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L'Orvet commun ou Orvet fragile

L'Orvet commun ou Orvet fragile

Le fameux "lézard sans pattes"

Sommaire

Rédigé le 12 Août 2022  par Olivier 4 min.

L’Orvet fragile ou Orvet commun (Anguis fragilis) n’est pas un serpent, mais un lézard sans pattes. C’est aussi un formidable auxiliaire au jardin en tant que prédateur de limaces, d’escargots, de larves, de vers et même d’insectes. Animal discret, l’orvet peut vivre au jardin longtemps avant que vous ne soupçonniez sa présence. Pour l’accueillir au jardin, il faudra lui réserver des zones au calme, naturelles, à la végétation un peu folle. En régression un peu partout, ce sera un bon moyen de préserver cette espèce (protégée en France et en Belgique) en lui créant un véritable havre de paix chez vous.

→ Voici une fiche conseil pour en connaitre plus sur ce sympathique animal.

 

Difficulté

Qu'est-ce qu'un orvet ?

Il existe 6 espèces d’orvets réparties à travers le monde. Les orvets font partie de la famille des Anguidae. Ce sont des reptiles et… des lézards sans pattes. Par conséquent, les orvets ne sont ABSOLUMENT pas des serpents.

L’Orvet fragile ou Orvet commun (Anguis fragilis) est l’espèce la plus répandue en Europe et celle que l’on rencontrera dans nos jardins.

Comment reconnaître un Orvet fragile ?

La tête est petite et le museau est arrondi. L’orvet est un lézard serpentiforme (« à forme de serpent ») d’une longueur d’environ 30 à 40 cm. Le corps a un aspect lisse dû à la présence d’ostéodermes, de minces plaques osseuses situées sous la peau.

La coloration de la peau est variable (âge, répartition géographique…) : généralement une teinte brunâtre tirant sur le gris pour la face dorsale et une teinte plus sombre, presque noire, pour la face ventrale. La couleur chez le mâle est relativement uniforme, mais la femelle se distingue bien grâce à une large bande claire sur le dos. Les jeunes, quant à eux, sont d’une couleur dorée avec une fine ligne noire sur le dos.

L’orvet se déplace comme un serpent, mais les ébauches de pattes sont visibles par radiographie : c’est donc bien un lézard ! D’ailleurs, l’orvet est capable d’autotomie : il laisse un bout de sa queue à un éventuel prédateur. La queue repousse par la suite, mais reste plus courte.

Même s’il n’en est pas un, l’orvet ressemble un peu, de loin, à un serpent. Mais, il existe quelques différences notables :

  • l’orvet peut cligner des yeux : les serpents, quant à eux, possèdent des paupières transparentes fixes ;
  • l’orvet arbore plusieurs rangées d’écailles ventrales : les serpents n’en ont qu’une ;
  • les déplacements d’un orvet semblent maladroits comparés à ceux des serpents ;
  • l’orvet est obligé d’ouvrir la gueule pour sortir sa langue.

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La vie de l'orvet

L’orvet passe une grande partie de son temps sous terre, dans des galeries qu’il a creusées ou qu’il a empruntées à des rongeurs. Il hiberne en hiver soit dans un tas de fumier, soit dans ces galeries. C’est un prédateur carnivore qui se nourrit préférentiellement de limaces, de larves et de vers.

La reproduction se déroule au printemps (mai-juin). L’orvet est ovovivipare : cela veut dire que les œufs (5 à 20 œufs) se développent dans le corps de la mère. Ceux-ci écloront en son sein, puis la mère donnera naissance à ses petits entre juin et août. Les petits sont très vulnérables durant leur première année. La maturité sexuelle intervient à 3 ans pour les mâles et 4 ans pour les femelles.

L’orvet peut vivre très vieux : le record est à 54 ans, mais la moyenne se situe à une trentaine d’années.

Un animal en danger ! : l’Orvet fragile est une espèce protégée en France et en Belgique. Cependant, ce sympathique lézard sans pattes est exposé à de nombreux dangers : utilisation de pesticides, sensibilité aux polluants, destruction d’habitats, écrasement sur la route, urbanisation galopante, réduction des haies bocagères, prédation du chat domestique, des poules et même… assassinat pur et simple par des humains sans scrupules.  Bref, la vie d’un orvet n’est pas une sinécure !

L’Orvet fragile possède le statut « en préoccupation mineure » en France et en « non menacée » en Wallonie. Mais les populations sont en régression à peu près partout.

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Pas toujours facile de repérer l’orvet fragile…

Comment et pourquoi l'accueillir dans son jardin ?

L’orvet est un élément essentiel de la biodiversité

L’orvet est un prédateur discret, mais efficace. Il se nourrit de proies peu mobiles comme des mollusques (limaces et escargots), des larves ou des vers, mais aussi quelques araignées et insectes. On peut dire que c’est un auxiliaire au jardin.

L’orvet est aussi un animal prédaté. Ses prédateurs naturels sont certains oiseaux (corvidés, rapaces, faisans…), la Coronelle lisse (Coronella austriaca) et même le sanglier.

L’orvet peut s’inviter dans nos jardins

L’Orvet fragile aime les lieux semi-ombragées avec une végétation bien développée dans les carrières, les pelouses calcicoles, les haies, les bords de chemins, mais aussi les parcs et les jardins. On peut parfois le dénicher sous des bâches en plastiques, des vieux cartons… et même au sein de galeries de rongeurs.

L’Orvet hiverne dans des petits terriers, soit subtilisés à un rongeur, soit creusés lui-même. Mais l’orvet peut aussi passer l’hiver dans un tas de fumier bien chaud. Il lui arrive d’hiverner en groupe, parfois conséquent : jusqu’à une centaine d’individus.

Pour l’accueillir au jardin, il convient de laisser des zones un peu sauvages où la végétation peut pousser sans contrainte, de bannir définitivement toutes formes de pesticides (même soi-disant bio ou naturel) et de laisser de larges espaces au calme dans votre jardin. 

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L’orvet commun est un auxilaire du jardin pas comme les autres !

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orvet, ce qu'il faut savoir