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Les Cordylines australis sont de belles plantes australes persistantes aux allures de palmier dont la culture en pot est tout à fait possible chez nous pour donner un petit air exotique à une terrasse ou un balcon. Parfois rencontrées sous la dénomination Dracaena australis, ce sont des plantes frileuses, souvent cultivées en intérieur, mais aussi très belles en extérieur en potée pour créer des scènes dépaysantes. Certaines d’entre elles étant plus frileuses que d’autres, il faudra sélectionner les variétés les plus à même de bien résister en pot, et leur fournir des soins appropriés.
Voyons comment bien cultiver la cordyline en pot !
Une culture en pot est toujours plus critique lors des épisodes de froid en hiver. Pour cette plante d’origine australe (Pacifique, Nouvelle-Zélande), on sélectionnera les variétés les moins frileuses, car la cordyline souffre dès que le thermomètre passe en dessous de -3°C (elles peuvent résister à de brèves périodes de gels jusqu’à -7°C sur le papier, ceci toujours en pleine terre). C’est la Cordyline australis type qui s’en sortira le mieux, car elle tolère jusqu’à -8°C sur de courtes durées, et globalement les cordylines à feuillage vert.
Attention, comme chez les Phormiums, les feuillages panachés et colorés de rose ou de pourpre sont les plus vulnérables. Le choix de la variété pourra tout de même se faire sur une Cordyline colorée ou striée si toutes les précautions sont prises en hiver pour bien la protéger, en dans les régions les plus douces.
N.B. : les Cordyline fruticosa ou les Cordyline indivisa, au feuillage large et au port bien différent, sont cultivées chez nous principalement en intérieur.
Une Cordyline plantée en pot sera moins vigoureuse et volumineuse qu’un sujet planté en pleine terre. Elle poussera jusqu’à une taille réduite de 1,50 m maximum, contre 3 à 5 m en pleine terre. La pousse est lente, néanmoins au bout de quelques années, une Cordyline australis va également développer en pot un tronc (mais très rarement une floraison). La rosette de feuille étant large, il est important de lui offrir un pot assez grand, et dans tous les cas suffisamment de substrat pour contrer les effets de la sécheresse en été et du froid en hiver. Ainsi, nous vous conseillons un pot d’un diamètre minimum de 50 cm. Le pot doit contenir un trou de drainage. Côté matière, essayez de conserver une harmonie sur votre terrasse ou balcon, sachant que des pots en terre cuite, plus poreux, conserveront moins l’humidité, et qu’il faudra arroser un peu plus souvent en été.
La Cordyline apprécie les terres drainées, restant fraiches en été. En pot, il convient de lui apporter un mélange de terreau léger et drainant, additionné d’un peu de sable. Il faut juste retenir que la Cordyline australis a horreur des sols détrempés, il faudra donc bien préparer le substrat en pot, et soigner la couche drainante au fond du pot.
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Choisir une cordylineVous installerez impérativement le pot de votre cordyline dans un endroit abrité des vents froids. Le pot placé contre un mur qui protège la plante et restitue la chaleur accumulée pendant la journée est idéal.
L’exposition sera sud ou ouest, au soleil ou à mi-ombre, afin que la plante reçoive un maximum de soleil et de chaleur. Cependant, les feuillages rouges à pourpres et les feuillages panachés seront à installer uniquement à mi-ombre pour éviter des brûlures.
La Cordyline se plait toujours en bord de mer, où elle supporte très bien les embruns. Elle est aussi très à l’aise dans des décors contemporains où elle amène beaucoup de graphisme.
Effectuez une plantation au printemps (mi-avril à fin juin idéalement), quand les gelées matinales ne sont plus à craindre dans votre région, pour laisser à la plante le temps de s’installer avant l’hiver.
En pot comme en pleine terre, la Cordyline est une plante épatante qui demande un minimum d’entretien. Vous supprimerez au fur et à mesure les feuilles sèches peu esthétiques, ce qui permettra de découvrir un tronc de plus en plus large au fil du temps. Mais une plante jeune devra impérativement être correctement protégée pour les mois d’hiver, au moins les 3 premières années.
Vous resterez modéré sur les arrosages, car la Cordyline australis est sensible à l’humidité au niveau de ses racines, mais il faut être attentif en été pour que la cordyline conserve toujours un substrat frais (environ deux fois par semaine, essayez d’être régulier). En hiver, arrosez légèrement tous les 10 jours à 2 semaines environ uniquement si la plante est installée sous serre ou véranda.
Pas vraiment utile pour cette plante sobre, vous en ferez l’apport uniquement si la plante ne développe plus correctement son feuillage. Dans ce cas, procédez au printemps lorsque la plante se régénère, et renouvelez par exemple l’apport en été (un engrais pour plantes vertes convient parfaitement, vous pouvez aussi utiliser un engrais pour palmiers).
Il n’est pas nécessaire si la plante a été plantée dans un contenant assez grand, la plante poussant lentement. Sinon, procédez au rempotage tous les 3-4 ans environ, au printemps.
Une protection hivernale est nécessaire si vous n’habitez pas sur le littoral atlantique ou en zone méditerranéenne. La stratégie portera comme souvent sur quatre points essentiels :
— Le paillage : il est primordial ! En recouvrant la terre d’un mélange de feuilles mortes bien sèches et de broyat par exemple, on limite l’effet du froid sur le substrat, donc sur les racines toutes proches. Procédez avant que le froid s’installe, en milieu d’automne.
– La protection du feuillage avec un voile d’hivernage : il permet de gagner 1 ou 2 degrés, utiles lors d’hivers rudes. À défaut, de la toile de jute découpée suffisamment grand pour envelopper la rosette de feuilles est bien pratique. La perméabilité du voile ou de la toile de jute permet de pouvoir les laisser en place plusieurs semaines. Dès que les températures remontent et que le soleil parait, vous pourrez découvrir la plante (sans oublier d’apposer à nouveau le voile lors de nuits froides…).
– La protection du pot : en entourant le pot de papier bulle, de toile de jute, de paillasson, de tapis de sol, ou toute autre matière permettant de faire barrage au froid, on crée un petit paravent salutaire, qui isole un peu mieux le pot du froid
→ En savoir plus avec notre article L’hivernage de la cordyline.
– Dernière parade facile à mettre en place : surélever le pot sur quelques planches ou briques pour éviter le contact sur un sol froid ou gelé.
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