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Arnica : récolte, bienfaits et utilisations

Arnica : récolte, bienfaits et utilisations

Conseils pour la récolter et la préparer

Sommaire

Mis à jour le 5 Avril 2023  par Servane 4 min.

L’Arnica, Arnica montana en latin, est une plante vivace d’origine européenne qui, comme son nom l’indique, pousse dans les régions montagneuses. Cette plante qui appartient à la famille des Astéracées est très connue de ceux qui se soignent par les plantes, notamment grâce aux nombreuses préparations homéopathiques à base d’Arnica disponibles en pharmacie.

L’Arnica fera merveille au jardin d’ornement, dans un massif ou une rocaille, ou dans un jardin de plantes médicinales. Ses jolies fleurs jaunes ne manqueront pas d’illuminer votre petit coin de verdure. Elle attirera, en outre, les pollinisateurs grâce à son caractère mellifère. Sa culture demeure cependant assez délicate.

Nous allons voir dans cet article comment il est possible de l’utiliser chez soi pour ses propriétés curatives.

arnica régions montagneuses

Arnica montana

Printemps, Été Difficulté

Description

Plante des montagnes et des landes, l’Arnica est une jolie plante fleurie et vivace de 40 cm de haut environ. La cueillette de la plante sauvage est réglementée dans certaines régions, afin de la préserver. Cette plante rare et protégée est, en effet, en régression, en partie parce qu’elle est très prisée – et donc cueillie –, en partie parce qu’elle souffre du changement climatique et de la sécheresse. Cela dit, vous pouvez tout à fait tenter sa culture chez vous, à condition d’avoir un sol plutôt acide. L’Arnica se plaît dans les sols assez pauvres et préfère les expositions ensoleillées. Attention également à l’oïdium auquel il est assez sensible. Pour plus de conseils à ce sujet, consultez notre dossier Arnica: Culture, semis, bienfaits.

Ressemblant aux fleurs de marguerite, les fleurs de l’Arnica sont regroupées en capitules composés de fleurs ligulées et tubulées d’un beau jaune orangé qui pourraient rappeler les fleurs plus oranges du souci, Calendula officinalis ou encore celles plus jaunes des Doronicums.

Les feuilles, ovales et velues, sont pour la plupart regroupées en rosette à la base de la plante tandis que d’autres sont opposées sur la tige.

arnica description botanique

Fleurs jaunes et feuilles de l’Arnica montana

Récolter et sécher

En phytothérapie, ce sont les capitules floraux qui sont utilisés. Il faudra donc les cueillir au moment de la floraison qui court du mois de mai au mois d’août.

Effectuez la récolte de préférence en matinée, par temps sec, afin d’avoir le taux d’humidité le plus faible possible dans les plantes. Vous sélectionnerez les capitules tout juste éclos, afin d’avoir un maximum de principes actifs. Pour les cueillir, vous pouvez tout simplement le faire à la main ou vous munir d’un sécateur de fleuriste.

Pour le séchage, on disposera les fleurs sur un linge dans un lieu bien aéré et à l’ombre, afin que les rayons du soleil n’abîment pas la plante. Durant les chaudes journées d’été bien sèches, il est possible d’accélérer le séchage. Pour cela, étalez les capitules sur un plateau avec un linge disposé dessus afin de les protéger des rayons directs du soleil.

séchage des fleurs d'arnica

Fleurs séchées d’arnica

Bienfaits

Les bienfaits de l’Arnica sont bien connus et cette plante est très recherchée par l’industrie pharmaceutique, notamment pour son action réputée contre les ecchymoses et les hématomes. Il est d’ailleurs utilisé en ce sens tant en allopathie qu’en homéopathie, où on le retrouve sous différentes formes : pommade, teinture, gel. D’ailleurs, pour de nombreuses personnes, l’Arnica, avant d’être une plante, est un remède aux bosses, bleus et autres contusions sans gravité survenus suite à un choc. L’Arnica aurait également une action anti-inflammatoire, intéressante pour soulager les douleurs musculaires et articulaires.

Outre les ecchymoses, l’Arnica pourrait également se révéler utile pour soulager les brûlures légères, les coups de soleil et les petites irritations de la peau. Mais, attention, pas d’application en cas de plaies ouvertes ou d’égratignures qui favoriseraient le passage des principes actifs dans le sang.

À savoir, son usage doit être uniquement occasionnel et local, c’est-à-dire qu’il ne doit absolument pas être pris par voie orale. En effet, en interne, il se révèlerait alors rapidement toxique. Et d’autre part, il serait potentiellement allergisant, d’où l’importance d’en avoir une utilisation ponctuelle.

Utilisations

Il est possible de réaliser soi-même de nombreuses préparations à base d’Arnica. Mais certaines sont plus accessibles que d’autres. Les dosages sont donnés ici à titre indicatif. Renseignez-vous toujours auprès d’un professionnel de santé.

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Infusion à l’arnica

L’infusion : simple et rapide

Comme on l’a déjà mentionné plus haut, l’Arnica ne doit pas être ingéré. Donc, si nous parlons ici d’infusion, il ne s’agit pas pour autant d’une tisane à boire. On comptera 10 à 15 g de fleurs sèches pour un litre d’eau bouillante. Laissez infuser 15 min avant de filtrer. Cela dit, nul besoin d’en préparer de telles quantités, vous pouvez réduire les volumes, car l’infusion ne peut pas se conserver. Elle sera utilisée par voie cutanée, notamment en compresses sur les hématomes et contusions.

La teinture : longue conservation

Laissez macérer pendant une dizaine de jours, 100 g de fleurs sèches dans 500 ml de l’alcool à 60° puis filtrez. La teinture se conservera plusieurs mois à l’abri de la lumière. Elle doit toujours être utilisée diluée.

Le macérât huileux : simple, mais plus long à obtenir

Il consiste à faire macérer la plante dans l’huile pour en extraire les principes actifs. Remplissez un bocal de fleurs séchées, puis couvrez d’une huile végétale. Fermez ensuite le bocal et laissez reposer pendant au moins un mois avant de filtrer. Conservez-le macérât à l’abri de la lumière. L’huile obtenue pourra être utilisée sur la peau.

Le baume : plus complexe, mais très pratique

Le baume est l’association du macérat huileux d’Arnica à de la cire. On mélangera la cire fondue au macérat jusqu’à solidification du baume.

Précautions d'emploi

Attention, comme toujours, il y a des précautions à prendre quand on souhaite se soigner par les plantes. Naturel ne veut pas dire sans danger. Quel que soit le type de préparation choisi, sachez que l’Arnica présente une toxicité par voie interne, qui pourrait entrainer des irritations et des douleurs au niveau de l’appareil digestif, des maux de tête, des palpitations, voire des troubles respiratoires.

On comprend donc pourquoi aucune préparation à base d’Arnica ne doit être ingérée (à l’exception des granules homéopathiques). De plus, on n’utilise pas non plus cette plante sur les plaies ouvertes.

Les personnes allergiques aux Astéracées doivent également être prudentes.

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