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7 arbres mellifères
Notre sélection des arbres les plus utiles aux abeilles et butineurs du jardin
Sommaire
On entend de plus en plus parler de plantes mellifères, ces végétaux riches en nectar, qui constituent un garde-manger majeur pour les abeilles, papillons et autres insectes butineurs du jardin. Ils sont indispensables dans notre compréhension globale d’un jardin responsable, soucieux de biodiversité. De nombreux arbres sont mellifères et constituent, vu le volume total de leur floraison, une masse providentielle de nourriture pour les insectes. Certaines floraisons d’arbres sont plus concentrées en pollens riches en sucre, d’autres en nectar, ce suc mielleux qui attire les pollinisateurs.
Il est intéressant d’avoir dans son jardin des arbres mellifères fleurissant à différentes périodes de l’année pour assurer une source de nectar presque continue aux abeilles, et soutenir leur population. Ainsi, on nourrit les abeilles, qui pollinisent à leur tour, un cycle vertueux !
Voici 7 arbres mellifères et quelques autres, pour petits ou grands jardins…
L'Arbre à miel - Tetradium daniellii
S’il y en a un qui porte bien son nom, c’est bien l’Arbre à miel ! Aussi appelé arbre aux cent mille fleurs, le Tetradium daniellii est en effet un arbre connu pour produire une grande quantité de nectar quand apparait sa floraison parfumée, en corymbes blanc crème, en juin ou juillet selon les régions. Ce bel arbre très rustique (originaire de Chine et de Corée) mesure entre 7 et 20 m de haut pour un étalement moindre de 4 à 5 m. Son feuillage caduc est composé, vert foncé et vire au jaune en automne, et les minuscules fleurs se transforment en petits fruits rouge framboise qui lui donnent fière allure !
Si cet arbre n’est pas une essence indigène à nos contrées, il n’en reste pas moins un des meilleurs pour sa valeur mellifère.
Il n’apprécie guère l’humidité, aussi, plantez-le dans un sol bien drainé. Au soleil ou à mi-ombre, l’arbre à miel résiste bien aux épisodes de sécheresse une fois installé.
Lire aussi
Des fleurs pour les abeilles !Le châtaignier - Castanea sativa
Miel d’acacia, de tilleul… ou de châtaignier ? Ces trois arbres sont effectivement des essences dont raffolent les abeilles, et dont on tire ces miels fantastiques. Vous avez ici trois arbres rois en production de nectar ! Le châtaignier (Castanea sativa), arbre d’envergure, vivant très longtemps, est certainement un arbre à redécouvrir et à réintroduire dans les jardins, tant il irradie en pleine floraison ! Il fleurit en fin de printemps, en épis blanc verdâtre très parfumés, d’une vingtaine de centimètres. On apprécie aussi son feuillage typique, allongé et grossièrement dentelé, vert foncé et brillant, qui jaunit en automne. Haut de 15 à 30 m, parfois plus, c’est un arbre pour les grands espaces.
Il a la particularité d’avoir un tronc court et un système racinaire qui lui permet de bien résister aux tempêtes, ainsi qu’aux épisodes de sécheresse. Poussant lentement les premières années, il croît d’environ 30 cm par an par la suite. Le châtaignier se plante au soleil ou à mi-ombre, en évitant les terres calcaires, détrempées ou trop sèches.
Le faux-acacia - Robinia pseudoacacia
Le faux-acacia est originaire d’Amérique du Nord. Sa floraison fin mai-début juin est particulièrement parfumée et nectarifère. Elle se produit au bout d’une dizaine d’années sous la forme de grappes pendantes, blanches, très denses, de 10 à 25 cm de longueur, dont le parfum imite celui de la fleur d’oranger. C’est assurément un des arbres produisant le plus de nectars et de sucres pour les insectes. Son feuillage est composé, vert tendre, débourrant tardivement, et prenant une coloration jaune également tard en automne. Poussant rapidement, il a besoin du plein soleil et d’une terre meuble et riche, légèrement humide. Le Robinia pseudoacacia pousse entre 12 et 20 m de haut pour un étalement moindre. Vu sa rusticité, on l’implantera dans quasiment toutes les régions, mais il n’apprécie pas les vents forts ni les gelées précoces.
Robinia pseudoacacia : port (© Andreas Rockstein), et fleur
Le cytise commun - Laburnum anagyroides
Les cytises sont de magnifiques arbres à la floraison printanière exquise, toute jaune. Tout comme le Robinia pseudoacacia, ils font partie de la grande famille des fabacées (légumineuses), connue pour leurs fleurs souvent mellifères. Le Laburnum anagyroides ou cytise commun est un petit arbre (5 à 7 m), à silhouette évasée, dont la floraison intervient en mai ou juin. Une fois défleuri, il reste plus banal, mais on apprécie son feuillage trifolié, caduc, vert foncé à revers gris-vert et velu. Attention, les fruits (gousses) sont toxiques, tout comme la quasi-totalité de la plante qui contient un alcaloïde !
Le cytise est un arbre accommodant, il pousse bien en tout sol et à exposition ensoleillée ou à mi-ombre. Le Laburnum anagyroides peut être conduit en petit arbre dans les jardins modestes, ou bien retenu pour la qualité de ses rameaux lâches s’étalant divinement pour former des tunnels enchanteurs aux cascades dorées.
Cytise commun : port et floraison (© Paul VanDerWerf), fleurs et conduit en tunnel
L'érable sycomore - Acer pseudoplatanus
Les érables, quelle que soit leur espèce, sont des arbres bien connus des apiculteurs comme arbres mellifères. L’Acer pseudoplatanus ou érable sycomore constitue un formidable apport de pollen au printemps grâce à sa floraison très discrète jaune-vert qui intervient au mois de mai. Pouvant atteindre allègrement les 25 m de hauteur, il s’agit d’un arbre à réserver aux grands jardins. On apprécie son port arrondi et très dense, mais aussi son feuillage typique des érables, palmé en plusieurs lobes et denté. Les feuilles vert sombre vont virer à un jaune d’or ou jaune orangé en automne. Il peut se planter au soleil ou à mi-ombre, voire à l’ombre légère. Vous le planterez en tout type de sol, pourvu qu’il soit bien drainé et profond pour accueillir son système racinaire puissant, et restant frais. Très rustique, cette essence forestière s’implante partout sur le territoire.
Acer pseudoplatanus
Le Févier d'Amérique - Gleditsia triacanthos
Le févier d’Amérique ou Gleditsia triacanthos de son nom latin est un grand arbre (10 à 25 m), fabuleux pour l’éclat qu’il apporte au jardin aux portes de l’automne avec sa coloration jaune d’or ! Lui aussi est reconnu pour ses fleurs nectarifères très visitées des abeilles en plein été (il a d’ailleurs comme surnom le carouge à miel). Elles se transformeront en automne en longues gousses brunâtres reconnaissables, légèrement vrillées. De croissance assez rapide, il est très ornemental par son port léger, constitué de feuilles composées en folioles (dites pennées). On le reconnait aussi par la présence d’épines acérées sur ses branches et sur son tronc. Très rustique, il est peu exigeant sur la nature du sol, et s’adapte en sol pauvre et calcaire s’il reste bien frais. Attention à ne pas le placer trop près d’une maison, vu son système racinaire profond et traçant, qui provoque des rejets.
Gleditsia triacanthos : couleurs d’automne (© Plant Image Library), et zoom sur le feuillage
Le Sophora japonica
Aussi rencontré sous le nom d’arbre de miel (à ne pas confondre avec l’arbre à miel cité ici en tout premier), le Sophora japonica est, lui aussi, un arbre de la famille des légumineuses. Pas étonnant qu’il nous ravisse de ses fleurs papilionacées, blanc crème, parfumées et très riches en nectar. Ce bel arbre d’origine asiatique est ultra-rustique, réellement majestueux, avec son port à couronne arrondie, large, et son feuillage imparipenné (25 cm). Il ne va commencer à fleurir qu’au bout de sa dixième année, et mesurera à l’âge adulte entre 6 et 20 m. La floraison est plutôt tardive dans l’été, parfois jusqu’en septembre. Plantez-le au soleil, dans une terre fertile, non calcaire (mais il accepte bien les terres sèches, voire pauvres).
N.B. : on le rencontre souvent sous le synonyme Styphonolobium japonicum.
Sophora japonicum : port (© Andreas Rockstein), et floraison
Autres choix possibles
Il existe bien d’autres arbres mellifères d’intérêt ! Pourquoi ne pas faire votre choix sur les pommiers et pruniers (Malus domestica ou Malus sylvestris, et Prunus domestica, Prunus sargentii ou Prunus cerasus), les tilleuls (Tillia platyphyllos, T. cordata ou T. henryana), le noisetier de Byzance, et parmi les arbres de petite taille : les saules dont le saule marsault (Salix caprea) très intéressant pour sa production de nectar en fin d’hiver, l’Heptacodion, le Cercis siliquastrum (arbre de Judée), l‘arbousier, le Styrax officinalis ou bien l’Acer campestre ?
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