne taillez surtout pas les extrémités abîmées, c'est le meilleur moyen pour que des champignons se développent et parasitent votre arbre.
  • TRÈS IMPORTANT : Enterrez bien le collet ! Vous savez, cette partie qui délimite les racines et le tronc. C'est le geste clé pour bien rater votre plantation. Enterrez-le à plus de 3-4 cm sous terre, les racines ne pourront plus respirer et l'arbre mourra plus ou moins rapidement au printemps ou dans le courant de l'été. Méthode à réserver notamment aux grands arbres : chênes, hêtres, bouleaux, etc.
  • Si votre terre est humide ou pauvre, n'ajoutez ni matériaux drainants, ni compost, JAMAIS !
  • Ne tassez pas ! Et surtout, n'arrosez pas afin de conserver un maximum de poches d'air dans le sol et ainsi asphyxier les racines.

C'est une méthode qui a fait ses preuves et que nous préconisons. Un trou de plantation exigu, c'est aussi la meilleure technique pour sur les racines forment un chignon et s'étouffent d'elles-mêmes. Ratage assuré !

Un trou le plus petit possible pour votre arbre... réussite assurée !

Leçon n°2 : Plantez n'importe quand !

"A la Sainte Catherine, tout bois prend racine", entend-on dans la bouche des vieux jardiniers rassis. Et il n'y a qu'eux pour mettre les mains dans la terre fin novembre, quand il fait gris et froid alors que le bon sens nous dicte de rester au chaud sous la couette (ou devant le feu avec un bon livre) tout l'hiver...

Si vous voulez rater avec panache, plantez tout d'abord quand VOUS en avez envie. À commencer par les arbres en racines nues, que vous installerez au printemps, pile au moment où ils produisent leurs nouvelles racines et que leurs branches se gorgent de sève. Vous bloquerez ainsi leur croissance et les ferez dépérir à coup sûr.

Les températures dépassent les 25°C et le soleil brille ? Enfilez votre plus beau short, vos tongs et foncez au jardin... Et surtout, n'oubliez pas de partir en vacances juste après, pendant au moins trois semaines. C'est la méthode express pour se planter ! Vous aurez en effet la chance d'avoir un arbre qui ne pourra ni s'acclimater à votre terrain, no prendre le temps de s'enraciner et d'aller chercher l'eau en profondeur. Si par miracle l'arbre survit, passez alors directement à la leçon n°5.

Planter un arbre les racines à l'air alors qu'il est encore en pleine végétation... Un miracle s'il survit !

Leçon n°3 : Faites l'impasse sur le tuteurage !

Les jardiniers sectaires, obnubilés par tout ce qui pousse droit, vous diront peut-être qu'il est indispensable de tuteurer tout arbre planté au vent. Ces mêmes hurluberlus vous diront aussi que ce tuteur doit être dimensionné selon la taille de l'arbre. Ils emploieront des termes étranges, à la limite du dialecte, tels que "tuteurs en oblique", "tuteurs bipodes", ou encore "tuteurs tripodes". Ils parleront d'une technique sauvage appelée "haubanage" et qui permet d'ancrer fortement les grands arbres.

Pour rater convenablement la plantation d'arbres soumis au vent ou plantés dans un sol trop meuble, bannissez bien évidemment tout support. creusez, plantez et laissez faire la nature. Dès les premières bourrasques, l'arbre s'inclinera et finira par se coucher. Et pour une belle croissance tordue, outre l'absence de tuteur, ne tassez surtout pas le sol à la plantation. Quoi de plus ravissant qu'un arbre qui rampe au sol après le premier coup de vent ?

Pas de tuteurage ? Même pas peur !

Leçon n°4 : Sélectionnez n'importe quelles variétés !

"Tenez compte de votre sol, de votre climat, de votre exposition et de votre savoir-faire pour bien planter", peut-on lire sur Plantfit, la nouvelle appli que les jardiniers chevronnés utilisent sans modération.

Pour rater vos plantations, plantez ce que VOUS voulez ! Vous habitez Strasbourg et cette jolie azalée ferait merveille dans vos massifs ? Plantez-la ! Le feuillage de cet arbuste de sol acide jaunira au contact du sol alcalin puis finira par végéter et mourir. Bravo ! Marre de cultiver des végétaux de climat méditerranéen dans votre belle ville d'Avignon ? Succombez donc au charme des fougères arborescentes et plantez-les au printemps, lorsque le mistral souffle. Leur feuillage vert pomme se teintera rapidement d'une belle couleur brunâtre. Effet décoratif assuré.

Ainsi lorsque vous choisissez vos arbres et arbustes, oubliez totalement de "planter adapté" en fonction de votre jardin et de votre savoir-faire : c'est la meilleure façon de ne pas les voir grandir, ou de devoir user et abuser d'engrais et autres fertilisants, gestes ô combien responsables !

Un Rhododendron chlorosé, planté en terre calcaire

Leçon n°5 : Arrosez de temps en temps, si vous y pensez !

Si votre arbre vit encore, c'est que vous l'avez trop choyé. Les drogués de la chlorophylle qui réussissent leurs plantations citent souvent des extraits de leur littérature ésotérique. On peut y lire que la première année étant clé dans la reprise de végétation des arbres : il faut arroser régulièrement pour qu'ils développent leur système racinaire, aménager une cuvette de plantation autour de la motte pour créer une réserve d'eau indispensable, évitant à l'arbre de souffrir en été, ou encore épandre du bois raméal fragmenté (dit BRF) au pied de vos arbres pour maintenir la motte fraîche durant la période estivale.

Oubliez tout ceci ! Pour rater la plantation, oubliez votre arbre ! Laissez-le vivre sa vie et se débrouiller tout seul !

Bonne chance !

-> Retrouvez toutes nos variétés d'arbres ici.

Rater la plantation d’un arbre est plus facile qu’il n’y parait. Malgré leur robustesse générale comparée aux annuelles ou aux vivaces, avec un peu de savoir-faire, on y arrive très bien. Suivez nos conseils pas à pas et vous aussi, vous pourrez bientôt louper avec succès la plantation de vos arbres et arbustes ! Leçon […]

La majorité de nos jardins ont bien profité des pluies estivales, ils sont beaux et luxuriants. Naturellement, on aimerait prolonger la belle saison et jouir d’un jardin toujours aussi attrayant en septembre. De nombreuses plantes se parent de leurs plus beaux atours dès la fin de l’été. Ce sont elles qui vont faire durer la belle saison dans votre jardin :

Les graminées

Misez sur des graminées, particulièrement les Miscanthus, les Pennisetums ou encore les Calamagrostis. Elles savent si bien capter la douce lumière rasante d’une fin de journée de septembre. Les graminées sont devenues des incontournables dans les jardins, un succès qui s’explique par leur belle présence une grande partie de l’année puis par leur facilité de culture et d’entretien.

Les floraisons tardives

Les vivaces à floraison tardive sont parfaites en association avec les graminées : Asters, sédums, anémones du Japon, eupatoires et les heléniums sont encore bien présents. N’oubliez pas les arbustes comme le gattilier, le clérodendron ou l’Heptacodium miconoides qui est à son apogée en septembre.

Scène de fin d'été avec des anémones du Japon, sur fond de Miscanthus

Pour vous inspirer, découvrez des jardins magnifiques en cette saison : Le jardin Plume et le Mesnil-Gaillard.

Les fructifications décoratives

La fanaison sphérique des scabieuses se révèle tout aussi belle que la floraison et fait merveille en bouquet sec. Les pommiers d’ornement se couvrent de petites pommes jaunes, rouges, orange selon les variétés. Le Cornus kousa aussi se parent de petits fruits rouges. Ces fructifications sont très décoratives et restent longtemps si les oiseaux n’en ont pas décidé autrement. N’oublions pas les fameux cynorrhodons des rosiers et certaines clématites comme la belle Clematis mandshurica aux fruits plumeux et tellement photogéniques.

Fructification de scabieuse, Clematis mandshurica et Malus 'Evereste'

Enfin, en septembre, il est encore temps de planter les crocus à safran et les colchiques et c’est le top départ pour choisir vos bulbes qui fleuriront le printemps prochain.

La majorité de nos jardins ont bien profité des pluies estivales, ils sont beaux et luxuriants. Naturellement, on aimerait prolonger la belle saison et jouir d’un jardin toujours aussi attrayant en septembre. De nombreuses plantes se parent de leurs plus beaux atours dès la fin de l’été. Ce sont elles qui vont faire durer la […]

Les rosiers sont souvent tachés, ou moches en fin d'été mais, est-ce réellement un problème pour leur développement ? Ces taches les privent-ils de floraison et finalement, est-il si important que ça d'avoir un feuillage immaculé ? Les taches sont-elles dangereuses pour le rosier ou bien faut-il laisser faire la nature ? On vous dit tout.

C'est quoi au juste toutes ces taches ? 

Les maladies cryptogamiques des rosiers sont multiples, mais on peut en sortir 4 principales : 

  • La rouille : cette maladie se présente sous forme de petits points de couleur rouille sur la face supérieure des feuilles et des pustules sur le revers. La rouille est favorisée par une ambiance chaude et humide en atmosphère confinée ; 
  • L'oïdium ou blanc du rosier : un feutrage blanc tapisse les feuilles et les boutons du rosier. L'oïdium apparaît au printemps et en été lorsqu'il faut chaud et relativement humide. Mais l'attaque d'oïdium est favorisée aussi par un épisode de sécheresse après une saison pluvieuse ; 
  • Le marsonia : cette maladie se caractérise par de petites taches noirâtres, souvent bordés d'une auréole jaune sur le vieux feuillage. Ici aussi, chaleur et humidité sont favorables au développement du marsonia ; 
  • Le botrytis : encore une maladie cryptogamique qui apparaît sur nos rosiers par temps chaud et humide. Le botrytis se caractérise par des "piquetures" sur les pétales qui flétrissent puis se couvrent d'un feutrage gris. 

Pour en savoir plus sur ces maladies et champignons, n'hésitez pas à lire l'article de Virginie sur le sujet : Les maladies des rosiers. 

maladies rosiers, taches rosiers
Les taches foliaires sur les rosiers ont plusieurs causes (ici rouille et taches noires)

Est-ce grave, docteur ? 

Ce n'est pas grave du tout ! C'est même plutôt normal lorsqu'il fait chaud et humide, donc couramment en fin de printemps et en été. C'est aussi tout à fait normal que les rosiers semblent un peu fatigués et malades après nous avoir fourni toute une saison de fleurs : ils ont beaucoup donné et sont donc plus sensibles aux maladies.

De plus, dans le cas de la rouille et du marsonia, ce sont les anciennes feuilles qui sont touchées. Le jeune feuillage reste normalement tout à fait sain. Le botrytis et l'oïdium, bien qu'impressionnants, ne sont que rarement préjudiciables au rosier. En résumé, ces petits désagréments que sont ces maladies ne sont surtout que d'ordre esthétique si le rosier n'est pas entièrement touché. 

Gardons à l'esprit qu'un rosier parfait, sans taches et sans difformités, n'existe pas (ou alors il est en plastique !) ! Au jardin comme ailleurs, ne soyons pas trop maniaque ! Et laissons les rosiers s'occuper seuls de leurs petites affaires. 

Comment garder des rosiers en bonne santé ? 

L'idéal est de travailler en amont suivant le vieil adage : "il vaut mieux prévenir que guérir". Voici quelques conseils : 

  • Offrez un bon départ à votre rosier : choisissez le porte-greffe adapté à votre sol (en sol calcaire, prenez-le greffé sur Rosa canina, pour tous autres sols, Rosa laxa ou multiflora par exemple), plantez-le au soleil, apportez un peu de fumier à la plantation et du compost, plantez au bon moment (hors période de gel et de forte canicule) et pensez bien à praliner les racines
  • Ne les gardez pas trop longtemps en pot : un rosier maintenu en pot est plus sensible aux maladies. En effet, le substrat finit par s'épuiser, le rosier a faim et résiste moins bien aux attaques fongiques (et autres).  Heureusement, une fois planté au jardin, tout rentre rapidement dans l'ordre ; 
  • Taillez vos rosiers de façon à ce que le buisson reste aéré. Faites-le en fin d'hiver pour les rosiers remontants, après la floraison pour les non-remontant, à moins que vous préfériez les tailler en automne ou pratiquer la taille de Noël. Gardez les plus belles branches et supprimez celles qui se croisent. Et désinfectez régulièrement vos outils de coupe ; 
  • Nourrissez vos rosiers... mais pas trop : inutile de les doper à l'engrais, mais un bon apport de fumier chaque fin d'hiver au pied de votre rosier lui fournira assez de nourriture pour qu'il puisse fleurir et prospérer dans les meilleures conditions ; 
  • Choisissez des variétés reconnues pour leur vigueur et leur résistance aux maladies : notamment les rosiers labellisés ADR, un label allemand, le plus exigeant au monde concernant les rosiers. 
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Chouchoutez vos rosiers en les plantant et en les taillant, ils vous le rendront bien...

Même si ce n'est pas grave dans la grande majorité des cas, un rosier peut être fortement atteint par ces différentes maladies cryptogamiques. Dans ces cas-là, il conviendra de prendre les choses en main. 

La Rouille

  • En préventif : Pulvérisez une décoction diluée de prêle toutes les 3 semaines et apportez un engrais potassique une fois par an. En effet, la rouille se développe davantage lors d'une carence en Potassium ;
  • En curatif : Supprimez les feuilles atteintes puis traitez avec un fongicide à base de soufre.

Le Marsonia

  • En préventif : Pulvérisez régulièrement une décoction de prêle durant la saison de végétation du rosier (entre avril et octobre) ;
  • En curatif, ramassez au sol et supprimez sur le rosier les feuilles touchées puis éliminez-les ! En dehors de ça, seuls les traitements préventifs sont efficaces ;

L'Oïdium

  • En préventif, pulvérisez des solutions de biostimulants (ou éliciteurs) afin d’enclencher une réaction de défense des plantes en l’absence d’agression véritable ;
  • En curatif, traitez à l'aide d'un fongicide à base de soufre ;

Le Botrytis

  • En préventif, cultivez simplement vos rosiers au soleil et évitez l'humidité excessive sur les fleurs et les feuilles ;
  • En curatif, si l'infection se révèle dramatique, seule l'élimination sans autre forme de procès de votre rosier sera efficace.

Oubliez la bouillie bordelaise ! 

La bouillie bordelaise est un fongicide à base de cuivre et de chaux utilisé depuis la fin du XIXe siècle. Très efficace contre toutes formes de maladies fongiques, ce fongicide a longtemps été considéré comme un traitement naturel et respectueux de l'environnement. Selon les dernières recherches, il n'est toutefois pas sans risque pour la vie du sol et la biodiversité en général. 

Le cuivre contenu dans la bouillie bordelaise va éliminer les champignons sans distinction entre les "bons" et les "mauvais", mais va aussi supprimer une bonne partie des bactéries bénéfiques à la vie du sol et des plantes, ainsi que les vers de terre. Or cette vie du sol est indispensable à la création d'humus grâce à la décomposition des matières organiques. Ajoutons à cela que le sulfate de Cuivre en excès peut avoir des répercussions sur la santé humaine : baisse de la fertilité, répercussion sur la croissance du fœtus, altération de certains organes comme le foie et les poumons. Bref, oublions définitivement la bouillie bordelaise !

Les rosiers sont souvent tachés, ou moches en fin d’été mais, est-ce réellement un problème pour leur développement ? Ces taches les privent-ils de floraison et finalement, est-il si important que ça d’avoir un feuillage immaculé ? Les taches sont-elles dangereuses pour le rosier ou bien faut-il laisser faire la nature ? On vous dit […]

Chaque année, en automne, de nombreux arbres et arbustes se parent de leurs plus belles teintes, nous offrant un véritable spectacle : leurs feuilles prennent des couleurs écarlates, cuivrées ou dorées, avant de tomber... Bien qu’il nous émerveille, ce phénomène résulte d’une vraie stratégie mise en place par les plantes pour se protéger en hiver. Elles se mettent au repos et marquent ainsi une pause nécessaire, qui leur permet de mieux repartir au printemps. Nous vous invitons ici à découvrir ce mécanisme qui explique les teintes flamboyantes de l’automne !

Vous pouvez découvrir aussi cet article dans notre podcast :

Les feuilles automnales du Liquidambar, ou Copalme d'Amérique

Le Liquidambar styraciflua est l'un des plus beaux arbres à feuillage automnal ! (photo Frank Vincentz)

D'où vient la couleur verte des feuilles ?

La feuille permet à l’arbre de capter la lumière du soleil. Au printemps et en été, les feuilles sont vertes car elles contiennent de la chlorophylle. Il s’agit d’un pigment qui permet à la plante de capter l’énergie lumineuse, et de l’utiliser pour synthétiser des molécules organiques à partir de l’eau (prélevée dans le sol) et du CO2 (prélevé dans l’atmosphère). Grâce à la chlorophylle, les feuilles absorbent, à partir de la lumière, les longueurs d’ondes bleues et rouges, mais pas les vertes... La couleur verte est donc réfléchie par la feuille, c’est pourquoi nous la percevons. D’autres pigments sont présents dans la feuille, mais ils sont masqués par la chlorophylle.

Pourquoi la teinte change-t-elle en automne ?

Lorsque la durée du jour diminue, l’arbre cherche à se mettre au repos et à économiser son énergie. Il va donc bloquer l’alimentation des feuilles en sève, en produisant à la base de celles-ci un petit bouchon de liège. Ainsi, les feuilles ne reçoivent plus d’eau et d’éléments minéraux, les pigments chlorophylliens ne sont plus renouvelés et finissent par disparaître... Comme ils étaient responsables de la couleur verte des feuilles, ces dernières changent alors de couleur. Cependant, les autres pigments présents dans les feuilles sont toujours là - xanthophylles (jaune) et carotènes (orange) - avec la disparition de la chlorophylle, ils deviennent apparents, c’est ce qui donne aux feuilles de superbes teintes orangées !

Les couleurs rouges, elles, sont dues à de nouveaux pigments qui sont synthétisés en automne, à partir des sucres présents dans la feuille : les anthocyanes (responsables des couleurs rouge foncé, violet et pourpre). Parallèlement ils permettent de protéger les feuilles du rayonnement solaire, et en même temps d’éviter que les insectes et autres animaux ne s'attaquent à la plante : la couleur rouge les repousse, car dans la nature cette teinte signale une toxicité.  

En automne, tous les arbres ne prennent pas la même couleur, mais plusieurs facteurs font varier la teinte du feuillage : le pH du sol, l’humidité et la sécheresse, la génétique (la teinte est différente suivant les espèces et variétés), l’âge de la plante... Chaque teinte dépend des proportions spécifiques de chaque pigment, et de la façon dont ils s’expriment !

 En Amérique du Nord et en Asie, les couleurs rouges (dues aux anthocyanes) sont particulièrement marquées, tandis qu’en Europe, les feuilles automnales sont plus souvent jaunes ou orangées.  

Les couleurs des feuilles d'automne

Fusain ailé (photo Jean Jones), Cornouiller sanguin, Ginkgo biloba, Copalme d'Amérique et Erable du Japon

Les feuilles finissent par tomber...

N’étant plus alimentées en sève, les feuilles se dessèchent, deviennent brunes et finissent par tomber. C’est une façon pour l’arbre d’économiser son énergie et de se mettre au repos, en attendant des températures plus douces. Son métabolisme fonctionne au ralentit, préservant son eau et ses éléments minéraux. Les feuilles sont des tissus fins et tendres, avec le froid dans tous les cas elles risqueraient de geler et de tomber... il n’y a donc aucun intérêt pour l’arbre de chercher à les conserver ! Les plantes persistantes, elles, ont en général des feuilles plus épaisses et résistantes, capables d’endurer des températures froides. Elles continuent à faire de la photosynthèse en hiver, mais chez elles aussi le métabolisme se ralentit.

En tombant, les feuilles des arbres caducs ont l’avantage d’apporter à la terre de la matière organique. Elles protègent le sol, favorisent les insectes et micro-organismes, et en se décomposant, elles enrichissent et améliorent la texture du sol, permettant la formation d'humus. Tandis que le sol se couvre d’un tapis coloré, la chute des feuilles nous permet d’admirer toute l’architecture de l’arbre ! Cela met en valeur la couleur et la texture de son écorce, ses branchages et ramifications.

Au printemps, la durée du jour augmentant, les racines vont puiser à nouveau dans le sol l’eau et les éléments minéraux, qui vont pouvoir circuler dans la sève de l’arbre. Cette « montée de sève » permettra le débourrement des bourgeons et l’apparition de nouvelles feuilles... permettant la photosynthèse jusqu’à l’automne suivant !   

Chaque année, en automne, de nombreux arbres et arbustes se parent de leurs plus belles teintes, nous offrant un véritable spectacle : leurs feuilles prennent des couleurs écarlates, cuivrées ou dorées, avant de tomber… Bien qu’il nous émerveille, ce phénomène résulte d’une vraie stratégie mise en place par les plantes pour se protéger en hiver. Elles […]

Les alliums sont tendances et font sensation partout où ils exhibent leur floraison décorative, tantôt provocante, tantôt plus discrète...  Je ne saurais vous dire de quel côté mon cœur balance. Quoiqu’il en soit, je ne pourrais pas me passer des aulx d’ornement au jardin, ils me sont devenus indispensables.

Découvrez 5 excellentes raisons pour planter des alliums dans votre jardin ou en pot !

Les alliums fleurissent en fin de printemps

Ce que j’apprécie particulièrement avec les aulx d’ornement, c’est que la plupart fleurissent en mai-juin, une période où le jardin n’est pas encore très opulent. Leurs belles sphères restent décoratives une fois fanées, prolongeant leur intérêt sur plusieurs mois ! Dans mon jardin, ils accompagnent les premières roses et assurent avec brio la liaison entre les bulbeuses printanières et les plantes vivaces estivales.

Différents types d'alliums

Ce sont des plantes sans soucis

Les alliums sont des plantes rustiques qui s’accommodent de peu ! Il suffit de respecter l’exposition en fonction des espèces, de les planter dans une terre légère et surtout parfaitement drainée ; condition sine qua non pour qu’ils reviennent fidèlement chaque année ! De plus, c’est régime sec pour les mulots qui n’osent pas y planter l’ombre d’une incisive. J’ajouterais qu’on obtient un beau rendu dès l’année suivant sa plantation, de quoi flatter le regard rapidement.

Il existe au moins une variété pour chaque zone du jardin

Vous connaissez certainement les alliums les plus spectaculaires, ceux qui se parent de grosses ombelles sphériques (mauves, roses, blanches, pourpres et même jaunes) perchées sur de hautes tiges. Cependant, la famille des alliums est bien plus diversifiée ! Certains affichent nettement leur intérêt pour le grandiose avec des boules d’un diamètre défiant toute concurrence tandis que d’autres préfèrent jouer la carte de la discrétion, d’autres encore se parent d’élégantes clochettes retombantes. Sans oublier, les petits alliums qui se prêtent bien à la culture en pot. Ce qui permet de les inviter aussi bien en massif, en bordure, en rocaille, sur une terrasse, ou un balcon.

alliums
Les alliums dans plusieurs situations : dans un massif naturaliste, en sous-bois, en pot ou en masse dans un jardin anglais

Ils sont parfaits en jardin moderne mais pas seulement…

Indispensables dans les jardins contemporains, ils demeurent très polyvalents et s’adaptent partout. Et je trouve qu’ils méritent leur place dans tous les styles de jardin. J’aime les utiliser pour dessiner de somptueuses scènes graphiques colorées, pour donner du caractère à un massif un peu plat, pour composer un massif romantique avec des tulipes ou des roses ou encore pour apporter de la fantaisie au milieu de graminées.

Ce sont, aussi, des fleurs idéales en bouquet !

Les alliums sont aussi de parfaits candidats en tant que fleurs à couper et se prêtent bien à la confection de bouquets qu’ils soient modernes, champêtres ou secs. Ils ont une très bonne tenue en vase et font merveille avec des tulipes, des roses, du gypsophile et j’en passe.

allium bouquet
Les alliums d'ornement font de bien jolis bouquets

Alors, à vos plantoirs !

Les alliums sont tendances et font sensation partout où ils exhibent leur floraison décorative, tantôt provocante, tantôt plus discrète…  Je ne saurais vous dire de quel côté mon cœur balance. Quoiqu’il en soit, je ne pourrais pas me passer des aulx d’ornement au jardin, ils me sont devenus indispensables. Découvrez 5 excellentes raisons pour planter […]

L'automne est une saison particulièrement colorée au jardin mais les teintes flamboyantes ne font malheureusement pas très long feu. Bientôt, les jardins s'endormiront et nous serons tous, dès mars, à l'affût des premières floraisons printanières... à condition d'avoir été assez prévoyant et d'avoir planté à temps ! Afin de profiter des toutes premières fleurs du printemps au jardin, voici ma sélection des 7 plantes vivaces précoces à planter en automne.

Le Brunnera Diane's Gold

Ce "myosotis vivace" est un véritable bijou pour les zones ombragées et fraîches du jardin. Il porte un feuillage en forme de cœur, vert chartreuse qui conserve ses jolies nuances dorées du printemps jusqu'aux gelées. D'avril à juin, il s'orne d'une nuée petites fleurs légères, bleu vif. Facile à cultiver, il ne demande qu'un sol qui reste frais pour s'étendre et former ainsi un lumineux tapis. Au jardin, il s'installe facilement sous les arbres, au pied des haies ou encore en bordure de massif qu'il soulignera avec élégance.

Brunnera macrophylla Diane's Gold - Myosotis du Caucase

Le Pachyphragma macrophylla

Cette vivace est sans doute la première à fleurir : dès le mois de mars, elle dresse une multitude de petites fleurs blanches pleines de charme. C'est une plante rustique qui a aussi l'avantage de s'installer rapidement et de s'étendre progressivement, sans pour autant être trop colonisatrice. À l'ombre ou à mi - ombre et en sol riche même lourd, elle forme de beaux tapis persistants constellés de blanc en début de printemps. Charmante avec des bulbes printaniers, avec des Cœurs de Marie ou encore avec des Hostas, cette plante de sous-bois est également idéale pour habiller les endroits un peu délaissés du jardin.

Pachyphragma macrophyllum

Le Disporopsis pernyi

Si vous aimez le Sceau de Salomon, vous ne pouvez que craquer pour cette vivace de sous-bois ! Parfaite à l’ombre sèche, elle dresse, d’avril à mai, de charmantes hampes florales garnies de petites fleurs en clochettes blanc crème teinté de vert. Sa croissance est assez lente, mais une fois bien installée, elle forme un tapis si dense qu’elle est capable de rivaliser avec les mauvaises herbes. Au jardin, elle trouvera sa place sous les arbres, avec des épimedium, par exemple, sur un talus ou encore en rocaille ombragée.

Disporopsis pernyi

Le Bergénia Dragonfly Angel Kiss

On ne présente plus les bergénias, tant ils sont réputés pour leur solidité ! Néanmoins, cette variété mérite qu’on s’y arrête : compacte et très florifère, elle montre un feuillage persistant remarquable : vert foncé, il se teinte de rouge en hiver. Au printemps, en avril, mai, il est surmonté de fleurs rose pâle, semi-double, qui forment un très bel ensemble. Très facile de culture, rustique, ce bergénia se plante aussi bien en pot, sur la terrasse ou le balcon qu’au jardin.

Bergenia Dragonfly Angel Kiss

La Consoude Sky Blue Pink

Et non, la consoude ne sert pas uniquement à concocter purins et décoctions ! C’est aussi une vigoureuse vivace couvre-sol qui peut être très ornementale. Et la variété 'Sky Blue Pink' en est la preuve. D’avril à juin, elle porte des fleurs blanches et bleues, lavées de rose au-dessus d’un feuillage persistant. Presque increvable, cette plante supporte les conditions difficiles et pousse parfaitement bien à l’ombre sèche.

Consoude à grandes fleurs - Symphytum Sky Blue Pink

L’Epimedium Sphinx Twinkler

Extrême finesse des fleurs, feuillage coloré, cet épidédium ou « Fleur des Elfes » a tout pour plaire. Rhizomateux, tapissant, il constitue un excellent couvre-sol persistant pour l’ombre et la mi-ombre. Au printemps, en avril — mai, il déploie ses délicates fleurs jaune soufre, suspendues sur de graciles tiges. C'est un ravissement mais ne vous fiez pas aux apparences, c’est bel et bien une plante solide qui cohabite parfaitement avec les racines des arbres et arbustes.

Fleur des Elfes - Epimedium Sphinx Twinkler

L’Ajuga Chocolate Chip

Couvre-sol diablement efficace, cette bugle rampante produit de petites feuilles étroites couleur chocolat du printemps à l’hiver. En mai - juin s’élèvent de courts épis d’un bleu lavande intense, remarquable. Il se plante à mi-ombre en sol plutôt frais et montre une belle résistance. Cet ajuga est une plante ornementale, mais il pourra s’avérer très utile pour remplacer du gazon sur des petites surfaces ou pour combler les larges interstices d’un dallage.

Bugle rampante - Ajuga tenorii Chocolate Chip (Valfredda)

L’automne est une saison particulièrement colorée au jardin mais les teintes flamboyantes ne font malheureusement pas très long feu. Bientôt, les jardins s’endormiront et nous serons tous, dès mars, à l’affût des premières floraisons printanières… à condition d’avoir été assez prévoyant et d’avoir planté à temps ! Afin de profiter des toutes premières fleurs du […]

J'adore l'automne, pas vous ? Cela tombe bien, il est à notre porte ! À l'entrée de la maison, le temps des jardinières d'été est révolu. Je suis ravie de changer de décor et de laisser place à de nouvelles plantes qui, elles, ne craignent pas le gel.

Faire des belles potées aux couleurs d'automne fait partie de mes petits plaisir de la saison, tout comme savourer les parfums, la brume matinale, les premières gelées blanches qui magnifient les jardins.
Et l'inspiration ne manque pas ! Voici donc trois idées d'associations pour créer, dès maintenant, de belles compositions qui fleurent bon l'automne…

Idée n° 1 : La potée à la courge orange

Si vous aimez les tons orangés tout en gardant une certaine douceur alors cette potée est faite pour vous ! Dans un contenant en forme de coupe évasée, installez vos plantes en suivant le plan ci-dessous. Cette composition est idéale pour décorer votre entrée ou pour accueillir les petits monstres qui se présenteront peut-être à votre porte.

jardinière d'automne

Pour un contenant de 30cm de diamètre : 1 Carex testacea 'Prairie Fire', 1 Heuchère 'Caramel', 1 Heuchère 'Black Pearl', 3 Viola 'Inspire Orange with Blotch', 1 petit lierre 'Goldchild' panaché de crème, sans oublier une petite citrouille orange comme la variété 'Jack Be Little'.

plan jardinière d'automne

Idée n° 2 : La jardinière chic

Pour cette composition, je vous conseille d'opter pour une grande jardinière rectangulaire et d'y disposer vos plantes de façon harmonieuse en plaçant la fétuque dans un coin et l'autre dans le coin opposé. Elle sera parfaite en centre de table d'un salon de jardin par exemple.

Jardinière d'automne

Idée n° 3 : La coupe Purple

Peut-être avez-vous déjà vu ces petits choux d'ornement colorés dans certaines compositions florales ? Leurs jupons froufroutants sont particulièrement graphiques et leurs nuances violacées et bleus gris apportent une belle touche d'originalité aux potées fleuries.

Cette composition est haute en couleur et fera également merveille sur une table ou près de votre porte d'entrée.

jardinière d'automne

Pour un pot rond de 30cm de diamètre : 1 Aster dumosus 'Jenny', 1 Erica darleyensis 'Kramer's Rote', 1 Sedum spurium 'Fuldaglut', 1 Carex comans 'Frosted Curls' et 1 Hedera helix 'Glacier' pour apporter quelques touches lumineuses.

plan jardinière d'automne

Pour des finitions parfaites, s'il subsiste des endroits où le terreau est visible, recouvrez-le d'un peu de mousse récoltée dans le jardin.

L'entretien des compositions

Je vous recommande de bien arroser  lors de la plantation. Par la suite, ces compositions devraient se suffire des pluies d'automne. Dans le cas où elles ne seraient pas suffisantes, arrosez, mais veillez à laisser le terreau sécher entre deux arrosages.

Toutes ces plantes ont besoin de soleil. Par conséquent, installez-les dans un endroit lumineux et bien ensoleillé.

Et après l'automne ?

Durables, ces compositions resteront décoratives pendant plusieurs mois. Mais, à l'approche de Noël et au début du printemps, vous aurez certainement envie de faire un peu évoluer l'ambiance. Rien de plus simple !

Voici quelques idées pour les faire évoluer au fil du temps :

  • quand les courges ne seront plus présentables, utilisez l'espace disponible en plantant quelques bulbes printaniers comme des crocus blancs, des muscaris, des tulipes botaniques, ravissants au printemps !
  • pour Noël, ajoutez quelques branchages décoratifs, colorés, comme ceux du Cornus alba 'Baton Rouge' ou Cornus stolonifera Flaviramea ou encore ceux du Callicarpa bodinierie 'Profusion', pour la jardinière pourpre.

En fin de printemps, quand vos plantes "auront fait leur temps", vous pourrez, au choix :

  • les replanter au jardin,
  • soit rempoter dans des pots plus grands pour décorer une terrasse par exemple,
  • les laisser en place pour l'automne suivant.

Pour profiter au maximum de ces potées, je vous conseille de les disposer à proximité de l'entrée de la maison mais rien ne vous empêche de vous en servir pour agrémenter la terrasse ou même, si vous avez à cœur de rendre hommage à vos défunts de façon très personnelle, au cimetière, pour la Toussaint !

J’adore l’automne, pas vous ? Cela tombe bien, il est à notre porte ! À l’entrée de la maison, le temps des jardinières d’été est révolu. Je suis ravie de changer de décor et de laisser place à de nouvelles plantes qui, elles, ne craignent pas le gel. Faire des belles potées aux couleurs d’automne […]

La taille des rosiers pose souvent question. Pourtant, nul besoin d’être un jardinier très expérimenté pour s’y adonner, cela n’a rien de sorcier. Je suis une adepte du lâcher-prise et le jardinage sans prise de tête, croyez-moi, ça me connaît !

Rappelons tout d'abord que la taille principale des rosiers se fait en fin d’hiver ou au début du printemps. Ce n’est donc pas celle qui nous intéresse aujourd’hui. En effet, parlons de la petite taille d’automne, peu pratiquée car pas vraiment indispensable mais qui simplifie tout de même la vie du jardinier au printemps. Cette période étant déjà bien chargée, autant ne pas s’en priver !

Cette taille d'automne consiste simplement en une pré-taille de nettoyage avant la taille printanière un peu plus sévère.

Alors, je vous mets de suite au parfum (de rose !), cette noble tâche n’est pas recommandée dans les régions très froides, de même les régions à hiver doux peuvent parfaitement s’en passer.

Sachez aussi que les adeptes se divisent en deux clans principaux : ceux qui taillent en ce moment, en novembre, juste après les premières gelées automnales alors que les rosiers ont perdu leurs dernières feuilles et qu’ils entrent en repos végétatif. Et les autres qui taillent en début d’hiver.

  1. CEUX QUI PRATIQUENT LA TAILLE D’AUTOMNE

Ils n’attendent pas, ils entrent derechef dans le vif du sujet et préconisent de tailler un tiers de chaque rameau en novembre.

Coupez 1/3 de toutes les branches en automne.

  1. CEUX QUI PRATIQUENT LA TAILLE DE NOËL

Ce sont les plus tacticiens, ils préfèrent patienter et profiter des fêtes de Noël avant de se lancer à corps perdu dans leur jardin. Il convient cette fois de tailler entre Noël et fin janvier. Fins stratèges, ils prévoient de ne tailler qu’à 4 ou 5 yeux au lieu de 2 ou 3, comme cela si un gel intense fait des dégâts, ils peuvent retailler un peu plus court.

Comptez 4 ou 5 yeux et coupez juste au-dessus en biais en hiver.

  1. DANS LES DEUX CAS, COMMENT PROCÉDER ?

Choisissez l'une des deux façons de faire précédentes puis profitez-en pour enlever le bois mort et les branches cassées, abîmées par les intempéries ou les frottements, véritables portes ouvertes aux maladies. Coupez au plus bas, le rosier est ainsi plus propre, plus aéré.

Coupez au plus bas les branches mortes.

N’oubliez pas de ramasser les feuilles tombées au sol également, d’autant plus si elles présentent des taches noires ou de l’oïdium.

Avantages :

  • Cela permet d’éviter la casse dans les jardins très venteux ou neigeux
  • Le travail de taille au printemps est allégé
  • La floraison est plus précoce
  • On a moins de perte de sève

Inconvénients :

  • Cette approche est à éviter en région très froide

Souvenez-vous que les coupes se font toujours quelques millimètres au-dessus d’un œil. Elles sont biseautées, afin que l’eau ne stagne pas sur la coupe (ce qui favorise l’apparition de maladies), et inclinées en sens inverse du bourgeon, pour que l’eau ne s’écoule pas sur lui.

Enfin, dans tous les cas, adaptez la période de taille en fonction de votre climat !

  1. CEUX QUI PRATIQUENT L’ART DU LAISSER-FAIRE

Évidemment, vous pouvez aussi ne rien faire mais le faire bien… C’est vous qui voyez !

  1. LE CAS DES ROSIERS NON-REMONTANTS

Il s’agit du cas particulier de cette ancienne famille de rosiers, j’ai nommé les non-remontants qui se taillent juste après leur unique floraison. Pour cela, il suffit de supprimer tous les rameaux qui ont déjà fleuri, le vieux bois et le bois mort. On ne peut plus simple !

Et vous, à quel clan appartenez-vous  ?

Pour aller plus loin, découvrez notre fiche conseil : la taille des rosiers et les conseils vidéo de Michael pour tailler les rosiers anciens mais aussi pour tailler les rosiers modernes.

La taille des rosiers pose souvent question. Pourtant, nul besoin d’être un jardinier très expérimenté pour s’y adonner, cela n’a rien de sorcier. Je suis une adepte du lâcher-prise et le jardinage sans prise de tête, croyez-moi, ça me connaît ! Rappelons tout d’abord que la taille principale des rosiers se fait en fin d’hiver ou au […]

La lumière se fait plus basse et les ombres s'allongent, les matins sont nappés de brume et l'humidité dans l'air nous fait gentiment frissonner au moment de sortir... comme le faisait justement remarquer Sophie, aucun doute, l'automne est bien là ! Au jardin, les opulentes floraisons des vivaces cèdent lentement le pas aux couleurs d'automne des arbres et des arbustes... Toutes les vivaces ? Non ! C'est sans compter sur quelques irréductibles fleurs d'automne qui refusent de céder la vedette : l'opiniâtreté de ces vivaces à floraison tardive ne le cédera qu'aux premières grosses gelées, et certaines pourront ainsi tenir le haut du pavé tout le mois d'octobre et même jusqu'à fin novembre les plus belles années.

Dans mon jardin de dimension moyenne (700 m²), ces vivaces capables de jouer les prolongations me sont particulièrement précieuses pour avoir des massifs beaux toute l'année, car je ne peux pas me permettre de planter beaucoup d'arbres et d'arbustes à coloration automnale ou même à baies décoratives. Découvrez mon top 5 des vivaces à floraison tardive qu'il faut avoir dans son jardin !

1) Les cimicifugas

Certes, ils prennent un peu de place et si leur culture ne présente pas de difficulté particulière, il n'est pas pour autant si facile de les contenter. Dans mon jardin, ils peinent à supporter les épisodes de sécheresse estivale répétés qui ne sont pas rares, même dans le nord du nord ! Ils sont néanmoins superbes quand on peut leur offrir un bon sol riche et humifère, qui ne sèche pas trop l'été, dans l'ombre portée de grands arbres, et même au soleil tant que le sol est frais. Pour la grâce de ses épis de fleurs blanches autant que pour la délicatesse de son parfum sucré, je m'obstine à maintenir le Cimicifuga ou Actaea 'White Pearl' en bonne forme chaque été à grands renforts d'arrosages à l'eau de pluie récupérée. Il figure ainsi au rang des plus anciennes plantes de mon jardin (planté bien avant que je sois en âge d'avoir le permis pour aller arpenter seul les allées de la pépinière !). Chez moi, sa floraison démarre fin septembre, début octobre et se termine vers la Toussaint. Certains lui préféreront peut-être les variantes à feuillage pourpre comme 'Atropurpurea', 'Brunette', 'James Compton' ou encore 'Pink Spike' aux épis vaguement rosés, mais j'apprécie trop l'élégance de son feuillage vert pomme lorsqu'il sort au printemps pour en vouloir un autre !

Actaea ou Cimicifuga 'White Pearl'

2) Les anémones du Japon

Et surtout l'une d'entre elles, l'indétrônable 'Honorine Jobert'. Sa floraison démarre en août pour atteindre son apogée en septembre et ne s'arrêtera pas avant la fin du mois. Toujours en grande forme près de 140 ans après sa découverte par l'horticulteur Lemoine de Nancy, cette vénérable Dame du jardin se remet beaucoup mieux des épisodes secs que mon Cimicifiga ! Offerte par une passionnée il y a des années, je ne pourrais plus imaginer mon jardin sans cette plante.  Parmi ses cousines, certaines fleurissent plus tôt, dès juillet-août, mais elles ne durent alors pas tout à fait aussi longtemps en automne. Si vous préférez le rose, regardez quand même du côté de 'September Charm', 'Pamina' ou encore 'Prinz Heinrich' pour sa courte stature.

Anémone du Japon 'Honorine Jobert'

3) Les asters

Il en existe une foultitude et en les collectionnant, on n'a aucun problème à avoir des asters en fleurs de mars à novembre. Comme je n'ai pas la place requise pour me permettre cette lubie (ce n'est pourtant pas l'envie qui m'en manque !), je me contente de quelques touffes bien placées à des positions stratégiques dans les massifs où elles prennent le relais des vivaces à floraison estivale. J'ai laissé de côté les hybrides de Nouvelle-Angleterre, trop hauts pour mes massifs, mais ne saurait pas me passer de l'Aster ericoides comme 'Pink Star' et moins encore du plus rare Aster ageratoides 'Ezo Murasaki' à la floraison interminable. En plus, ces deux-là ne sont jamais malades ! A l'ombre, j'ai également eu un temps l'Aster divaricatus que j'ai probablement injustement arraché à un moment donné pour le remplacer par une rareté qui n'aura pas duré. C'était sans doute une erreur qu'il me faudra réparer un jour !

Vivaces d'automne
Aster ericoides 'Pink Cloud' et Aster ageratoides 'Ezo Murasaki'

4) Les fuchsias magellanica

Arbustes ou vivaces, la question n'est pas là... Ces fuchsias rustiques qui forment de véritables haies en Irlande et en Bretagne sont vraiment rustiques et lorsqu'il gèle trop fort, ils repartent de la souche, leur floraison démarre alors juste un peu plus tard (fin juillet). Encore une fois, c'est l'une des toutes premières plantes que j'ai fait pousser et je tiens toujours le pied original de Fuchsia magellanica 'Ricartonii' de ma grand-mère. Les fuchsias souffrent toujours de cette image de "plante de grand-mère", c'est éminemment injuste quand on voit les qualités de ces arbustes vivaces : rustiques et faciles à cultiver au soleil comme à l'ombre, ils ne demandent presque rien en échange de leur floraison généreuse et élégante. Cerise sur le gâteau, il en existe à feuillage doré ('Aurea') et panaché ('Versicolor'). J'ai aussi trouvé à Saint-Jean-de-Beauregard la rare forme blanche et panachée dénommée 'Sharpitor'. Si vous n'aimez pas le contraste caractéristique du rose et du violet, vous pouvez toujours vous rabattre sur le Fuchsia magellanica var. molinae, aux fleurs blanc rosé, et sa variante 'Hawkshead' aux fleurs blanc pur, marquées de vert sur les pointes. Infatigables, il n'y a que le froid pour endiguer l'apparition des fleurs !

Fuchsias magellanica vivace d'automne
'Ricartonii', 'Hawkshead', 'Versicolor' et ... La preuve ! Ces fleurs de Fuchsia magellanica var. molinae ont été saisies en pleine gloire par le gel, la nuit du 17 décembre 2016 dans mon jardin !

5) Les persicaires

C'est bien d'avoir des floraisons tardives dans un petit jardin, c'est encore mieux d'avoir des floraisons longues ET tardives ! Et c'est précisément ce que nous apportent les persicaires (Persicaria amplexicaulis, anciennement Polygonum). Les épis graphiques et colorés apparaissent à partir de juillet pour les variétés les plus précoces, et rien se saurait ensuite les arrêter ! Si elles s'étalent de trop, vous pouvez les tailler tant que vous voulez, elles recommencent de plus belle. J'en ai vu prospérer dans des sols pauvres et sableux, dans des sols secs et calcaires, aussi bien que dans des sols argileux et lourds. Bref, elle est inratable et je les aimes toutes et il y en a forcément une qui vous plaira aussi ! Si vous avez du mal à choisir, je m'aventurerai quand même à vous recommander 'Blackfield' rouge lie-de-vin, 'Alba' blanche et très très florifère, 'Firedance' au coloris plus orangé, 'Inverleith' qui reste naine, et 'Rosea' vieux rose, comme étant parmi les meilleures. De nouvelles variétés apparaissent régulièrement et méritent elles aussi toutes d'être essayées.

Persicaires, de jolies fleurs pour l'automne
Persicaria amplexicaulis 'Firetail', 'Rosea', 'Alba' et 'Inverleith'

...Bonus : L'herbe-aux-diamants

Quel jardinier actuel et un tant soit peu sérieux peut encore faire un jardin sans graminées ? Toutes (ou presque) sont belles en automne, et même au-delà, magnifiées par la brume, le givre et la lumière rasante, mais s'il en est une qui se distingue particulièrement du lot, c'est la fameuse "herbe-aux-diamants" (Calamagrostis brachytricha), la reine des graminées automnales. Ses épis n'apparaissent qu'en septembre et montrent de superbes nuances irisées sous les rayons du soleil de l'automne qui font penser à scintillements de diamants. Avec ses 70-80 cm de haut et sa capacité à pousser en tous sols, au soleil ou à l'ombre, c'est encore une plante trop peu connue et pourtant inratable.

C'est vrai, j'aurais aussi pu vous parler d'un Miscanthus, mais ses couleurs d'automne auraient fait concurrence à celles des arbustes ! 😉

Herbe aux diamants (Calamagrostis brachytrucha)

La lumière se fait plus basse et les ombres s’allongent, les matins sont nappés de brume et l’humidité dans l’air nous fait gentiment frissonner au moment de sortir… comme le faisait justement remarquer Sophie, aucun doute, l’automne est bien là ! Au jardin, les opulentes floraisons des vivaces cèdent lentement le pas aux couleurs d’automne […]

Pour une fois, tout le monde est d'accord, le calendrier, les météorologistes et même les feuilles des arbres : l'automne est arrivé.

Depuis quelque temps beaucoup de vivaces et d'arbustes au jardin avaient donné le ton, laissant apparaître au milieu de verts estivaux quelques pigments bruns, rouges et or... L'automne est là, oui, quelque peu en avance, et le manque d'eau de cette année laisse penser que les arbres pourraient adopter rapidement leurs plus belles parures !

La couleur est aussi dans les visiteurs du jardin

Mon jardin est un jardin d'automne. Souvent, les visiteurs que j'accueille sont surpris d'y trouver – et ce encore pour quasiment deux mois si le gel ne s'en mêle pas - autant de floraisons vives. Je me promène au jardin plongée dans les couleurs. Les dahlias bien sûr, qui rivalisent de nuances plus éclatantes les unes que les autres, mais aussi les asters familiers qui aiment donner le ton en septembre. Rose, rouge, pourpre, mauve, lilas, lavande, leur palette est elle aussi incroyable et indispensable, d'autant qu'ils attirent en général papillons et abeilles à la recherche de pollen pour constituer leurs réserves hivernales. Winter is coming...

Dahlias, hélénium et asters ; trio gagnant pour un automne tout en couleurs

À côté de ces deux classiques, rosiers, physostégies, héléniums, helianthus, rudbeckias, chrysanthèmes vivaces et échinacéas fleurissent – ou refleurissent – sans discontinuer, avec une générosité sans égale. Avec ses bordures qui chatoient mon jardin continue d'être un soleil.

Si certains jardiniers estiment qu'il est temps pour eux de rentrer au coin du feu et de se lover comme les chats dans des couvertures moelleuses, pour ma part l'automne est sans doute la saison que je préfère et où je passe le plus de temps dehors. À travailler bien sûr, car je redessine (du moins j'améliore) mes bordures par des plantations automnales, mais surtout à contempler la progressive transformation de la nature.

Les vertes collines boisées autour de mon village adoptent peu à peu des teintes de cuivre et de bronze. Le signal est donné.

Les graminées sont aussi les vedettes du spectacle

En automne, la lumière est différente, elle est plus chaude, plus douce, même si les jours se font plus frais. Elle est aussi un cadeau que l'on savoure davantage alors que la nuit tombe plus vite. Avec cette lumière, les photos que l'on prend sont en général plus belles, les contrastes sont adoucis, les reflets sont multiples, et il me semble souvent que de la poudre d'or recouvre toutes fleurs du jardin, tandis celle d'argent se dépose sur les toiles d'araignées capturant rosées et premiers givres.

Rudbeckia triloba et helianthus salicifolius : le soleil est dans les bordures

Et que dire des parfums de l'automne ? Pour ma part, j'ai toujours trouvé qu'ils étaient plus puissants en automne, plus concentrés. Le parfum sucré des dernières roses remontantes et des phlox, celui, divin, des glaïeuls d'Abyssinie, celui, particulier, des feuilles de dahlias froissées, ou simplement celui d'humus dans les taillis ou dans le compost bien mûr ; l'incroyable odeur de caramel du Cercidiphyllum qui embaume à une dizaine de mètres à la ronde ; celle des pommes achevant de rougir sur les arbres, celle, acide, des feuilles de saules qui jaunissent, et le parfum de toutes les vivaces séchées, qui continue de se répandre alors que leurs fleurs sont depuis longtemps mortes : fenouils, monardes, sauges...

Alors plutôt que de rester au coin du feu, je sors, et je vous invite à en faire de même.

Sortez dans votre jardin, évidemment, mais aussi dans les jardins des autres et dans les pépinières. Car c'est le moment idéal pour repérer tout ce qui pourra embellir et améliorer plus tard dans la saison ou l'année prochaine votre morceau d'Eden. Appareil photo et carnet de note à la main, allez à la rencontre de vos voisins et des producteurs du monde horticole, visitez les derniers jardins ouverts et promenez-vous dans les parcs publics.

Vous installerez vos dahlias en mai prochain mais c'est maintenant, dans les jardins et dans les pépinières encore plus que dans les catalogues, que vous pouvez aller repérer ceux dont les formes et les couleurs vous plaisent le mieux. Vous planterez tous vos arbres et arbustes en automne, à la Sainte Catherine, une fois qu'ils seront à bois nus tout comme le seront leurs racines, mais c'est maintenant que leurs feuillages commenceront à flamboyer et qu'il faut les repérer : sorbiers, liquidambars, cornouillers, chênes, érables, parrotias, cercis... De même pour les graminées qui seront idéalement repiquées au printemps, l'automne est le meilleur moment pour aller les voir in situ afin de pouvoir évaluer leur hauteur, leur développement, la manière dont elles dansent dans le vent, la couleur de leurs épis.

Rien ne saurait remplacer de telles visites.

Sortez en automne, pour préparer la fin de l'automne, pour préparer l'hiver, pour préparer le printemps.

Après, il sera temps de rentrer vous faire un thé brûlant, et, à l'aide de vos photos et de vos listes (toujours composées d'au moins cent noms de plantes dont vous n'envisagez plus de vous passer), de commencer à cocher dans les catalogues tout ce que vous commanderez.

Pour ma part, mon panier virtuel est déjà plein à craquer !

Pommes, pâtissons, courgettes, potimarrons : les récoltes se mettent en scène

Pour une fois, tout le monde est d’accord, le calendrier, les météorologistes et même les feuilles des arbres : l’automne est arrivé. Depuis quelque temps beaucoup de vivaces et d’arbustes au jardin avaient donné le ton, laissant apparaître au milieu de verts estivaux quelques pigments bruns, rouges et or… L’automne est là, oui, quelque peu en […]

Les tulipes sont, parmi les bulbes à fleurs de printemps, les plus faciles à réussir : bulbes calibrés, normés et pratiquement toujours homogènes en qualité : ce sont les bulbes faciles par excellence ; et pourtant, il est tout aussi facile, avec un peu d’attention, de rater leur plantation.

Suivez notre guide minutieusement établi grâce à une forte expérience de première main de l’auteur en ratages divers et variés, avec aussi, remercions-les au passage, l’aide de nombreux clients inventifs qui, par téléphone ou mail, m’ont vigoureusement expliqué leurs petits secrets conduisant à l’échec.

Leçon numéro 1 : pour rater vos tulipes, plantez-les en fin de printemps ou en été

Habitant dans les Flandres, je passe régulièrement des week-ends (culturels) à Amsterdam, et j’ai toujours été stupéfié de voir, en mai-juin, pléthore de bulbes de tulipes à vendre sur le marché aux fleurs d’Amsterdam… Longtemps je me suis demandé ce que ça pouvait donner. Alors j’ai fini par essayer de planter des tulipes hollandaises en fin de printemps, parmi d’autres cultures locales.

Le résultat fut assez piteux : un tiers des bulbes n’ont pas démarré, le reste a fleuri, à peu près en même temps que mes dahlias, et la majorité de mes bulbes n’a pas passé l’hiver suivant.

Grand-mère et la sagesse populaire disent : «les tulipes se plantent en automne, de préférence en septembre ou octobre ».

Plantation des bulbes de tulipe en automne

Les tulipes se plantent en automne !

Des séries de tests menés à la pépinière nuancent ce résultat : les bulbes de tulipes s’installent mieux si ils sont plantés en automne ; les résultats sont honorables sur une plantation hivernale, mais deviennent franchement aléatoires à partir de mars-avril.

Donc, pour rater vos tulipes, plantez-les quand vous y pensez, en avril-mai lorsqu’elles sont en fleur chez le voisin et que ça vous rend vert(e) de jalousie. Le résultat sera, au mieux, médiocre.

Variante proposée aux jardiniers distraits et paresseux : achetez-les en automne, oubliez-les au garage durant un an et plantez-les à l’automne suivant, échec assuré à 95 % ! Nous conseillons souvent, aux clients qui nous appellent en janvier après avoir retrouvé un paquet de bulbes vicieusement caché par la femme de ménage au fond de la remise, de planter immédiatement : la floraison sera un peu retardée, mais tout à fait convenable.

Leçon numéro 2 : pour rater vos tulipes, triez vos bulbes très ri-gou-reu-se-ment (et jetez-les tous)… ou ne les triez pas du tout !

Autant la première leçon était adaptée aux jardiniers latins, paresseux et procrastinateurs comme moi, autant la seconde est conseillée aux maniaques du rangement, de l’ordre, de préférence avec une origine d'outre-Rhin.

Les bulbes de tulipe de culture sont arrachés mécaniquement, par des machines avec des sortes de herses. Ce n’est pas extraordinairement poétique, mais efficace (et c’est ce qui permet de ne pas payer son bulbe une dizaine d’euros la pièce).

Tulipe : production de bulbes

Arrachage mécanique des bulbes de tulipes

Dans le processus, beaucoup de bulbes perdent leur petite pellicule protectrice couleur cuivre (aucune importance), et certains se retrouvent légèrement râpés, parfois superficiellement entaillés, sans aucune conséquence néfaste sur la reprise du bulbe.

En revanche, la moisissure est un très sérieux ennemi du bulbe de tulipe : en cours d’automne, les bulbes, notamment s’ils sont stockés dans des conditions humides, tendent à développer une couche de moisissure. Si cette atteinte est superficielle, il suffit de leur donner un coup de chiffon pour l’enlever, et la reprise sera parfaite. En revanche, si cette moisissure atteint l’intérieur du bulbe (signal : la moisissure ne part pas d’un coup de chiffon), particulièrement au niveau du plateau racinaire, le bulbe n’a aucune chance de reprise. Pire : la moisissure risque de s’étendre aux autres bulbes de tulipes alentour. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous trions manuellement tous nos bulbes de tulipes lors de leur conditionnement ; raison pour laquelle aussi il est conseillé de planter ses tulipes en septembre ou octobre : les bulbes sont, à cette période, pratiquement exempts d’attaques de moisissure.

Donc, pour rater vos tulipes, jetez tous les bulbes pour non-conformité avant plantation… Ou à l’opposé, laissez traîner un paquet de bulbes dans un lieu humide, ou, avec un peu de chance, les bulbes moisiront en quelques semaines.

Leçon numéro 3 : pour rater vos tulipes, plantez-les dans un endroit inadapté : ombre profonde, marais, terrain extrêmement lourd, ou zone caillouteuse où rien ne pousse

La tulipe, fidèle à ses origines ottomanes aime le soleil et les terrains assez drainants, qui ne retiennent pas trop l’eau, mais relativement riches, pour permettre au bulbe de refaire ses réserves après floraison.

Elle fleurit sur les réserves accumulées par le bulbe, même si les conditions de culture sont médiocres, il est donc difficile de la rater la première année. En revanche, si les conditions sont suffisamment mauvaises, le bulbe ne pourra pas refaire convenablement ses réserves après floraison : ainsi, dès la deuxième année, les fleurs seront chétives, ou absentes.

Si le bulbe est planté en ombre complète (moins de deux heures de soleil par jour), les fleurs seront chétives.

Si le bulbe est planté en terrain très lourd et humide, une partie des bulbes pourra pourrir dès la première année, le solde les années suivantes.

Si la tulipe est plantée dans un sol excessivement sec au printemps, les tulipes seront naines, avec un jaunissement précoce du feuillage, et ne reviendront pas.

À noter : inutile d’essayer de rater vos tulipes en les plantant dans un sol très acide ou calcaire : les bulbes de tulipes supportent tous les pH, vous ne pourrez pas les rater avec cette méthode classique.

Pour les amateurs de technicité, il est intéressant de noter que toutes les tulipes n’ont pas la même résistance à des conditions difficiles.

Les tulipes botaniques (petites tulipes qui gardent un cousinage éloigné avec leurs ancêtres naturelles) sont ultra costaudes. Elles tiennent de nombreuses années même dans une situation ombrée en terre lourde. Elles se naturalisent dès que les conditions sont convenables. Très difficile à rater, un challenge !

Les tulipes horticoles anciennes (ex. : Fleurs de Lys, triomphe) sont assez costaudes. Tiennent 3 ans environ dans des conditions de culture médiocre, 7 à 10 ans dans de bonnes conditions de culture. Difficile à rater.

Les tulipes doubles (tulipes à fleurs de pivoine) sont globalement fragiles, durabilité de 2 à 5 ans suivant les conditions de culture. Assez facile à rater.

En synthèse, pour rater vos plantations de tulipes :

  • Si vous habitez dans la moitié nord de la France : plantez des variétés récentes à fleurs doubles dans un terrain lourd et humide en situation très ombragée. Et si l’hiver est sec, arroser abondamment pour garantir l’échec.
  • Si vous habitez au sud : plantez les mêmes variétés, dans un terrain pauvre et caillouteux, sans aucun arrosage, et croisez les doigts pour avoir un printemps très sec, gage d’échec.

Leçon numéro 3 : pour rater vos tulipes, plantez-les à l’envers, ou trop profond, ou pas assez

Les tulipes ont un haut (la petite pointe) et un bas (la zone aplatie d’où partiront les racines) ; plantées à l’envers, pointe vers le sol racine vers le haut, elles auront beaucoup de mal à pointer…. En toute honnêteté, je dois l’admettre, je n’ai encore jamais pratiqué cette méthode. Mais je sais qu’elle fonctionne, ayant eu affaire à un client furieux de la mauvaise qualité de nos bulbes. Il avait soigneusement planté ses bulbes tête en bas…

plantation des tulipes : sens du bulbe

Variantes de ratage :

  • Version maniaque : planter ses bulbes trop profond (résultat : des tulipes naines… voire pas de tulipe du tout). C’est une méthode classique, qui demande du travail, il faut creuser profond, une trentaine de centimètres, mais qui en vaut la peine : on se retrouve avec des tulipes assez ridicules d’aspect.
  • Version paresseuse : planter ses bulbes trop peu profondément (bulbe affleurant presque), méthode très économique en temps et en effort, raison pour laquelle je l’aime beaucoup. Elle est néanmoins plus aléatoire, il arrive parfois que les tulipes s’installent malgré tout convenablement, allez savoir pourquoi.

Pour bien planter ses tulipes, voici ce qu’écrirait un bon jardinier :

  • Faire un trou de 4 fois le diamètre du bulbe (environ 20 cm)
  • Combler un quart du trou (soit la hauteur d’un bulbe) de terre meuble, voire de terreau ou de terre mélangée à du sable grossier de rivière si vous avez une terre lourde. On prolonge ainsi efficacement le nombre d’années de floraisons.
  • Poser le bulbe, pointe vers le haut, au fond du trou (environ 15 cm)

Recouvrir de terre. Si vous ne vous êtes pas trompés dans ces calculs compliqués, le bulbe doit être recouvert de deux fois sa hauteur de terre (un bon 10 cm).

Donc, pour rater vos plantations de tulipes, plantez-les tête en bas, beaucoup trop profondément, au moins 20 cm de profond, ou superficiellement, moins de 5 cm, dans une terre non décompactée.

Leçon numéro 4 : pour rater vos tulipes, plantez-les dans un jardin infesté de rongeurs

Les souris et autres mulots adorent grignoter les bulbes de tulipes qui constituent pour eux une friandise de choix qu’elles vont longuement traquer au jardin à l’automne, quand les bonnes choses se font rares. C’est d’ailleurs la raison officielle pour laquelle nous entretenons une petite armée de chats à la pépinière, comme je l’expliquais l’hiver dernier à la contrôleuse des impôts qui, contemplant d’un air un peu pincé les 3 chats affalés sur autant de radiateurs du bureau, me demandait de justifier les factures d’achats industriels de croquettes et les coquettes notes de vétérinaire...

Notez aussi l’intérêt des sangliers (en Corse, orientez-vous vers les cochons sauvages  et en Bretagne, un cochon dérobé à l’élevage du coin pourra parfaitement faire l’affaire) : certains clients ayant jardin ouvert près d’une forêt ont eu l’agréable surprise un matin de trouver le massif qu’ils avaient fraîchement planté soigneusement labouré par ces sympathiques compagnons qui, semble-t-il, apprécient également les bulbes de tulipes.

Si votre terrain est infesté de rongeurs, cinq solutions :

  1. Ravalez votre fierté, et revenez voir la fille de la voisine qui avait empoisonné votre week-end en essayant de vous fourguer un petit de la énième portée de son affreuse chatte qui vient régulièrement saccager vos magnifiques nepetas.
  2. Utilisez des « cages à bulbes » (ou fabriquez-en avec du grillage assez fin), c’est pénible, mais cela protège efficacement les bulbes
  3. Plantez vos bulbes de tulipe en pot. Les souris ne pourront pas les atteindre.
  4. Menez la vie de château, en plantant parmi votre massif de tulipes des fritillaires impériales, qui, en plus d’éloigner plus ou moins les rongeurs, donneront à votre jardin un petit air de jardin de château à la française.
  5. Changez votre fusil d’épaule et plantez plutôt des narcisses : les rongeurs ne les mangent pas.

Pour rater vos tulipes, élevez des sangliers, ou plus simple pour les petits jardins, installez une colonie de mulots ou un élevage de cochons au jardin

Si, malgré tous ces efforts, vos tulipes ont réussi à fleurir, sans doute contemplez-vous votre magnifique parterre en fleurs, au bord du découragement… Mais tout n’est pas perdu ! Vous pouvez encore, avec quelques efforts, saboter le refleurissement de vos tulipes l’année suivante :

Leçon numéro 5 : comment rater le refleurissement des tulipes : arrachage ou tonte précoce, famine ou mort par la soif

La nature est mal faite : les tulipes au jardin ont besoin d’un peu d’attention juste au moment où vous cessez de vous en occuper, après la floraison, lorsque ces beautés sublimes fanent et se muent en tiges et feuilles disgracieuses plus ou moins jaunâtres.

La période post-floraison, généralement avril-mai ou mai-juin, est le moment où les bulbes de tulipes reconstituent leurs réserves pour pouvoir refleurir l’année suivante : elles ont besoin de leur feuillage, d’un peu d’eau (particulièrement si elles sont plantées en pot), et apprécient alors de l’engrais. On peut sans dommage couper les tiges florales, mais un bon jardinier ne coupe pas le feuillage avant son jaunissement complet. Au contraire, il va le stimuler, avec un peu d’engrais, et arroser en cas de sécheresse printanière. Ledit bon jardinier plante aussi, devant ou parmi ses tulipes, des vivaces à floraison printanière, comme les brunneras par exemple, qui permettent de masquer le feuillage disgracieux de tulipes après floraison, sans avoir à le couper précocement.

Donc, vous l’aurez deviné, pour empêcher vos tulipes de refleurir convenablement, il vous faut contrecarrer cette régénération. Le plus simple est de passer votre tondeuse immédiatement après défleurissement sur votre massif de tulipes : les bulbes ne refleuriront pas, ou très peu. Et si vous renouvelez la tonte à floraison après floraison la deuxième année, vous viendrez à bout des dernières survivantes.

À noter : il était de tradition parmi les vieux jardiniers d’arracher les bulbes de tulipes en fin de printemps pour les replanter en début d’automne. Cette coutume est passée de mode, car elle n’améliore pas significativement leur durée de vie. En théorie, l’arrachage et le stockage en clayette diminue le risque de maladie cryptogamique (de type fusarium) ; en pratique, il y a généralement plus de risque lié à des conditions de stockage médiocres (humidité excessive, présence de rongeurs,…) qu’au maintien en terre dans un jardin convenablement drainé. En clair : ce n’est pas en laissant vos bulbes en terre que vous augmenterez significativement vos chances de les rater.

En synthèse, pour empêcher les tulipes de refleurir en deuxième année, rasez vos massifs immédiatement après plantation.

* * *

En bonus spécial pour récompenser les lecteurs qui ont eu la patience de parcourir d’un œil distrait toutes ces nombreuses lignes :

Cadeau Bonus : comment faire un massif de tulipes moche

On peut réussir à faire pousser des tulipes, et néanmoins aboutir sans difficulté à un résultat fort laid. C’est très facile, voici quelques petits trucs de spécialiste pour vous y aider :

  • Mélanger beaucoup de couleurs non complémentaires

On dit souvent qu’un beau massif joue sur deux couleurs, maximum 3. Si vous mélangez des bulbes de 4 ou 5 couleurs non complémentaires, vous obtiendrez un résultat généralement criard qui vous rappellera les catalogues de VPC de plantes de votre grand-mère (non, nous ne citerons pas de noms !)

  • Planter plusieurs variétés côte à côte sans les mélanger

Vous vous procurez, par exemple au hasard, la magnifique collection de tulipes « Carnaval de Venise » de Promesse de fleurs (notre meilleure vente depuis 30 ans), et au lieu de bien mélanger les 5 variétés assorties de cette collection pour un résultat harmonieux, plantez chaque variété à part. Encore mieux : au lieu de planter naturellement, c’est-à-dire un peu irrégulièrement, faites de belles lignes de plantation, absolument droites, comme on fait au potager. Le résultat sera… étrange !

  • Planter insuffisamment dense

Les jardiniers expérimentés plantent les tulipes de manière assez dense, pour un bel effet de groupe. Sans planter forcément en grand nombre, on obtient un bel effet avec 10 bulbes plantés en forme de « patate » sur 20 cm2, ou même avec 5 bulbes regroupés en « poquets » dans un même grand trou de plantation, avec un espacement entre bulbes d’une dizaine de cm.

Vous lisez, sur promessedefleurs.com, qu’on peut planter une centaine de bulbes de tulipes par m2, au minimum 50, et votre belle mère plastronne avec ses massifs à 150 tulipes au m2. Mais comme on ne vous la fait pas, comme vous connaissez l’esprit mercantile généralement malhonnête de Promesse de fleurs et les dépenses inconsidérées de votre belle-mère dès lors qu’il ne s’agit pas de votre cadeau d’anniversaire, vous ricanez, et plantez vos bulbes de manière économique, 10 bulbes au m2 ; ça sonne bien, et ça fait… un bulbe tous les 40 cm.

Bravo !

Le résultat sera bizarrement moche : vous aurez la vision d’une petite forêt de tiges (les tiges de tulipe sont toujours disgracieuses). Et si vous cumulez avec les conseils précédents, je vous promets que les voisins et passants s’arrêteront devant votre jardin pour contempler votre massif.

Je vous le promets, car j’ai le souvenir toujours cuisant malgré le temps passé, d’une sorte d’attroupement de voisines rigolardes un jour devant la splendide première floraison de mon tout premier massif de tulipes.

Les tulipes sont, parmi les bulbes à fleurs de printemps, les plus faciles à réussir : bulbes calibrés, normés et pratiquement toujours homogènes en qualité : ce sont les bulbes faciles par excellence ; et pourtant, il est tout aussi facile, avec un peu d’attention, de rater leur plantation. Suivez notre guide minutieusement établi grâce à une forte […]

Septembre est un mois un peu charnière. Si, à la maison, ça sent la papeterie neuve, le jardin marque son premier déclin, modéré, fort heureusement, par les floraisons tant attendues des Asters, Anémones du Japon qui se mêlent avec celles des graminées. On a beau profiter encore de la fin de saison, c’est déjà l’heure de rentrer le bois. Ça vous déprime ? Moi aussi… car je sais que bientôt, il y aura le long et sombre tunnel de l’hiver à traverser et que le périmètre des petits bonheurs se concentrera surtout aux abords de la maison.

Pour lutter, la meilleure des solutions est d’anticiper en composant, dès maintenant, les jardinières et potées qui illumineront la fin d’hiver et le début du printemps.

Et pour cela, rien de mieux que les bisannuelles comme les pensées, les primevères, les pâquerettes et autres giroflées ! Vendues en mini-mottes, elles sont économiques, mais ont besoin d’un peu de temps pour bien se développer… ce qui n’est pas forcément un problème, car elles s’accordent à merveille avec les petits bulbes de printemps (crocus, muscari, mini-narcisses…) qui, eux aussi, doivent être plantés en fin d’été.

Le timing est tout simplement parfait !

De jolies compositions de fin d’hiver : les ingrédients indispensables

Pour commencer, réfléchissez à vos futures compositions… et sélectionnez vos plantes en fonction d’une couleur dominante ou d’une ambiance (contemporaine ou plus romantique).

L’important, pour créer des ensembles esthétiques et dynamiques, est de varier les formes (plantes dressées, en boule, retombantes) tout en créant une harmonie (pour cela, pensez à accorder au moins un feuillage avec le coloris de vos fleurs) ou un contraste fort dans les tons.

Pour composez vos jardinières, la recette est assez simple :

  • commencez par piocher dans la large gamme des bisannuelles,
  • ajoutez des graminées ou des vivaces à feuillage persistant (Acorus gramineus Ogon, Carex oshimensis Evergold, Ophiopogon, Tiarella Morning Star)…
  • puis assaisonnez le tout de petits bulbes précoces comme les perce-neige, les crocus ou plus tardifs comme les fritillaires, les tulipes…
Jardinière pour le printemps : mélange de fleurs bisannuelles, vivaces et petits bulbes
Pensées Matrix Cassis F1, Crocus crystanthus Mis Vain, Tiarella Morning Star et Carex oshimensis Evergold

Rien ne sera perdu puisque vous pourrez, au choix, installer les vivaces et petits bulbes au jardin ou les conserver pour composer ensuite, de nouvelles ambiances.

L’exercice vous paraît compliqué ? Vous avez envie de profiter du plaisir de faire vous-même, mais craignez de vous tromper ? Détendez-vous… Pierre vous a concocté 5 jolies associations, dans des styles très différents, prêtes à planter, dont il vous garantit le succès !

Des jardinières de printemps à composter avec des bisannuelles en mini-mottes
de haut en bas et de gauche à droite : collections printemps blanc ivoire - rouge passion, bleu et jaune, pastel et bleu nuit

Comment préparer, dès l’automne, ses jardinières de printemps ?

En septembre et octobre, dès réception de vos mini-mottes, installez-les dans vos contenants (si ceux-ci ne sont pas encore choisis ou si vous plantez directement en terre, au jardin, faites-les patienter un peu en godets remplis d’un bon terreau).

Pour ce faire :

  1. Préparez vos jardinières et pots en commençant par vérifier que leur fond est bien percé,
  2. disposez, au fond, une couche de billes d’argile ou tout autre matériau facilitant le drainage,
  3. remplissez votre contenant d’un bon terreau pour jardinière ou plantes fleuries (c’est ce qui détermine souvent la réussite). Si vous n'êtes pas certains de sa qualité, pensez à rajouter quelques cônes d'Osmocote Exact R, un engrais à libération lente, qui agira pendant plusieurs mois.
  4. Plantez et procédez à un premier arrosage !

Les Astuces et « petits plus » qui font la différence

Bien choisir son contenant est une étape importante. Si vous optez pour des pots ou jardinières colorées, essayez de faire en sorte qu’ils s’accordent avec la couleur de votre composition sans pour autant être trop prégnants : votre pot ne doit pas voler la vedette à vos fleurs. La terre cuite, le rotin, mais aussi le zinc sont des valeurs sûres. Légèrement patinées par le temps, ces matières n’en sont que plus belles. N’hésitez pas à recourir au recyclage !

On néglige souvent le paillage lorsque l’on plante hors sol. C’est pourtant utile et esthétique… une fois que vos plantes commenceront à bien se développer, couvrez le terreau d’une fine couche de paillette de lin, de cosse de cacao ou de sarrasin. Cela vous permettra d’espacer un peu les arrosages et donnera un aspect soigné à vos potées.

Enfin, laissez libre cours à votre imagination et ponctuez vos jardinières d’éléments décoratifs. On trouve, dans le commerce, de charmants petits objets à piquer en terre, mais le jardin recèle aussi de nombreux trésors : pensez aux rameaux colorés du Cornouiller ou Cornus sibirica et aux jolies branches des saules et noisetiers tortueux, ils ne coûtent rien et permettent d’agrémenter vos compositions en attendant les floraisons !

Pour aller plus loin :

Découvrez notre fiche plantation : "Planter des bisannuelles en minimottes"

et notre fiche conseil : "Plantes bisannuelles : tout ce que vous avez toujours voulu savoir !"

Septembre est un mois un peu charnière. Si, à la maison, ça sent la papeterie neuve, le jardin marque son premier déclin, modéré, fort heureusement, par les floraisons tant attendues des Asters, Anémones du Japon qui se mêlent avec celles des graminées. On a beau profiter encore de la fin de saison, c’est déjà l’heure […]

Bien que mes Dahlias affichent encore une floraison éclatante, je pressens que leurs jours sont désormais comptés.

Se pose alors la sempiternelle question de l'hivernage des dahlias : faut-il vraiment les arracher ? Où et comment les conserver pendant l'hiver ?

Arracher les dahlias, est-ce vraiment nécessaire ?

Et bien, cela dépend ! Originaires du Mexique, les Dahlias ont la frilosité inscrite dans leurs gènes et bien qu’ils se soient très bien acclimatés chez nous, leur rusticité n’est pas sans limite. C’est pourquoi, et pour faire simple, je dirais que déterrer des Dahlias est, selon les cas, obligatoire, prudent ou facultatif.

Une mesure obligatoire en climat froid

Si vous vivez dans une région à hivers rudes, où les températures peuvent régulièrement et durablement descendre en dessous - 5 ° C. L’arrachage est obligatoire sous peine de les perdre tous à cause du gel. Et bien que nous vous réservions quelques splendides nouveautés pour le printemps prochain, ce serait dommage, n’est-ce pas ?

Un geste prudent en terre lourde

Les Dahlias ne craignent pas que le gel, ils redoutent aussi l’humidité. En climat doux, mais humide (on ne peut pas tout avoir !), tout se passera bien à condition que votre terre soit légère, plutôt sableuse ou s’ils sont plantés sur une butte ou un talus. Par contre, en sol argileux ou dans les endroits régulièrement saturés d’eau en hiver, la pourriture est un risque majeur. Pour ne pas le prendre, je vous conseille donc fortement de saisir votre courage (et votre fourche bêche) à deux mains !

Une précaution facultative en climat doux et sol drainant

En sol drainant et partout où le gel est occasionnel et léger, vous pouvez tout à fait les laisser en terre, en les protégeant néanmoins par une épaisse couche de paillage, idéalement constituée de feuilles mortes, de paille ou de matériaux secs (en aucun cas sous une couche d’herbe fraîche !)

Arrachage vs. conservation en terre

Finalement, cest dans les régions clémentes que la décision d’arracher ou non les dahlias est la plus difficile à prendre.

Pour peser le pour et le contre, examinons les avantages de l’arrachage et de la conservation en terre.

Avantages de l’arrachage

  • Arracher les dahlias, ça change des pommes de terre 😉 et la découverte de tubercules énormes est tout simplement jubilatoire !
  • Déterrer les dahlias permet de varier les plaisirs en composant chaque année de nouveaux massifs, en les changeant de place ou en les associant de différentes façons,
  • L’arrachage permet de diviser les tubercules (pratique quand on a un grand jardin ou beaucoup d’amis), mais aussi une mise en végétation en pot, dès mars - avril afin d’obtenir une floraison plus précoce, mais aussi de les protéger de l’appétit printanier des limaces
  • Dans de bonnes conditions (hors gel, dans un endroit sombre et bien ventilé), les dahlias se conservent admirablement bien, le risque de perte est proche de zéro.

Avantages de la conservation en terre

  • Laisser les dahlias en terre, c’est gagner du temps et de l’espace car nettoyer, étiqueter et stocker les différentes variétés est un travail qui requiert un peu de disponibilité et un local adapté… que tous les jardiniers n’ont pas !
  • En terre toute l’année, vos dahlias ne sont pas perturbés. Et vous ne risquez pas de les blesser (un malencontreux coup de fourche bêche, ça arrive souvent) et ils pourront continuer de se développer à leur aise pour former une belle touffe.

Quand et comment arracher les Dahlias ? Comment les conserver ?

Chaque jardinier a ses habitudes quant au meilleur moment pour arracher les Dahlias. Le top départ est lancé à l'occasion des premières flambées dans la cheminée pour les uns, les premiers vrais coups de gel qui noircissent le feuillage pour les autres. Faites comme bon vous semble, l’important étant de ne pas intervenir trop tard !

Concernant l’arrachage à proprement parler, c’est une opération  simple, résumée dans ce tutoriel :

Pour le stockage, munissez-vous de cagettes ou de caisses en carton ou en plastique garnies de paille, de tourbe ou de sable, d’étiquettes et d’un bon feutre... dont l'encre ne s'effacera pas en quelques semaines.

Comme pour vos vins préférés, et à défaut de trouver sur le marché de cave à dahlia, choisissez judicieusement l’endroit : il doit être obscur, hors gel, mais pas trop chaud et bien ventilé… Cela peut-être un sous-sol ou une cave pas trop humide, ou tout simplement votre garage.

Enfin, pensez à leur rendre visite régulièrement, c'est la meilleure façon de prévenir tout souci et de garantir ainsi une conservation optimale !

Bien que mes Dahlias affichent encore une floraison éclatante, je pressens que leurs jours sont désormais comptés. Se pose alors la sempiternelle question de l’hivernage des dahlias : faut-il vraiment les arracher ? Où et comment les conserver pendant l’hiver ? Arracher les dahlias, est-ce vraiment nécessaire ? Et bien, cela dépend ! Originaires du Mexique, […]

Les températures fraîchissent, la lumière blondit et se voile des premières brumes d'automne, au loin dans les massifs rayonnent les fleurs étoilées des asters d'automne qui s'épanouissent en vastes touffes dans les massifs délaissés par les fleurs estivales. Le genre Aster compte plusieurs centaines d'espèces et variétés, l'offre est telle qu'il est souvent difficile de faire son choix. Découvrez notre petit guide pour les choisir, bien les associer et réussir leur culture.

1) Le choix : naturels ou sophistiqués, une question de goût et de style !

  • Pour les scènes naturalistes et sauvages : les Aster cordifolius et ericoides

Les Aster cordifolius et ericoides sont LES vivaces de prairie par excellence: ils supportent le vent sans se coucher, leur feuillage reste indemne d'oïdium et leur branchage léger mais robuste porte des nuées de fines fleurs au cœur de l'automne. Ils forment un buisson de 80cm à 1 m de hauteur auquel on accole traditionnellement de grandes graminées telles des Miscanthus ou des Pennisetum.

1) Aster cordifolius Blutenregen 2)Aster ericoides Herbstmyrte 3) Aster cordifolius Blue Heaven 4) Aster ericoides Blue Wonder 5) Aster cordifolius Ideal 6) Aster ericoides Lovely

  • Pour vos mixed-borders : les Aster novi-belgii et novae-angliae

Les asters les plus exubérants et les plus colorés sont ceux de la famille des novi-belgii et novae-angliae qui forment de grandes touffes colorées au cœur de l'automne. En moyenne, leur taille s'échelonnent de 70 cm à 1,20 m de haut, ce qui en fait d'excellents candidats pour les fonds de massifs, mais les rend hélas vulnérables au vent. Il n'est pas rare de les voir verser comme les blés après une forte pluie. Ce que vous préviendrez en disposant au mois d’août des brindilles ramifiées d'au moins 50 cm de hauteur dans les touffes. Cachée ensuite par les bouquets de fleurs cette armature discrète maintiendra les touffes avec plus de souplesse que les classiques bambous. Vous pouvez également les pincer en mai pour les garder plus compacts et ramifiés.

de haut en bas et de gauche à droite : Aster novae angliae-Andenken an Paul Gerber - Aster novi-belgii Marie Ballard - Aster novae-angliae Violetta - Aster novi-belgii Weisses Wonder - Aster novae-angliae Alma Potschke - Aster novi-belgii Schone von Dietlikon - Aster novi-belgii Porzellan - Aster novi-belgi Karminkupel - Aster novi-belgii Fellowship

  • Pour vos bordures bien sages : les Aster dumosus

Il y a suffisamment de variétés d'asters nains pour ne pas avoir à se mettre en quête d'autres plantes pour garnir les bordures d'automne. Les meilleurs en terme de compacité et floribondité sont les Aster dumosus. Ils ne dépassent pas 40 cm de hauteur (20cm pour les plus compacts) et leur croissance est relativement sage. Plantez-les en bordures ou au pied d'arbustes et espacez-les à la plantation de 20-25 cm.

De haut en bas et de gauche à droite : Aster dumosus Tonga, Kristina, Rosenwichtel, Silberblaukissen et Starlight

2) Marier les asters : les règles de bon voisinage

Les asters sont des vivaces faciles à associer mais si certains ont la réputation de prendre d'assaut les massifs et de pousser leurs compagnes moins vigoureuses, d'autres trop volumineux sont toujours prompts à s’effondrer dès le moindre coup de vent.

  • Les plus vigoureux ensemble

Les variétés très poussantes (Aster novi-belgii, novae-angliae et ageratoides) peuvent en quelques années occuper plusieurs mètres carrés et étouffer tout ce qui se trouve aux alentours. Cultivez-les soit en grandes taches monochromes où ils pourront s'autogérer. Soit avec de petits arbustes colorés, tel que les cornouillers à bois (Cornus alba 'Siberian Pearls', Cornus alba 'Sibirica'...) ou les Physocarpus ('Lady in Red', 'Diable d'Or').

Aster novi-belgii en mélange

Jolie association tout en douceur entre les petites fleurs diaphanes de l'Aster Porzelain et les grosses fleurs mauves doubles de l'Aster Marie Ballard.

  • Duo de charme avec les vivaces d'allure sauvage

Les asters adorent la proximité des anémones du Japon lesquelles immiscent tout naturellement leurs racines dans les souches et viennent se mélanger aux grandes touffes un peu raides des asters. Les Aster ericoides et cordifolius accompagnent également les sédums dont ils prolongeront la floraison. Ils s'associent aux grandes vivaces structurantes telles que  les agastaches, les armoises, persicaires ou les cimicifugas. Enfin, un dernier mariage heureux pour l'automne avec des graminées : mélangez quelques Panicum, Miscanthus ou Pennisetum à vos touffes d'asters pour un effet de prairie très sophistiqué.

Asters en mélange avec des armoises et des pennisetums - Duo entre l'agastache Blue Fortune et l'Aster-novi-belgii Porcelaine

 

3) Pour réussir les asters ? Du soleil et un sol léger

Les grands asters novi-belgii et novae-angliae se plaisent au soleil. Une bonne terre de jardin est tout ce dont ils ont besoin pour leur bonheur. Ils ne dédaignent pas les sols compacts et argileux dès lors que la terre reste fraîche en été. Comme ils drageonnent inlassablement, ils finissent par se dégarnir au cœur : il est alors nécessaire de diviser les touffes tous les 3 ans environ, au printemps ou en automne après la floraison.

Division d'un Aster - vidéo jardinage

Les autres asters préfèrent un sol léger et frais mais jamais gorgé d'eau. Tous en revanche aiment les situations ouvertes et aérées, évitez leur un massif entouré d'arbres ou de murs, le risque de développement de l’oïdium sera plus important, les asters aiment avoir de l'air pour fleurir abondamment et conserver un feuillage sain. Vous l'aurez compris, les asters sont des vivaces faciles, très rustiques et peu exigeantes, ils sont à l'image des phlox ou des persicaires, c'est à dire des vivaces indispensables et dont on ne peut pas se passer pour fleurir un jardin en fin de saison.

Et vous, quelles sont vos variétés préférées, vos plus belles associations, vos trucs et astuces pour conserver des asters sains toute la belle saison?

 

 

 

Pour en savoir plus, découvrez notre dossier complet consacré aux Asters

Les températures fraîchissent, la lumière blondit et se voile des premières brumes d’automne, au loin dans les massifs rayonnent les fleurs étoilées des asters d’automne qui s’épanouissent en vastes touffes dans les massifs délaissés par les fleurs estivales. Le genre Aster compte plusieurs centaines d’espèces et variétés, l’offre est telle qu’il est souvent difficile de faire son choix. […]

Une légère brume enveloppait le jardin ce matin... Après une canicule-surprise, l'automne montrerait-il déjà ses prémices ? Bref, je ne vais pas vous parler de météo, mais d'un sujet tout aussi vaste : les tulipes ! C'est le début de la saison de plantation des bulbes et la question se pose alors : mais quelle tulipe choisir parmi les centaines de variétés proposées dans les catalogues ?

Bien sûr il y a le critère du goût de chacun, et avec 3000 variétés enregistrées et des nouveautés chaque année, on peut dire qu'en matière de bulbes de tulipe, il y en a pour tous les goûts ! Pour vous aider à vous y retrouver, des générations successives d'horticulteurs ont regroupé les différentes variétés en groupes ou familles de tulipes, chacune répondant à des critères botaniques et esthétiques (plus ou moins) précis, mais aussi d'utilisation : suivant la période de floraison, votre sol ou le style de votre jardin, vous vous tournerez vers des familles bien précises dans lesquelles vous rechercherez la plus belle à vos yeux... Découvrez quelques conseils et points de repère.

1) Choisir les tulipes selon l'époque de floraison

La tulipe fait partie des plus beaux et des plus célèbres des bulbes à floraison printanière. Ses couleurs souvent vives, parfois subtiles, relèvent les premiers jours de beau temps ou à l'inverse réveillent les jours parfois encore gris du début du printemps. Par chance, la classification horticole des tulipes correspond aussi au calendrier de floraison ! Il est donc très facile de s'y retrouver, et en associant entres elles des variétés appartenant à plusieurs familles, d'obtenir jusqu'à 2 mois de floraison en continu... que demander de plus ? Bien sûr, les repères chronologiques sur les dates de floraison donnés ne sont pas "une science exacte" et sont à nuancer des variations climatiques observées à l'échelle régionale et d'une année sur l'autre.

En fleurs dès mars-avril, les tulipes hâtives

  • Comme leur nom l'indique, les tulipes simples hâtives et les tulipes doubles hâtives, dont les fameux hybrides 'Murillo', font partie des premières à fleurir, dès début avril. Elles dépassent rarement 35cm de hauteur et sont ainsi suffisamment trapues et solides pour résister aux intempéries.
  • Elles sont néanmoins précédées par certaines espèces botaniques et leurs hybrides. Parmi les tulipes botaniques, on trouve les espèces sauvages, bien qu'elles aient malheureusement souvent disparu de leur habitat naturel, dont la période de floraison n'est pas homogène et s'étale suivant les espèces de mars à juin. Dès début à mi-mars, vous pourrez compter notamment sur les Tulipa tarda, Tulipa humilis et ses multiples variétés, Tulipa clusianaTulipa turkestanica... et bien d'autres plus rares ! Celles-ci dépassent rarement 10 à 15cm de hauteur.
  • Les tulipes botaniques des groupes greigii, à feuillage marbré de noir, kaufmanianna ou "tulipes nénuphar", et les excellentes fosteriana ('Purissima', 'Madame Lefeber', 'Orange Emperor'...) possèdent des couleurs vives et variées, mesurent 20 à 30cm de hauteur, 40cm pour les fosteriana, elles sont en fleurs fin mars début avril et précèdent ainsi de peu les tulipes "hâtives".

Tulipe simple hâtive 'Couleur Cardinal' - Tulipes doubles hâtives 'David Teniers' et 'Willem van Oranje' (Murillo) - Tulipa tarda - Tulipe greigii 'Plaisir' - Tulipes kaufmanniana - Tulipe fosteriana 'Concerto'

Les floraison d'avril, le cœur de la saison des tulipes

  • La tulipe Triomphe, la bien nommée, a été obtenue par le croisement d'une tulipe simple hâtive et et d'une tulipe tardive et fleurit donc à point nommé en avril. Les tulipes Triomphe forment aujourd'hui l'un des groupes les plus larges et les plus diversifiés. 'Attila', 'Princesse Irène', 'Shirley', 'Gavota', 'Negrita'... sont parmi les plus connues et les plus appréciées. Avec leur hauteur comprise entre 40 et 50cm en moyenne, les variétés de ce groupe offrent de grandes possibilités d'utilisation, en massifs mais aussi en pots et comme fleur à couper.
  • Pour obtenir encore plus de choix dans les tulipes en fleurs au mois d'avril, il aussi possible d'aller "piocher" dans les groupes voisins des tulipes perroquets et des tulipes à fleur de lys, dont les variétés qui n'ont en commun que leur forme. Certaines sont en effet issues de mutations naturelles de tulipes 'Triomphe' et ont donc changé de forme tout en gardant la même époque de floraison, comme 'Princesse Irène Parrot' par exemple. 'Ballerina', à fleurs de lys orange et parfumées, fleurit aussi toujours dans la deuxième quinzaine d'avril chez moi.
  • Les plus grandes des "tulipes botaniques" , celles mesurant environ 30cm de haut, sont aussi en fleurs en avril : Tulipa praestans, Tulipa whittallii, et la rare et belle Tulipa orphanidea 'Flava', pour n'en citer que quelques-unes.

Tulipe Triomphe 'In Love' - Tulipe Triomphe 'Princesse Irene'
- Tulipe perroquet 'Irene Parrot' - Tulipe fleur de lis 'Ballerina' - Tulipe praestans 'Shogun' - Tulipa orphanidea 'Flava'

En fleurs de fin avril à mi-mai, les tulipes tardives

  • Les tulipes "Darwin", à grosses fleurs apparaissant fin avril sur des tiges fortes, longues de 50 à 60cm, sont d'excellentes variétés de jardin fiables et solides, toujours spectaculaires, mais pas toujours au goût de chacun avec leurs couleurs pures et contrastées allant du jaune au rouge, relevée d'un large cœur noir à la base des pétales ('Apeldoorn', 'Golden Apeldoorn'...).
  • Les tulipes simples tardives, aussi appelées "cottage" ou "à longue tige" de 60cm de haut, parfois plus, et leurs consœurs les tulipes doubles tardives ou "à fleurs de pivoine" comme 'Angélique' fleurissent quant à elles début mai. Ce sont les reines incontestées des bouquets ! De nombreuses variétés sont d'ailleurs des créations françaises développées pour la production de fleurs coupées de très haute qualité dans le Midi : 'Avignon', 'Dordogne', 'Ollioules' et bien entendu 'Roi du Midi' en font partie.
  • Les tulipes "originales" : froufroutantes tulipes perroquet, élégantes tulipes à fleurs de lis, délicates tulipes "dentelle" ou frangées et fascinantes tulipes viridiflora comme 'Groenland' ou 'Spring Green' aux fleurs rayées d'une bande centrale verte, à planter dans des massifs à l'entretien suivi car ces créations horticoles ne sont pas toujours les plus résistantes.
  • Tulipa sprengeri : l'exception qui confirme la règle, cette tulipe botanique très convoitée est toujours la dernière à fleurir, en juin ! Ses fleurs rouge orangé aux pétales un peu effilés sont à la fois inattendues, élégantes et spectaculaires. Très rare, elle se naturalise pourtant facilement au soleil, pourvu qu'elle ne soit jamais dérangée par le travail du sol.

Tulipe Darwin 'Apeldoorn' - Tulipes Darwin 'Van Eijk - Tulipe simple tardive 'Avignon' - Tulipe double tardive 'Fantasy Lady' - Tulipe perroquet 'Blue Parrot' - Tulipa sprengeri

2) Choisir les tulipes selon son type de sol

Si elles viennent bien dans tous les sols, les tulipes préfèrent de loin les terres riches, meubles et bien drainées,  aérées, chaudes l'été, sans humidité stagnante en hiver, avec un pH neutre à alcalin (calcaire).

  • Dans une "bonne terre de jardin", noire et franche, limoneuse ou argilo-limoneuse, tant que le drainage est là, toutes les fantaisies vous sont permises, choisissez à votre guise ! Vous pourrez même y laisser les bulbes en terre l'hiver, sans aucun état d'âme, mis à part les variétés les plus fantaisistes, vos bulbes de tulipes reviendront plus nombreux d'année en année. Si c'est le cas dans votre jardin, passez directement au point 3 !

Bien qu'assez sophistiquées, ces tulipes 'Fontainebleau' et 'Ballade' reviendront tous les ans dans une bonne terre de jardin

Bien qu'assez sophistiquées, ces tulipes 'Fontainebleau' et 'Ballade' reviendront tous les ans dans une bonne terre de jardin

  • Dans une terre lourde et argileuse, "amoureuse", qui colle aux doigts et aux outils... c'est une autre paire de manches ! Vous pourrez y cultiver des tulipes uniquement dans des massifs aux sols enrichis et amendés de compost et de sable, bien travaillés chaque année, et à la condition de déplanter les bulbes en fin de floraison avant de les mettre à sécher pour les replanter l'automne suivant. Même en procédant ainsi, certaines variétés s'épuisent plus vite que d'autres et vous devrez racheter de nouveaux bulbes plus souvent. Bien sûr, vous pouvez aussi toujours contourner le problème en plantant les variétés les plus précieuses en potées !

Si vous avez un sol très lourd et argileux, gorgé d'eau en hiver, privilégiez les tulipes en pots !

Si vous avez un sol très lourd et argileux, gorgé d'eau en hiver, privilégiez les tulipes en pots !

  • Dans une terre sèche et légère, sablonneuse, pauvre, ou si votre sol est calcaire et superficiel, ainsi qu'en rocailles, tournez-vous vers les tulipes botaniques. Elles ne prennent pas de place, se naturalisent et ne dégénèrent pas. De par leur vaste aire d'origine, il y a toujours une espèce dont les conditions de croissance dans la nature seront proches de celle de votre jardin.

En sol sec et léger, pauvre en nutriments, ou dans la rocaille, les petites tulipes botaniques seront vos meilleures alliées !

En sol sec et léger, pauvre en nutriments, ou dans la rocaille, les petites tulipes botaniques seront vos meilleures alliées !

3) Choisir les tulipes selon son style de jardin

Evident, me direz-vous ? Une fois passés les filtres de l'époque de floraison et du sol, il vous reste à passer un filtre subjectif celui-ci, celui de votre style et de vos goûts ! Classique ou contemporain, naturel, minéral, petit, grand, à l'anglaise, à la française... il y a une tulipe pour presque chaque style de jardin, sauf peut-être le jardin japonais traditionnel ! Sans compter que leurs possibilités d'association sont exponentielles....

  • Dans un jardin de style contemporain, optez des tulipes aux formes bien dessinées, aux lignes sobres et élégantes, comme les tulipes à fleurs de lis telles que 'White Triumphator', des variétés simples à la forme parfaite comme 'Maureen', les viridiflora comme 'Spring Green'. Apportez du contraste avec le noir de 'Reine de la Nuit' ou 'Fontainebleau' et même 'Dream Touch' pour une association classique en noir et blanc. On n'y pense pas assez, mais les botaniques peuvent aussi très bien tirer leur épingle du jeu dans ce style de jardin : regardez du côté de Tulipa polychroma ou Tulipa whittallii dont la forme évoque pour moi certaines grandes œuvres d'architecture contemporaine...

Tulipe 'Maureen' - Tulipe 'Dream Touch' - Tulipa whittallii - Tulipe viridiflora 'Spring Green' - Tulipes contrastées : 'White Triumphator' et 'Reine de la Nuit'

  • Dans un jardin d'inspiration romantique, les froufrous des fleurs doubles, triples, quadruples ! Le charme des couleurs douces, rose, mauve, lilas, des picotées, de la dentelle des tulipes frangées... En associant variétés hâtives et tardives, il est aisé d'avoir des tulipes doubles en fleurs pendant des semaines. Héroïnes du jardin romantico-romantique, l'éternelle 'Angélique' et la précieuse 'Diamant Bleu' sont des indispensables à accompagner des moins connues 'Daytona' et 'Huis ten Bosch' en dentelle, 'Silver Parrot', 'Burgundy'... dans un écrin de myosotis et de lilas parfumés !

Tulipes 'Jazz', 'Synada Amor', 'Page Polka', 'Christmas Dream' et 'Flaming Purissima' forment une ambiance romantique avec les jacinthes roses - Tulipes et Myosotis - Tulipe double 'Angélique' - Tulipe 'Diamant Bleu' - Tulipe Triomphe 'Shirley' - Tulipe double hâtive 'Columbus' - Tulipe dentelle 'Huis ten Bosch

 

  • Dans un jardin naturel ou naturaliste, qui a dit que seules les vivaces et les graminées devaient avoir droit de cité ? La légèreté des tulipes botaniques comme les Tulipa turkestanica, Tulipa bakeri 'Lilac Wonder', Tulipa clusiana s'imposera tout naturellement, si j'ose dire ! Pour autant, des tulipes plus classiques et même presque sophistiquées, si elles sont bien employées, plantées à des densités maîtrisées, sauront s'y fondre avec le brio des plus grands virtuoses ! Car oui, avec la rose, la tulipe est bien l'un des genres les plus virtuoses qu'il nous soit donné de cultiver dans nos jardins...

Plantées peu denses, ces tulipes 'Reine de la Nuit' respectent un effet naturel en compagnie de jacinthes des bois - Tulipes fosteriana 'Purissima' avec des Muscari latifolium - Tulipe 'Burgundy' - Tulipa bakeri 'Lilac Wonder' - Tulipa polychroma - Tulipa clusiana 'Peppermint Stick' - Tulipa turkestanica

Une légère brume enveloppait le jardin ce matin… Après une canicule-surprise, l’automne montrerait-il déjà ses prémices ? Bref, je ne vais pas vous parler de météo, mais d’un sujet tout aussi vaste : les tulipes ! C’est le début de la saison de plantation des bulbes et la question se pose alors : mais quelle tulipe choisir […]

"Faut-il, oui ou non, nettoyer les massifs avant l'hiver ?" Cette question est récurrente et nous est souvent posée en fin d'automne, à l'approche des fêtes, certainement pour rendre le jardin aussi présentable que la maison ! Si elle fait l'objet d'un article, vous l'aurez deviné, c'est que la réponse ne peut se résumer à un "oui" ou un "non" !

Parmi  nos clients qui s’interrogent, l'expérience nous a permis d'établir deux principaux profils type de jardiniers en fin de saison :

  • Le profil 1 : l'hyperactif du sécateur, qui préfère couper à ras toutes les vivaces et nettoyer les massifs avant l'hiver pour se débarrasser tout de suite de la grosse corvée du printemps.
  • Le profil 2 : l'hibernant de la binette qui délaisse le jardin au profit du canapé (et d'une bonne série sur netflix)  en se disant que quitte à nettoyer le jardin, autant le faire au printemps lorsque les conditions climatiques seront meilleures.

Ceci étant dit, rappelons que c'est d'abord le climat qui détermine l'attitude à avoir dans le jardin avant l'hiver ! Voyons donc ce qu'il convient de faire dans les massifs du jardin, pour les plantes vivaces et pour les arbres et arbustes.

Les plantes vivaces

En effet, en climat doux, il est préférable de nettoyer les massifs avant l'hiver, pratiquer des tailles sommaires sur les plantes vivaces et continuer de désherber les plates-bandes car les végétaux conservent une croissance, certes ralentie par le manque de lumière, mais toujours active tant que les températures restent positives. Il suffit pour cela d'observer une acanthe mollis en zone méditerranéenne en l'hiver pour constater que sa souche vigoureuse se propage et fournit une masse de belles feuilles opulentes tandis que la même espèce cultivée plus au nord offre une souche en dormance dotée éventuellement d'un trognon de feuilles atrophiées par le froid.

En climat froid, les végétaux rentrent volontairement en dormance l'hiver pour se protéger... du froid, par conséquent, retirer toutes les tiges fanées des vivaces avant l'hiver c'est exposer inutilement leur souche au grand froid. Mieux vaut donc tailler quelques inflorescences fanées pour éviter les semis spontanés que de couper à ras.

Massif d'hiver, les végétaux sont recouverts d'une fine pellicule de givre.

Dans ce massif, les tiges fanées sont habillées de givre qui scintille dès les premières lueurs du jour.

Les arbres et arbustes

Pour les arbres et arbustes, c'est un peu différent : ils ne peuvent pas rentrer sous terre pour se protéger, le bois qui constitue leur squelette les isole du froid, ils sont donc mieux armés pour résister aux fortes gelées et peuvent par conséquent, ils peuvent être taillés mais attention : les essences à bois tendres et les bois à moelle (peuplier, saule, sureau, hortensia, etc) supportent mal la taille d'hiver car l'eau s'infiltre facilement dans leur bois tendre et sous l'action du gel, abîme les rameaux taillés.

Si les travaux de taille peuvent être réalisés après les grands froids, il est impératif de protéger les plantes fragiles avant l'hiver et pour cela, les feuilles mortes constituent le matériau de choix. 15 à 20 cm de feuilles mortes au pied d'une souche permet d'augmenter considérablement la résistance au froid d'une plante.

Pour tout savoir sur les différentes façons de protéger vos plantes du froid, rendez-vous sur cet article : "Le froid arrive, protégez vos plantes"

« Faut-il, oui ou non, nettoyer les massifs avant l’hiver ? » Cette question est récurrente et nous est souvent posée en fin d’automne, à l’approche des fêtes, certainement pour rendre le jardin aussi présentable que la maison ! Si elle fait l’objet d’un article, vous l’aurez deviné, c’est que la réponse ne peut se résumer à […]