Pachira : l’entretien au fil des saisons

Les saisons influent aussi sur les plantes d’intérieur

Cela peut sembler un peu inutile de prendre en compte les saisons lorsque l’on cultive une plante en intérieur. Logiquement, elle est en effet moins soumise aux aléas climatiques et aux grandes amplitudes de températures qu’une plante cultivée en extérieur, au jardin ou en pot.

Pourtant, en intérieur aussi, les conditions de culture et l’environnement vont évoluer et ne seront pas les mêmes en hiver et au cœur de l’été. La luminosité et l’humidité ambiante peuvent notamment beaucoup varier dans nos logements.

De plus, la plante a son propre rythme, alternant entre une période de croissance et une période de dormance. Et ses besoins ne seront alors pas du tout les mêmes.

Arrosage, fertilisation, taille, exposition… Autant d’éléments qui gagneront donc à être adaptés tout au long de l’année.

Les plantes d’intérieur ont besoin, elles aussi, de soins appropriés selon la saison

Le printemps : période de croissance pour le Pachira

Comme beaucoup de plantes, le Pachira va sortir de sa période de dormance au printemps et relancer sa croissance. Avec l’allongement des jours et le retour d’une lumière plus intense, il va pouvoir recommencer à se développer.

A cette saison, vous allez pouvoir reprendre des arrosages un peu plus réguliers. Procédez tous les 8 à 10 jours en moyenne, en fonction de la température ambiante. Même s’il est originaire des zones tropicales d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, où il pousse plutôt dans les milieux humides, le Pachira apprécie un arrosage modéré. Attendez que son sol soit sec sur les premiers centimètres. N’hésitez pas à tâter le sol du bout des doigts pour vous assurer de sa fraîcheur ou non. Mais le Pachira a l’avantage d’être tolérant : il peut supporter les manques d’eau ponctuels, grâce à son tronc épais qui lui permet de constituer des réserves. C’est notamment ce qui en fait une plante idéale pour les jardiniers débutants. Par contre, il sera plus sensible aux excès, qui peuvent faire pourrir ses racines. Avec lui, mieux vaut pas assez que trop donc. Si vous avez installé une soucoupe ou un cache-pot, pensez à les vider au bout d’une trentaine de minutes. Si vous préférez, appliquez la méthode du bassinage pour l’arrosage. Elle consiste à placer la plante dans un évier ou un contenant avec un fond d’eau et à la laisser boire par en-dessous, juste la quantité nécessaire pour bien réhydrater sa terre. Ensuite, il suffit de la laisser s’égoutter avant de la remettre à sa place.

Le printemps est aussi le bon moment pour soutenir la croissance de la plante en apportant un fertilisant. Vous pouvez ajouter une poignée de compost mûr ou de fumier décomposé, que vous incorporez délicatement au substrat par griffage de la surface. A défaut, prévoyez un engrais pour plantes d’intérieur, en version solide ou liquide, qui va soutenir la croissance et favoriser la beauté du feuillage. Les granulés ou les bâtonnets à incorporer à la terre ont une action lente, mais de plus longue durée. Les engrais liquides à mélanger à l’eau d’arrosage ont une action boost, mais de courte durée. A vous de choisir la fertilisation qui vous convient le mieux, en prenant toujours soin de ne pas dépasser les dosages indiqués par les fabricants.

Si vous remarquez des feuilles abîmées, des branches fragiles ou dégarnies, taillez-les à l’aide d’un sécateur propre, que vous prendrez soin de désinfecter avant et après pour limiter les risques de propagation de maladies entre végétaux. Vous pouvez aussi raccourcir un peu les rameaux qui déséquilibrent la silhouette. Coupez juste au-dessus d’un nœud (point de départ d’une nouvelle feuille). Ce geste permettra aussi de favoriser le développement de nouvelles pousses et la densité du feuillage.

C’est aussi la période idéale pour effectuer un rempotage qui a lieu tous les 2 à 3 ans. Si le Pachira peut atteindre près de 20 mètres de hauteur dans son milieu d’origine, il se contente généralement de 2 à 3 mètres en intérieur. Si son pot devient trop étroit (racines qui sortent par les trous de drainage ou au-dessus du substrat), c’est qu’il est temps de le rempoter dans un contenant de taille supérieure. Choisissez toujours un modèle troué, afin que l’eau en excès puisse s’écouler sans stagner dans les racines. Utilisez un substrat bien drainé et aéré : vous pouvez utiliser du terreau spécial plantes d’intérieur ou du terreau polyvalent mélangé à des éléments drainants (billes d’argile, sable de rivière, graviers, etc.). Pensez aussi à installer une couche drainante au fond du contenant. Les années sans rempotage, effectuez simplement un surfaçage, en remplaçant les 3 premiers centimètres de terre par du terreau neuf.

Enfin, au niveau de l’exposition, n’hésitez pas à tourner le pot régulièrement à cette période, afin que la croissance soit plus homogène : environ ¼ de tour toutes les 2 à 3 semaines. Par contre, veillez à ce que la plante ne soit pas soumise à des courants d’air.

Le printemps est la période idéale pour rempoter les plantes d’intérieur

L’été : bien gérer les arrosages et l’exposition du Pachira

A cette saison, le Pachira demandera moins de soins.

En été, les températures peuvent grimper dans nos intérieurs, donc les arrosages seront plus réguliers. Prévoyez environ un arrosage par semaine. Privilégiez l’eau à température ambiante, idéalement de pluie ou filtrée.

Le Pachira apprécie les expositions lumineuses, mais sans soleil direct. Ce sera d’autant plus vrai en été, lorsque les rayons UV peuvent être intenses et brûlants pour son feuillage. Préférez une exposition Est ou Ouest. S’il est situé derrière une fenêtre très exposée, pensez à l’éloigner un peu ou à ajouter un voilage pour tamiser la luminosité. Si vous disposez d’un espace extérieur, il est possible de sortir le Pachira quand les températures avoisinent les 20°C, mais en exposition protégée des vents et toujours non brûlante.

Puisqu’il s’agit d’une plante tropicale, le Pachira apprécie de bénéficier d’une bonne hygrométrie. Vous pouvez brumiser le feuillage en été pour lui apporter de l’humidité ambiante. Profitez-en aussi pour dépoussiérer les feuilles à l’aide d’un chiffon légèrement humidifié, afin de favoriser la photosynthèse. C’est aussi le moment de vérifier l’absence de parasites (pucerons, cochenilles, thrips…) ou de maladies (taches foliaires).

Les apports d’engrais vont aussi petit à petit être réduits à cette saison.

Brumisez en plus de l’arrosage s’il fait très chaud

L’automne : saison de transition pour le Pachira

En automne, le Pachira commence à se préparer pour son repos végétatif.

Les arrosages pourront donc à nouveau être plus espacés, environ tous les 10 jours.

Pensez aussi à stopper les apports de fertilisants, qui ne sont plus utiles à cette saison.

Si vous ne l’avez pas fait au printemps, il est possible de procéder au rempotage à l’automne.

En automne, le Pachira demande peu d’entretien

L’hiver : période de repos végétatif pour le Pachira

Le Pachira apprécie des conditions de culture aux alentours de 20°C et ne tolérera pas bien les températures en dessous de 10°C. Mais il redoutera aussi la proximité d’une source de chaleur intense. Mettez-le donc à distance d’un radiateur, d’un four, d’une cheminée ou d’un poêle à bois. Si la luminosité devient trop faible, pensez à le rapprocher d’une fenêtre bien exposée.

En hiver, les arrosages seront réduits au minimum, environ tous les 15 jours.

Stoppez impérativement tout apport de fertilisant.

À cette saison, le Pachira ne vous demandera plus beaucoup de soins et vous invite à patienter jusqu’au retour des beaux jours au printemps.

Le Pachira est une plante qui vit longtemps : en suivant les bons gestes d’entretien au fil des saisons, vous pourrez en profiter de 10 à 15 ans en moyenne.

En hiver, rapprochez le Pachira des fenêtres