
Ces plantes grimpantes à éviter pour ne pas endommager les murs
Les variétés à éviter et les solutions pour ne pas endommager ses murs
Sommaire
Les plantes grimpantes font partie des candidates incontournables au jardin. Il en existe pour tous les goûts, proposant feuillage, floraison ou même fructification décorative.
Polyvalentes, les grimpantes permettent aussi bien d’habiller une pergola, une arche ou une gloriette, que de recouvrir un talus ou de se protéger des regards. Mais elles sont également particulièrement intéressantes pour cacher des constructions peu esthétiques, en les intégrant de façon plus harmonieuse dans le paysage. Cabanon, mur, façade… autant d’éléments qui peuvent détonner et qui gagneront à être habillés d’une grimpante. Toutefois, pour ne pas faire d’erreur, il est important de prendre quelques précautions. Certaines grimpantes sont en effet réputées pour occasionner des dégâts sur les constructions, du fait de leur puissant système d’accroche.
Voyons donc ici quelles sont les grimpantes à éviter sur un mur de maison et quelles sont les alternatives possibles.
Quelques rappels sur les différents systèmes d’accroche des plantes grimpantes
Pour escalader les supports à leur disposition, les plantes grimpantes vont utiliser différents systèmes d’accroche.
- Les crampons ou racines adhérentes. Les plantes peuvent alors grimper sur les supports même lisses en toute autonomie, sans avoir besoin d’être tuteurées ou palissées. Elles développent en effet des racines aériennes qui ont la faculté d’adhérer solidement aux surfaces.
- Les ventouses ou coussins adhésifs. Comme certains animaux marins, ces grimpantes disposent de petits disques adhésifs qui leur permettent de s’accrocher spontanément aux supports, même lisses.
- Les tiges volubiles ou les vrilles. Il s’agit de tiges souples qui ont la particularité de s’enrouler autour des supports à proximité, comme des mini lassos ou des tire-bouchons. Ces plantes ne peuvent toutefois pas s’accrocher d’elles-mêmes sur une surface lisse.
- Les épines. Certaines plantes les utilisent comme des sortes de grappins pour s’agripper aux supports. Ici encore, elles ne peuvent pas coloniser l’espace sans palissage horizontal.
Pour en savoir plus, découvrez notre article : Plante grimpante : les différents systèmes d’accroche.

Le lierre est pourvu de racines crampons très performantes en terme d’attache sur un support vertical
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5 grimpantes qui n'abiment pas les mursLes dégâts que peuvent causer les grimpantes sur un mur
Ce sont surtout les plantes grimpantes à crampons ou à racines adhérentes qui peuvent causer des dégâts sur un mur ou d’autres infrastructures, puisqu’elles se fixent directement dessus, sans aucun support intermédiaire.
Elles peuvent ensuite participer à :
- décoller le crépi ;
- agrandir les fissures ;
- provoquer l’émiettement de certaines pierres tendres ;
- tacher les enduits lorsqu’elles sont retirées ou taillées ;
- détériorer la peinture ;
- garder l’humidité et favoriser les infiltrations d’eau ;
- soulever les tuiles.
Autant de conséquences qui vont induire la fragilisation et la détérioration des murs.

Mal contrôlées, les plantes grimpantes peuvent endommager les gouttières ou même les toitures
Quelles sont les plantes grimpantes les plus à risques pour nos murs de maison ?
Parmi les plantes grimpantes à éviter sur un mur ou une façade, citons :
- le lierre (Hedera helix);
- la bignone de Virginie (Campsis radicans);
- l’hortensia grimpant (Hydrangea petiolaris ou Hydrangea anomala).
Elles devront impérativement être proscrites si le mur est déjà fragilisé. Il est également recommandé de ne jamais faire grimper une plante directement sur un mur de maison en bois, puisque ce matériau a besoin d’un entretien régulier pour bien vieillir et n’appréciera pas l’humidité constante.
Par contre, sur un support sain, c’est-à-dire sur un mur en bon état, qui n’est ni fissuré, ni abîmé et qui assure une bonne étanchéité, ces plantes grimpantes avec crampons ne causeront pas de dommages particuliers.
Autres plantes à risque pour les murs de la maison : celles qui deviennent très lourdes et expansives. En effet, il est important de ne pas négliger le poids qu’atteindra la plante grimpante au bout de quelques années. C’est ce qui permet de bien gérer le tuteurage ou palissage éventuel. Mal adapté, il peut se faire entraîner par le poids des végétaux et donc endommager les murs de la maison. Les plantes particulièrement vigoureuses, comme la glycine, dont les branches lignifiées sont capables de casser ou de tordre fils de fer et câbles, devront donc disposer d’un système bien solidement fixé. Même constat pour les rosiers liane, qui peuvent atteindre plusieurs mètres de hauteur et peser leur poids. Citons également le chèvrefeuille, dont certaines variétés particulièrement vigoureuses peuvent devenir envahissantes et difficiles à contrôler si elles grimpent le long d’un mur de maison.

Rosiers lianes et glycines trop exubérants, bignone : certaines plantes grimpantes seront envisagées avec précaution
Comment les cultiver quand même sans risque contre un mur ou une façade ?
Si vous souhaitez tout de même cultiver ces grimpantes sur le mur de votre maison, commencez donc par vérifier que celui-ci est en bon état : il ne doit pas s’effriter, présenter de fissures ou de décollement.
Ensuite, pensez à maîtriser régulièrement la croissance de ces grimpantes, afin qu’elles ne se montrent pas trop exubérantes. La plupart d’entre elles ont en effet une croissance rapide et se montrent bien vigoureuses. Une taille en fin d’hiver permettra de mieux gérer leur expansion.
Veillez également à ce que la plante grimpante n’atteigne pas le niveau des tuiles, afin qu’elle ne puisse pas les soulever ou les déplacer.
Pensez à nettoyer vos gouttières régulièrement, afin de retirer les déchets végétaux qui peuvent entraîner des obstructions, et donc des débordements et des infiltrations lorsqu’il pleut.
Enfin, évitez de laisser les grimpantes courir sur les cadres de portes, sur les fenêtres, les corniches ou les frises.

Les vignes vierges, très volubiles, doivent être bien gérées, notamment autour des ouvertures de la maison
Choisir d’autres plantes grimpantes pour habiller son mur
Pour habiller un mur sans risque, vous pouvez vous tourner vers d’autres plantes grimpantes.
Si vous ne souhaitez pas ajouter un palissage supplémentaire, optez pour la vigne vierge ou la vigne d’ornement. Avec ses coussins adhésifs, elle s’accroche d’elle-même sans intervention humaine, mais se révèle moins destructrice pour les supports que les grimpantes à crampons. En automne, elle vous fera profiter d’un véritable spectacle flamboyant grâce à son feuillage.
Si le fait d’installer un palissage ne vous pose pas de problème, vous aurez l’embarras du choix avec les plantes grimpantes qui disposent d’un système d’accroche souple. C’est notamment le cas :
- du houblon, grimpante à croissance rapide et au charme naturel ;
- du rosier grimpant, pour une ambiance romantique et/ou à l’anglaise ;
- de la vigne à raisins, pour un mur gourmand ;
- de la clématite, pour profiter d’une longue floraison ;
- de l’ipomée, une annuelle à croissance rapide qui produit de jolies fleurs en trompettes colorées ;
- de l’akébie, avec ses grappes de fleurs originales ;
- de la passiflore, pour sa longue floraison colorée et graphique ainsi que son feuillage découpé d’allure exotique ;
- du bougainvillier en régions douces (qui ne connaissent pas ou peu de gelées hivernales), pour ses bractées colorées uniques.

Dans le sens des aiguilles d’une montre : rosier grimpant, ipomée, bougainvillée, passiflore et houblon
Pensez aussi à une autre possibilité intéressante : les arbres fruitiers conduits en espalier (pêchers, poiriers, abricotiers, cerisiers…) ou qui ont un port colonnaire. Ce ne sont pas des plantes grimpantes, mais ils permettent aussi de végétaliser un mur de maison, en le rendant aussi beau que nourricier.
Lisez aussi les conseils de Gwenaëlle dans Que planter contre un mur exposé à l’ouest ? et Que planter au pied d’un mur exposé sud ?
Comme toujours lorsqu’il s’agit de choix de plantes, veillez à vous tourner vers celles qui correspondent à vos conditions de culture : type de sol, exposition, climat, etc. Pour vous y aider, vous pouvez télécharger notre application Plantfit et créer votre profil de jardin, afin d’être conseillé sur les plantes les plus adaptées.
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