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7 arbustes increvables pour jardinier débutant

7 arbustes increvables pour jardinier débutant

Des arbustes pour tous les jardins et pour tous les jardiniers

Sommaire

Mis à jour le 2 Mars 2023  par Olivier 6 min.

Il est toujours difficile de conseiller des plantes réputées « increvables«  car ces dernières, une fois installées dans le jardin, vont presque systématiquement décéder dans d’atroces souffrances tandis que leurs voisines, des plantes réputées plus capricieuses, s’en sortiront à merveille. Appelons cela une variante de la loi de Murphy ou tout simplement la grande incertitude du jardinage ! Quoi qu’il en soit, il faut bien reconnaître que certains arbustes font figure de « gladiateurs végétaux » tant ils se retrouvent résistants à tout ce qui pourrait leur tomber sur le coin des rameaux et particulièrement accommodants que ce soit au niveau du sol, du climat ou… des soins apportés.

Découvrez notre top 7 des plantes que l’on considère comme increvables !

Difficulté

Berberis thunbergii 'Green Carpet'

Le Berberis ‘Green Carpet’ originaire du Japon est un élégant arbuste couvre-sol dont le feuillage se pare d’un beau vert tendre en été avant de nous offrir ses somptueux coloris automnaux, rouge-orangés. Mais son feuillage n’est pas son seul intérêt : il possède une floraison printanière jaune attirant un grand nombre d’insectes butineurs qui sera suivie d’une fructification rouge vif qui, elle, fera le bonheur des oiseaux en automne et jusqu’au début de l’hiver.

Cet arbuste assez bas (50 cm de haut pour 90 cm d’envergure à maturité) au port buissonnant et étalé est idéal en couvre-sol au premier plan d’un massif d’arbustes à feuillage pourpre pour contraster joliment ou bien en compagnie de graminées panachées ou colorées de bronze et de jaune comme les carex pour le contraste des formes et des couleurs. Son feuillage est caduc ou semi-persistant en climat doux et laisse apparaître en hiver sont port particulier en étage et ses épines peu agressives. On peut aussi le cultiver simplement en pot sur un balcon.

Côté culture, les Berberis thunbergii en général sont pour ainsi dire increvables. Exposition ? Il se contente de peu, du soleil à la mi-ombre, il tirera son épingle du jeu de toute manière. Sol ? Peu importe ! Même argileux, pauvre ou encore calcaire, cela ne lui fait pas peur ! Son seul point faible cependant est qu’il redoute l’excès d’eau en hiver près de ses racines. En terre lourde, il faudra songer à améliorer le drainage. Climat ? Peu importe ! Au nord, au Sud, sur la côte, en montagne, sur une autre planète ou au sein d’un volcan, il poussera quand même ! (à vérifier tout de même pour les deux dernières localisations…). Bref, les Berberis de Thunberg sont pratiquement inratables au jardin pour peu que votre sol est bien drainé.

arbuste inratable, épine vinette

Le Berberis thunbergii ‘Green Carpet’ est un arbuste couvre-sol facile à cultiver et à conserver !

Cotoneaster lacteus

Si on vous parle d’un arbuste au feuillage persistant qui réussit partout quelques soient le sol, l’exposition ou le climat, il y a fort à parier que vous ne penserez pas à lui : Cotoneaster lacteus ou Cotonéaster laiteux. Et pourtant, c’est un arbuste qui mérite d’être plus connu !

Le Cotoneaster lacteus est un grand arbuste au port souple et naturel qui nous vient du Sud-ouest de la Chine. Son feuillage persistant vert foncé satiné sur le dessus, presque gris en-dessous est éclipsé au printemps par sa floraison blanche et odorante qui attire les insectes butineurs puis par ses grappes de fruits d’un rouge très vif, grignotés ça et là par les oiseaux et les petits mammifères jusqu’au cœur de l’hiver. C’est d’ailleurs par l’intermédiaire de ces derniers que vous retrouvez des jeunes cotonéasters dans votre jardin au fil des années.

Il est particulièrement à son aise dans un jardin très naturel mais peu aussi s’intégrer dans un jardin plus soigné car il se prête admirablement bien à la taille (on peut même le travailler en bonsaï pour les amateurs de cet art). Le Cotonéaster laiteux est parfait dans une haie persistante, mixte, bocagère ou champêtre, taillée ou non. On peut aussi l’accueillir dans de grands bacs sur une terrasse ou un grand balcon et le tailler comme on veut.

Cet arbuste pousse très vite, comptez 3 m en tous sens après 5 ans, et est capable de résister aussi bien aux hivers les plus rudes qu’aux étés les plus chauds et secs même les racines dans un sol maigre et pierreux.

Côté plantation : au soleil, le Cotoneaster lacteus va fleurir et fructifier comme un fou, mais il peut tout à fait être cultivé à la mi-ombre ou à l’ombre surtout en région chaude et sèche. Il peut pousser aussi bien dans un sol pauvre ou argileux ou calcaire ou pierreux, frais ou même sec en été. Sa rusticité est remarquable et sa tolérance à la sécheresse est excellente une fois qu’il est bien établi.

Cotoneaster laiteux

Le Cotoneaster lacteus s’établit et prospère en de nombreuses situations de sol et d’exposition

Hypericum densiflorum 'Buttercup'

Le Millepertuis arbustif  ‘Buttercup’ est originaire d’Europe et est, comme tous les millepertuis, une plante ultra-facile à vivre, à l’aise partout et généreuse en floraison.

C’est avant tout un buisson doté d’un feuillage caduc, dense et particulièrement fin, d’un beau vert bleuté, virant au jaune en automne. Le jaune est d’ailleurs une couleur qui divise au jardin : certains adorent tandis que d’autres détestent. Mais si vous appréciez cette couleur vous ne pourrez pas vous passer de ce millepertuis.  Sa floraison s’étale de juin jusqu’en octobre avec parfois des petites pauses s’il fait trop sec, sous forme de petites coupes d’un jaune d’or éclatant. Les fleurs sont suivies par la formation de fruits coniques de couleur rouge, puis bleu-noir à maturité.

Cet arbuste a la bonne idée de pousser relativement vite pour atteindre rapidement plus ou moins 1 m en tous sens. Il se plait dans n’importe quels sols pas trop secs, et peut vivre sous tous nos climats, même en bord de mer. Il est rustique jusqu’à -20°C, peu sujet aux maladies et ses ennemis sont rares.

L’Hypericum densiflorum ‘Buttercup’ sera parfait dans les massifs d’arbustes bas et de vivaces, mais il peut aussi être envisagé dans une partie en sous-bois. Cet arbuste apprécie le plein soleil au nord de la Loire, mais plutôt la mi-ombre en climat chaud, pour préserver son feuillage de la morsure d’un soleil trop brutal.

Millepertuis

Hypericum densiflorum ‘Buttercup’, un caduc à la longue et généreuse floraison jaune d’or

Lonicera pileata

Le Lonicera pileata, également appelé Chèvrefeuille à cupule ou Chèvrefeuille à feuilles de troène, est un arbuste persistant ou semi-persistant originaire de Chine. C’est un arbuste au port dense et étalé, idéal en couvre-sol. Son feuillage vert et lustré est persistant (sauf lors d’hivers très rigoureux) et se pare en automne de baies sphériques violettes très décoratives après une floraison discrète mais particulièrement parfumée.

Le Chèvrefeuille à cupule est parfait pour réaliser des haies basses en remplacement du buis par exemple mais permet aussi la fixation des talus même sur les sols les plus ingrats ou pour la formation de grandes rocailles. Il supporte sans broncher les tailles les plus sévères, la pollution atmosphérique et la sécheresse.

Le Lonicera pileata peut vivre au soleil dans le Nord, à la mi-ombre partout et même à l’ombre d’un sous-bois. Le chèvrefeuille à cupule apprécie tous les sols même les sols calcaires. Il est en outre très rustique.

chèvrefeuille, persistant, indatable

Lonicera pileata, ou chèvrefeuille à cupule, parfait en haie basse, est très rustique

Symphoricarpos doorenbosii 'Magic Berry'

Nous avons tous des souvenirs d’enfance remplis d’explosion de fruits de symphorine entre notre semelle et les dalles d’un trottoir. Ça ne servait strictement à rien mais ça nous amusait ! Alors si vous avez gardé une âme de gamin, n’oubliez pas de planter chez vous des symphorines ! Oui, mais pas n’importe laquelle : le Symphoricarpos (x) doorenbosii ‘Magic Berry’ (à vos souhaits !) est un petit arbuste caduc aux baies colorées, plus facile à vivre qu’à prononcer son nom complet.

C’est une symphorine très fructifère qui nous gratifie de fruits presque multicolores, colorés de rouge, violacé, rose et même blanc-rosé et qui persistent souvent sur les rameaux jusqu’au cœur de l’hiver. Le feuillage est caduc et les feuilles sont de couleur vert foncé sur le dessus mais prennent une coloration jaune avant de tomber. La floraison printanière bien que très discrète aux yeux des humains, attire les insectes butineurs.

Les symphorines poussent très vite et ‘Magic Berry’ ne déroge pas à la règle. Il atteindra rapidement son 1,20 m de hauteur réglementaire, une taille idéale pour le placer dans une petite haie libre, dans un grand massif de plantes, en rocaille et même en pot sur un balcon ou une terrasse. S’il est d’une verticalité contrariée, ce n’est pas le cas de sa croissance en largeur, sans limite théorique grâce à sa souche drageonnante.

Cette symphorine ‘Magic Berry’ est un arbuste résistant et extrêmement rustique. Il est capable de s’adapter à de nombreuses conditions de culture. Il convient aussi à toutes les régions, rien ne lui fait peur que ce soit les rigueurs des hivers de montagne ou la dureté de l’été méditerranéen (mais il faudra dans ce cas le planter plus à l’ombre).

Symphorine, Magic Berry, arbuste indatable

Symphoricarpos doorenbosii ‘Magic Berry’, se plait en de nombreuses situations, et se couvre de fruits multicolores en hiver : les symphorines sont magnifiques à la saison froide avec leurs baies gracieuses (à droite, une Symphorine blanche)

Buddleia alternifolia

Le Buddleia alternifolia n’a rien à voir avec son cousin Buddleia davidii, une espèce classée comme invasive. (nota bene : les buddléias de David vendus dans le commerce sont de toute façon, et pour la grande majorité d’entre eux, des cultivars stériles pour éviter ce problème). Lisez notre article pour en savoir plus à ce sujet : Invasif, dangereux pour les papillons… Faut-il vraiment avoir peur du Buddleia ?

Ici, nous parlons de l’Arbre aux papillons à feuilles alternes, un grand arbuste originaire de Chine au port pleureur très léger et élégant. Il se couvre en été de fleurs roses lilas légèrement bleutées qui ravissent les yeux et nourrissent de nectar de nombreuses espèces de papillons et d’autres insectes. Son feuillage gris-vert argenté, lancéolé est caduc et disposé de manière alterne sur les branches, d’où son nom d’espèce : alternifolia.

Il pousse vite et atteint une hauteur de 3 mètres pour une envergure de 4 mètres en seulement cinq ans.

Hyper rustique, le Buddleia alternifolia apprécie le plein soleil mais pousse aussi à la mi-ombre. Côté sol, il préfère une terre légère, fertile, fraîche mais bien drainée mais se contentera d’une terre pauvre ou d’une terre lourde. Il est en outre très résistant à la chaleur et à la sécheresse. 

Très facile à cultiver, l’Arbre aux papillons à feuilles alternes sera mis en valeur en plantation isolée pour profiter de son port pleureur ou dans un massif associé à d’autres arbustes et plantes vivaces. Il ne souffre d’aucune maladie ou d’aucun ravageur et ne nécessite que peu d’entretien : une simple taille en fin d’hiver pour supprimer la moitié du branchage et couper tout le bois mort et c’est tout.

Arbre aux papillons, arbustes increvables

Buddleia alternifolia, un arbuste gracile de plein soleil, résistant aux fortes chaleurs

Elaeagnus umbellata

Originaire de l’Himalaya, l’Elaeagnus umbellata porte aussi le doux nom d’Olivier d’automne ou Chalef d’automne. Cet arbuste caduc, parfois semi-persistant ou marcescent en climat doux, pousse très rapidement pour atteindre 4 m de hauteur et est très rustique. Les feuilles sont de couleur verte plus ou moins bleuté et mat sur le dessus, le revers est plus clair, argenté et satiné. Sa discrète floraison printanière se révèle par un parfum de miel, perceptible à plusieurs mètres. Mais sa fructification automnale qui intéresse souvent les jardiniers gourmands : la floraison laisse place à des petits fruits d’un beau rouge ponctué d’argent à maturité. Ils sont comestibles, sucrés et acidulés, et particulièrement riches en vitamines et antioxydants.

Sa vigueur, sa résistance et sa très grande adaptabilité font du chalef une excellente plantes pour les haies champêtres, brise-vent ou fruitières. Il résiste au froid, au calcaire, aux sols pauvres, à la sécheresse et même… au vent des jardins de bord de mer. C’est vous dire s’il n’est guère capricieux !

L’Elaeagnus umbellata peut être planté en tout sol, même calcaire, sableux, ponctuellement sec en été, humide ou frais. Une fois bien établi, il peut se passer totalement d’arrosage, même en région chaude et sèche. Il prospérera à mi-ombre (en climat chaud) ou au soleil, même en situation ventée.

À noter que le système racinaire des Elaeagnus est capable de fixer l’azote dans le sol, contribuant ainsi à enrichir les sols pauvres. 

arbuste increvable, chalet

Elaeagnus umbellata, ou Chalef d’automne, une espèce au feuillage satiné très résistante, notamment en bord de mer

7 arbustes increvables, c'est bien peu...

Bien évidement, il s’agit d’une liste non exhaustive et il existe bien d’autres arbustes réputés increvables. D’ailleurs, nous vous encourageons, chères lectrices et chers lecteurs, à nous donner en commentaires vos propres idées d’arbustes increvables ! Cela aidera sûrement d’autres jardiniers dans leurs choix futurs.

7 arbustes increvables pour débutants