
Comment associer le Loropetalum ?
6 belles idées pour mettre en valeur ce magnifique arbuste
Sommaire
Le feuillage pourpre du Loropetalum est un des indispensables pour qui veut apporter du contraste au jardin. Sa floraison arachnéenne, semblable à celle de l’hamamélis dont il partage la même famille botanique, est d’une telle finesse qu’elle gagne à être mariée à des végétaux peu communs. Il a aussi l’avantage de souvent remonter en floraison en été ou en automne et de nécessiter peu de soins.
Vous avez acheté un Loropetalum, séduit par son feuillage, et ne savez pas comment bien l’associer dans un massif ? Ces quelques idées devraient vous y aider.
Voici 6 scènes à reproduire facilement chez vous !
En contraste des feuillages ou floraisons acidulées
Les couleurs bordeaux à pourpre font bon ménage avec des tons anisés. Le vert acidulé réveille en effet les feuillages pourpres qui peuvent avoir un rendu un peu triste. Un duo de ces deux couleurs est une bonne parade pour associer sans faute de goût le Loropetalum. Nous avons l’embarras du choix à la fois dans les fleurs vertes et les feuillages vert chartreux, et vous proposons ici quelques plantes vivaces et arbustes qui se plairont dans les mêmes conditions de culture, à savoir une mi-ombre lumineuse, un sol frais et à tendance acide.
Auprès d’un Loropetalum ‘Hot Spice’, regroupez au moins un autre persistant comme un Coprosma ‘Marble Queen’ en climat doux, qui illumine de son feuillage marbré, et un Nandina domestica ‘Lemon Lime’. Côté feuillage, jouez avec celui des alchémilles dont la floraison sera concommitante avec celle du Loropetalum et un hellébore fétide, aux ravissantes fleurs recourbées et vertes. Prévoyez quelques floraisons printanières, dans les tons rouge rosé comme celle des ancolies ‘Crimson Star‘ , ‘Ruby Port’ ou ‘Nora Barlow‘ pour prendre le relais de la floraison du Loropetalum. Pour une prolongation fleurie jusqu’en été, installez quelques bulbes comme des asters nain ageratoides ‘Harry Schmidt’.
Cette scène est parfaite au jardin pour une transition entre la fin d’hiver et le printemps !

Dans le sens des aiguilles d’une montre : Loropetalum ‘Hot Spice’, Coprosma ‘Marble Queen’, alchemilla mollis, Aquilegia ‘Crimson Star’ et Helleborus foetidus ‘Sopron’
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Loropetalum : planter, tailler et entretenirDans un pot sur la terrasse
Les différentes variétés disponibles sur le marché restent de taille modeste, faisant de la plupart des Loropetalum les heureux candidats pour une plantation en pot. Sa persistance est évidemment un atout de taille pour cet usage. On prendra juste soin de le placer sur un balcon ou terrasse abritée des vents froids, vu sa rusticité restant somme toute moyenne. Il est particulièrement intéressant sur un petit espace de proposer des couleurs et formes de feuillage singuliers, ainsi que d’intégrer d’autres feuillages persistants ou semi persistants.
Entourons par exemple un Loropetalum ‘Ruby Snow’ à floraison blanche sur feuillage pourpre, d’un chèvrefeuille nain dont la floraison mauve et pourpre interviendra souvent en même temps comme ‘Chic et Choc‘. À leurs côtés, quelques beaux feuillages, comme celui du Pittosporum ‘Midget’, qui reste sagement en boule dans sa potée, et le côté aérien d’une Stipa tenuifolia. Pour compléter ce décor tout en douceur, un petit érable du Japon comme l’Acer palmatum ‘Ornatum’ apportera avec les années un peu de hauteur et une silhouette étalée. On apprécie particulièrement son feuillage ciselé et ses teintes passant du bronze à l’orangé puis au pourpre, se mêlant à chaque saison parfaitement avec le feuillage pourpre de ‘Ruby Snow’.
L’envergure de chacune de ces plantes est réalisable en potées autant sur des petits balcons que sur une terrasse de taille moyenne.

Dans le sens des aiguilles d’une montre : Lonicera ‘Chic et Choc’, Pittosporum tenuifolium ‘Midget’, Stipa tenuissima, Loropetalum ‘Ruby Snow’ et Acer palmatum ‘Ornatum’
Dans un "winter garden" pour réchauffer le jardin
Une certaine mode venue d’Angleterre nous invite à penser le jardin sous un décor hivernal, pour toute la palette de couleurs des floraisons et écorces que la saison froide apporte. Avec sa persistance et ses couleurs fortes, fleurissant dès février, un Loropetalum chinense var rubrum a toute sa place dans un massif où l’on convie d’autres beautés radieuses de l’hiver, comme un Hamamelis x intermedia ‘Diane’ ou ‘Jelena‘, aux gracieux filaments rouges orangés, qui fleurira dès janvier, et des cornus à bois décoratif comme un Cornus alba ‘Magic Flame’.
Quelques vivaces seront intégrées, comme des hellébores orientaux pour habiller le sol de leur grâce dans des couleurs blanches à roses, voire presque noires. Ici nous avons choisi un hellébore à fleurs doubles et piqueté de rose, l’Helleborus ‘Double Blanc Guttatus’, mais il en existe une grande variété à choisir dans la gamme des hellébores orientaux. Ils ont l’avantage de fleurir longtemps, accompagnant les floraisons qui s’échelonnent peu à peu. Pensez aussi à un cognassier du Japon, comme l’étonnant ‘Kinshiden‘ à fleurs crème et vertes, pour soutenir courant mars la floraison du Loropetalum.
Profitez-en pour convier tout ce beau monde dans l’axe de vue d’une écorce remarquable comme celle d’un Betula septentrionalis, d’un Prunus serrula (ceriser du Tibet) ou d’un Acer griseum, si vous en avez planté au jardin.

Dans le sens des aiguilles d’une montre : Loropetalum rubrum, Chaenomeles ‘Kinshiden’, Hamamelis ‘Diane’, Hellebore oriental, et Cornus à bois décoratif ‘Magic Flame’
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Hamamelis : 7 idées d'associations réussiesDans un jardin blanc ou un massif arbustif aux accords blancs et jaunes
Si l’on associe plutôt la couleur pourpre au loropétalum, l’espèce type, le Loropetalum chinense et quelques cultivars plus compacts comme la variété ‘Carolina Moonlight‘, ou ‘Ruby Snow’ vu plus haut dans une plantation en pot se démarquent avec une délicate floraison blanche, infusée de vert au cœur de la fleur. Les entourer de floraisons blanches, crèmes à jaune pâle offrira un spectacle radieux et très lumineux dès la fin de l’hiver, comme une ode aux premiers jours du printemps.
Entourez par exemple à mi-ombre ou soleil non brûlant un Loropetalum chinense (un des plus hauts) d’un Garry eliptica, aux longues inflorescences retombantes et crème, et d’un camélia botanique à longue floraison et feuillage persistant comme le Camellia transnokoensis, Quelques arbustes à la délicate floraison jaune pâle, sur bois nus, un Chimonanthus praecox, un Corylopsis pauciflora, et un Edgeworthia chrysanta seront du plus bel effet à ses côtés. S’il est à feuillage caduc, l’Edgeworthia offrira avec les années une belle silhouette en hiver et un intéressant feuillage le reste de l’année.
Tous les arbustes conviés ici restent de taille modeste, se plaisent en sol neutre à acide, ce qui permet de composer ce massif dans un petit jardin, jardin urbain ou jardin clos.

Dans le sens des aiguilles d’une montre : Camelia tranokoensis; Chimonanthus praecox, Garrya eliptica, Loropetalum chinense et Edgeworthia chrysantha
Dans un jardin japonais
Le Loropetalum et sa silhouette arrondie à évasée correspond bien aux codes du jardin japonais. Son feuillage pourpre fait d’ailleurs merveille avec ceux des érables du Japon à feuillage bronze ou doré comme ‘Orange Lace‘, à coloration changeante au fil des saisons. Voici une proposition avec un Loropetalum pourpre ‘Plum Gorgeous’, au port étalé, qui peut également s’adapter sur un massif de terre acide, en exposition mi-ombre, où l’on conviera dans ce cas autour de lui plusieurs arbustes de terre de bruyère.
Une azalée serpyllifolium, botanique et naine, ravissante à petites feuilles et floraison printanière rose pâle, éclatera en tonalités douces, contrastant avec l’impétueux Loropetalum pourpre. On lui adjoindra une autre azalée plus grande, comme ‘Jolie Madame‘ pour ajouter un peu de volume à l’ensemble. .
Autour d’eux, on pourra planter un Fatsia japonica, quelques fougères comme le Coniogramme emeiensis ou quelques touffes d’opiophogons noirs et de liriopes pour la floraison décalée en fin d’été, mais aussi un Pieris panaché, ‘Pieris japonica ‘Little Heath Variegata’, et un Skimmia japonica ‘Rubella’ dont les teintes en fleurs se rapprochent du Loropetalum. Idéalement, un petit conifère taillé en nuage (Ilex crenata, if…) ou un pin nain sera également planté pou accentuer cette ambiance nippone. On peut tout à fait intégrer à ce grand massif un petit hortensia changeant de couleur en automne, comme ‘Daredevil’ aux sublimes teintes, faisant écho au Loropetalum.

Dans le sens des aiguilles d’une montre : Loropetalum ‘Plum Gorgeous’, Azalea serpyllifolium, Skimmia japonica ‘Rubella’, Ilex crenata en nuage et Pieris ‘Little Heath Variegata’
Dans un massif ton sur ton
Essayez un Loropetalum dans une scène toute de rose et de mauve vêtue, en un ton sur ton printanier enchanteur. C’est un Loropetalum aux fleurs d’un rose intense, le Loropetalum chinense ‘Ming Dynasty’, et un arbre de Judée qui éblouiront de leurs floraisons roses spectaculaires, sur bois nu courant avril pour le Cercis siliquastrum. Autour d’eux, une myriade de fleurs roses apparaissant au même moment sont indispensables : des tulipes Mistress plantées en masse, une bugle rampante rose, pour assurer un petit couvre-sol pimpant, des heuchères pourpres qui fleuriront en toute légereté plus tard, etc. Quelques Bletilla striata purple ou ‘Blue Dragon‘ prendront le relais dès le mois de mai ou juin.
Pensez à intégrer quelques floraisons de plein été, avec par exemple des Alstroemeria ‘Mauve Majesty’ qui assureront une longue floraison jusqu’en automne.
Ce beau massif sera particulièrement à son aise dans un jardin rose.

Dans le sens des aiguilles d’une montre : Cercis siliquastrum, Bletilla striata ‘Purple’, heuchères ‘Plum Royal’tulipes ‘, Loropetalum ‘Ming’ et tulipes ‘Mistress Mystic’
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