
Comment cultiver un Platycodon en pot ?
Réussir facilement la plantation et l’entretien de cette vivace à longue floraison étoilée
Sommaire
Les Platycodons sont de jolies plantes vivaces à floraison estivale. Elles nous charment avec leurs fleurs en étoile et leurs coloris pastel bleu, violet, rose ou blanc. En boutons, ces fleurs ressemblent à des petits ballons, ce qui vaut à cette plante le surnom de ‘Balloon Flower’.
De la même famille que les campanules, ce sont des plantes qui s’intègrent très bien en massifs, en bordure, en rocailles fraîches, mais aussi en potées. Elles se prêtent en effet parfaitement à la culture en contenant, afin d’égayer terrasses, balcons et autres patios.
N’oubliez pas non plus de les intégrer dans vos bouquets, mais aussi dans vos assiettes : les fleurs et les jeunes pousses sont comestibles.
Découvrez ici nos conseils pour réussir à cultiver un Platycodon en pot, depuis la plantation jusqu’à l’entretien au fil des saisons.
Quelles variétés de Platycodons choisir pour la culture en pot ?
Les Platycodons sont des plantes à silhouette modeste, ne dépassant généralement pas 60 cm de hauteur au moment de la floraison. Toutes les variétés peuvent donc se prêter à la culture en pot.
Vous aurez notamment le choix entre :
- le Platycodon grandiflorus ‘Mariesii’, avec sa belle floraison bleu intense ;
- ‘Fuji White’, qui produit de grosses fleurs étoilées immaculées ;
- ‘Perlmutterschale’ avec ses délicates fleurs rose pâle et nacrées ;
- ‘Astra Blue’, avec ses fleurs d’un bleu mauve veiné de violet.

Platycodon “Astra Blue’, ‘Fuji White’ et ‘Mariesii’
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Platycodon : plantation, culture, entretienQuand planter le Platycodon en pot ?
La plantation des Platycodons en pot s’effectue de préférence au printemps, entre février et avril, une fois les derniers risques de gelées passés.
Dans les régions aux hivers doux (gelées courtes et peu intenses), elle pourra toutefois être effectuée dès l’automne, entre septembre et novembre.
Plantation du Platycodon en pot
Le contenant
Le Platycodon produit des racines semi-tubéreuses charnues, qui prennent de la place. Prévoyez donc un contenant assez profond et large, d’environ 40 cm en tous sens.
Optez pour un contenant au fond percé, afin que l’eau d’arrosage ou de pluie puisse s’écouler sans stagner, ce qui risquerait de faire pourrir le système racinaire.
Du côté des matériaux, tous peuvent convenir. Le plastique est souvent présenté comme moins esthétique, mais a l’avantage de mieux conserver l’humidité. La terre cuite laisse davantage respirer le substrat du fait de sa nature poreuse, mais demandera des arrosages plus réguliers.
Le substrat
Les Platycodons poussent dans des sols plutôt fertiles, riches en matières organiques. Ils peuvent tolérer le calcaire. Par contre, ces vivaces demandent un sol impérativement drainé (léger), pour éviter toute humidité stagnante, surtout en hiver.
Vous pouvez opter pour un terreau tout prêt, par exemple pour jardinières et pots ou pour massifs. Si vous préférez faire votre propre mélange, utilisez :
- 2/3 de terreau horticole de bonne qualité ou de terre de jardin pas trop lourde (argileuse) ;
- 1/3 de sable de rivière ou d’éléments drainants (billes d’argile, perlite, graviers…) ;
- 1 à 2 poignées de compost ménager mûr ou de fumier bien décomposé.
La plantation du Platycodon en pot
- Une demi-heure avant la plantation, réhydratez la motte de votre Platycodon dans un récipient rempli d’eau à température ambiante (idéalement de pluie). Il sera plus facile de retirer la plante de son contenant.
- Installez une couche de drainage d’environ de 3 à 5 cm d’épaisseur au fond du pot. Utilisez des graviers, des tessons de terre cuite ou encore des billes d’argile.
- Ajoutez le substrat jusqu’à combler la moitié de la hauteur du contenant.
- Dépotez votre Platycodon et installez-le dans son nouveau contenant. Complétez de substrat jusqu’à bien recouvrir la motte. Si vous cultivez plusieurs pieds de Platycodons, veillez à les espacer d’environ 30 cm.
- Tassez avec les doigts autour de la motte pour chasser les poches d’air.
- Arrosez généreusement.
- Installez un paillage organique (constitué de paille, de foin, de feuilles mortes, de BRF ou de cosses végétales…), qui va limiter l’évaporation de l’eau d’arrosage.
L’exposition
Les Platycodons aiment le soleil, mais préfèreront une exposition mi-ombragée dans les régions les plus chaudes. Ils n’apprécient effectivement pas le soleil brûlant de milieu ou de fin de journée.
Évitez les situations trop venteuses, qui pourraient abîmer les hampes florales et réduire la floraison.
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Cultiver une campanule en potEntretien du Platycodon en pot
Les Platycodons sont des plantes faciles à cultiver et qui ne demandent que peu d’entretien. Elles demanderont par contre un peu de patience, puisque ce sont des vivaces longues à s’installer, qui prennent le temps de développer d’abord leur système racinaire avant de fleurir. Ne vous inquiétez pas non plus si la plante met un peu de temps à redémarrer au printemps : c’est une vivace plutôt tardive qui ne se relancera que vers le mois de mai.
L’arrosage
Les Platycodons apprécient les sols frais, qui ne se dessèchent jamais totalement. Dans ces conditions, ils sont tout à fait capables de supporter les étés chauds. Veillez donc à arroser dès que la terre n’est plus humide en surface. Lors de la culture en pot, les arrosages devront forcément être plus réguliers, puisque l’eau s’évapore plus rapidement qu’en pleine terre.
Au printemps et en automne, un arrosage tous les 10 à 15 jours est généralement suffisant. En été, prévoyez plutôt un à deux arrosages hebdomadaires, en fonction des conditions météorologiques.
Vous pouvez installer une soucoupe ou placer le Platycodon dans un cache-pot, mais veillez à les vider pour éliminer l’éventuelle eau d’arrosage ou de pluie en excès au bout d’une trentaine de minutes.
En hiver, le Platycodon a horreur des excès d’humidité. Veillez donc à ne pas le laisser en situation pluvieuse dans les régions humides et à réduire les arrosages au minimum (juste quand la terre est sèche sur les premiers centimètres).
La fertilisation
Les Platycodons sont des plantes plutôt gourmandes, qui apprécient les terres riches en matière organique pour bien fleurir. Cela est d’autant plus vrai en pot, puisque les éléments nutritifs ont tendance à disparaître plus rapidement qu’en pleine terre.
Au printemps, vous pouvez faire des apports d’engrais pour stimuler la floraison. Vous aurez le choix entre les engrais liquides à diluer dans l’eau d’arrosage (effet boost, mais qui devra être renouvelé régulièrement pendant la période de croissance) ou les engrais solides à placer dans la terre (effet moins intense, mais de plus longue durée).
Dans tous les cas, choisissez des engrais riches en potasse et plutôt qu’en azote, pour ne pas développer le feuillage au détriment des fleurs. À l’automne, vous pouvez aussi apporter une poignée de compost bien mûr ou de fumier, à incorporer délicatement au substrat de surface par griffage superficiel.

Platycodon grandiflorus et lobelia en jardinière
La taille
Pendant la période de croissance, la taille se limite à l’élimination des fleurs fanées, afin de stimuler la production de nouveaux boutons. Pensez toutefois à garder quelques fleurs si vous souhaitez récupérer des graines pour de futurs semis l’année suivante.
En automne, à la fin de la floraison, coupez les dernières hampes florales. Vous pouvez aussi rabattre la touffe au ras du sol ou la laisser jusqu’au début du printemps, pour offrir une protection hivernale supplémentaire.
Utilisez toujours des outils de coupe préalablement désinfectés avec de l’alcool, afin de réduire les risques de propagation de maladies éventuelles.
Les maladies et parasites
Les Platycodons sont des plantes assez résistantes aux maladies.
Au printemps, les gloutons gastéropodes peuvent toutefois se délecter du jeune feuillage. Retrouvez nos conseils de lutte dans l’article Limaces : 7 façons de lutter efficacement et naturellement. Vous y trouverez différentes solutions, létales ou non selon votre sensibilité, pour éviter qu’elles n’engloutissent vos Platycodons : pièges, granulés, répulsifs, ramassage manuel, etc.
Le rempotage
Une fois en place, le Platycodon n’apprécie pas vraiment d’être bougé, transplanté ou rempoté. Contentez-vous donc d’un surfaçage, c’est-à-dire d’un remplacement des premiers centimètres de terre par du terreau neuf.
La multiplication
Le Platycodon peut être multiplié par division, mais l’opération est risquée. Nous l’avons dit, cette vivace n’aime pas être dérangée. Pratiquez-la donc uniquement sur un pied vieillissant, qui ne fleurit plus beaucoup. Pour cela, sortez la motte de son pot le plus délicatement possible et séparez des morceaux de touffes comportant déjà des racines. Replacez-les rapidement dans un nouveau contenant, afin d’éviter tout risque de dessèchement. Arrosez généreusement pendant les premières semaines de reprise, mais toujours sans laisser d’humidité stagnante.
Le Platycodon se multiplie également par semis.
L’hivernage
Le Platycodon n’est pas une plante d’intérieur : elle restera sans souci dehors pendant l’hiver. Bien rustique, elle est en effet capable de supporter les gelées au-delà de -25°C, ce qui permet de la cultiver même dans nos régions les plus fraîches.
Sa végétation va disparaître, mais les racines auront pris soin de constituer des réserves pour bien repartir au printemps.
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