Voici la fin de mon voyage à la Réunion qui se termine par une virée sur le pourtour de l’île...

Plage de sable blanc à l’ouest de la Réunion, protégée par un récif corallien

 

Ficus benghalensis

Aperçu au fin fond du port de st Pierre, alors que je m’étais perdu, une fois n’est pas coutume ! Même avec un GPS ! Je continuais malgré tout, obstinément,  dans ma direction pour finir par découvrir ces superbes Ficus benghalensis. Ils m’attendaient bien sûr pour les photographier ! (rien n’est hasard). Les Réunionnais l’appelle ‘Banian’ (Origine : Asie, ou il est las bas, porteur d’une forte dimension religieuse.  Arbre mythique sous lequel Bouddha a passé de longues années, absorbé dans de profondes méditations)

Arbres immenses, ils  s’étendent  grâce à leurs racines aériennes, qui, une fois  arrivées au sol s’enracinent et forment un nouveau tronc  jusqu’à en devenir pour certains, gigantesques

J’en profite pour vous présenter ce petit exemplaire ci-dessous, situé à la Possession, entre st Denis de la Réunion et St Paul

Son diamètre ?  Une bagatelle, Juste 45 mètres ! Observez les véhicules, ça vous donne une idée de son gigantisme !

Petit exemplaire ! situé à la Possession, entre st Denis de la Réunion et St Paul

 

Le Palmiste rouge Acanthophoenix rubra et Ficus benghalensis

 Palmier rouge endémique de la Réunion, devenu rare, il fait l’objet d’une surveillance accrue, son braconnage reste important. Le cœur de palmier appelé chou de palmiste est la cause de sa raréfaction. Il est aujourd’hui, un produit de luxe. Photographié ici à l’Anse des cascades au bord de l’océan, vers Piton-sainte-rose au sud-est de l’île

 

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Entre falaises basaltiques et océan

 

Mais le sud a un maître aussi : Le Piton de la fournaise

Le sommet du Piton de la Fournaise

 

Le Piton de la Fournaise est fort heureusement un volcan effusif, qui provoque des projections de faible hauteur, peu de gaz et une lave fluide. Chaque éruption dure de quelques heures à plusieurs mois. Durant ces éruptions, le Piton de la Fournaise peut éjecter des quantités de lave record. D'après les géologues, l'éruption démarré en avril 2007 et qui a constitué l'une des plus intenses enregistrées, a par exemple, provoqué la libération en un mois de plus de 120 millions de mètres cubes de lave. Les environs sont, bien sûr, totalement inhabités

Cette force de la nature s’épanche régulièrement dans une zone d’affaissement appelé ‘Enclos’  Une vaste caldeira qui s’étend vers la mer. Le Grand Brûlé est un paysage unique, façonné par les coulées volcaniques dévalant régulièrement ce versant du volcan.

Brûlé, oui, mais la vie renaît de ces cendres ! En une ou deux années, les lichens apportés par le vent prennent possession des lieux et finissent par recouvrir les coulées de lave, les mousses les rejoignes en peu de temps

En quelques années, un début de sol se forme et accueille les premières fougères héliophyles qui vont à leur tour enrichir le sol. Après une bonne dizaine d’années, d’autres espèces envahiront les lieux.

Notamment le Filao à feuilles de prêle (Casuarina equisetifolia). Cet arbre à l’allure de conifère pouvant atteindre une trentaine de mètres de haut s’est naturalisé dans de nombreux pays tropicaux et subtropicaux. Sa résistance, sa faculté à coloniser les sols  pauvres et sa tolérance au sel, font qu’il a largement été utilisé pour limiter l’érosion sur les côtes.  Ils se sont tellement bien naturalisés qu’ils colonisent même les coulées de lave et en deviennent envahissants.

Les premiers lichens (Stereocaulon vulcani)  apparaissent en une ou deux années, Puis les fougères héliophyles Nephrolepis abrupta (Bory) Mett. s’invitent…

Lichens et fougères héliophyles au premiers plans, mais déjà une armée de filaos au second plan s’apprêtent à envahir les lieux

 

Les Filaos n’ont peur de rien, même du vide !

 

Je ne pouvais pas passé à côté de ce magnifique exemplaire ! Mon chouchou ! Aperçu vers le Cap Méchant, au sud ouest de l’ile, ce Filao (Casuarina equisetifolia L.) digne d’un Bonsaï de style ‘Fukinagashi’. Il témoigne, à lui seul, de la violence des éléments sur cette côte

Filao Casuarina equisetifolia L.

 

Les côtes balayées par les vagues sont interdites de baignades ou sports nautiques. Il faut savoir que les  requins rôdent souvent près des côtes très tôt le matin et le soir. Deux sites sont sécurisés par la pose de filets anti-requins à Saint-Gilles-les-Bains : la plage de Boucan-Canot et la plage des Roches Noires. A droite, un Vacoa défie, seul, les éléments.

 

Le Vacoa  pandanus utilis Bory (Pandanaceae) est présent sur tout le littoral de l’île. Largement utilisé, ces racines ancrent l'arbre et le garde en position verticale pendant les périodes de vents violents. Pandanus utilis Bory est d'origine incertaine. La longue histoire de sa présence dans de nombreuses parties du monde rend son origine difficile à retracer. Son fruit à La Réunion est appelé Pimpin.

Au sol, Zoysia matrella (gazon bord-de-mer ou herbe pique-fesses) Poaceae. Résistant bien aux embruns marins, cette graminée indigène constitue de larges plaques ou, sans tonte, il ne dépasse guère quelques millimètres, magnifique ! Une vraie moquette !

 

Sous le soleil couchant, Petit Vacoa Pandanus sylvestris Bory (Pandanaceae), celui-ci est endémique à la Réunion

 

De juin à septembre, il est possible d’observer quotidiennement, à l'île de La Réunion, (le plus souvent, des  Baleines à bosse) en pleine parade nuptiale aux abords des plages. On peut admirer leurs majestueux ballets en mer. Arrivées tout droit de l’Antarctique, elles profitent des meilleures conditions climatiques pour la venue au monde de leurs baleineaux qui n’auraient aucune chance de survivre dans l’extrême grand froid.

Un spectacle magique

Enfin, un coucher de soleil au bord de la lagune après qu’une baleine nous ai enchanté de son majestueux  ballet.