
7 arbres à fleurs rouges pour un jardin éclatant !
Des floraisons flamboyantes pour apporter de la vitalité au jardin
Sommaire
Le rouge peut parfois faire peur au jardin. C’est effectivement une couleur forte et ardente, mais qui se décline en de nombreuses nuances, du rouge pâle doux au rouge intense, en passant par le pourpre. Si elle est souvent associée aux jardins exotiques, elle peut en fait tout à fait s’intégrer dans d’autres styles.
Si vous souhaitez adopter cette couleur et apporter une belle touche de vitalité, vous trouverez de jolies floraisons chez certains arbres. Découvrez dans cet article notre sélection à cultiver en pot, mais aussi en haie, en massif ou en isolé.
l'Eucalyptus ou gommier rouge - Corymbia ficifolia
L’Eucalyptus est un arbre très apprécié pour son feuillage décoratif et pour son écorce, parfois très colorée. De croissance rapide et peu exigeant, il est parfait pour apporter de l’ombre au jardin, mais les variétés naines peuvent aussi se cultiver en pot.
Chez les Eucalyptus, ce n’est donc généralement pas la floraison qui est le principal atout décoratif. Pourtant, certaines espèces se montreront très intéressantes. C’est le cas de l’Eucalyptus ou gommier rouge (Corymbia ficifolia). Ce petit arbre ou grand arbuste originaire d’Australie atteint 8 mètres de hauteur pour 7 mètres d’envergure. Son feuillage persistant rappelle celui de certains figuiers. Il dispose d’une silhouette étalée, mais bien dense et compacte.
En été, le feuillage disparaît presque sous la profusion de fleurs d’un rouge bien vif, qui attirent immanquablement les regards. Entre juin et juillet, l’arbre produit en effet des bouquets d’étamines bien colorées, qui font aussi le bonheur des insectes pollinisateurs. D’un style très vaporeux, elles contrastent à merveille avec le vert foncé du feuillage, donnant une allure clairement exotique au jardin. Cette floraison étincelante s’associera parfaitement avec des bulbeuses d’été aux couleurs vives, comme les Crocosmias ou les Kniphofias.
Côté culture, c’est un arbre de climat doux qui ne supporte pas les fortes gelées (rusticité -4°C). Il se plante au soleil, dans un sol bien drainé, même pauvre et sableux, plutôt frais.
Pour en savoir plus, découvrez notre dossier : Eucalyptus : planter, tailler et entretenir.

Corymbia ficifolia
Le marronnier à fleurs rouges - Aesculus carnea ‘Briotii’
Le marronnier à fleurs rouges (Aesculus carnea) ‘Briotii’ est une variété de développement modéré, atteignant environ 12 mètres de hauteur pour 8 mètres d’envergure.
C’est à la fin du printemps, entre mai et juin, qu’il nous gratifie de sa jolie floraison rouge foncé à gorge orange, regroupées en panicules. Stériles, elles ne donnent pas de fruits. Elles accompagnent un feuillage palmé typique, découpé en cinq folioles gaufrées vert foncé. Ici encore, le rouge se détache très bien du vert, afin de créer un beau contraste.
Mais le rouge plutôt doux des fleurs, tirant légèrement vers le violet, n’est pas agressif. Il tiendra compagnie sans problème à des rosiers ou à des arbustes de terre de bruyère en sol acide.
Côté culture, cet arbre se montre bien rustique (au-delà de -25°) et peu exigeant. Installez-le au soleil ou à mi-ombre, dans un sol plutôt fertile et frais, même s’il peut tolérer une sécheresse ponctuelle.
Pour en savoir plus, découvrez notre dossier : Marronnier, Aesculus hippocastanum : planter, cultiver et entretenir.

Aesculus carnea ‘Briotii’
Le haricot pleureur - Schotia brachypetala
Le haricot pleureur (Schotia brachypetala) est un arbre exotique originaire d’Afrique du Sud, peu répandu. Il est vrai que sa faible rusticité (-4°C) limite sa culture en pleine terre aux régions les plus clémentes de notre territoire. Mais il peut être cultivé en pot, afin de bénéficier de sa magnifique floraison rouge même en climat moins favorable.
De la fin du printemps à l’automne, ce petit arbre de la famille des fabacées produit des grappes de fleurs denses de 10 à 20 cm, dont le nectar attire de nombreux insectes butineurs. Ce liquide peut parfois perler des fleurs, ce qui donne à l’arbre son surnom de « pleureur ». Ces fleurs arborent un coloris rouge écarlate, aux légers reflets bordeaux. Elles ont une autre particularité : elles poussent directement sur les branches et sur le tronc (et non sur les nouvelles tiges) : c’est ce que l’on appelle un arbre cauliflore. Cette floraison laisse place à de longues gousses brunes ligneuses de 10 à 25 cm, contenant des graines comestibles.
Au fil du temps, le haricot pleureur formera une grande couronne d’environ 5 mètres d’envergure pour 7 mètres de hauteur, idéale pour apporter de l’ombrage. Le feuillage semi-persistant (il reste en place s’il ne gèle pas) est penné et affiche un beau vert foncé brillant à maturité, tandis que les jeunes pousses ont de belles teintes cuivrées.
En pleine terre, le haricot pleureur fera merveille en isolé. Mais il accompagnera aussi très bien un Erythrina, à la floraison rouge corail également flamboyante. Du fait de ses origines (les savanes et les lisières de forêts sèches), il supporte bien le manque d’eau. Bannissez toutefois les terres trop calcaires et offrez-lui un sol bien drainé, plutôt sablonneux, en exposition ensoleillée.

Schotia brachypetala
Le rince-bouteille - Callistemon viminalis
Le rince-bouteille (Callistemon viminalis) fait partie de ces arbres dont la floraison ne passe clairement pas inaperçue, autant par sa couleur que par sa forme. Son nom lui vient en effet de ses magnifiques fleurs en goupillon, très originales, affichant généralement un rouge brillant qui semble étincelant, du fait de la pointe de jaune doré aux extrémités des étamines. Cette floraison intervient à la fin du printemps, parfois aussi à la fin de l’été. Ici encore, elle attirera bon nombre d’insectes.
Côté mensurations, comptez 7 mètres de hauteur pour 3 mètres d’envergure. Ce petit arbre forme une belle couronne dense, légèrement retombante, du fait de ses rameaux arqués. Cette silhouette modeste lui permet d’être facilement cultivé en pot, puisque sa rusticité n’excède pas -6°C.
Le Callistemon dispose d’un feuillage fin, persistant, décoratif en toute saison, d’un coloris vert un peu grisé.
Le rince-bouteille se plaît au soleil ou à mi-ombre, dans un sol plutôt fertile, mais bien drainé, ponctuellement sec. Il constitue une bonne plante de haie persistante, aux côtés de mimosas, de lauriers roses ou de céanothes.
Pour en savoir plus, découvrez notre dossier : Callistemon, Rince-bouteille : planter, tailler, entretenir.

Callistemon vinimalis
Le baobab de Madagascar - Adansonia madagascariensis
Le baobab de Madagascar (Adansonia madagascariensis) en impose avec ses 20 mètres de hauteur pour 15 mètres d’envergure à maturité ! Mais sous nos latitudes, il sera obligatoirement cultivé en pot, du fait de sa grande frilosité (rusticité 10°C), donc il conservera des dimensions bien plus modestes. Il se contentera en effet de 2 à 3 mètres de hauteur pour 1 à 2 mètres d’envergure.
La floraison intervient au printemps entre mars et avril sur des sujets déjà bien installés. Elle se compose de fleurs dressées de couleur rose-rouge, avec de longues étamines jaunes. Elles mesurent jusqu’à 10 cm. En cas de pollinisation, cette floraison laisse ensuite place à des fruits verts. Notons que cette floraison est tout de même rare sous nos climats.
Ce baobab dispose aussi d’un tronc massif caractéristique en forme de bouteille, cylindrique à renflé, ainsi que d’une silhouette étalée. Son feuillage caduc vert moyen est joliment découpé en folioles ovales et pointues.
Ce baobab serait une véritable pièce maîtresse autour de laquelle articuler une pièce ne connaissant pas de températures trop basses en hiver, comme une véranda ou une serre chauffées. Il accompagnera parfaitement un bananier, un oiseau de paradis (Strelitzia reginae) ou un palmier pour une scène dépaysante. Il se cultive en exposition bien lumineuse, dans un sol bien drainé. Il demande une période de repos au sec de l’automne au printemps. Pour pouvoir le sortir facilement pendant les beaux jours, pensez à l’installer sur roulettes.

Adansonia madagascariensis (© Tatters)
L'arbre-bouteille à feuilles d'érable - Brachychiton acerifolius
L’arbre-bouteille à feuilles d’érable (Brachychiton acerifolius) porte un nom bien étonnant, qui pique la curiosité. Originaire d’Australie, il a la capacité de stocker l’eau dans son tronc, comme les baobabs. Cela lui permet de résister à la sécheresse, donc d’être cultivé sur le littoral méditerranéen sans souci. Ailleurs, sa rusticité limitée à -4°C le cantonnera à une culture en pot, remisé en hiver.
S’il est aussi surnommé « flamme australienne », c’est en honneur de sa magnifique floraison rouge corail sous forme de petites clochettes, qui apparaît en début d’été, après la chute des feuilles pendant la période sèche. Les feuilles ressemblent à celles de certains érables, palmées et découpées.
Comptez 15 mètres de hauteur pour 6 mètres d’envergure (moins en pot). Offrez-lui une exposition ensoleillée, en sol riche et bien drainé.

Brachychiton acerifolius
L’érable rouge - Acer rubrum ‘Somerset’
Nous connaissons bien le feuillage rouge et flamboyant des érables, mais saviez-vous qu’il existe aussi des espèces qui fleurissent dans ce coloris ? C’est le cas de l’érable rouge (Acer rubrum) ‘Somerset’.
En début de printemps, les fleurs se développent sur des rameaux encore nus. Ces petites fleurs rouge foncé sont réunies en bouquets, qui font la joie des insectes.
Comme chez les autres érables, le feuillage de ‘Somerset’ est d’abord vert, avant de se colorer en automne dès les premiers froids et d’enflammer le jardin.
Cet arbre modeste atteint 10 à 12 mètres de hauteur pour 5 à 8 mètres d’envergure. Il se cultive au soleil ou à mi-ombre, à l’abri des vents, dans un sol frais à humide, non calcaire. Il sera parfait en association avec un Liquidambar.
Pour en savoir plus, découvrez notre dossier : Érables : planter, tailler et entretenir.

Acer rubrum ‘Somerset’, et à droite la floraison de l’Acer rubrum, espèce type;
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