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Pommier à fleurs, pommier d'ornement : plantation, taille, entretien

Pommier à fleurs, pommier d'ornement : plantation, taille, entretien

Sommaire

Mis à jour le 20 Décembre 2021  par Olivier 18 min.

Les pommiers d'ornement en quelques mots

  • Le pommier d’ornement offre, au printemps, une floraison ornementale et utile pour la pollinisation d’autres pommiers
  • Ses fruits colorés, décoratifs en automne servent de nourriture aux oiseaux avant et pendant l’hiver
  • Petit arbre ou grand arbuste, il est idéal pour les petits jardins de par sa taille compacte
  • De croissance relativement rapide, les pommiers à fleurs sont résistants et faciles de culture
Difficulté

Le mot de notre expert

Proche cousin des pommiers de culture, les pommiers d’ornement ou pommiers à fleurs, ou encore « pommetiers » comme on les surnomme au Québec, sont des arbustes caduques de la famille des rosacées.

On les cultive principalement à des fins ornementales, pour leur splendide floraison printanière allant du blanc au rouge en passant par le rose, mais aussi pour leurs fruits décoratifs en automne dont la couleur varie du jaune au rouge vif selon la variété. Le feuillage, vert en saison, prend des couleurs automnales tout à fait remarquables.

Les pommiers d’ornement sont idéaux dans les petits jardins de par leur taille réduite et leur port compact et arrondi. En outre, ils sont très peu exigeants au niveau de la nature du sol et poussent rapidement du moment qu’on les a planté au soleil dans un terrain frais et riche.

Il existe environ  une soixantaine d’espèces et hybrides du genre Malus répartis à travers tout l’hémisphère Nord.

Les pommiers d’ornement sont utiles pour la pollinisation d’autres pommiers et sont une vraie richesse naturelle pour la faune en fournissant de la nourriture aux insectes, aux oiseaux et à certains mammifères. Par ailleurs, n’ayez aucune crainte :  leurs petites pommes ne sont pas toxiques et même sont consommables en gelée, compote ou en jus, alcool ou cidre !

Description et botanique

Fiche d'identité

  • Nom latin Malus sp.
  • Famille Rosaceae
  • Nom commun Pommier à fleurs ou Pommier d'ornement
  • Floraison mai
  • Hauteur 5 m
  • Exposition soleil ou mi-ombre
  • Type de sol souple, riche et frais
  • Rusticité -15°C

Les pommiers sont des arbustes ou de petits arbres qui appartiennent au genre Malus de la famille des Rosacées et poussent dans tout l’hémisphère Nord. On recense 62 espèces naturelles ou hybrides de par le monde pour 20000 variétés. La plus célèbre des espèces, Malus domestica, est cultivée pour ses fruits : les pommes. Les autres sont principalement cultivées en tant que pollinisateurs ou, plus rarement pour leur bois, ou comme arbustes ornementaux : Malus sieboldii, Malus floribunda, Malus sargentii, Malus trilobata, Malus orientalis, Malus angustifolia, Malus yunnanensis, Malus spectabilis, … pour ne citer que ces quelques exemples.

On peut rencontrer encore de nos jours, en France, en Suisse et en Belgique, un pommier sauvage appelé Malus sylvestris que l’on pensait autrefois être l’ancêtre de Malus domestica. En réalité, il n’en est rien, l’ancêtre des pommiers à fruits provient de forêt du Kazakhstan à la frontière chinoise et s’appelle Malus sieversii. Mais le pommier sauvage ou acerbe est un excellent pommier florifère et résistant dans un jardin naturel. Il est par ailleurs, utilisé parfois comme porte-greffe pour des pommiers à pommes ou ornementaux.

Toutes les espèces du genre Malus sont des petits arbres ou arbustes à feuillage caduque, certains prennent de jolies couleurs en automne : jaune, orange, rouge. Dès les premiers jours du printemps, les boutons floraux prennent des couleurs variant du rose soutenue au carmin. Les fleurs de couleurs blanches, roses ou rouges apparaissent au mois de mai et sont groupées en ombelles. La floraison est assez courte, quelques semaines, mais dure plus longtemps que celle des Prunus. La fleur simple est composée de 5 pétales libres, comme toutes les plantes de la famille des Rosacées (rose, poirier, amélanchier, aubépine, prunellier, ..) mais il existe aussi des variétés à fleurs semi-doubles ou doubles.

pommier à fleurs

Fleurs du Malus domestica – illustration botanique

Les pommiers ne sont pas autofertiles. Ils ont besoin impérativement d’autres pommiers autour d’eux (à une centaine de mètre) d’une autre variété pour pouvoir fructifier : c’est ce que l’on appelle la fécondation croisée. Voilà pourquoi on recommande toujours de planter plusieurs pommiers chez soi (sauf si vos voisins ont eu la bonne idée de la faire avant vous !) pour pouvoir profiter des pommes. Ceci est également valable pour les pommiers d’ornement. N’oubliez pas, par ailleurs, que ces arbustes ont besoin d’abeilles sauvages ou domestiques pour pouvoir fructifier.

Les petites pommes de couleurs rouge, orange ou jaune des pommiers d’ornement apparaissent à partir de fin août et restent sur l’arbuste jusqu’en février sauf si vous-mêmes ou les oiseaux en ont décidé autrement… (voir recette en fin d’article). Les pommes formées après pollinisation des fleurs ne sont pas des fruits mais des faux-fruits. En réalité, c’est la partie contenant les pépins qui est le véritable fruit (le trognon si vous préférez). Le reste, ce que l’on mange sur la pomme, n’est que le développement du réceptacle floral en même temps que le développement du vrai fruit. La pomme ainsi formée est alors appelée un piridion : la combinaison d’un fruit charnu et d’un réceptacle charnu. Les faux-fruits sont très courant chez les rosacées (cynorhodons, poires, fraises, coing, …).

Les pommiers sont des plantes héliophiles (qui aiment le soleil), ne les plantez donc pas sous un couvert dense mais ils sont aussi mésophiles, ce qui veut dire qu’ils préfèrent un climat tempéré et assez humide. Un pommier aura donc beaucoup de mal à pousser dans le Sud de la France. De plus, le pommier a besoin d’une période de repos hivernal, ne tentez pas de le planter sous les tropiques.

pommier a fleurs

Evolution de la floraison d’un Malus ‘Evereste’

Quelques variétés très appréciées

Pommier d'ornement - Malus Golden Hornet

Pommier d'ornement - Malus Golden Hornet

Floraison en avril-mai Hauteur à maturité : 400 cm Le Malus Golden Hornet est un pommier d'ornement à fleurs blanches suivies en fin d'été de magnifiques fruits très lumineux jaune d'or.
  • Période de floraison Mai, Juin
  • Hauteur à maturité 4 m
Pommier d'ornement - Malus Perpetu Evereste

Pommier d'ornement - Malus Perpetu Evereste

Floraison en avril-mai Hauteur à maturité : 500 cm Le Malus Perpetu Evereste est un pommier d'ornement à fruits décoratifs. Sa floraison magnifique au printemps se succède par une multitude de petits fruits jaune-orangé qui prolongeront le spectacle jusqu'au cœur de l'hiver.
  • Période de floraison Mai, Juin
  • Hauteur à maturité 5 m
Pommier d'ornement - Malus Red Obelisk

Pommier d'ornement - Malus Red Obelisk

Floraison en avril-mai Hauteur à maturité : 400 cm La floraison sous forme de boutons rouges est suivie de fleurs rose tendre réunies en une multitude de petits bouquets à partir du mois d'avril. Son feuillage est caduc vert sombre devenant jaune orangé en automne. En automne l'arbuste produit des pommes miniatures, ovoïdes de 7cm de long, de la taille d'un abricot, de couleur rouge vif brillant.
  • Période de floraison Mai, Juin
  • Hauteur à maturité 4 m
Pommier d'ornement - Malus Prairiefire

Pommier d'ornement - Malus Prairiefire

Floraison en avril-mai Hauteur à maturité : 600 cm Le Malus 'Prairiefire' est une superbe variété de pommier d'ornement américaine qui cumule les qualités: sa floraison rose soutenu, précoce et particulièrement abondante au printemps, étonne par sa vivacité, son feuillage arbore une belle teinte pourpre virant au vert-pourpré en été, tandis que se forment des petites pommes qui se coloreront de rouge foncé glacé en automne et persisteront longtemps sur les rameaux. L'hiver dévoile l'écorce rougeâtre de ce petit arbre au joli port pyramidal et arrondi, attrayant tout au long de l'année.
  • Période de floraison Mai, Juin
  • Hauteur à maturité 6 m
Pommier d'ornement - Malus Red Sentinel

Pommier d'ornement - Malus Red Sentinel

Floraison en avril-mai Hauteur à maturité : 400 cm Le Malus ‘Red Sentinel’ est un pommier d'ornement à fleurs blanches suivi en fin d'été de magnifiques fruits rouge vif, de la taille d'une cerise, ces fruits restent accrochés sur l'arbuste pendant la moitié de l'hiver.
  • Période de floraison Mai, Juin
  • Hauteur à maturité 4 m
Pommier d'ornement - Malus Coccinella Courtarou

Pommier d'ornement - Malus Coccinella Courtarou

Floraison en avril-mai Hauteur à maturité : 400 cm Le Malus ‘Coccinella’ possède un feuillage est caduc, vert sombre devenant jaune orangé en automne, lui valant le surnom de pommier à feuillage pourpre. La floraison sous forme de boutons rouges est suivie de fleurs rose-violet. En automne, l'arbuste produit des pommes miniatures de couleur rouge pourpre, très appréciées des oiseaux.
  • Période de floraison Mai, Juin
  • Hauteur à maturité 4 m

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Plantation d'un pommier d'ornement

Exposition et sol

Plantez votre pommier en plein soleil ou, à la rigueur, à mi-ombre. Pensez à l’éloigner des grands arbres qui risquent de lui faire une concurrence pour l’eau et la luminosité.

Plantez-le dans une terre consistante, riche et fraîche même argileuse : c’est l’un des arbustes qui apprécient le plus ce type de terre. Sinon, il est totalement indifférent au pH du sol mais n’oubliez pas qu’il n’apprécie pas du tout la sécheresse.

Protégez-le des vents dominants qui risquent de perturber la formation des boutons floraux.

Nota bene : les pommiers ne sont pas auto-fertiles. Cela veut dire que pour pouvoir fructifier, ils ont besoin du pollen d’un autre pommier planter dans le coin. Sinon, vous n’aurez que les fleurs. Pas d’inquiétude cependant, si un malus, quel qu’il soit, pousse dans un rayon de cent mètres autour du vôtre, il pourra faire des fruits. Si vous n’avez vraiment pas de pommiers autour de vous, plantez en directement deux de variétés différentes. 

Période de plantation

« A la sainte Catherine tout bois prend racines « , ce vieil adage est toujours d’actualité moyennant certaines précautions : ne plantez pas lorsque le sol est gelé ni lorsqu’il est détrempé. Mais dans tous les cas, privilégiez la plantation fin novembre-début décembre ou par la suite, au printemps, durant les mois de mars et avril.

Plantation

Plantation d’un pommier à fleurs en conteneurs :

  • Creusez un grand trou de plantation équivalent au double du volume de la motte. Si votre sol est pauvre, vous pouvez rajouter un peu de compost bien mûr.
  • Faites tremper le pot de votre arbuste dans de l’eau durant deux heures.
  • Dépotez votre pommier et dégagez un peu les racines et détruisant à la main une partie de la motte. Vous pouvez recouper au sécateur certaines racines abîmées de façon à refaire des coupes bien nettes.
  • Posez votre arbuste au fond du trou et maintenez-le. Étalez bien les racines.
  • Rebouchez le trou avec la terre extraite préalablement. tassez légèrement
  • Apportez un arrosoir (10 L) à votre arbuste pour réduire les poches d’air autour des racines.
  • Placer un paillage de feuilles mortes au pied pour garder l’humidité.

Plantation d’un pommier à fleurs en racines nues :

  • Creusez un grand trou de plantation équivalent au double du volume de la motte. Si votre sol est pauvre, vous pouvez rajouter un peu de compost bien mûr.
  • Vérifiez les racines et coupez les parties abîmées si vous en voyez.
  • Préparez un pralin constitué de fumier décomposé, d’un peu de terre et d’eau et plongez les racines de votre pommier dedans. C’est ce qu’on appelle le pralinage. Cette technique permettra aux racines de bien démarrer.
  • Posez votre arbustes au fond du trou et maintenez-le. Étalez bien les racines.
  • Rebouchez le trou avec la terre extraite préalablement. tassez légèrement
  • Apportez un arrosoir (10 L) à votre arbuste pour réduire les poches d’air autour des racines.
  • Placer un paillage de feuilles mortes au pied pour garder l’humidité.

Pour en savoir plus sur la plantation des arbres et arbustes en racines nues, nous vous proposons cette vidéo : planter un arbre à racines nues

pommier à fleurs

Malus ‘Diable Rouge’

Multiplication

Par semis

Le semis de pépins est toujours possible au printemps après stratification hivernale ou passage quelques jours au congélateur. Mais le pommier ainsi produit ne sera pas de la même variété que celui duquel les graines sont issues. Mais il pourra vous servir de porte-greffe en tant que pommier franc… (voir ci-dessous).

Par bouture

Oubliez les boutures pour les pommiers d’ornement. Les résultats sont assez faibles et les pommiers ainsi formés semblent assez fragiles, notamment au niveau de la sensibilité aux pucerons lanigères qui s’attaque aux racines.

Par greffe en écusson ou écussonnage

Pour ce faire, il vous faudra sortir votre joli couteau à greffer reçu à noël, prendre un scion de pommier franc (Malus sylvestris par exemple) et vous lancer dans une greffe en écusson pour pouvoir obtenir la variété ou le cultivar convoité. La greffe est moins compliquée qu’il n’y parait au premier abord et je ne saurais que vous conseiller de vous « jeter à l’eau ».

La greffe se fera à « œil dormant », c’est-à-dire entre juillet et octobre (ndlr : les greffes à « œil poussant » se font au printemps à la montée de la sève, principalement pour les agrumes). Il suffit de réaliser une fente en « T » dans l’écorce du porte-greffe puis de décoller l’écorce délicatement de façon à créer une ouverture pour y insérer le greffon. Le greffon, prélevé sur la variété à multiplier, sera réalisé en coupant avec une serpe aiguisée ou une lame de rasoir un « œil », c’est-à-dire un bourgeon dormant sur une branche. Il suffira d’insérer cet œil dans la fente en « T » du porte-greffe.

Prenez soin de placer le greffon-écusson dans le bon sens, bourgeon pointant vers le haut. Et de bien plaquer celui-ci sur le partie du porte-greffe mis à nue. Vous pouvez alors ligaturer le tout, en veillant à ne pas recouvrir l’œil (vous attachez sous lui et au-dessus de lui). D’aucuns utilisent du raphia et j’ai même vu quelqu’un utiliser de la bande adhésive (véridique !), personnellement je préfère utiliser des petites pinces à linge, placées en-dessous et au-dessus de l’œil. La greffe respirera mieux et vous pourrez vérifiez facilement que tout se passe bien au fur et à mesure que la greffe prendra.

Par la suite, le greffon va pousser jusqu’à une taille de vingt centimètres, gage de reprise de celui-ci. Il ne vous restera plus qu’à sectionner le porte-greffe au-dessus du greffon.

Nota bene  : vous pouvez réaliser tout cela en pot et dans ce cas, il faudra le placer à l’abri du vent et à mi-ombre. Mais vous pouvez tout aussi bien greffer en place, c’est-à-dire directement à l’emplacement de votre futur pommier d’ornement. 

malus

Entretien, taille et soins des pommiers à fleurs

Taille

La taille d’entretien est inutile.

A la rigueur, vous pouvez pratiquer une taille légère en fin d’hiver (février-mars) juste pour harmoniser la silhouette et retirer l’éventuel bois mort. En revanche, ne raccourcissez pas les branches principales, cela nuirait à la silhouette de votre arbuste.

Maladies et ravageurs

Les pommiers d’ornement sont bien moins sensibles que leurs cousins de production fruitière, surtout si avez pris soin de lui donner la terre et l’emplacement idéal et que vous avez remisé votre sécateur à la cave. Néanmoins, certains petits soucis peuvent apparaître, même s’ils sont rarement inquiétants…

  • La tavelure

La tavelure se caractérise par des tâches brunes-noirâtres sur les feuilles et les fruits, occasionnant une malformation de ces derniers. Cette maladie peut intervenir en période chaude et humide (printemps et automne) et si l’arbre présente une blessure. Supprimez les parties atteintes et apportez du compost bien mûr au pied.

  • L’oïdium

L’oïdium est une sorte de duvet blanc qui apparaît sur les feuilles lors des périodes chaudes et humides, donc au printemps et en automne. C’est souvent un manque d’aération qui en est la cause (plantation trop serrée). Supprimer les parties touchées si c’est possible. Et faites en sorte d’aérer la ramure en taillant un peu en transparence votre arbuste au début du printemps.

  • La moniliose

La moniliose est un champignon cryptogamique qui attaque les fruits de nombreux fruitiers en période humide. Ceux-ci deviennent granuleux et grisâtres et présentent de petits points blancs. Ils restent attachés à l’arbre, on dit alors de ces fruits qu’ils sont « momifiés ». Les pommiers d’ornement sont peu sensibles. Si vous voyez des petites pommes « momifiées » :  supprimez-les aussitôt.

Les ravageurs

  • Les chenilles de papillons nocturnes

Quelques chenilles d’hétérocères, des papillons de nuits, comme la Citronelle rouillée, la noctuelle cuivrée ou le Bombyx disparate aiment se nourrir des feuilles de pommiers (ornement ou fruitier). Pas d’inquiétude cependant si votre jardin est accueillant pour l’avifaune, les oiseaux, notamment les mésanges se feront un plaisir de vous aider à réguler leur prolifération. Sinon, vous pouvez les déplacer ailleurs, sur un pommier sauvage par exemple.

« Petit mot du rédacteur : Les papillons ont évolué avec des plantes spécifiques. En d’autres termes, les chenilles de telle ou telle espèce ne se nourrissent que sur une seule espèce de plante. Si celle-ci disparaît ou si on empêche les chenilles de se nourrir dessus, alors l’espèce disparaîtra elle aussi. Or chaque espèce dans la nature, végétale ou animale, même la plus insignifiante, joue son rôle dans la chaîne alimentaire. Si l’une d’elle en vient à se raréfier voire à disparaître, c’est tout l’équilibre naturel qui en pâtira, provoquant des dégâts parfois irréversibles pour la biodiversité. Et souvenez-vous que l’utilisation de biocides, même ceux qui paraissent « bio » (savon noir, purin, …), contribuent à faire disparaître ces espèces malgré leur aspect plus « gentil ». « Bios » veut dire « vie » en grec alors un « biocide », quel qu’il soit, ne respecte pas la vie. Souvenez-vous en… »

  • Les pucerons

Les pucerons sucent la sève des plantes en période végétative, entre le printemps et l’automne.

Quelques astuces permettront de limiter la prolifération de ces derniers :

  1. planter des plantes répulsives comme la lavande ou les tagètes;
  2. ou au contraire, planter des plantes qui attireront les pucerons ailleurs comme la capucine;
  3. évitez de planter de l’Asperule odorante ou de l’Ail des Ours sous le pommier car elles attirent les fourmis qui élèvent les pucerons;
  4. privilégiez les prédateurs naturels des pucerons comme les larves de coccinelles ou de syrphes ou les prédateurs des fourmis comme les araignées, les lézards ou certains oiseaux (exemple : Pic vert).

→ à lire, sur le sujet, notre fiche conseil : « Puceron : identification et traitement »

  • Les araignées rouges

Les araignées rouges ne sont pas des araignées mais des acariens de la famille des Tetranychidae. Elles occasionnent de léger dégâts, petits points blancs ou jaunissement des feuilles, uniquement par temps très chaud et très sec. Si vous voyez des araignées rouges sur votre pommier, pulvériser de l’eau non calcaire. Cela devrait régler le problème. Par ailleurs n’oubliez pas que l’utilisation d’insecticides va réduire le nombre de prédateurs naturels des araignées rouges (idem avec les pucerons d’ailleurs) et contribuer à la prolifération de celles-ci.

Associations et utilisations

Dans une haie fleurie champêtre

De part sa taille compacte et son allure particulièrement « sauvage », le pommier d’ornement a tout à fait sa place dans une haie champêtre.  Un Malus ‘Golden Hornet’ fera votre bonheur en compagnie d’une Viburnum opulus et d’un Crataegus monogyna, deux arbustes très faciles de culture. Un cognassier du Japon ‘Pink Lady’ s’occuperont de fleurir très tôt  au printemps, telle une introduction pour la floraison de votre pommier.  Une paire de Cornus sericea ‘Flaviramea’ dont le bois en hiver resplendit d’une couleur jaune-vif fera un rappel discret à la couleur des petites pommes de votre ‘Golden Hornet’.

associer le pommier d'ornement

Un exemple d’association en haie champêtre : Viburnum opulus (photo S. Rae), Malus ‘Golden Hornet’ (©Horticolor), Crataegus monogyna (photo GlynBaker)

Dans un massif aux couleurs automnales

Les pommiers d’ornement sont des stars de l’automne avec leur feuillage colorée et surtout leurs petites pommes décoratives de couleur jaune, orange ou rouge. Mais ne les laissons pas tous seuls. Encadrons ce joli Malus ‘Evereste’ d’un Fusain ailé – Euonymus alatus dont la couleur du feuillage automnal rappellera le rouge des petites pommes et d’un Nyssa sylvatica, véritable explosion de feu en automne. Un Callicarpa bodinieri ‘Imperial Pearl’, un arbuste aux baies mauves, une couleur si peu présente durant la « mauvaise saison » devrait compléter admirablement le tableau. A leurs pieds, faisons simple mais efficace : un tapis de Carex buchananii, une laîche persistante au reflet cuivré toute l’année, sera du plus bel effet. Histoire de casser un peu la monotonie de cette cariçaie, quelques hellébores, vedettes de l’hiver pourront vous aider : Helleborus (x) ballardiae ‘Maestro’.

associer le pommier d'ornement

Un exemple d’association automnale en massif : Euonymus alatus, Malus ‘Evereste’, Callicarpa bodinieri (‘Imperial Pearl’ ou bien ‘Profusion’), Nyssa sylvatica

Une explosion de couleurs au printemps nommée « Apple Blossom « 

Cette subtile alchimie de blanc mêlé de roses tendres est propre aux fleurs de pommiers mais d’autres floraisons printanières s’en approchent. Pourquoi ne pas créer un massif entièrement dédié à cette tonalité si particulière mais tellement rafraîchissante. Certains rosiers prolongeront la floraison des pommiers dans la même teinte, citons parmi eux ce rosier anglais ‘The Ancient Mariner‘. Adjoignez-lui un Lilas ‘Belle de Moscou’ qui fleurira entre mai et juin et fera justement le lien entre la floraison de votre pommier et du rosier. A leurs pieds ? Mmm… Quelques Astrancia major ‘Rosea’, une dizaine de primevères japonaises ‘Apple Blossom’ (ha tiens, comme par hasard !), une paire de Tulipes ‘Triomphe New Design’ et quatre ou cinq Achillea millefolium… ‘Apple Blossom’. Comment ? vous voulez aussi un Choisya ‘Apple Blossom’ ? Si cela peut vous faire plaisir…

Au sein d’un verger

Les pommiers d’ornement sont d’excellents pollinisateurs pour la fécondation croisée des pommiers à fruits. Alors pourquoi les cantonner à un rôle purement ornemental ? Ils trouveront parfaitement leur place dans un verger. Leurs petites pommes attireront les oiseaux qui délaisseront alors vos « vrais » fruits et, vous-mêmes, pourrez profiter de ce surplus de production pour en créer de délicieux cidres ou jus de pommes.

Anecdotes inutiles

  • Les pommiers d’ornement résistent aux tailles répétées et pousse bien à l’étroit dans un pot surtout les variétés naines appelées ‘Pomzai‘. De plus, leur floraison et la taille miniature de leurs pommes, impossible à réduire au contraire des feuilles, en font un sujet parfait pour la création d’un bonsaï original.
  • Le nom du genre « Malus » provient du latin « Malum » qui veut dire « mauvais » en rapport avec « le péché originel » dans la Bible. En revanche le nom « pomme » provient de « pomum » qui veut tout simplement dire… « fruit« .
  • On peut réaliser de très jolies décorations de fin d’année à l’aide de rameau ou de petites pommes. Pensez-y !
  • Les pommiers, qu’ils soient d’ornement ou non, fournissent le gîte et le couvert pour toute une faune bigarrée (oiseaux, insectes, …) mais aussi pour de la mousse et des lichens qui aiment à s’aventurer sur leurs écorces crevassées.

Recettes

Vous en avez un peu marre de glisser sur les petits fruits de vos pommiers d’ornement, tombés bien avant que les oiseaux ne songent à les grignoter. Pourquoi ne pas les ramasser pour les cuisiner plutôt ?

Gelées de pommes ornementales

(ici avec du potiron c’est de saison et ça donne une jolie couleur)

  • Faites macérer à feu doux 1kg de pommes, 200g de potiron, un bâton de vanille, le jus d’un citron vert bio et son zeste coupé finement dans 1l d’eau pendant 4h.
  • Filtrer dans une étamine, peser le jus récupéré et ajouter 50% du poids en sucre.
  • Ajouter de la pectine de pomme en faisant tremper quelques pépins de pommes dans une boule à thé.
  • Cuire à petit bouillon jusqu’à ce qu’une cuillère de gelée se fige sur une assiette froide.
  • Mettre dans des bocaux préalablement lavés et stérilisés. Fermer de suite.
  • Déguster sur une bonne tartine de fromage de chèvre ou de pâté de campagne par exemple.

malus, pommier à fleurs

Alcool de pommes ornementales

  • Prenez un gros bocal (min 1,5 L), mettez y de l’alcool de fruits (1 L) ou mieux, du rhum brun, avec 5 cuillères à soupe de sucre roux, une trentaine de petites pommes rapidement lavées , 2 bâtons de cannelle, 4 étoiles de badiane, 4 clous de girofle et 10 baies de genévrier.
  • Mélangez le tout et on laisse macérer une première fois pendant un mois.
  • Rajoutez 5 cuillères à soupe de sucre roux, mélangez bien puis laissez macérer durant encore un mois. Le bocal doit rester dans un endroit frais et dans l’obscurité. Plus vous laissez votre préparation reposer, plus il sera fort en goût et en alcool.
  • Après les 2 mois, vous pouvez filtrer le tout et mettre en bouteilles directement. Mais l’alcool se bonifiera mieux s’il garde tous ses éléments et que l’on se sert à l’envi… petit verre par petit verre.

Ressource utiles

Découvrez notre sélection des meilleurs variétés de pommiers d’ornement

Retrouvez Olivier dans la vidéo Pommiers à fleurs, Malus : pour le plaisir des yeux et des oiseaux

Questions fréquentes

  • Mon pommier fleurit mais ne fructifie pas. Que se passe-t-il ?

    Les pommiers ne sont pas autofertiles. Cela veut dire qu'il leur faut d'autres pommiers d'autres variétés dans un rayon de cent mètres autour d'eux pour réaliser ce qu'on appelle la fécondation croisée. Si votre pommier est tout seul alors pensez à lui adjoindre un petit camarade d'une autres espèces ou variétés. Et vous devriez dès la saison suivant obtenir une belle fructification. Une deuxième raison pourrait venir de la météo. En effet, les pommiers fleurissent en mai. Or, il devient courant à notre époque de dérèglement climatique, de subir des fortes gelées nocturnes durant plusieurs nuits surtout au nord de La Loire. Ce gel peut causer des dommages irréversibles aux fleurs et les empêcher d'être fécondées (de toute manière si les fleurs sont congelées, les pollinisateurs aussi...). Certains producteurs de pomme placent des canons à chaleur ou des braseros dans les vergers de production lors des "mauvaises années".

  • Mon pommier reste petit. Que lui arrive-t-il ?

    Votre sol est sans doute trop pauvre pour lui. En effet, bien que les pommiers d'ornement soient très résistants et peu exigeants, ils préfèrent néanmoins une terre riche. Apportez-lui un peu de compost bien mûr au tout début du printemps en griffant légèrement le sol à son pied et songez aussi à lui apportez un paillis à son pied, l'idéal serait un bonne couche de feuilles mortes. Sinon, vous avez peut-être planté en "pot de fleurs"... c'est-à-dire que, à la plantation de votre arbuste, vous n'avez pas dégagé la motte et vous avez creusé un trou trop petit pour que les racines puissent disposer de la place nécessaire à leur développement. Si vous pensez que c'est le cas, vous pouvez le déplantez puis le replantez "dans les règles de l'art" en automne ou au début du printemps ou en toute période (hors canicule et gel) si vous sentez que l'urgence de la situation l'exige.

  • Mon pommier d'ornement est rempli de pucerons. Que dois-je faire ?

    Rien. Sauf si votre pommier est vraiment trop jeune et que vous sentez qu'il finira pas succomber à l'attaque. Sinon, quelques pucerons feront un bon repas pour les larves de coccinelles qui s'empresseront de réguler leur population. Les larves de syrphes sont particulièrement friandes de pucerons, elles aussi. Or, les syrphes sont des diptères pollinisateurs très efficaces (des sortes de mouches déguisées en abeilles ou bourdons selon l'espèce) et, à notre époque dans laquelle les abeilles sauvages disparaissent de façon alarmante, ces insectes fournissent un travail d'appoint non négligeable au niveau de la pollinisation des fruitiers notamment. En d'autres termes, si vous éliminez les pucerons, vous n'aurez plus de syrphes et, par conséquent, vous risquez d'avoir une pollinisation moins efficace donc... moins de petites pommes.

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