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Plantes en pots : culture, entretien et soins

Plantes en pots : culture, entretien et soins

Conseils et astuces

Sommaire

Mis à jour le 29 Mars 2024  par Jean-Christophe 8 min.

Les pots et autres jardinières permettent d’emprunter un bout de nature pour décorer une terrasse, un balcon, une cour ou un simple rebord de fenêtre. Au jardin, cultiver des plantes en pot permet aussi de choisir des plantes un peu frileuses, qui pourront être abritées en hiver.

La culture en contenant est plus exigeante qu’en pleine terre et demande davantage d’attention. Choix du contenant approprié, nourriture, arrosage, hivernage, taille et soins, retrouvez dans notre article tous les conseils à suivre pour profiter de votre plante en pot et la garder en pleine forme pendant de nombreuses années !

Difficulté

Comment choisir le bon pot pour mes plantes ?

Les pots, selon leurs tailles, formes, matières ou coloris, ne présentent pas les mêmes caractéristiques.

Dans un grand pot, la terre sèche moins vite, les plantes disposent de davantage d’éléments nutritifs et de place pour développer leurs racines. Cependant, il est important de proportionner le contenant à l’âge et au développement de la plante. En règle général, mieux vaut choisir un contenant légèrement plus grand que celui dans laquelle la plante poussait et, quand cette dernière est à l’étroit, la rempoter à nouveau dans un autre de taille supérieure.

cultiver les plantes en pot

Pelargonium et begonia dans des pots en terre cuite / Brugmansia dans un pot en plastique

Selon le matériau choisi, les avantages et inconvénients varient :

  1. La terre cuite (non vernissée) garantit une meilleur respiration des racines mais sa porosité rend l’évaporation plus importante. Ce matériau convient bien aux plantes qui apprécient les sols plus secs. On aime la terre cuite pour son aspect authentique et naturel mais il est souvent assez cher, lourd, et fragile. Certains pots meilleurs marché ne résistent en outre pas au gel, les destinant plus à servir de cache-pots.
  2. Les matières synthétiques (plastique, fibre de verre, PVC…) offrent de nombreuses formes et coloris, certains pouvant même diffuser une lumière d’ambiance. Légers et solides, certains sont très bon marché et ils résistent bien au gel. Plus ‘hermétiques’, ils sont adaptés aux plantes de sol frais.
  3. Le bois est apprécié pour sa noblesse et sa chaleur. Moins lourds que la terre cuite mais davantage que les produits synthétiques, les bacs en bois sont traités pour résister un certain temps à un usage en extérieur mais ne sont pas éternels. Pensez à les entretenir pour prolonger leur durée de vie.
  4. La pierre est solide, conserve bien la chaleur et on aime son rendu, mais c’est une matière lourde, difficile à manipuler et elle peut souffrir du gel.
  5. Le métal et ses dérivés permettent, comme le plastique, d’obtenir des formes originales et s’intègrent bien dans des aménagements contemporains. Ils chauffent cependant vite s’ils sont placés au soleil et isolent mal du froid en hiver.

A prendre en compte également :

  • De façon générale, les coloris sombres accumulent davantage la chaleur que les plus clairs.
  • Les formes bombées (dont le haut du pot se rétrécit) sont belles mais peu pratiques. Réservez-les aux annuelles, aux vivaces faciles à diviser ou utilisez-les comme cache-pots. Avec cette forme, les racines sont en effet vite blessées en cas de dépotage.
  • Les formes étroites sèchent plus vite et sont plus indiquées pour les plantes de sol sec.
  • Les jardinières de balcon disposent d’un volume de terre restreint, et sont à utiliser en priorité pour des décors éphémères et saisonniers ainsi que des petites herbes aromatiques ou des bulbes.
  • Excepté pour les plantes aquatiques, vérifiez que le pot dispose d’un trou de drainage. S’il n’y en a pas, percez-le vous même. Cela évite que les racines ne trempent dans l’eau et pourrissent. Déposez également un drainage dans le fond du pot (graviers, billes d’argile…), recouverts largement d’un voile géotextile afin d’éviter à la terre de boucher l’évacuation.
formes de pots

Différentes formes de pots : bombé (à réserver plutôt aux annuelles), jardinière et grand pot étroit (parfait avec le Carex testacea ‘Prairie Fire’)

Comment choisir le substrat adapté pour mes plantes en pot ?

En pleine terre comme en pots, chaque plante demande une terre particulière.

Certains arbustes ou vivaces, comme ceux dits ‘de bruyère’ par exemple, exigent un terreau au Ph acide et frais, tout en apportant un drainage satisfaisant. Hors de question alors de remplir le contenant avec la terre du jardin si cette dernière est lourde et alcaline. A contrario, un sol calcaire est de mise pour d’autres végétaux, tels les buis par exemple. Ne pas prendre en compte ces particularités vous expose à des déceptions, pouvant aller jusqu’à la mort de la plante.

L’installation d’une couche de drainage dans le fond  du pot est souvent conseillée. Là encore, tout dépend de la plante que vous installez. Certaines ont besoin d’un sol toujours frais, voire humide. Un terreau à forte rétention d’eau, couplé à la mise en place d’une coupelle sous le pot, apportent une sécurité supplémentaire que votre pensionnaire appréciera. Et que dire des plantes aquatiques, qui elles ont besoin de pousser les pieds dans l’eau et d’être immergées plus ou moins profondément en permanence ? Ce cas de figure impose d’utiliser un pot qui ne possède pas de trou d’évacuation pour l’eau et un substrat lourd et argileux, qui ne risque pas de se disperser. Les aromatiques et les plantes méditerranéennes sont pour leur part souvent très frugales en eau et le terreau choisi doit être filtrant pour que les racines ne risquent pas de pourrir. 

Lorsque vous choisissez une plante particulière, assurez-vous de connaître ses besoins, et de l’installer dans un terreau qui lui garantit les meilleurs chances, afin de profiter d’un feuillage sain, d’une floraison généreuse et cela pendant de longues années.

Vous pouvez trouver de nombreux types de terreau : horticole, pour rosiers, pour géraniums, pour citronniers, etc. Ce choix peut vous laisser un peu perplexe.

Pour décrypter la composition de ces différents supports de culture et sélectionner selon dont vous avez besoin, consultez notre fiche ‘Comment choisir un bon terreau, pour semer, rempoter et cultiver ?’

 

Quel engrais et comment rempoter les plantes en pot ?

Nourrir régulièrement les plantes en pot

Dans un pot, le substrat s’épuise. Les plantes y prélèvent les éléments nutritifs dont elles ont besoin et l’eau d’arrosage lessive peu à peu ce sol ‘artificiel’. Il est donc important de nourrir régulièrement vos végétaux, en fonction de leurs besoins.

Pour les plantes gourmandes, incorporez un engrais à diffusion lente dans le terreau. Il se présente la plupart du temps sous forme de bâtonnets, de cônes, ou de perles. Il est également possible d’additionner l’eau d’arrosage d’un engrais liquide (respectez les dosages indiqués sur l’emballage), à apporter tous les 10 jours environ, en période de croissance et de floraison uniquement. Procédez toujours sur un terreau déjà humide, au risque de brûler les racines. Là encore, renseignez-vous sur les besoins de la plante avant tout apport d’engrais.

Rempoter ou surfacer une plante en pot

Une plante grandit, même en pot. Si sa ramure ne rencontre aucun obstacle, la croissance de ses racines est en revanche limitée par le volume de terre, qui en outre s’appauvrit . Il arrive donc un moment (en moyenne tous les 3 ou 4 ans) où vous devez passer au rempotage, ou au moins au surfaçage. Procédez de la fin de l’hiver au début du printemps, hors période de gel.

Certains signes vous indiquent qu’il est temps d’intervenir :

  • Le niveau du substrat a dangereusement baissé
  • Les racines sont visibles en surface ou ont investi tout l’espace disponible
  • Les racines sont passées au travers des trous de drainage
  • Votre plante devient moins belle, fleurit moins et semble poussive alors que vous la nourrissez régulièrement depuis plusieurs années.

Le surfaçage consiste à gratter les premiers centimètres du sol (en blessant le moins possible les racines superficielles) pour enlever le terreau épuisé et le remplacer par un substrat neuf, auquel vous rajoutez éventuellement de l’engrais à libération lente. Arrosez en suivant. Privilégiez cette opération si le pot est trop volumineux pour être manipulé. Dans tous les cas, évitez d’enterrer le collet (jonction entre la partie aérienne et les racines).

Le rempotage consiste à fournir un environnement renouvelé à la plante.

Sortez-la de son contenant et grattez un peu la terre autour des racines (sans les blesser). Attention, certains végétaux n’apprécient pas qu’on touche à leur système racinaire fragile. Là encore, informez-vous avant de vous lancer. Une taille légère des petites racines peut être bénéfique. Pour les vivaces, c’est aussi l’occasion de les diviser. L’idéal est ensuite de choisir un contenant légèrement plus grand que le précédent et de replanter dans un terreau neuf, comme vous le feriez pour une plantation initiale. Ne réutilisez jamais un terreau appauvri !

rempoter une plante en pot

Rempotage d’un citronnier

Si vous installez plusieurs plantes dans un même contenant, assurez-vous qu’elles ont les mêmes exigences (exposition, sol, besoins en eau…).

Comment bien arroser les plantes en pot ?

Le substrat sèche plus vite en pot, mais il faut arroser à bon escient, selon les plantes, les conditions météo et les saisons. Un plante succulente ou méditerranéenne n’a par exemple pas besoin d’autant d’eau qu’un hortensia !

Une plante qui a soif peut montrer certains signes (feuilles qui s’enroulent sur elles-mêmes, tiges qui baissent la tête, feuillage qui brunit, sèche, tombe…), même si certains d’entre eux peuvent aussi indiquer un arrosage trop important ou des maladies. Pour éviter d’en arriver là, enfoncez votre doigt dans le terreau pour évaluer son degré de sécheresse. Pour certaines plantes, un terreau toujours frais est de mise. Pour d’autres, vous devez attendre que les premiers centimètres soient secs avant d’arroser.

Nous ne le répéterons jamais trop : renseignez-vous sur les besoins spécifiques de chaque plante pour bien connaître ses exigences en matière d’humidité, au risque de la perdre, même avec les meilleurs intentions.

Arrosez tôt le matin ou tard le soir. Préférez de petits arrosages quotidiens à une ‘noyade’ hebdomadaire. Quand l’eau commence à s’écouler par le trou de drainage, inutile de poursuivre.

Une soucoupe permet de créer une réserve d’eau pour les plus ‘soiffardes’, à moins que votre pot ne soit déjà équipé d’une réserve d’eau.

L’installation d’un arrosage automatique libère de la gestion de l’eau. Un système de goutte-à-goutte permet de délivrer la quantité nécessaire à chaque plante. Raccordé à un programmateur, vous pouvez même partir en vacances l’esprit serein. Sinon, utilisez nos astuces pour gérer les grosses chaleurs pendant votre absence.

Des rétenteurs d’eau permettent d’espacer davantage les arrosages et de conserver un substrat plus frais.

Paillez également la surface de vos pots pour limiter l’évaporation.

brugmansia en pot

Brugmansia en pot bénéficiant d’un paillage de billes de d’argile et d’un système d’arrosage goutte-à-goutte

Organisez votre espace de manière à ce que les plantes les plus grandes fassent de l’ombre aux plus petites.

Utilisez les bonnes plantes au bon endroit. Les plantes d’ombre ne survivent pas longtemps sur une terrasse écrasée de chaleur toute la journée.

Si un pot est trop desséché (dans les cas extrêmes, il peut même arriver qu’un espace se crée entre le substrat et les bords du contenant), un arrosage classique ne suffit généralement pas car l’eau s’échappe sans être captée par les racines. L’idéal est alors de déposer le pot (si sa taille le permet) tout entier dans une bassine d’eau pendant plusieurs heures.

Comment protéger les plantes en pot du froid ?

Les plantes en repos végétatif ( globalement entre novembre et mars) ont moins de besoins. Outre la fin de l’apport d’engrais, les arrosages doivent eux aussi être réduits. Pour les plantes qui passent l’hiver dehors, les pluies naturelles suffisent généralement. Cependant, en cas de déficit sévère, vous devez alors arroser, toujours hors période de gel.

Protégez les plus frileuses avec quelques petites astuces :

  • Déplacez-les près d’un mur de la maison pour gagner quelques degrés (évitez l’Est pour ne pas leur faire subir de gels et dégels néfastes)
  • Enlevez les soucoupes ou retournez-les. Posez les pots dessus (ou sur de petites cales) pour les isoler du sol froid.
  • Installez un paillis épais (feuilles mortes par exemple) et enveloppez d’un voile d’hivernage. Doublez ou triplez l’épaisseur en cas de grand froid. Pensez à enlever les protections en cas de redoux. Le pot lui-même peut être entouré de carton ou de feutre pour limiter l’effet du froid sur les racines.
  • Rapatriez les plantes les plus fragiles à l’intérieur, dans un endroit lumineux et frais mais hors gel (garage avec fenêtres, véranda, serre…). Surveillez simplement que le substrat ne devienne pas totalement sec. Un arrosage mensuel léger est suffisant dans la majorité des cas.
protéger les plantes en pot l'hiver

Protection hivernale pour un citronnier en pot

Comment tailler les plantes en pot ?

  • Taillez les arbustes en respectant les périodes de taille préconisées pour chaque plante, comme si elle poussait en pleine terre. Sur ce sujet, consultez nos deux fiches : taille des arbustes à floraison printanière et taille des arbustes à floraison estivale.
  • Pincez les vivaces et les annuelles en début de croissance pour les inciter à se ramifier.
  • Supprimer régulièrement les fleurs fanées.
  • Divisez les vivaces à l’occasion d’un rempotage printanier.

Comment soigner les plantes en pot ?

Certaines maladies peuvent apparaître, favorisées par la promiscuité des plantes (champignons, ravageurs…).

  • Ne serrez pas vos pots à l’excès : l’air doit circuler entre les plantes
  • Nourrissez et arrosez vos plantes selon leurs besoins. En pleine forme, elles résistent mieux aux agents pathogènes.
  • Coupez et éliminez les parties malades. Désinfectez votre sécateur dès que vous changez de plante.
  • Au besoin, traitez préventivement avec des préparations naturelles comme le purin d’ortie, de fougère, de prêle ou de consoude, ou avec des produits biologiques adaptés, respectueux de l’environnement.
  • Lavez et désinfectez soigneusement tout pot destiné à accueillir une nouvelle plante, afin de ne pas lui transmettre de maladies.

entretenir les plantes en pot