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La bignone est une grimpante vigoureuse, qui profite notamment d’une bonne résistance aux maladies. Elle est également largement dédaignée des parasites. Néanmoins, l’oïdium peut parfois s’inviter sur son feuillage. Bien que rarement redoutables, elle peut également faire l’objet d’attaques de cochenilles farineuses, de pucerons, d’araignées rouges, ou encore de cicadelle blanche dans le sud de l’hexagone.
Identification et traitements, voici comment lutter contre les maladies et parasites de la bignone.
La bignone et l’oïdium
Maladie cryptogamique courante au jardin, l’oïdium est aussi parfois appelé « maladie du blanc » et « pourriture blanche » en raison des Érysiphacées, des champignons microscopiques, qui la provoquent. En effet, l’oïdium est facilement reconnaissable au feutrage blanc grisâtre, farineux et plus ou moins épais, qui s’installe sur les jeunes feuilles, les premières pousses, ou encore sur les boutons floraux.
Autres caractéristiques, les feuilles touchées par l’oïdium se raidissent et se déforment. Il arrive même parfois qu’elles se perforent. Quant aux boutons floraux et aux fruits, ils se recroquevillent, provoquant une diminution importante de la floraison de la bignone.
Apparition de l’oïdium, les causes
Le développement de l’oïdium est favorisé par les ambiances confinées, une météo fraiche et humide avec des températures autour des 15°C. Cette maladie se manifeste donc principalement à la fin du printemps et à l’automne.

Oïdium
Prévenir l’oïdium sur la bignone
Pour préserver votre bignone de l’oïdium :
- installez-la de préférence dans un espace bien aéré. Une bonne circulation de l’air autour des plantes est ici primordiale.
- Paillez le pied de votre bignone et évitez les arrosages trop fréquents et abondants.
- Évitez les amendements trop riches en azote qui accroissent la sensibilité de la plante à l’oïdium, et diminuent sa floraison au profit de son feuillage.
- Évitez aussi de tailler trop sévèrement votre bignone, car l’opération stimule le développement des nouvelles pousses, plus sensibles à l’oïdium.
Les traitements naturels pour lutter contre l’oïdium
Aux premiers symptômes de l’oïdium, supprimez immédiatement toutes les feuilles infectées et jetez-les. Attention, ne les placez pas dans votre composteur au risque de contaminer tout le jardin.
Durant le mois qui suit, pulvérisez chaque semaine une solution à base de bicarbonate de soude sur le feuillage sec de votre bignone. Pour préparer cette solution, mélangez :
- 5 cuillères à café de bicarbonate de soude ;
- 3 cuillères à soupe de savon noir ;
- et 5 litres d’eau tiède.

Il ne s’agit pas d’un fongicide, puisque cette solution ne tue pas les champignons. En revanche, elle bloque efficacement leur développement.
La décoction de prêle est également un bon traitement contre l’oïdium. Tous les 10 jours durant la saison sensible, pulvérisez cette décoction le matin ou le soir sur les feuilles de la bignone.
Si ces deux solutions ne suffisent pas, utilisez une huile essentielle d’ail ou de serpolet. Celles-ci bénéficient de propriétés fongicides. Attention toutefois à bien vous protéger lorsque vous les utilisez. Pour obtenir votre fongicide, dissolvez 20 gouttes d’huile essentielle d’ail ou de serpolet dans une cuillère à café de savon noir, et mélangez le tout avec un verre d’eau.
Les parasites de la bignone
Les principaux ennemis de la bignone sont la cochenille farineuse, le puceron, l’araignée rouge, et la cicadelle blanche. Notez également que les bignones sont très souvent visitées par les fourmis, mais leur présence est généralement sans dommage pour la plante, bien qu’elles puissent être le signe d’une invasion de pucerons (les fourmis élèvent les pucerons afin de se nourrir de leur miellat.)
Les pucerons et la bignone
Généralement bien visibles, les pucerons forment des colonies compactes sur les tiges, les jeunes pousses et les bourgeons de la bignone.

Ils sécrètent notamment un miellat collant sur les feuilles. Les pucerons se logent souvent sur le revers des feuilles, ce qui provoque l’enroulement de ces dernières.
- En favorisant la biodiversité dans votre jardin, les pucerons seront rapidement éliminés par les oiseaux, les coccinelles, ou encore les chrysopes, qui sont leurs prédateurs naturels.
- Procédez à des pulvérisations d’eau savonneuse afin de déloger les pucerons.
- Le purin d’ortie, une décoction obtenue à partir de la macération de feuilles d’ortie hachées dans l’eau, est également relativement efficace contre ce parasite.
- Notez qu’il existe aussi des produits de traitements prêts à l’emploi pour lutter contre les pucerons, et qui sont admis en agriculture biologique. Des produits à base de pyréthrines naturelles, de deltaméthrine, ou d’acides gras.
Les cochenilles farineuses et la bignone
Les cochenilles farineuses sont facilement reconnaissables aux amas blancs et cotonneux qu’elles forment sur les feuilles de la bignone.

- Pour éliminer la progression de la cochenille farineuse, commencez par imbiber un coton avec de l’alcool à 90°C, et utilisez-le pour nettoyer les feuilles de votre bignone. Rincez-les ensuite avec un chiffon mouillé d’eau.
- Pour finir, procédez à des pulvérisations d’huile de colza qui devront être renouvelées deux ou trois fois à 15 jours d’intervalle.
Les araignées rouges et la bignone
L’araignée rouge, Tetranychus urticae, est un minuscule acarien qui apprécie les atmosphères chaudes et sèches. Les invasions d’araignées rouges sont donc plus fréquentes en été.

Cet acarien a la particularité de s’attaquer aux plantes cultivées dans le jardin, mais aussi celles conservées sous serre ou en intérieur. Difficilement visibles à l’œil nu, en raison de leur petite taille, les araignées rouges peuvent être repérées aux fines toiles qu’elles tissent autour des feuilles et des tiges. Les feuilles piquetées de points blancs ou jaunes, devenant entièrement jaunes ou grisâtres, peuvent également vous alerter.
- Pour en débarrasser votre bignone, vaporisez régulièrement de l’eau sur le feuillage de la bignone. L’opération suffit généralement à enrayer une faible infestation.
- En cas d’invasion étendue, pulvérisez une macération d’ortie sur le feuillage de la plante.
Cicadelle blanche
La cicadelle blanche, ou cicadelle pruineuse (Metcalfa pruinosa), est uniquement présente dans le sud de la France. Cousine de la cigale et du puceron, elle ressemble beaucoup à une sauterelle blanche.
On la repère notamment à la décoloration des feuilles de la bignone qui se produit sous la forme de minuscules ponctuations, puis de taches plus étendues. La présence de miellat, des gouttelettes noirâtres, collantes et visqueuse, est également un bon indicateur.
Pour lutter contre la cicadelle blanche, utilisez des pulvérisations de pyrèthre, d’huile de neem, de savon noir, ou de solution de kaolinite.