
Les plantes à floraison mouchetée
Des fleurs originales et raffinées !
Sommaire
Certaines fleurs sont mouchetées, ponctuant leurs pétales de pointillés, de petites taches ou de fines stries. Ce côté bigarré leur donne un air exotique. Parmi les plus connues, on retrouve les orchidées et les lys, mais quelques autres méritent notre attention pour un jardin sans pareil.
Voici quelques-unes des plus belles floraisons mouchetées !
Les vivaces
Les hellébores
Certains hellébores orientaux arborent sur leur pétales de petites taches qui ajoutent considérablement à leurs charmes. Des variétés portant le qualificatif de “guttatus” renvoient bel et bien à l’étymologie latine de ce mot, à savoir tacheté ou moucheté. C’est particulièrement le cas chez l’Hellébore oriental ‘Double Blanc guttatus’, l’hellébore oriental ‘Rose guttatus’ ou les hellébores ‘Double verte guttatus‘ et ‘Abricot guttatus‘.
La série ViV® propose aussi quelques hellébores ravissant, constellés de minuscules taches ressortant bien comme l’Hellébore oriental ViV ‘Serafina’, ‘Maeva‘ ou ‘Celestina‘, et certains hellébores à cœur d’anémone comme l’hellébore oriental Anémone ‘Jaune guttatus’.

Hellébore ViV ‘Maeva’, ‘Rose guttatus’ et ‘Double Vert guttatus’
Les Tricyrtis
Une des caractéristiques les plus séduisantes chez les Tricyrtis est leurs pétales délicatement tachés, comme saupoudrés d’encre violette, souvent sur fond blanc. Les lis orchidée, leur autre petit nom, nous régalent tous de cette originalité, en plus de la forme de leurs petites fleurs, se dressant telles des mini orchidées du jardin de mi-ombre.
Parmi les plus beaux, le Tricyrtis hirta, aussi appelé lis crapaud, dont on aime la variété ‘Miyazaki‘, ou le Tricyrtis formosana.
Tous ces Tricyrtis mesurent entre 60 et 70 cm de haut, formant, dans les bonnes conditions de plantation, de ravissantes touches colorées en fin d’été et début d’automne. Vraiment rustiques, ils s’installent un peu partout.
Leurs besoins : une terre riche restant fraiche, une ombre lumineuse ou mi-ombre.

Tricyrtis ‘Hirta’, ‘Raspberry Mousse’ et Tricyrtis formosana
Le Belamcanda chinensis ou iris tigré
Le Belamcanda est une vivace rhizomateuse originale, de la même famille que les iris, reconnaissable à ses , parsemées de . Ces motifs, pareils à des éclaboussures, s’étalent sur un fond jaune vif ou orangé, donnant à la plante un aspect à la fois graphique et naturel. Haute de 50 à 90 cm, cette fleur léopard, autre de ses noms évocateurs, arbore un feuillage glauque en éventail. Ces jolies vivaces fleurissent généralement courant août. Peu exigeantes, ultra rustiques et faciles à cultiver, elles se contentent d’un .
L’espèce se distingue par sa floraison généreuse et son port élancé. Plus discret et moins répandu, le Belamcanda punctata propose des taches plus fines, mais tout aussi décoratives.
Ses besoins : il s’adapte à la plupart des sols, à condition qu’ils soient

Belamcanda chinensis
D’autres petites merveilles de délicatesse…
On retrouve ces fleurs comme constellées chez quelques autres belles vivaces ou annuelles, comme la délicate et gracieuse campanule punctata ‘Milky Way‘, la violette ‘Freckles’ ou Viola sororia ‘Freckles‘, ou chez certaines plantes annuelles comme les pétunia ‘Mystery Sky’ et ‘Night Sky’, franchement maculés sur toute la fleur.
Les plantes bulbeuses
La grande famille des bulbes et rhizomes nous gratifie elle aussi de nombreuses beautés atypiques, aux noms évocateurs !
La fritillaire pintade
Poussant dans les sols humides, cette fritillaire botanique est loin de ressembler à ses cousines altières, les fritillaires impériales. Son nom latin meleagris nous rappelle la ressemblance de l’aspect peu commun des corolles pendantes, tel le plumage moucheté de la pintade. À la différence qu’ici, nulle coloration grisée, mais bien un sublime damier pourpre peu banal qui fait se détacher la petite bulbeuse (30-40 cm de haut) sur le vert des prairies au printemps.
Ses besoins : un sol acide, léger, bien drainé restant frais à humide, une exposition au soleil ou à mi-ombre, et suffisamment d’espace autour d’elle.

Fritillaria meleagris
Tigridia pavonia
Autre plante bulbeuse d’intérêt quand on parle de fleurs mouchetées : le Tigridia pavonia. Cette plante peu fréquente dans les jardins mérite pourtant notre attention. Toutes les fleurs de ce genre botanique révèlent en leur cœur une gorge entièrement maculée, comme tigrée. Les différentes variétés présentent des coloris chauds, allant du jaune à l’orangé, et au rose corail. Certaines sont blanches et roses. Cette jolie plante dont la fleur triangulaire est un autre étonnement, se plait dans les sols riches et très drainés.
Son petit défaut ? Elle est peu rustique, jusqu’à -4 °C environ, la prédisposant aux jardins de climat doux ou aux régions côtières protégées.

Tigridias
Les lys botaniques
La floraison des lys, tardive au printemps ou estivale, apporte une vraie touche exotique aux massifs. Ils se parent eux aussi souvent de motifs audacieux : taches, rayures ou mouchetures qui rappellent le pelage d’un fauve. Parmi les plus spectaculaires, le Lilium lancifolium (lys tigre) arbore des pétales orange vif constellés de points noirs, tandis que le Lilium pardalinum joue sur des contrastes plus marqués entre le jaune, l’orange et le brun. Plus petits dans leurs dimensions, les lys martagon séduisent avec leurs fleurs retroussées, finement tachetées de pourpre sur un fond rose, jaune, pourpre ou blanc. Le Lilium tigrinum est une superbe espèce qui compte une variété à fleurs doubles, ‘Flore Pleno‘. Enfin, le Lilium canadense est une rareté botanique, quand les hybrides du groupe longiflorum et certains lys orientaux revêtent aussi ces mouchetures atypiques.
Leurs besoins : ces espèces, souvent rustiques, s’épanouissent en plein soleil ou à mi-ombre, dans un sol drainé et riche.

Lilium tigrinum ‘Flore Pleno’, Lys hybride (Lilium longiflorum) ‘Sweet Sugar’, Lys martagon ‘Slate’s Morning’ et Lilium canadense
Les Cannas
Ce sont sans doute les plantes à rhizomes les plus connues pour quelques variétés toutes mouchetées. On retrouve ces petites taches très exotiques sur des variétés souvent jaunes à orangées. Cela leur donne une petite excentricité que l’on peut aimer… ou pas !
Parmi les Cannas les plus tachetés : ‘Cleopatra‘ mêlant le jaune, l’orange et le rouge, ‘En Avant‘, ‘Confetti‘ aux teintes douces entre crème, jaune et rose, et ‘Yellow Humbert‘, franchement plus jaune, ou encore le canna ‘Picasso’, jaune très piqueté de rouge lui donnant des teintes oranges, et ‘Petit Poucet‘, dans la même veine mais plus compact.
Leurs besoins : un peu comme les Dahlias, ils ont besoin de soleil, de fraicheur au sol, et sont remisés pour l’hiver dans les régions à hivers froids.

Canna ‘Cleopatra’, ‘En Avant’, ‘Confetti’ et ‘Yellow Humbert’
Certains Dahlias
Si les Dahlias sont prisés pour leur longue floraison et leurs formes florales très diverses, quelques cultivars reprennent aussi des motifs ponctués de couleur contrastante ou très douce. C’est le cas chez le Dahlia balle ‘Marble Ball’, tigré de grenat, l’élégant Dahlia décoratif ‘Mats’, le surprenant Dahlia Honka ‘Destiny’s Teacher’, le Dahlia balle ‘Jowey Provence‘, les Dahlias ‘Anatol‘ et Tropical, ‘Bristol Stripe’, ou ‘Mick’s Peppermint’.
Leurs besoins : du soleil, de la chaleur pour bien fleurir, une terre bien drainée et toujours fraiche, ce sont aussi des gourmandes !

Dahlia ‘Anatol’, Dahlia honka ‘Destinys Teacher’, ‘Micks Peppermint’ et ‘Tropical’
Le Nomocharis
Le Nomocharis aperta, et plus encore le Nomocharis pardanthina, étonnent également par leurs fleurs rose pâle ponctué de minuscules points plus marqués. Cette bulbeuse à floraison estivale peu fréquente dans nos jardins mérite sa place dans les sous-bois et les zones situées en ombre fraiche. D’une excellente rusticité, le Nomocharis poussera bien dans une terre acide et bien drainée.

Nomocharis aperta (© Ernst Gügel-Wikimedia Commons) et Nomocharis pardanthina photographié au jardin botanique d’Edinbourg (© Lokal_Profil-Wikimedia Commons)
Les clématites cireuses
Les Clematis cirrhosa ou clématites cireuses ont une particularité bien à elles : non seulement elles fleurissent à contre-courant des autres clématites printanières ou estivales, en plein hiver, mais on reconnait certaines d’entre elles à leur floraison entièrement maculée, comme saupoudrée ! Cette belle originalité de clématite d’hiver se retrouve plus particulièrement chez les clématites ‘Freckles’ (“tâches de rousseur”, si on le traduisait), ‘Winter Parasol’, et chez Clematis cirrhosa var. balearica.
Leur feuillage reste souvent semi-persistant voire persistant dans les régions douces, et certaines débourrent d’une belle couleur bronze. Elles poussent jusqu’à 3 ou 4 m de haut selon les variétés, et restent relativement rustiques (entre -10 °C et -12 °C, plantées en terre).
Leurs besoins : comme les autres clématites classiques, elles aiment avoir elles aussi le pied à l’ombre. Elles fleuriront bien uniquement en plein soleil, en exposition sud. Autre impératif pour elle, une terre très bien drainée.

Clematites ‘Freckles’ à gauche, et à droite la clématite balearica et la variété ‘Winter Parasol’
Les orchidées
Enfin, citons bien sûr dans cette sélection la famille des orchidacées qui ornent nos intérieurs… mais aussi le jardin !
Les orchidées à cultiver en intérieur ou sous serre
Ce sont des plantes épiphytes, qui nécessitent des conditions de culture très particulières que je ne détaillerai pas ici, chacune ayant entre autre des besoins de températures diurnes et nocturnes distincts.
Les Phalaenopsis sont les plus vendues, et se déclinent en nombreux coloris, dont de superbes floraisons mouchetées comme chez ‘Mituo Sunrise’. Les Oncidium splendidum et lanceanum, mais aussi de nombreux Paphiopedilum comme le Paphiopedilum chamberlainianum ou les Cymbidium, l’étrange Catasetum Orchidglade ‘Jack of Diamond’, les Odontoglossum, les Brassia verrucosa et maculata… et bien d’autres.
L’Ansellia africana, aussi appelée orchidée léopard, est quant à elle une très belle et grande orchidée (jusqu’à 1,50 m), jaune verdâtre et largement tachetée de brun.
Les orchidées rustiques à cultiver au jardin
Certaines autres orchidées sont parfaitement acclimatées sous nos latitudes, et sont aussi piquetées ou tigrées sur leur labelle ou sépales, comme le Dactylorhiza maculata, les Bletilla striata, Bletilla ochracea ou certains Cypripedium, le fameux sabot de Vénus. Elles se cultivent souvent à mi-ombre, et ont des besoins spécifiques, qu’Olivier détaille dans Les orchidées rustiques à cultiver au jardin.

En haut, orchidées terrestres : Bletilla ochracea (©Wikimedia Commons Stan Shebs), et Dactylorhiza maculata. En bas, Phalaenopsis, Ansellia africana et Paphiopedilum
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