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Moustiques : comment s’en prémunir ?

Moustiques : comment s’en prémunir ?

Et profiter des beaux jours en toute tranquillité !

Sommaire

Mis à jour le 14 Février 2024  par Sophie 5 min.

Aïe ! l’été est bien là, avec ses tongs, sa crème solaire et ses apéritifs entre amis… Seulement voilà, des invités surprise ont tendance à venir gâcher vos soirées sur la terrasse, vos pique-niques sur l’herbe ou vos parties de pêche. Et oui, les moustiques sont bel et bien de retour, et se font une joie de venir se régaler du sang de toute la famille ! 

Alors, comment se prémunir de ces infernales bestioles volantes, opiniâtres et affamées ? Nous vous rappelons les quelques gestes et bonnes habitudes, simples et efficaces pour éviter leur prolifération, qui commence dans le jardin.

Difficulté

Quelles sont les espèces de moustiques en France?

Pour pouvoir combattre un ennemi, il faut déjà en savoir un peu plus sur lui. On le sait rarement, les moustiques appartiennent à une famille d’insectes appelée Culicidae, classée dans l’ordre des Diptères. Ils sont caractérisés par des antennes longues et fines, des ailes pourvues d’écailles et surtout des femelles possédant de longues trompes rigides de type piqueur-suceur. Plus de 3 500 espèces de moustiques sont inventoriées au niveau mondial, mais heureusement un bien moins grand nombre pique l’Homme ! En France et dans les pays voisins, on compte en particulier :

  • Les Aedes, comptant dans leurs rangs l’Aedes caspius ou moustique de Camargue, et l’Aedes albopictus ou moustique-tigre, arrivé sur le territoire métropolitain depuis une quinzaine d’années. Les piqures de moustique tigre sont potentiellement vectrices de maladies telles que le Chikungunya, la Dengue, le virus Zika ou la fièvre jaune. Les entomologistes estiment qu’il sera présent sur l’ensemble de l’hexagone et de l’Europe d’ici 2030. La grande particularité des Aedes est qu’ils sont diurnes : les femelles piquent la journée.
  • Les Anophèles, vecteurs du Paludisme. Très répandus, ils sont présents dans le sud de la France, en Corse, en Camargue et dans le delta du Rhône. Les Anophèles pullulent dans les rizières et les marais, dans des eaux stables et propres. Les femelles Anopheles sont particulièrement actives la nuit, du crépuscule à l’aube.
  • Les Culex, l’espèce la plus répandue en France. On les retrouve absolument partout : à la ville ou à la campagne, en milieu tropical ou en milieu tempéré. Ils apprécient tout particulièrement les eaux stagnantes et riches en matières organiques comme les mares, les souches d’arbres, les rejets de stations d’épuration, les collecteurs d’eau pluviale, les bassins et récipients divers ou encore les roselières. Les Culex piquent généralement la nuit.
Comment se prémunir des moustiques

Moustique de Camargue et moustique-tigre

Comme chacun le sait, ce sont les femelles de moustiques qui piquent et elles peuvent aspirer jusqu’à deux fois leur poids de sang !  Les mâles quant à eux sont inoffensifs. Car après accouplement, le cycle de vie démarre par la ponte. Puis la femelle a besoin d’un repas sanguin dont les protéines servent à la maturation de ses œufs. Il faut ensuite de l’eau pour qu’ils éclosent et donnent des larves. Certaines piquent préférentiellement les humains, d’autres piquent tous les mammifères qu’elles rencontrent, tandis que d’autres encore piquent les oiseaux (on dit qu’elles sont ornithophiles).

Qu'est-ce qui attire les moustiques ?

Plusieurs éléments sont susceptibles d’attirer les moustiques :

  • La lumière : ce n’est pas la lumière à proprement parler qui attire les moustiques, car ils sont aveugles ; c’est en fait la chaleur générée par exemple par les ampoules qui les attirent. Le jour, les moustiques recherchent l’ombre pour se protéger de la chaleur du soleil.
  • Les odeurs : les femelles en recherche de sang sont sensibles aux odeurs. Elles repèrent leurs proies par le biais de leur respiration et de leur transpiration. Les espèces anthropophiles (qui piquent les humains) sont spécialement sensibles à l’acide lactique ou au sébum (odeurs de peau), à l’ammoniac (odeurs de sueur ou d’haleine), à l’urine, aux vapeurs d’alcool ou de parfum ou encore à l’odeur des personnes ayant consommé de la bière ou du fromage.
  • Les vibrations.
  • La température : les moustiques sont sensibles à la chaleur et seront plus attirés par une personne avec une température élevée. Les thermorécepteurs des moustiques femelles leur indiquent aussi les veinules de leurs proies.
  • Des études scientifiques ont montré que les femmes enceintes et les personnes du groupe sanguin O se font également plus piquer.

On associe le moustique à l’été, car à cette période, on arrose les jardins et les espaces verts. On crée donc inévitablement des eaux stagnantes et chaudes, particulièrement attirantes pour les moustiques. Il faut donc particulièrement se méfier du cycle chaleur + eau (pluie ou arrosage) car à partir de 20 °C pendant 12 à 20 jours consécutifs, les œufs pourront se développer. Et avec le réchauffement global, les conditions sont réunies de plus en plus tôt dans l’année pour leur développement.

Concrètement, comment éviter la prolifération des moustiques chez vous ?

80% des moustiques se développent dans nos jardins. Des simples gestes de prévention permettent de limiter la prolifération de l’ensemble des familles de moustique, y compris le moustique tigre. Pour faire baisser la densité des moustiques, la seule solution pérenne est la destruction des gîtes larvaires, car il a été constaté que les moustiques peuvent recoloniser une zone 10 jours après une démoustication.

La meilleure protection contre les moustiques est de supprimer ou vider dès les beaux jours tous les endroits et objets pouvant retenir l’eau (de pluie ou d’arrosage) pour les empêcher de pondre et de proliférer dans votre jardin. Les femelles moustiques privilégient de petites quantités d’eau pour pondre leurs œufs : l’équivalent d’un bouchon d’eau peut leur suffire et elles pondent jusqu’à 200 œufs tous les 15 jours. Alors dès le mois d’avril et les premières pluies du printemps, lancez-vous dans la chasse aux eaux stagnantes !

  • Videz dans un premier temps tous les récipients et réservoirs artificiels où l’eau peut stagner : vases, pots et coupelles, bidons, rigoles, seaux, arrosoirs, mais aussi les objets laissés dans le jardin tels que les jeux d’enfants, les pneus, le matériel de travaux et de jardinage, la brouette, etc.

→ Petite astuce : Vous pouvez mettre du sable dans les soucoupes de pots de fleurs : l’eau sera présente pour la plante, mais le moustique ne pourra pas y pondre.

  • Contrôlez les récupérateurs d’eau de pluie : dans plus de 50% des cas, les gîtes larvaires logent dans un récupérateur d’eau. Si vous avez une citerne ouverte, couvrez-la d’un grillage très fin (type grillage de garde-manger).

→ À savoir : même dans un récupérateur d’eau de pluie fermé d’un couvercle, le moustique peut entrer et ressortir par la gouttière. Il suffit de tendre une moustiquaire ou un tissu entre la gouttière et la surface de l’eau. Vérifiez et supprimez toutes les semaines les larves installées.

  • Couvrez les réservoirs d’eau (citernes, bassins, piscines hors d’usage…) avec un voile ou un simple tissu pour éviter au moustique de pouvoir y accéder.
  • Vérifiez le bon écoulement des eaux de pluie : de l’eau peut stagner dans les regards et les gouttières encombrées d’amas de feuilles ou d’autres matières. Fermez vos regards de façon étanche.
  • Si vous avez installé un arrosage automatique, veillez à ce qu’il n’y ait pas de petites flaques d’eau récurrentes qui se forment sur la pelouse, dans vos massifs ou sur toute zone maçonnée.
  • Contrôlez le dessous des terrasses sur plots.
  • Changez régulièrement l’eau des abreuvoirs pour animaux (poules, chevaux, chiens, etc) et des bains pour les oiseaux si vous en avez installé au jardin.
  • Si vous avez un bassin d’agrément, prévoyez des plantes de berges pour créer un petit écosystème qui pourra recevoir des libellules : elles se régaleront des larves de moustiques.
  • Pensez aussi à entretenir les sépultures dans les cimetières, ce sont des lieux propices au développement des moustiques.
  • Débroussaillez les herbes hautes et les haies et ramassez les fruits tombés au sol.
  • Partout où vous le pouvez, lors de vos promenades en nature, supprimez les détritus (pneus, boîtes de conserves, sacs plastiques, etc.) susceptibles de retenir l’eau.

D’avril à novembre, faites le tour de votre extérieur une fois par semaine, pour supprimer et vider toutes les petites accumulations d’eau. Invitez vos voisins à en faire autant et faites passer l’information autour de vous !

Comment se prémunir des moustiques

Il existe une multitude d’endroits au jardin et autour de la maison où les moustiques peuvent proliférer

 Les collectivités territoriales étant responsables du maintien de l’hygiène et de la salubrité sur leur territoire, contactez votre mairie pour vous informer des actions mises en place pour lutter contre la prolifération des moustiques, et notamment du moustique tigre.

Installer des plantes répulsives pour éloigner les moustiques du jardin

Lors de la composition de vos jardinières, suspensions ou massifs, incorporez dans ceux-ci des plantes anti-moustiques, naturellement répulsives  :

Suivez les conseils prodigués dans notre article : « 10 plantes anti-moustiques répulsives et efficaces »

Comment se prémunir des moustiques

Citronnelle de Madagascar, pelargonium odorant et verveine citronnelle

Planter des végétaux répulsifs n’est pas efficace à 100 % : dans les régions infestées, portez, surtout le soir, des vêtements amples couvrant vos bras et vos jambes. N’ayez pas recours aux produits chimiques, ils s’avèrent aussi dangereux pour les moustiques que pour vous et les autres insectes, sans les éliminer complètement ! De plus, certains types de moustiques se sont adaptés aux insecticides utilisés pour les endiguer.

Favorisez les insectivores naturels

Reptiles insectivores, amphibiens, chauve-souris… les insectivores naturels sont en forte régression, favorisant dans le même temps la progression des moustiques. Une façon de lutter naturellement contre les moustiques est de favoriser l’installation de ces prédateurs dans votre jardin. Attirez donc les lézards, les grenouilles, les salamandres, les araignées, les libellules, les chauves-souris, les oiseaux insectivores comme les hirondelles ou les martinets. Ils seront vos plus précieux alliés !

Utiliser des traitements et pièges bio

Il existe des produits larvicides biologiques à base de bactéries bacillus thuringiencis qui permettent de traiter tous les gites comme les cuves, réserves d’eau d’arrosage, bassins, étangs, regards, etc. Ils ne présentent aucun risque pour la faune et la flore et sont inoffensifs pour l’homme.

Vous pouvez également installer des pièges pondoirs afin de casser leur cycle de reproduction et réduire ainsi leur présence. Grâce à ces pièges, les larves sont piégées et ne peuvent plus sortir ; elles ne deviendront jamais des moustiques.

Les fausses bonnes idées

Couper les arbustes du jardin où se trouvent des moustiques

« J’ai des arbustes infestés de moustiques dans mon jardin. Je ferais mieux de les couper, car ils doivent être pleins de larves ». Cette assertion est fausse ; les buissons n’étant que des zones de repos pour les moustiques. Comme nous, ils apprécient la fraîcheur de la végétation. Les couper n’empêcherait pas leur prolifération puisqu’ils continueront à se reproduire dans le moindre petit contenant d’eau stagnante.

Une bonne démoustication suffirait pour régler le problème d’invasion de moustique

Ceci est également faux. Même s’il arrive qu’on n’en puisse plus de tous ces moustiques, une opération de démoustication tuerait les moustiques à un instant T, mais le répit ne serait que de quelques jours : de nouveaux moustiques naîtront des larves, à l’abri dans leurs réserves d’eaux stagnantes. Le problème ne peut se régler qu’à la source : supprimer les potentiels lieux de ponte des moustiques et intervenir au niveau larvaire, ce que font les services de démoustication. Les opérations de démoustication sont par contre engagées lorsqu’il existe un risque sanitaire de contamination : par exemple si une personne revient en métropole avec un virus transmissible par le moustique tigre (la Dengue, le Chikungunia, ou le virus Zika), sa zone d’habitation sera traitée pour éviter la transmission du virus.

Commentaires

  • Latouche, le 25 Juin 2023

    Très bonne explication

  • Gerard, le 11 Juillet 2023

    Cet article est clair et concis et donne plusieurs astuces pour éloigner de façon naturelle ces insectes qui peuvent nous pourrir la vie en été.

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