L'ABC de la plantation en pot

A comme ARROSAGE

C’est LE sujet crucial ! Mais les plantes ont des besoins tellement différents qu’il est difficile d’établir une règle. La quantité de terre étant limitée dans une potée ou un bac, l’arrosage est forcément plus fréquent qu’en pleine terre. La fréquence et la quantité d’eau sera souvent faite au jugé, ou plutôt au doigté ! On recommande habituellement de laisser le substrat sécher entre deux arrosages, en contrôlant l’humidité avec un doigt enfoncé sur quelques centimètres.

Comme en pleine terre, il vaut mieux également arroser copieusement moins fréquemment qu’un peu tous les jours et le matin idéalement.
Quant aux soucoupes, attention à ne pas laisser l’eau y stagner (qui attire notamment le moustique tigre), mais à isoler le pot de la soucoupe avec une poignée de gravillons ou de billes d’argiles qui permettra à l’air de circuler et évitera l’asphyxie des racines.

Dans le sud du pays, et selon l’exposition, ou bien en cas de sécheresse, la brumisation permet de réhydrater correctement une plante flétrie par la chaleur ou dont le feuillage est large. Mais elle ne substitue pas à l’arrosage. À faire le matin, surtout pas en plein soleil pour éviter des brûlures.

→Lire aussi : L’arrosage des plantes en pot et nos conseils pour gérer les plantes en pot en été :  Plantes en pot et arrosage : gérer les grosses chaleurs pendant votre absence, Les solutions d’arrosage sur un balcon ou une terrasse, Comment rafraichir le balcon et la terrasse en été ? Des jardinières et potées avec peu d’arrosage, c’est possible ? ; Arrosage au goutte-à-goutte : est-ce vraiment la panacée, et nos conseils sur le bassinage pour les plantes d’intérieur

A comme AVANTAGES

Changement de décor au printemps ou à l’automne, les pots permettent aussi de pouvoir planter lorsque les conditions sont difficiles (dalle béton ou toit-terrasse, terre ingrate ou peu qualitative en pied de haie). Ils accueillent souvent des arbustes poussant lentement, leur permettant de rester un moment ainsi « à l’étroit ».

Un autre gros avantage est de pouvoir mixer entre elles, dans différents conteneurs, des plantes qui n’ont pas les mêmes besoins au niveau du substrat (sec ou frais).

Certaines plantes sujettes à l’appétit vorace des limaces s’en voient aussi avantagées, comme les hostas, restant en hauteur dans un pot, un peu plus à l’abri des vilains gastéropodes…

Mais planter en pot permet aussi tout simplement de conserver et de cultiver une plante un moment, le temps de réfléchir à son emplacement au jardin.

Enfin, on pourra bénéficier d’une sorte de jardin mobile, en positionnant à sa guise ou différemment selon la course du soleil les différents pots, et ainsi les protéger parfois d’un ensoleillement trop fort. Ceci s’avère bien utile lorsqu’on a la place de déplacer les pots à l’ombre lorsque l’on part en vacances…

B comme BONNES PRATIQUES

Utilisez tant que faire se peut l’eau de pluie pour arroser. Cela évitera vos pots en terre cuite notamment de blanchir plus vite que leur ombre. Et surtout, cela sera bien plus bénéfique aux plantes, spécifiquement celles dites de terre de bruyère.

Utile à rappeler, les plantes vendues en conteneur plastique de culture ne seront pas laissées telles quelles. Il est important de toujours les replanter dans un pot adéquat, un peu plus grand. Parce que le plastique noir ne permet pas d’échanges ni d’oxygénation suffisants, et que la plante aura besoin rapidement de grandir.

Les plantes vendues en conteneur peuvent être plantées toute l’année, en évitant toutefois comme au jardin le plein été ou le plein hiver.

Associez les bulbes à quelques plantes annuelles ou vivaces peu encombrantes qui assureront le relais une fois la défloraison des bulbes venue.

C comme CHOIX DU POT

Le pot est un prétexte en soi à une décoration affirmée et en lien avec le reste de l’appartement ou de la maison et du jardin, mais il s’avère avant tout le contenant protecteur face au froid et à la chaleur.  

Dans ses dimensions (voir à Taille du pot plus bas), et sa matière (voir à Matière), mais aussi dans sa forme et sa couleur, le choix d’un pot est à bien réfléchir pour obtenir un résultat visuellement intéressant et adapté au type de plante. Une vivace médiane ou une annuelle se satisfont d’un petit pot ou de taille moyenne, quand de hautes plantes en floraison (graminées, cannas, agapanthes) et les arbustes méritent une hauteur de pot plus grande.  Les plantes succulentes et alpines et les cactées peuvent quant à elles bien vivre dans peu de substrat, donc dans des contenants en général plus petits.

Les végétaux les plus gourmands en arrosage ou peu rustiques seront eux préservés dans des contenants plus grands qui leur donneront plus de substrat, et par conséquent une protection plus forte en cas de forte chaleur et de grand froid.

Autre aspect à ne pas négliger : la résistance au gel des pots. À bien vérifier sur les poteries en terre cuite qui ne sont pas toutes également résistantes (cela dépend de la température de cuisson de l’argile, et se répercute sur le prix du pot).

Enfin, les formes, à varier et mêler entre elles, ou au contraire à harmoniser : pots bas (auges, vasques), jardinières pour balcon, bacs carrés ou rectangulaires, jarres et poteries arrondies ou ovoïdes, pots à double paroi, pots à réserve d’eau, pots vintage en zinc… L’offre est incontestablement de plus en plus large ! Mais attention aux pots en forme d’urne, dont la plante sera difficile à dépoter avec un haut resserré.

→ lire aussi l’article d’Olivier Pot en plastique, biodégradable ou en terre cuite

D comme DRAINAGE

Une étape primordiale pour la grande majorité des plantes en pot lors de leur plantation. Une couche de billes d’argile ou gravillons sur 4-5 cm pour un pot de taille moyenne permet d’assurer un drainage à la plante, qui aura moins les racines soumises à l’humidité quand arrive la mauvaise saison. Il n’est pas indispensable pour les plantes saisonnières aimant les substrat frais comme les cannas ou les arums.

E comme ENTRETIEN

Adopter des plantes en pot nécessite un entretien plus régulier et suivi que les végétaux plantés en pleine terre, car l’arrosage et l’apport d’engrais sont des gestes qui seront plus fréquents.

Mais les pots eux-mêmes méritent d’être bichonnés ! Éliminez les traces de calcaire bien visibles sur les pots en terre cuite en les nettoyant avec du vinaigre blanc.

Enfin, les pots anciens, couverts de mousse ou encrassés, seront bien nettoyés avant usage, notamment lorsqu’ils ont hébergé une autre plante. Utilisez à nouveau du vinaigre blanc, mélangé à du savon de Marseille si possible, de l’eau chaude, et une brosse ou une éponge suffisamment dure pour bien ôter les résidus et saletés à l’intérieur et à l’extérieur du pot. Cela est indispensable pour éviter la propagation de maladies ou de bactéries, et pour supprimer le salpêtre.

F comme FERTILISATION

L’apport d’engrais est nécessaire lorsque la plante est cultivée en pot. Le substrat s’épuise en effet beaucoup plus vite et ne profite pas comme en pleine terre d’enrichissements organiques. Il est particulièrement utile lors de la période de croissance et de floraison des plantes, en général entre mars et septembre. Un engrais ne doit plus être employé à partir de l’automne, pour permettre aux végétaux en pot de s’endurcir avant les journées les plus froides. On préconise plutôt de l’engrais liquide pour les plantes annuelles en pot, plus facile à doser, mais les granulés à libération lente (corne broyée et sang séché mélangés) sont plus bénéfiques et moins contraignants à appliquer (une seule dose suffit généralement). Les plantes à feuillage ont besoin d’engrais majoritairement azoté (le ‘N’) et les plantes à fleurs seront soutenues tout le long de l’été par des d’engrais majoritairement dosés en potasse (K). N’hésitez pas à utiliser les engrais à tomates, riches en potasse, excellents pour favoriser la floraison !

→ Lire aussi :  Engrais pour jardinières et potées, lequel choisir ? et Balcon, terrasse et petits jardins : terreaux et engrais parfaits pour les petits espaces; Engrais universel ou spécifique : comment s’y retrouver ?

G comme GRANDS SUJETS

Nous vous donnons régulièrement des conseils sur la plantation de petits arbres en pots. Certains peuvent en effet accepter de vivre ainsi dans un volume de terre restreint. Avec moins de terre, l’arbuste développera moins son système racinaire, et aura une croissance aérienne d’autant moindre.
Il faut aussi toujours se rappeler que la taille donnée d’un arbuste restera toujours moindre dans un pot que plantée en pleine terre (qui sont les dimensions renseignées sur l’étiquette ou sur les caractéristiques du sujet).

Pour les arbustes et petits arbres, on sélectionne prioritairement les formes compactes, nanifiées ou érigées (fastigiées ou colonnaires) qui prendront moins de place sur les petites surfaces. Les érables du Japon font partie des stars des terrasses, avec une silhouette souvent étalée qui convient bien aussi aux grandes terrasses et aux zones ombragées.

À grand sujet, grand pot, voire grand bac

H comme HIVERNAGE

Pour les aider à passer l’hiver, les plantes gélives ou les plantes persistantes peu rustiques cultivées en pot auront un traitement de faveur particulier : elles seront placées dans une serre ou une véranda non chauffée, ou toute pièce claire à 10°C-12°C de température ambiante, voire plus fraiche.
Le paillage (voir plus bas) et la pose d’un voile d’hivernage sur les parties aériennes sera à prévoir dès les premiers frimas. Protéger le pot a également son importance, car il permet de protéger les racines, ainsi un peu moins exposées au froid (un papier bulle, toile de jute en plusieurs épaisseurs, tout ce qui peut faire écran au froid). Enfin, entreposer ses pots sur des cales les aident à mieux passer l’hiver, moins en contact avec le sol froid ou gelé.

→ À lire : L’hivernage des plantes en pot pour les protéger du froid 

Housse de protection, pour les parties aériennes, mais aussi pour le pot…

H comme HUMIDITÉ

Vive les pots non troués ! Ils accueillent les plantes de terrain frais ou détrempé que l’on ne peut parfois pas planter au jardin par défaut de terre adéquate. On peut donc facilement cultiver des végétaux ayant besoin d’une terre humide dans des pots sans trous de drainage. Les jolis bacs ou lessiveuses en zinc sont parfaites par exemple pour accueillir des prêles ou des arums, des pots en grès vernissés sont utiles pour planter quelques Farfugiums ou Thalies blanches.

Au Manoir de la groie (49), Gunnera, prêles et arums accueillent les visiteurs… (© Gwenaëlle David-Authier)

I comme INTERIEUR

Les plantes d’intérieur nécessitent un traitement particulier. Il s’agit pour la plupart de plantes tropicales qui ne doivent généralement pas être soumises aux rayons directs du soleil. Bassinage ou brumisation pour les plus délicates, à feuilles velues ou lustrées, ces plantes exotiques souffrent souvent des intérieurs trop secs.  Les moins jardiniers d’entre nous peuvent cultiver de très belles plantes, dont les plantes succulentes, demandant peu de soins… Pour les plantes d’intérieur, la brumisation est recommandée pour les plantes luxuriantes à feuillage brillant ou lustré, elle permet dans le même temps de les dépoussiérer. Comme pour l’arrosage, privilégiez tant que faire ce peut l’eau de pluie.

→ À lire : Les plantes d’extérieur qui poussent aussi en intérieur, Les plantes d’intérieur les plus faciles d’entretien, Palmier en pot : 7 espèces remarquables en intérieur, et Cactus et plantes grasses d’intérieur : cultiver et entretenir ; Comment se débarrasser des pucerons sur les plantes d’intérieur ; Les plantes d’intérieur XXL

J comme JARDIN DE POTS

En ville, les petits patios tristounets sont de parfaits endroits que l’on peut métamorphoser d’un coup de pot magique ! Souvent ombragés, ils permettent la culture de nombreuses plantes s’y plaisant. Le rapprochement de potées est particulièrement réussi avec les mêmes matières ou couleurs. L’abondance de pots et des feuillages donne un côté luxuriant. Associez par exemple Fatsia japonica, l’Aspidistra eliator, des bambous non traçants dans un espace mi-ombragé, ou des formes taillées type topiaire pour un style classique.

Des jardins de pot au look radicalement opposés permettent toutes les fantaisies. À gauche dans un patio en Espagne, à droite dans une cour à Paris (© Gwenaëlle David-Authier)

L comme LITRAGE

C’est une question qui revient à chaque nouvel achat : de quel volume de terre ai-je besoin et de quelle taille de pot pour mon arbuste/ma plante/mes légumes, etc. ?

Le volume pour un bac carré/rectangulaire est le plus simple à calculer : on multiplie la largeur par la longueur, par la hauteur. Pour les pots ronds, c’est un peu plus compliqué, on applique cette formule : 3,14 x rayon du pot au carré (r²) x hauteur du pot.

Voici quelques indications sur des pots standards :

• Pour un pot rond de 30 cm de diamètre, on prévoit environ 10 litres de terreau
• Pour un pot de 40 cm de diamètre, prévoir environ 30 à 35  litres de terreau (selon sa hauteur).

→ En savoir plus dans notre fiche conseil : Comment calculer le volume de terreau nécessaire pour un pot ?

M comme MATIERE

C’est un aspect à ne pas négliger dans le choix de votre potée ou bac. Chaque matière a ses avantages et inconvénients. Pour résumer, on pourrait dire que :

• Le plastique est peu cher, léger, résistant au gel, souvent coloré pour des usages modernes… mais laisse peu respirer la plante, car il est hermétique (mais permet d’arroser un peu moins souvent), et il n’est pas au goût de tout le monde
• la terre cuite est esthétique, poreuse donc permettant de bons échanges gazeux, et elle s’adapte dans de nombreux décors… mais elle est onéreuse, lourde, et parfois gélive selon les modèles
• Les nouveaux matériaux synthétiques (fibre de verre, de béton) sont légers, d’un rapport qualité-prix correct, offrent une belle gamme de formes et de volumes, mais à réserver à des plantes de terrain frais pour la moindre aération qu’ils offrent
• Le bois est beau, permet aux racines de bien respirer, se patine, utile pour les grands contenants, mais il est cher et nécessite un entretien plus important
• Le métal : sous forme de zinc ou d’acier Corten, il est utile dans les espaces contemporains, est léger, pratique pour les plantes de terrain frais, mais chauffe trop au soleil et ne permet pas une bonne aération de la terre
• La pierre et le béton : esthétisants également en univers urbain, résistants au gel, mais ils conservent la chaleur, et restent chers, trop lourds pour des terrasses en hauteur.

→ Lire aussi : Pot en plastique, biodégradable ou en terre cuite ? avec les conseils d’Olivier

O comme OPTIMISATION DE L'ESPACE

Jouez avec les formes et tailles de pots pour investir une partie du balcon, du patio, de la terrasse ou des massifs au jardin. Pots en l’air suspendus, plantes grimpantes contre la paroi séparative, grands bacs pour arbustes, auges plus basses pour petites plantes…

Placez certaines plantes en hauteur, sur un trépied ou un muret par exemple, pour créer des niveaux différents, et pour mieux profiter de leurs fleurs retombantes, comme les Hellébores, les bégonias, etc.

Dans une ambiance contemporaine, les pots ont leur mot à dire ! Ils contribuent autant que les plantes à l’atmosphère sobre et élégante, souvent très graphique, quand ils sont répétés comme un motif. L’ensemble devient raffiné.

→ En savoir plus avec Ingrid : Comment disposer les pots sur une terrasse ?

P comme PLANTES ADAPTEES

Difficile de faire un listing, car elles sont nombreuses à bien supporter le pot, certaines même comme les Agapanthes ou les Clivia apprécient d’être un peu à l’étroit ! Portez votre choix sur les formes dites compactes ou naines, mais s’il s’agit d’un bac, on peut se permettre plus de folies. Variez les formes avec des sujets sur tige, des plantes au port boule et des plantes plus souples. Ce sont vos goûts qui vont aussi vous orienter vers un type de plante, mais surtout bien sûr l’exposition. Parmi les végétaux très ornementaux acceptant le pot : les Hebe, les Cycas revoluta, les conifères nains ou ceux n’excédant pas 2 m de hauteur, comme le Pinus nigra ‘Nana’, les Acer palmatum de petite taille, le bougainvillier, le Deutzia crenata ‘Nikko’, le laurier sauce, l’Acer campestre ‘Nanum’, les fruitiers nains, les Daphnés, les Fuchsias, les Dianthus, etc.

→ Découvrez les meilleurs bulbes à planter en pot, Comment cultiver un Hebe en pot ?, Les meilleures agapanthes à cultiver en pot, notre sélection de conifères pour pots et tous nos articles dédiés aux plantes en pot

P comme PAILLAGE

Couvrir la surface de terre d’une couche protectrice sur quelques centimètres est indispensable pour les plantes en pot. Cela maintient une certaine fraicheur, réduit l’évaporation d’eau et le tassement dû à l’arrosage. Cela permet aussi en hiver de protéger la plante. Le paillis en pot se veut souvent décoratif (billes d’argile, voire galets sur certaines plantes, mais il est préférable pour la plupart des plantes d’utiliser un paillis organique qui enrichira la terre en se décomposant : feuilles mortes, cosses de sarrasin, copeaux de pins ou coques de cacao, mais aussi un broyat type BRF, ou paillettes de miscanthus.

R comme RECYCLAGE

Plutôt que d’acheter des pots ou bacs souvent onéreux, recycler certains éléments de décoration ou d’objets chinés en brocante à du bon ! Pour éviter la cacophonie de pots, essayez de trouver votre style, en conservant une même matière ou une même couleur de pots. Le résultat est généralement très réussi et plus personnel que les pots achetés dans le commerce, sur des petites associations de 3 à 5 pots.

→ En savoir plus avec Idée déco : des plantes dans des contenants insolites

R comme REMPOTAGE

C’est une opération importante pour que les végétaux plantés en pot puissent mieux se développer dans un conteneur plus grand. On opère au printemps, en mars, et en automne, de préférence pour les plantes d’intérieur. Il est possible de rempoter toute l’année si le pot se casse par exemple, en évitant les pleines chaleurs.
Les signes qui ne trompent pas ? : la plante pousse plus lentement, le substrat s’assèche vite après un arrosage, les racines commencent à chignonner au fond ou contre la paroi du pot…
Éliminez le maximum de vieux substrat, en dégageant délicatement les racines, replantez dans un pot plus grand (de trois doigts plus grand), et arrosez copieusement. N’apportez pas d’engrais avant 6 mois, le nouveau substrat étant suffisamment nutritif. Il faudra vous résoudre à casser l’ancien pot si la plante résiste.

Le rempotage s’effectue en général tous les 2 à 3 ans.

→ Lire aussi : Comment rempoter une plante d’intérieur ? et Les gestes clé pour bien rempoter une plante : guide pour les débutants et Comment choisir le pot idéal pour rempoter une plante ? ; Comment rempoter une orchidée ?

R comme RUSTICITE

Attention à prendre en compte la rusticité moindre lorsque l’on plante en pot, car les indications que l’on trouve pour une plante donnée concernent une plantation en pleine terre. Il faut généralement compter 2 à 3°C de moins pour une culture en pot, puisque la plante a moins de substrat à disposition, elle est plus vulnérable au froid. On prêtera une attention particulière aux agrumes plantés en pot, ainsi qu’aux plantes méditerranéennes ou exotiques délicates comme les bougainvilliers, les Proteas, les fougères arborescentes, etc.

→ À lire aussi nos conseils pour Protéger les plantes du balcon en hiver; 7 agrumes à cultiver en pot

S comme STYLE

Les terrasses et balcon sont des espaces très recherchés et dont on soigne particulièrement l’aspect. Soit parce qu’ils sont le sas souvent utilisé entre la maison et le jardin, soit parce qu’ils sont le seul univers extérieur lorsque l’on habite en appartement. Ils peuvent prendre des styles très différents selon que l’on souhaite apporter un cachet romantique, un esprit japonisant ou exotique ou bien que l’on souhaite une mise en scène champêtre ou au contraire très design pour s’harmoniser avec le type d’habitation. Les plantes, mais aussi le type de pot aura son impact dans l’esthétisme recherché.

> Quelles plantes pour un balcon zen ? ; Quelles plantes pour un balcon exotique ? ; Quelles plantes pour un balcon romantique ? ; Quelles plantes pour un balcon contemporain ?

Vase Médicis très classique, petits pots en terre cuite brute ou jarres vernissées… le pot donne une vraie personnalité à vos plantations

S comme SUBSTRAT

Le substrat est le support de culture, le mélange de terre dans laquelle la plante va vivre. Il est essentiel à la bonne santé des végétaux, surtout en pot ! En ville, on achète souvent des terreaux universels ou polyvalents. Choisis de bonne qualité, et additionnés d’engrais pour booster les plantes à fleurs, ils seront efficaces.

Ne lésinez pas sur l’achat d’un bon terreau pour la plantation d’arbustes qui seront amenés à rester longtemps dans leur pot. Les plantes annuelles ou les vivaces seront à leur aise dans des terreaux à la fois riches et assurant une bonne rétention en eau. Quant aux terreaux pour plantes méditerranéennes, ils peuvent être remplacés par une part de sable ajoutée à un bon terreau, pour faciliter le drainage.

Si l’on dispose d’un jardin, il est toujours préférable de composer son propre substrat, à partir de terre de jardin, de compost, et d’y inclure un bon terreau de feuilles pour les plantes les plus gourmandes.

→ Pour approfondir le sujet, Virginie vous conseille avec Comment choisir un bon terreau ?

S comme SURFAÇAGE

Cette opération est spécifique pour les plantes en pot que l’on ne peut rempoter facilement, du fait de leur taille ou de leur système racinaire fragile par exemple. Les plantes grimpantes sont également concernées. Pour régénérer au mieux le substrat du pot, on ôte donc délicatement sur 5 cm environ, sans blesser les racines, la terre épuisée en nutriments, et on la remplace superficiellement par du terreau tout neuf additionné si possible de compost pour bien nourrir la plante. Puis, on arrose copieusement. À faire au printemps, avant reprise de la végétation, courant mars.

→ Voir aussi : Plantes en pot, le surfaçage, c’est quoi ?

S comme SYSTEME RACINAIRE

Il ne permet pas pour certaines espèces la plantation en pot, étant pivotant. Pour certaines plantes, vous devez vous résoudre à abandonner cet usage : pivoines, acanthes, pavots d’Orient, etc. Les rosiers seront choisis en conséquence, mais il en existe de nombreux acceptant ce mode de culture (voir les rosiers pour pots et les rosiers anglais pour pot).

À l’inverse, certains végétaux envahissants au jardin, car drageonnants, sont parfaitement maitrisés en pot. Profitez-en pour installer les plus beaux ou utiles d’entre eux, ils seront contenus : Sorbaria sorbifolia ‘Sem’, Houttuynia cordata, certains bambous, mais aussi la menthe ou la mélisse parmi les aromatiques…

→ En savoir plus dans l’article d’Olivier : les plantes qui drageonnent et les plantes difficiles à cultiver en pot

T comme TAILLE DU POT

Notion importante, le pot ne doit être ni trop petit, ni trop grand et adapté aux dimensions de la plante. Il y a même des plantes qui aiment avoir les racines à l’étroit dans un pot. Mais plus le pot est grand, plus la plante se portera bien, car elle aura suffisamment de substrat à disposition. Les pots de moins de 30 cm de diamètre sont réservés aux petites plantes ou très compactes.

Pour les plus grands sujets, on aura affaire à des bacs de plantations, de grandes jardinières en hauteur, voire des bacs à oranger. Sur les balcons et terrasses, attention au poids de certains grands conteneurs, en privilégiant des matières légères comme le plastique, la fibre de verre ou la résine.

Adaptez le pot à la taille et à l’ampleur des plantes

→ Lire aussi 8 arbustes nains à cultiver sur un balcon à l’est ; 8 arbustes nains à cultiver en pot sur un balcon à l’ouest ; 8 arbustes nains à cultiver en pot sur un balcon au nord ; 8 arbustes nains à cultiver en pot sur un balcon au sud

U comme USAGES

Plantez une plante unique par pot/bac quand elle le justifie par son feuillage persistant ou sa silhouette afin de conserver une place de choix.  C’est le cas par exemple des plantes taillées en topiaire. Si vous souhaitez associer plusieurs types de plantes ou variétés dans un même contenant, intercalez si possible végétaux persistants et caducs. Les beaux sujets sont souvent installés par paire autour d’une entrée pour la sublimer.

X comme XEROPHILES

Les plantes dites xérophiles (de terrain sec), les plantes succulentes (dites grasses) et cactées sont un peu à part, car elles ont des besoins très différents : peu ou pas d’arrosage, un substrat additionné de gravillons ou de petites pierres, de pouzzolane et de sable pour assurer un excellent drainage, une exposition très ensoleillée… Sans compter qu’ils sont souvent gélifs et nécessiteront un hivernage ad hoc, ou qu’il conviendra de les rentrer en automne en intérieur non chauffé pour les accueillir en tant que plante d’intérieur.

→ Lire aussi : la culture du Yucca en pot ; Cultiver un agave en pot; Cultiver la cordyline en pot

En savoir plus...

Consultez nos fiches dans nos rubriques dédiées aux Plantes en pot et Jardinières et fleurs en pot