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Culture sous serre : les erreurs les plus courantes

Culture sous serre : les erreurs les plus courantes

Nos conseils pour gérer au mieux vos cultures sous serre

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Créé le 12 Mai 2025  par Pascale 6 min.

Pour un jardinier, une serre est l’équipement rêvé pour augmenter sa production de légumes et de petits fruits. En effet, la serre permet de protéger les cultures des intempéries, de prolonger les saisons, et d’offrir un environnement maîtrisé pour des cultures exigeantes. Pourtant, cultiver sous serre ne garantit pas automatiquement le succès. Et les jardiniers les plus aguerris peuvent tomber dans des pièges classiques, par excès de confiance ou simplement par négligence ou ignorance. En tant qu’espace confiné, la serre peut révéler de très mauvaises surprises et s’avérer même contre-productive.

Découvrons ensemble les erreurs les plus courantes commises sous une serre, qui peuvent largement compromettre vos cultures, et surtout les conseils avisés pour les éviter.

Difficulté

Ne pas tenir compte du microclimat de sa serre

Un potager en plein air offre certes des conditions de culture parfois aléatoires, mais les plantes ont la capacité de s’adapter aux variations naturelles. En revanche, une serre impose de fait un microclimat idéal, mais confiné, qui peut vite devenir extrême si on ne le maîtrise pas.

La principale grande difficulté de la serre froide est justement… l’effet de serre ! C’est d’ailleurs son principe même. Elle capte la chaleur du soleil et la conserve. Si cette caractéristique est très intéressante lors des périodes froides ou fraîches, en été, la serre peut vite devenir une véritable fournaise. Ce déséquilibre thermique peut avoir de graves conséquences. Surtout s’il est combiné à une forte humidité.

C’est pourquoi il parait essentiel d’équiper sa serre d’outils de mesure qui peuvent se montrer très efficaces, à savoir le thermomètre et l’hygromètre, voire une station météo connectée. Ces instruments permettent de suivre les évolutions du microclimat et d’ajuster les pratiques en conséquence. De même, en été, lorsque le soleil tape, peut-être est-il nécessaire de prévoir un système d’ombrage. Il existe par exemple des voiles d’ombrage adaptés au tunnel et aux serres en plastique, ou bien des peintures (souvent à la craie) pour les serres en verre, qui sont éliminées naturellement par les précipitations.

Reste ensuite à éviter les principales erreurs commises par le jardinier, qui ne dépendent pas d’instruments, mais simplement du bon sens.

Ne pas aérer sa serre

L’un des pièges les plus sournois en culture sous serre, c’est de négliger la ventilation. Pour un jardinier peu expérimenté, laisser fermer sa serre revient à ne pas perdre la chaleur emmagasinée. Alors certes, on garde la chaleur du soleil, mais on crée surtout une atmosphère étouffante où l’air ne se renouvelle pas. Et les conséquences ne se font pas attendre : l’humidité stagne, entraînant le pourrissement des tomates ou des concombres qui y ont été plantés. D’autres plantes potagères, moins sensibles au pourrissement, vont subir un stress hydrique, synonyme de croissance ralentie.

Rappelez-vous toujours qu’une serre est un espace clos. Vous-même seriez-vous capable de vivre dans un espace complétement fermé ? À priori, non, puisque vous aérez régulièrement votre logement…

serre erreur aération

Une ventilation régulière d’une serre est essentielle

Une serre doit donc être quotidiennement aérée et ouverte, été comme hiver, pour permettre à l’air de se renouveler. C’est aussi une manière très simple d’équilibrer la température et de la maintenir dans une fourchette acceptable pour les plantes potagères. Suivant les modèles de serre, il suffit d’ouvrir la ou les portes, ou bien les fenêtres latérales, quelques heures par jour (les plus chaudes !) au printemps, en automne et en hiver, et toute la journée en été.

Ne pas préparer le sol de sa serre

Dans une serre, le sol est souvent mis à rude épreuve, car plus sollicité qu’en plein air. Les rotations de culture ne sont pas toujours respectées, les cultures sont plus denses et plus nombreuses. Résultat, le sol s’épuise plus vite, car les nutriments sont puisés à grande vitesse par les plantes potagères. Parfois, c’est l’opposé qui se produit. Le jardinier zélé va sur-fertiliser le sol de sa serre, ce qui provoque des déséquilibres minéraux, voire des carences.

C’est pourquoi, dans une serre, il est essentiel de préparer son sol, comme on le ferait dans son potager en plein air. Il faut donc l’ameublir et l’aérer à la fourche-bêche ou à la biofourche, puis le fertiliser en apportant un amendement comme du compost bien mûr ou du fumier décomposé. Ce travail de préparation du sol peut se faire en automne ou au printemps, suivant l’utilisation qui est faite de la serre.

serre préparation du sol

Dans une serre, le sol s’épuise vite. Il est donc primordial de le travailler et de l’amender régulièrement

Dans une serre comme au potager, il est également possible de semer des engrais verts pour enrichir et structurer le sol. De même, au fil des cultures, l’emploi de purin d’ortie ou de consoude permettra de booster les cultures et de renforcer les défenses immunitaires contre les maladies. Enfin, même si c’est assez difficile dans une serre, essayez d’appliquer à minima la rotation des cultures.

Planter trop serré dans une serre

Quand un jardinier investit dans une serre, l’amortir est une évidence. Et il aura souvent tendance à planter beaucoup, sans tenir toujours compte des distances de plantation habituellement préconisées. Or, semer ou planter trop dense est une erreur (légitime) qui peut avoir de fâcheuses conséquences. D’abord, parce qu’ils n’ont pas suffisamment d’espace vital, les végétaux vont se gêner et leur croissance sera ralentie. Les légumes risquent d’être moins nombreux et plus petits. De plus, une culture trop dense est un terrain favorable pour le développement des maladies cryptogamiques ou l’invasion des insectes ravageurs courants, comme les pucerons, les cochenilles, les araignées rouges… car la circulation de l’air n’est pas assurée.

C’est pourquoi il est primordial de réserver une place suffisante à chaque plante. Mieux vaut en semer ou en planter moins, mais mieux. La production n’en sera que meilleure. 

Semer trop tôt (ou trop tard)

Dans une serre, on peut prolonger les semis et les plantations. C’est un fait, mais pour autant, il faut tenir compte des conditions météorologiques propres à chaque région. Il est clair que, grâce à une serre, on peut avancer ou prolonger les cultures de quelques semaines, mais imaginer cultiver des tomates en plein hiver est totalement illusoire dans certaines zones.

En effet, la météo a un fort impact sur le réchauffement du sol ou de l’air, même sous serre. Si vous semez trop tôt ou trop tard, les graines risquent tout simplement de ne pas lever. Et si elles germent, les plantes n’auront pas forcément les conditions pour se développer au mieux.

Donc, sous serre, la raison s’impose. On peut avancer ou prolonger ses semis, mais dans la limite du raisonnable, et en tenant compte des prévisions météorologiques. 

Mal gérer son arrosage sous serre

En serre, l’arrosage dépend d’un juste équilibre : ni trop, ni trop peu. À l’abri de la pluie, les plantes dépendent entièrement du jardinier pour leur apport en eau. Mais attention, arroser comme en plein air est une erreur fréquente, souvent lourde de conséquences. Trop d’eau, et c’est la porte ouverte à l’humidité stagnante, aux champignons, à l’asphyxie racinaire et aux maladies cryptogamiques. Pas assez, et vos cultures stressent, produisent moins, ou montent en graines prématurément.

L’humidité de l’air étant naturellement plus élevée sous serre, l’évaporation est réduite, surtout si la ventilation est insuffisante. Pourtant, le substrat peut sécher rapidement en surface à cause de la chaleur accumulée. D’où l’importance de ne pas se fier uniquement à ce que l’on voit, mais de vérifier l’humidité du sol en profondeur. Enfoncer un doigt dans la terre suffit souvent à éviter une erreur d’appréciation.

serre erreur arrosage

l’arrosage dépend d’un juste équilibre : ni trop, ni trop peu

C’est pourquoi, il faut privilégier l’arrosage manuel dans une serre, ou, à la rigueur, le système du goutte-à-goutte qui permet des apports ciblés et réguliers, sans excès. De même, il est essentiel d’arroser le matin, pour que les plantes aient le temps d’absorber l’eau avant les pics de chaleur et que l’humidité ne stagne pas la nuit. Enfin, l’arrosage doit être adapté aux besoins de chaque espèce de plantes potagères cultivées sous serre. Il doit surtout être géré avec une régularité absolue.

Enfin, comme au potager, le paillage est essentiel sous serre, car il réduit l’évaporation et limiter les arrosages.

Négliger l'entretien de la serre

L’une des erreurs fréquentes des jardiniers qui possèdent une serre est de penser que, sous prétexte que c’est un endroit fermé, elle est protégée des maladies, des invasions d’insectes ravageurs, de la saleté… Or, il n’en est rien ! Laisser s’accumuler des déchets de culture, des adventices, des feuilles mortes, de vieux tuteurs est une grave erreur. En effet, tout cela crée un environnement propice au développement des spores fongiques et aux parasites qui vont tranquillement hiverner, en attendant le retour du printemps. L’élimination des déchets organiques, parfois porteurs de maladies, est donc indispensable et régulier pour limiter les risques. 

En fin de saison, il est essentiel de faire un grand ménage de fond : vider la serre, nettoyer les vitres pour maximiser la luminosité, brosser les structures, désinfecter les outils. Utiliser des produits naturels comme le vinaigre blanc ou le savon noir suffit souvent à éliminer les micro-organismes indésirables sans nuire à l’écosystème. Marion vous donne quelques conseils pour ce grand ménage de fond : Le nettoyage d’automne de la serre.

Enfin, il faut penser à vérifier régulièrement l’état des structures : une bâche abîmée, une vitre fendue ou un système de goutte-à-goutte bouché peuvent compromettre toute une saison.

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