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Poirier à fleurs, poirier d'ornement : plantation, culture, entretien

Poirier à fleurs, poirier d'ornement : plantation, culture, entretien

Sommaire

Rédigé le 10 Septembre 2020  par Jean-Christophe 14 min.

Le Poirier à fleurs en quelques mots

  • Les Poiriers à fleurs offrent une abondante floraison blanche au printemps, ainsi qu’un feuillage caduc qui s’embrase à l’automne.
  • Résistants au gel et à la sécheresse, et peu sensibles aux maladies, leur entretien est en outre limité et ils n’exigent pas d’être taillés.
  • Faciles de culture et de croissance assez rapide, ils s’adaptent à presque tous les sols et peuvent également pousser en pot.
  • Grands arbustes de plein soleil ou de mi-ombre claire, leur silhouette élégante et leur faible encombrement permettent de les intégrer dans de nombreux types de jardin.
Difficulté

Le mot de l'expert

Les Poiriers à fleurs, appelés également Poiriers ornementaux, Poiriers Japonais ou Poiriers de Chine, sont des cousins du Pyrus communis, le Poirier commun décliné en différentes variétés cultivées pour la saveur de leurs fruits. Les Poiriers ornementaux, comme Pyrus calleryana ‘Chanticleer’, sont pour leur part utilisés pour leur généreuse floraison printanière blanche et souvent parfumée, ainsi que pour leur feuillage léger, qui se pare de superbes teintes chaudes avant de tomber, tard en automne. D’autres espèces arborent un feuillage argenté et un port gracieux, capables de rivaliser avec un olivier, la rusticité en plus ! Pyrus salicifolia en est un parfait exemple.

Les Poiriers à fleurs sont en effet résistants au gel jusqu’à au moins -20°C, et ils acceptent tout type de sol, tant que ce dernier n’est pas trop calcaire. Peu encombrants et de croissance relativement rapide, ils sont également moins sujets aux maladies que les espèces fruitières et demandent un entretien plus simple. Leur port élégant, plus ou moins pyramidal ou fastigié, l’ombrage léger qu’ils procurent et leur facilité de culture (même en bac) finissent d’en faire des petits arbres incontournables pour les jardins de toutes tailles ou les terrasses, même pour les jardiniers peu expérimentés.

Description et botanique

Fiche d'identité

  • Nom latin Pyrus
  • Famille Rosacées
  • Nom commun poirier à fleurs, poirier d'ornement, poirier de Chine, poirier japonais
  • Floraison printemps
  • Hauteur 5 à 15 m X 3 à 9 m
  • Exposition soleil, mi-ombre claire
  • Type de sol tout type, pas trop calcaire
  • Rusticité très bonne (-20°C en moyenne)

Les Poiriers, dont le nom botanique est Pyrus, regroupent des espèces fruitières (Pyrus communis, Pyrus pyrifolia ou ‘Nashi’…), bien connues pour leur chair goutteuse, mais également des variétés à forte valeur décorative, que l’on nomme indifféremment Poiriers d’ornement, Poiriers à fleurs, Poiriers de Chine ou encore Poiriers du Japon (Pyrus calleryana et ses différents cultivars, Pyrus salicifolia, Pyrus betulifolia…).

Ces grands arbustes ou petits arbres font partie, tout comme les pommiers ou les rosiers, de la famille des Rosacées. Ils poussent spontanément en Eurasie tempérée (Chine, Taïwan…) et en Afrique du Nord.

Tout comme les pommiers à fleurs, les poiriers à fleurs produisent également des fruits, de taille bien plus réduite que leurs cousins du verger, et s’ils sont comestibles, leur dureté et leur âpreté leur confèrent une faible valeur gustative. Ces petites poires, de 1 à 3 cm de diamètre en moyenne, peuvent être bronze, rousses, cannelle, dorées ou vertes et elles représentent une source de nourriture appréciable pour la petite faune du jardin.

Si les poiriers ornementaux sont si populaires, c’est en raison de leur abondante floraison printanière blanche ou légèrement teintée de rose, de leur feuillage vert grisé qui persiste souvent tard en saison, et pour les teintes automnales que prennent les feuilles en fin de saison. Les coloris affichés embrassent alors une large gamme, allant du jaune doré au rouge écarlate, en passant par différentes nuances de Bordeaux, d’or, d’orangé ou de pourpre, ces teintes se mélangeant parfois sur un même pied. Pyrus salicifolia ‘Pendula ne change pas de couleur, mais son long feuillage argenté et son port pleureur en font un sujet de choix dans les aménagements paysagers. Son look méditerranéen représente d’ailleurs une alternative très intéressante pour les jardiniers dont le climat trop rude ne permet pas de cultiver un olivier.

poirier à fleurs

Pyrus salicifolia – illustration botanique

La grande majorité des Poiriers ornementaux sont caducs, à l’exception d’espèces comme Pyrus kawakamii. Le feuillage, vert grisé, est porté par de longs pétioles, et le moindre souffle de vent fait ainsi bruisser agréablement la ramure, qui projette une ombre légère. Les feuilles de 4 à 8 cm de long sont alternes, lustrées et de forme ovale plus ou moins allongée, à bords légèrement dentelés (sauf chez Pyrus salicifolia). Le feuillage de Pyrus betulifolia, comme son nom l’indique, mime quant à lui celui d’un bouleau.

Les branches sont souvent épineuses, mais certaines variétés présentent un caractère inerme, comme ‘Bradford’ ou ‘Aristocrat’. L’écorce du poirier est brun foncé et fissurée.

Les Poiriers à fleurs, dont la croissance est assez rapide (Pyrus pyraster, le Poirier sauvage, est lui un peu plus lent), ne sont généralement pas des arbres de grande taille. Les plus imposants peuvent culminer à environ 15m, mais de nombreuses espèces et variétés sont de taille plus modeste, et présentent un encombrement au sol réduit. Ainsi, des variétés comme Pyrus calleryana ‘Chanticleer’ ou ‘Redspire’ dépassent rarement 10 mètres et offrent un port étroit, pyramidal à fastigié, donc peu encombrant. Pyrus ussuriensis (le Poirier de Mandchourie) s’élève à seulement 9m mais présente un étalement plus important (7m). Pyrus kawakamii affiche un port arrondi de 9 m en tous sens, et c’est une espèce qui se prête bien au palissage. D’un étalement équivalent, Pyrus calleryana ‘Bradford’ est l’un des plus hauts (15m). Parmi les plus petits poiriers ornementaux, on peut citer Pyrus betulifolia (7m x 5m) ou Pyrus salicifolia ‘Pendula’ (5m x 4m). Enfin, l’espèce botanique proche du poirier commun, Pyrus pyraster, affiche 15m de haut pour 8m de large.

Ces dimensions variables induisent donc des ports assez diversifiés, certains étant beaucoup plus colonnaires, d’autres de forme conique, pyramidale ou ovale. Dans tous les cas, il existe une variété pour toutes les tailles et configurations de jardin.

La floraison des poiriers intervient au printemps, généralement avant la feuillaison. Les boutons, rose plus ou moins foncé, s’épanouissent en ombelles de fleurs simples à 5 sépales, soudés à la base, et 5 pétales, blancs ou légèrement teintés de rose, chaque fleur mesurant de 3 à 5 cm de diamètre. Une vingtaine d’étamines ornent le cœur des fleurs dont les styles (parties amincies qui prolongent les ovaires) sont soudés, contrairement à ce que l’on observe sur les pommiers. Certaines variétés sont agréablement parfumées, alors que d’autres sont réputées peu agréables au nez,  Pyrus calleryana ‘Bradford’ en tête.

Les fruits charnus mûrissent à l’automne. Ils sont de forme ronde (semblables à de petites pommes) et plus ou moins allongés. Ce sont en réalité de faux fruits, que les botanistes nomment piridions. Le vrai fruit se résume en fait à ce que l’on appelle communément le trognon, qui contient les graines (les pépins), renfermées dans 5 lobes carpellaires.

poirier à fleurs

Pyrus calleryana ‘Chanticleer’ : port, fleurs et feuillage d’automne

Bien que l’intérêt majeur de ces arbres réside dans leur floraison et leurs couleurs d’automne, la fructification est intéressante pour la nourriture qu’elle fournit à certains animaux du jardin.

Les poiriers étant allogames, ils nécessitent une pollinisation croisée pour une bonne mise à fruits. Il est donc conseillé de vérifier qu’un autre poirier soit présent dans les environs (sur votre terrain, chez un voisin…), ou d’en planter un, ceci afin de favoriser la fécondation. La présence d’un poirier ornemental à proximité d’espèces cultivées pour leurs fruits est également gage d’une meilleure pollinisation pour ces dernières. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre article sur la pollinisation des arbres fruitiers.

Il peut arriver que l’arbre se ressème de lui-même, et les semis ainsi obtenus peuvent donner des sujets différents du pied-mère, mais intéressants (ou pas !) pour leurs qualités ornementales.

Dans certaines régions des États-Unis, aux conditions climatiques différentes des nôtres, Pyrus calleryana ‘Bradford’ a été classée envahissant, du fait de sa propension à se ressemer de façon incontrôlable. Il est même parfois proposé aux habitants de leur offrir un arbre alternatif s’ils se débarrassent de celui présent dans leur jardin. C’est cependant un problème auquel nous ne sommes pas confrontés sous nos latitudes.

Les Poiriers de Chine affrontent sans broncher -20°C et ils résistent bien à la sécheresse une fois installés. Leur enracinement profond leur offre en outre une bonne résistance au vent. ‘Bradford’ fait à nouveau exception à la règle, car ses branches cassent facilement sous la neige ou les bourrasques, rendant sa durée de vie plus limitée que les autres variétés.

La culture en bac (de bonnes dimensions) est possible, et les Poiriers à fleurs peuvent ainsi trouver place sur une terrasse par exemple. La place allouée aux racines étant plus restreinte dans un pot, les dimensions de l’arbre en seront donc réduites.

Quelques variétés populaires

Pyrus calleryana Chanticleer - Poirier d'ornement

Pyrus calleryana Chanticleer - Poirier d'ornement

L'une des références parmi les poiriers à fleurs. Une abondante floraison, mise en valeur par un élégant port conique, de petites poires qui persistent longtemps et des couleurs d'automne dignes d'un coucher de soleil !
  • Période de floraison Avril, Mai
  • Hauteur à maturité 10 m
Pyrus salicifolia Pendula - Poirier d'ornement pleureur

Pyrus salicifolia Pendula - Poirier d'ornement pleureur

Un look digne d'un olivier, le romantisme et la rusticité en prime. Son port pleureur et son feuillage argenté apportent douceur et élégance au jardin.
  • Période de floraison Juin, Juillet
  • Hauteur à maturité 5 m
Pyrus pyraster - Poirier sauvage

Pyrus pyraster - Poirier sauvage

Une espèce sauvage et pourtant assez rare, réputée pour sa longévité, sa belle floraison et le rouge intense de son feuillage à l'automne.
  • Période de floraison Mai, Juin
  • Hauteur à maturité 15 m

Plantation du Poirier à fleurs

Où planter ?

Les Poiriers ornementaux sont de culture facile et du fait de leur bonne rusticité, ils peuvent être plantés sur quasiment tout le territoire. Ils apprécient les expositions dégagées et ensoleillées (éventuellement la mi-ombre), sans pour autant être brûlantes. Du fait de leur enracinement profond, favorisez un sol non superficiel, plutôt riche, frais mais drainé. Un peu de calcaire ne les effraie pas, mais évitez cependant les sols très alcalins.

Quand planter ?

La meilleure période de plantation est l’automne, mais un conditionnement en pot permet une installation toute l’année, hors périodes de gels, et sous réserve que l’apport hydrique soit suffisant dans les premiers mois.

Comment planter ?

Plantation en pleine terre d’un poirier à fleurs livré en container

  1. Faites tremper le pot dans un grand volume d’eau, jusqu’à saturation du substrat.
  2. Pendant ce temps, creusez une fosse 2 fois plus large et plus profonde que la taille du pot.
  3. En sol pauvre, rajoutez une pelletée de compost.
  4. Dans les régions venteuses, plantez un gros tuteur dans le trou, dans le sens du vent (c’est-à-dire à l’ouest du tronc si les vents dominants viennent de ce côté). Vous hésitez sur l’utilité d’un tuteur ? Sur notre blog, Olivier vous apporte tous les conseils sur le tuteurage des arbres.
  5. Sortez la motte de son contenant, grattez légèrement le terreau pour vous assurer que les racines ne sont pas abîmées (au besoin, procédez à de petites coupes à l’aide d’un sécateur propre) et qu’elles sont bien dirigées vers l’extérieur.
  6. Disposez un peu de votre mélange au fond du trou, puis mettez la motte en place (contre le tuteur si vous en avez mis un), puis rebouchez avec la terre extraite.
  7. Tassez au pied, et formez une cuvette afin de canaliser l’eau vers les racines. La surface du terreau doit affleurer au niveau du sol.
  8. Arrosez abondamment (10 litres environ), même par temps de pluie, pour chasser les poches d’air éventuelles autour des racines.
  9. Paillez sur 5 cm au moins (feuilles mortes, écorces, compost…).
  10. Si vous avez placé un tuteur, attachez-y le tronc à l’aide d’un lien souple.

Plantation en pleine terre d’un poirier à fleurs livré à racines nues

  1. Creusez une fosse 2 à 3 fois plus large et profonde que la taille du système racinaire de votre sujet.
  2. Versez un peu de la terre extraite (éventuellement additionnée de terreau) dans le fond du trou, en formant un dôme au centre.
  3. Vérifiez que les racines de votre sujet ne sont pas abîmées. Recoupez légèrement et proprement le cas échéant.
  4. Préparez un pralin (mélange de fumier de cheval ou de bouses de vache bien décomposés, de terre et d’eau) ou utilisez un pralin prêt à l’emploi. La consistance doit être plus ou moins celle de la boue.
  5. Plongez les racines dans le pralin, de façon à ce qu’elles soient recouvertes par cette bouillie.
  6. Plantez immédiatement votre poirier dans le trou, sur le dôme que vous aviez créé (en enfonçant éventuellement un tuteur contre les racines, sans les blesser), en veillant à ce que les racines soient écartées vers l’extérieur.
  7. Maintenez le tronc droit pendant que vous comblez avec le reste de terre.
  8. Tassez légèrement, et formez une cuvette pour concentrer l’eau d’arrosage vers les racines.
  9. Arrosez abondamment (10 litres), même s’il pleut, pour mettre en contact terre et racines.
  10. Paillez sur au moins 5 cm d’épaisseur (feuilles mortes, paillis du commerce…).
  11. Fixez le tronc au tuteur à l’aide d’un lien approprié.
  12. Vérifiez attentivement que les racines ne manquent pas d’eau dans les semaines qui suivent la plantation.

Plantation d’un poirier à fleurs dans un bac

  1. Choisissez un bac d’environ 50 cm de côtés, muni de trous de drainage.
  2. Placez une couche drainante dans le fond du pot (billes d’argiles, graviers…)
  3. Remplissez d’un terreau riche et de bonne qualité
  4. Dépotez votre poirier et installez-le au centre du pot, en veillant à ce que le sommet de la motte arrive à environ 5 cm du haut du pot.
  5. Complétez avec du terreau, sans enterrer davantage la motte, tassez, puis arrosez abondamment.
  6. Paillez avec des écorces, de la paille de lin ou tout autre matériau de votre choix.

Entretenir, tailler et soigner le Poirier à fleurs

Les poiriers à fleurs sont des arbres faciles à cultiver, et moins sensibles que leurs cousins à fruits.

Taille

Il n’est pas indispensable de tailler les poiriers d’ornement. Au besoin, vous pouvez intervenir à la sortie de l’hiver (février-mars) afin de supprimer le bois mort et rééquilibrer la ramure, en évitant cependant de supprimer les branches les plus grosses, afin de ne pas contrarier le port naturel de l’arbuste.

pyrus calleryana

Pyrus calleryana en automne

Maladies et ravageurs

Plus résistants que les variétés à production fruitière, les poiriers de Chine peuvent cependant parfois être touchés par quelques problèmes, surtout dans de mauvaises conditions de culture (manque d’aération, mauvaise plantation, biodiversité insuffisante, exposition inadaptée…)

  • De minuscules mouches blanches (aleurodes) peuvent établir des colonies sur les feuilles, et entraîner la formation de fumagine (une sorte de suie noire collante). Traitez alors avec une pulvérisation à base de savon noir.
  • Pucerons et chenilles peuvent également être présents sur la plante. Dans ce cas, un traitement biologique à base d’huile de Neem peut limiter les attaques.
  • Bien plus rare, mais également plus problématique, le feu bactérien, provoqué par une bactérie (Erwinia amylovora), peut tuer un sujet en une saison. C’est en outre un élément pathogène très contagieux. Les feuilles sèchent et noircissent, les jeunes rameaux se recroquevillent, et les fleurs elles-même peuvent être touchées, jusqu’à ce que le mal se propage jusqu’aux racines et aient raison de l’arbre atteint. C’est au moment de la floraison, en particulier si le temps est doux et humide, que cette bactérie est la plus susceptible de sévir. Il n’existe pas de traitement curatif. En cas de symptômes, coupez plusieurs centimètres sous les parties atteintes et brûlez-les. Si le feu bactérien se propage, il n’y a pas d’autre solution que d’arracher et de brûler le sujet malade. Un traitement prophylactique (purin de prêle) peut aider votre arbuste à renforcer ses défenses naturelles. Une pulvérisation à base de cuivre (en petites quantités) est également possible juste avant la floraison. Si vous taillez votre poirier à fleurs, pensez à utiliser un sécateur propre et désinfecté, et à le nettoyer à nouveau lorsque vous passez d’un sujet à l’autre. Une fois de plus, sachez que le poirier à fleurs est bien moins sensible au feu bactérien que certains de ses cousins à fruits.
  • Enfin, des chancres peuvent apparaître suite à des travaux de taille, sous certaines conditions climatiques, et sur les sujets vieillissant. Pour tout savoir sur cette maladie, repérer les symptômes et traiter en conséquence, consultez notre article sur le chancre des arbres et des fruitiers.

Multiplier le Poirier à fleurs

Il est possible de multiplier le poirier à fleurs par semis, mais c’est le bouturage qui est à privilégier.

Multiplication par semis.

Les poiriers d’ornement se ressèment naturellement, et le semis peut également être réalisé par le jardinier, mais du fait d’une pollinisation spontanée, les sujets ainsi obtenus sont rarement identiques au pied-mère. Vous pouvez cependant vous amuser à récupérer les jeunes plants et à les replanter ailleurs (en automne). Vous pourrez alors avoir de bonnes surprises….ou pas !

Multiplication par bouturage

  1. En début de printemps, en été ou en début d’automne, prélevez un morceau de branche, vigoureux et sain, d’une vingtaine de centimètres, en coupant au-dessus d’un nœud ou d’un départ de branche.
  2. Recoupez votre bouture juste en dessous d’un nœud (pour éliminer le morceau de branche inférieur) et trempez la base dans de l’hormone de bouturage.
  3. Remplissez un pot d’un mélange léger et drainant (par exemple 50 % de terreau, 50 % sable grossier), et faites un avant-trou à l’aide d’un morceau de bois.
  4. Enfoncez votre bouture dans le terreau, tassez puis arrosez.
  5. Couvrez avec un sachet en plastique et placez la bouture dans un endroit lumineux mais sans soleil direct.
  6. A l’apparition de nouvelles pousses, ôtez le sac en plastique et surveillez l’arrosage.
  7. Quand le système racinaire est bien développé, rempotez dans un pot plus grand ou installez votre poirier directement en pleine terre.

Associer le Poirier à fleurs

Le Poirier à fleurs est cultivé pour sa superbe floraison printanière et pour ses somptueuses couleurs d’automne. Son port, sa résistance au vent et aux maladies en font un sujet de choix pour la plantation en alignements dans les zones urbaines ou pour encadrer une grande allée. Il se prête tout aussi bien à une utilisation en isolé, en haie ou à la création d’une composition paysagère colorée et favorable à la biodiversité. Enfin, c’est un excellent allié dans les vergers, où il favorise la pollinisation des espèces à fruits.

associer le poirier à fleurs

Un exemple d’association en haie : Viorne, Amélanchier, Arbre de Judée et Poirier à feuilles de saule

  • En massif, associez par exemple votre Pyrus avec de petits arbustes (Forsythia, Forthergilla, Euonymus, Hydrangea, Choisya…) dont certains offrent à la fois une floraison tout en fraîcheur ainsi que des teintes automnales qui se marient à ravir avec celles du poirier. A l’étage inférieur, implantez des vivaces à floraison généreuse (Aubriète, Omphalodes, Iberis, Anémones du Japon, Asters…) et à feuillage décoratif (Epimedium, Heuchères, Muckdenia…). Incontournables, les bulbes à floraison printanière (Narcisses, Tulipes, Crocus…) ne doivent pas faire oublier que d’autres fleurissent également à l’automne, comme les Colchiques, et accompagnent ainsi les teintes chaudes du feuillage des Poiriers en arrière-saison.
  • Pyrus salicifolia pendula, avec son feuillage argenté et son port pleureur, peut supplanter visuellement un olivier dans les régions où le climat est trop rude pour ce dernier. Cette espèce est déjà superbe comme point focal en sujet isolé, mais vous pouvez également l’utiliser, en sol drainé, en compagnie d’Euphorbes, d’Armoises, de Nepeta ou d’Oeillets. Quelques bulbes à floraison précoce jetteront des touches de couleurs dans la composition en début de saison.
  • Le gris est également une couleur qui permet d’adoucir et de lier entre elles les teintes plus affirmées, tout en les mettant particulièrement bien en valeur. Une association qui fonctionne très bien avec les rosiers, d’autant plus si vous intégrer des graminées, dont le port dressé permet un jeu très intéressant sur les formes et les volumes.

Le saviez-vous ?

  • Pyrus calleryana tient sont nom d’espèce à un missionnaire français, Joseph-Marie Callery, qui l’introduisit en Europe depuis la Chine au milieu du 19ème siècle.
  • C’est le seul arbre qui a résisté à l’effondrement des tours jumelles à Manhattan lors des attentats du 11 septembre 2001. Découvert au milieu des décombres, presque entièrement décapité et brûlé, il a très vite émis de nouvelles pousses vertes. Il a donc été décidé de le transplanter dans une pépinière où des soins attentifs lui ont été prodigués. Il a finalement réintégré «Ground Zero » en 2010, et ce « Survivor Tree » trône désormais de nouveau sur le site, comme un symbole du souvenir, de la résilience et de la renaissance. C’est dire sa résistance et sa solidité !

Ressources utiles

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