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Comment bien choisir son Eleagnus ?

Comment bien choisir son Eleagnus ?

Notre guide d'achat pour faire le bon choix

Sommaire

Mis à jour le 18 Août 2023  par Virginie T. 7 min.

L’Elaeagnus, Eleagnus ou chalef est un arbuste très apprécié pour la diversité de son feuillage uni ou panaché, précieux pour former des haies et brise-vent et pour sa floraison discrète mais délicieusement parfumée suivie de baies comestibles. C’est un arbuste tout terrain qui résiste très bien au froid, au vent, à la chaleur et aux embruns.

On distingue les Elaeagnus persistants comme l’Elaeagnus ebbingei et ses nombreux cultivars qui conservent leur feuillage en hiver et, les caducs tels que l’Elaeagnus angustifolia. tout aussi intéressants ! Tous apporteront une vraie source de lumière d’or ou d’argent à votre jardin. Vous pouvez faire le choix d’une variété à feuillage panaché, parfaite pour illuminer les zones un peu ternes du jardin, ou celui d’un arbuste au feuillage duveteux gris-argenté. Le choix d’un Eleagnus peut être également guidé par la taille et par l’utilisation.

Découvrez nos conseils pour bien choisir votre arbuste en fonction de vos envies et de vos besoins !

Difficulté

Persistant ou caduc ?

Le genre compte 45 espèces ainsi que de nombreux cultivars parmi lesquelles on distingue les Eleagnus persistants et les caducs.

Les Eleagnus persistants

En tête de file, on trouve l’Eleagnus ebbingei qui se décline en une dizaine de cultivars (‘Limelight’, ‘Gilt Edge’) et l’Elaeagnus pungens ‘Maculata’. Ils nous font la grâce de garder leur feuillage en hiver et de fleurir durant tout l’automne en petites clochettes odorantes blanc-crème suivies d’une fructification comestible. Ils sont un peu moins rustiques que les variétés caduques (-12-15°C en sol parfaitement drainé), on les adoptera plutôt en climat doux. Ils sont parfaits en bord de mer car leur feuillage résiste bien aux embruns. Les Elaeagnus persistants tolèrent parfaitement la sécheresse estivale une fois bien installés, les espèces caduques sont plus résistantes au froid, un peu moins à la sécheresse.

Les Eleagnus à feuillage caduc

Ils présentent une résistance au froid absolument remarquable (au moins jusqu’à -20°C), poussent donc partout en France et fleurissent le plus souvent en mai-juin. En climat doux, ils sont semi-persistants ou marcescents, c’est-à-dire que les feuilles sèches restent accrochées sur les rameaux en hiver. Parmi eux on trouve l’Elaeagnus angustifolia ou « l’Olivier de bohème » aux rameaux épineux, et l’Elaeagnus umbellata. Totalement insensibles à la pollution, ils constituent également d’excellentes haies dans les jardins abrités en ville.

Comment bien choisir un Eleagnus

Eleagnus Ebbingei ‘Gilt Edge’ et Eleagnus angustifolia dit Olivier de Bohême, ou arbre de paradis, ici en arbre majestueux (Photo : G. David)

Selon la couleur du feuillage

Qu’ils soient caducs ou persistants, les Elaeagnus offrent une belle diversité de feuillages dont la couleur diffère en fonction des espèces et variétés. Ils se déclinent du vert foncé lustré au gris-argent ou au vert bleuté en passant par des teintes vertes panachées de jaune particulièrement lumineuses.

Eleagnus à feuillage uni

Chez les chalefs, le feuillage uni est largement représenté, avec ses reflets gris-argenté ou vert, il s’anime à la moindre brise, étincelle au soleil. Parmi les plus beaux représentants :

  • L’Elaeagnus x ebbingei ou Chalef de Ebbing est le plus répandu des Eleagnus. Il s’agit d’un hybride entre Elaeagnus macrophylla et pungens. Il a engendré une dizaine de cultivars, notamment au feuillage panaché. Son feuillage est composé de feuilles elliptiques de 6 à 10 cm de long, de couleur vert foncé aux reflets métalliques et argentés. Il atteint à maturité 2 à 4 m de haut et de large.
  • LElaeagnus angustifolia ou Chalef à feuilles étroites ou encore « Olivier de Bohême » qui forme un arbuste caduc atteignant jusqu’à plus de 5 m de hauteur pour 4 m d’envergure. Il est particulièrement rustique (jusqu’à -40°C). Il se distingue des autres espèces par ses feuilles étroites, longues de 3 à 5 cm, très argentées et satinées ressemblant à celles de l’olivier. Il offre un port pleureur avec des branches qui s’arquent légèrement avec le temps.
  • LElaeagnus commutata ‘Zempin’ ou chalef argenté forme rapidement un arbuste caduc jusqu’ à 4 m de hauteur. Le cultivar ‘Zempin’ est une nouvelle forme aux rameaux dépourvus d’épines et au très beau feuillage lancéolé très argenté : grisé et mat sur le dessus, argenté et brillant au revers. Il se remarque de loin, grâce au volume et à l’éclat de son feuillage qui joue avec le vent et la lumière.
  • L’Elaeagnus umbellata ou chalef en ombelles qui perd ses feuilles à la mauvaise saison, mais possède une croissance rapide doublée d’une excellente rusticité. il forme rapidement un arbuste volumineux et bien touffu atteignant jusqu’à 4 m de hauteur pour 3 m d’envergure. Son feuillage est parfois semi-persistant en climat doux. Il est composé de feuilles étroites et ondulées d’un vert plus ou moins bleuté et mat sur le dessus, argenté et satiné sur le dessous. Sa fructification automnale faite de petites baies comestibles rouge-groseille est particulièrement décorative. Riches en vitamines et anti-oxydants, ces petits fruits sont très recherchés pour leurs vertus médicinales autant que culinaires car ils peuvent être dégustés crus, en compote, gelée ou en confiture.
  • L’Elaeagnus multiflora ou Goumi du Japon fait partie de la tribu des chalefs d’origine asiatique à feuillage généralement caduc et à fructification comestible comme ses cousins umbellata et angustifolia. Il forme en 5 ou 6 ans un arbuste ramifié, touffu, aussi large que haut, atteignant jusqu’à 3 m en tous sens. Il porte des feuilles ovales, longues de 3 à 10 cm à bords ondulés. Elles sont vert mat sur le dessus, argentées à brun orangé sur le revers. En plus de sa végétation luxuriante, il nous gratifie de petites drupes comestibles rouge cerise mûres en juillet-août.

Eleagnus Ebbingei et Eleagnus umbellata en haut à droite, au feuillage vert, et Eleagnus commutata ‘Zempin’ aux feuilles argentées

Eleagnus à feuillage panaché

Le Chalef se décline en divers cultivars au feuillage panaché, marginé ou éclaboussé de verts clairs ou foncés, de crème ou de jaune. Les cultivars panachés de E. x ebbingei, à feuilles persistantes sont les plus répandus. Ils sont tous très ornementaux tout au long de l’année et particulièrement lumineux. L’idéal pour réveiller les zones un peu ternes et les coins sombres du jardin.

  • L’Elaeagnus ebb. ‘Gilt Edge’ se distingue par des feuilles persistantes vert foncé à reflets métalliques bordé de jaune citron, mesurant de 6 à 10 cm de long. C’est un cultivar très rustique du Chalef de Ebbing qui peut atteindre 2 m de hauteur à maturité, formant une touffe dense arrondie toute l’année et très parfumée de septembre à octobre.
  • L’Elaeagnus ebbingei ‘Limelight’ est sans doute la variété de Chalef d’Ebbing la plus lumineuse ! Elle dévoile un feuillage coriace et brillant, joliment maculé de jaune vif à jaune crème au centre sur fond vert clair, magnifique même en hiver. Les feuilles mesurent de 6 à 10 cm de long. C’est un arbuste de stature moyenne, bien touffu, plus vigoureux que ‘Gilt Edge’. Sa floraison automnale odorante laisse place à des fruits comestibles et décoratifs, semblables à des petites olives de couleur cuivrée et argentée.
  • L’Elaeagnus ebbingei ‘Eleador’ est une magnifique variété au feuillage persistant jaune vif à jaune d’or marginé et éclaboussé de différents tons de vert. Il possède une végétation particulièrement harmonieuse et touffue. Moins rustique que son parent, il se plantera dans un jardin de bord de mer ou un jardin sec, dans les régions à hivers relativement cléments.
  • L’Elaeagnus pungens ‘Maculata’ est un chalef qui se distingue par un port globuleux et bien ramifié. Il forme un bel arbuste touffu aux rameaux arqués  de 3-4m de hauteur, portant un somptueux feuillage aux bordures ondulées, vert brillant taché de jaune foncé au centre. Les feuilles persistantes et coriaces mesurent de 4 à 10 cm de longueur.

En haut à gauche : Eleagnus ebbingei ‘Gilt Edge’ ; en bas à gauche : Eleagnus pungens ‘Maculata’ ; en haut à droite : Eleagnus ebbingei ‘Limelight’ ; en bas à droite : Eleagnus ebbingei ‘Eleador’

Selon l'utilisation

Les Eleagnus offrent une belle diversité de tailles, allant des arbustes de haie ou de massif ne dépassant pas 3 m de hauteur aux petits arbres de 10 m de hauteur au maximum pour presqu’autant d’envergure, ce qui permet de les utiliser selon différentes situations. Certains sont intéressants pour leur grande taille qui permet de belles utilisations en isolé.

En haie

De croissance rapide, tous les Eleagnus conviennent parfaitement pour former des haies rapidement. Les variétés persistantes comme l’Elaeagnus x ebbingei et l’Elaeagnus pungens ‘Maculata’  sont d’excellents choix dans une haie libre ou taillée ou brise-vent composée d’une ou plusieurs espèces.

Avec ses épines acérées, l’Elaeagnus angustifolia constitue également une belle haie défensive, tandis que les espèces umbellata et multiflora (goumi) à la fructification comestible et décorative seront de bons sujets pour des haies fruitières et combleront les jardiniers curieux et les amateurs de petits fruits rares.

Eleagnus multifore, Goumy, Goumi du Japon Goumi,

Eleagnus mutliflora, également appelé Goumi du Japon

En isolé

Certains chalefs peuvent parfaitement se suffire à eux-mêmes tant ils sont naturellement élégants et spectaculaires. L’Elaeagnus commutata ‘Zempin’ est une belle sélection qui se remarque de loin au port large mais souple, atteignant jusqu’à 4m de hauteur pour 3m d’envergure. Les cultivars à feuillage panaché conviendront bien à la plantation en isolé au cœur d’un massif.

En grand bac

La culture d’un chalef en pot est possible sur une terrasse ou un balcon pour profiter pleinement du parfum remarquable de ses petites fleurs. Offrez-lui un contenant suffisamment profond d’au moins 30 cm de haut et 40 de diamètre. Il faut choisir des variétés à feuillage persistant et des formes très compactes comme l’Elaeagnus ebbingei ‘Compacta’ et l’Elaeagnus ebbingei ‘Maryline abrela’, deux cultivars persistants au développement plus modéré que celui de l’espèce habituelle. Ils dépassent rarement 2m de hauteur pour 1,50 m d’envergure et se distinguent par leur port particulièrement dense et touffu, leur bonne ramification et leur feuillage fortement marqué de jaune clair et marginé de vert foncé.

→ En savoir plus avec notre fiche conseil : Comment cultiver un Eleagnus en pot ?

En topiaire

L’Eleagnus supporte très bien des tailles même sévères et se prête donc bien à l’art topiaire. D’ailleurs, une taille régulière est conseillée chez les espèces persistantes car, elle permet de stimuler l’apparition de nouvelles tiges et de conserver un port bien étoffé et vigoureux.  L’Elaeagnus x ebbingei et l’Elaeagnus pungens se laisseront tailler comme bon vous semble.

Pour aller plus loin

Commentaires

  • Georget, le 9 Mars 2024

    Attention, les chevreuils adorent l'eleagnus panaché, plus aucune feuilles sur les miens, helas.

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