
Iresine : conseils de culture et d'entretien
Sommaire
L'Iresine en quelques mots
- L’Iresine est une plante d’intérieur originaire d’Amérique du Sud, notamment du Brésil.
- On l’apprécie pour son feuillage coloré, dans des teintes allant du rouge carmin au pourpre, parfois rehaussées de nervures roses ou jaunes.
- Compacte et touffue, elle atteint généralement 30 à 50 cm de hauteur, idéale pour les pots et les compositions végétales.
- Facile à entretenir et à bouturer, elle constitue une excellente plante d’intérieur pour apporter chaleur et originalité.
- Parfaite pour les pièces lumineuses, elle apprécie une belle luminosité sans soleil direct prolongé.
- Très décorative en association, elle se marie à merveille avec des plantes au feuillage vert profond ou panaché.
Le mot de notre experte
L’Iresine, parfois surnommée « plante sanguine » ou « herbe de sang », est une plante d’intérieur encore peu connue, mais très décorative par son feuillage coloré, à l’instar de l’Iresine herbstii ‘Blazin’ Rose’. Appartenant à la famille des Amaranthacées, elle porte des feuilles contrastées dans des tons pourpre, rouge, vert, parfois nuancé de jaune selon les variétés. Elle apporte une touche vive et chaleureuse aux intérieurs, même en plein cœur de l’hiver.
Idéale pour les amateurs de plantes recherchant une touche d’originalité, l’Iresine s’adapte parfaitement à la culture en pot, à condition de lui offrir une lumière suffisante et une température douce. Sa croissance rapide et son aspect touffu en font également une excellente candidate pour créer des compositions végétales dynamiques ou pour égayer un rebord de fenêtre.
Dans cet article, nous allons explorer en détail les caractéristiques botaniques de l’Iresine, les différentes variétés que l’on peut cultiver en intérieur, les bonnes pratiques de plantation, la meilleure exposition pour l’Iresine ainsi que tous les conseils d’entretien de l’Iresine pour garder cette plante en pleine forme. Nous verrons aussi comment la multiplier facilement, l’associer à d’autres plantes décoratives et prévenir les éventuels problèmes liés aux parasites et maladies.

Iresine herbstii
Description et botanique
Fiche d'identité
- Nom latin Iresine herbstii (espèce la plus courante en intérieur)
- Famille Amaranthacées
- Nom commun Iresine, plante sanguine, herbe de sang
- Floraison Rare en intérieur, floraison en panicules blanches
- Hauteur 30 à 50 cm
- Exposition Lumière vive sans soleil direct prolongé
- Type de sol Terreau riche, léger et bien drainé
- Rusticité Non rustique, température minimale 12 °C
L’Iresine est originaire des régions tropicales et subtropicales d’Amérique, notamment du Brésil, du Pérou et de l’Équateur. Dans son milieu naturel, elle pousse dans des zones humides et lumineuses, profitant d’un climat chaud toute l’année. C’est une plante non rustique : elle ne tolère pas le froid et ne peut être cultivée en extérieur sous nos latitudes que durant la belle saison, en potées estivales. En intérieur, en revanche, elle trouve parfaitement sa place, tant que la température et la lumière sont adaptées.
En intérieur, l’Iresine se présente comme une plante herbacée, touffue et buissonnante. Elle atteint généralement entre 30 et 50 cm de hauteur, avec une largeur similaire, ce qui en fait une plante compacte et facile à intégrer dans un décor végétal. Sa croissance est rapide : en une saison, elle peut doubler de volume, à condition de bénéficier d’un substrat riche et de soins réguliers. Ses tiges sont fines, légèrement ramifiées et souvent teintées de rouge.
Le véritable charme de l’Iresine réside dans son feuillage ornemental. Ses feuilles, ovales à arrondies, parfois cordiformes, mesurent de 3 à 8 cm. Leur texture est lisse et brillante, et leurs couleurs flamboyantes diffèrent selon les variétés : elles peuvent être rouge vif aux nervures carmin, pourpre profond, vert ponctué de jaune ou de rose, ou présenter un mélange spectaculaire de plusieurs teintes. Ces couleurs intenses font de l’Iresine une plante idéale pour dynamiser un coin un peu sombre ou apporter une touche exotique à une pièce.
La floraison de l’Iresine survient rarement en intérieur, car les conditions nécessaires (forte luminosité et chaleur constante) sont difficiles à réunir. Lorsqu’elle se produit, la plante produit au sommet de ses tiges des panicules constituées d’innombrables petites fleurs blanches ou verdâtres, à l’aspect très léger et vaporeux.

La floraison de l’Iresine
L’Iresine est une plante gélive : elle ne supporte pas des températures inférieures à 12 °C. En intérieur, elle apprécie une ambiance comprise entre 18 et 24 °C, proche des conditions de son milieu d’origine. Elle aime également l’humidité ambiante, ce qui en fait une excellente candidate pour les pièces de vie lumineuses ou les vérandas tempérées. Dans une atmosphère trop sèche, son feuillage peut perdre de son éclat et ses bords peuvent brunir.
Le genre Iresine regroupe environ 30 espèces, mais en culture d’intérieur, deux d’entre elles se démarquent nettement par leur popularité et leurs qualités ornementales : Iresine herbstii et Iresine lindenii. Chacune propose des cultivars aux feuillages spectaculaires, parfaits pour décorer un intérieur lumineux.
- Iresine herbstii : C’est sans doute l’espèce la plus répandue dans nos intérieurs. Elle se distingue par ses feuilles larges, rondes à ovales, très colorées. Cette espèce est aussi connue sous le nom d’« herbe de sang » en raison de ses nuances profondes de rouge et de violet. Variétés populaires : ‘Aureoreticulata’ : feuillage vert vif nervuré de jaune doré ; très lumineux, idéal pour apporter de la clarté à une composition. ‘Brilliantissima’ : variété très décorative avec des feuilles rose foncé à pourpre, nervures carmin. Très appréciée pour sa croissance rapide et son effet visuel puissant. ‘Wallisii’ : feuilles pourpres avec des reflets métalliques, plus compact que les autres, idéale pour les petits espaces.
- Iresine lindenii : Moins courante, mais tout aussi intéressante, cette espèce se distingue par ses feuilles plus allongées, presque lancéolées, et très nervurées. Elle offre une silhouette plus élancée et une allure un peu plus « sauvage » que I. herbstii. Variété notable : ‘Formosa’ : feuillage fin et pourpre foncé aux nervures rose vif ; donne un aspect très graphique et moderne aux compositions.
On rencontre parfois d’autres espèces du genre Iresine dans les collections botaniques ou chez certains producteurs spécialisés, comme Iresine diffusa ou Iresine celosia, mais elles sont rares en culture d’intérieur classique. Elles ont généralement un port plus grêle et un feuillage moins décoratif.

Suivant les variétés, l’Iresine offre une belle diversité de feuillages, dans des tons rouge, pourpre, vert et jaune.
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Iresine herbstii Bloodleaf
- Hauteur à maturité 40 cm
Plantation de l'Iresine en pot
Où installer l’Iresine ?
La lumière joue un rôle essentiel dans le bon développement de l’Iresine. Cette plante tropicale a besoin d’un environnement lumineux pour maintenir l’éclat intense de son feuillage. Toutefois, une exposition directe au soleil pendant de longues heures, notamment en été, peut provoquer des brûlures sur les feuilles, ce qui nuit à sa beauté.
L’idéal est de l’installer près d’une fenêtre orientée à l’est ou à l’ouest, où elle bénéficiera d’une belle luminosité douce, sans excès. Elle s’épanouit également très bien dans une véranda ou un jardin d’hiver, à condition d’être protégée des courants d’air froids. À l’intérieur de la maison, une pièce naturellement très lumineuse, comme un salon spacieux ou une cuisine bien exposée, constitue aussi un excellent emplacement.
Si la plante manque de lumière, ses couleurs tendent à s’affadir et son port devient plus allongé et moins dense. Dans ce cas, un éclairage d’appoint, comme une lampe horticole LED, peut être très utile, en particulier durant les mois d’hiver où la lumière naturelle se fait plus rare.

L’idéal est de placer l’Iresine près d’une fenêtre orientée à l’est ou à l’ouest, ou munie d’un voilage afin de tamiser la lumière.
Quand la planter ?
L’Iresine peut être plantée à tout moment de l’année en intérieur, mais le printemps reste la meilleure saison pour la rempoter ou l’installer dans un nouveau contenant. Cela lui permet de profiter des mois les plus lumineux pour bien s’installer.
Comment la planter ?
Choisissez un pot d’une taille légèrement supérieure à celle du précédent pour permettre à la plante de se développer. Il peut être en terre cuite ou en plastique (la terre cuite favorise une meilleure aération des racines, mais nécessitera des arrosages plus fréquents). Le plus important est que le pot soit muni de trous de drainage, pour permettre à l’eau d’arrosage de s’évacuer.
L’Iresine apprécie un terreau léger, riche et bien drainant. L’idéal est de la planter dans un mélange constitué de 2/3 de terreau pour plantes vertes, et 1/3 de perlite ou de sable grossier, pour améliorer le drainage. Il est aussi possible d’ajouter un peu de compost mûr pour enrichir le substrat.
La plantation pas à pas :
- Déposer une couche de billes d’argile ou de graviers au fond du pot pour assurer un bon drainage.
- Placer du terreau dans le pot (jusqu’à environ un tiers de la hauteur du pot).
- Dépoter délicatement l’Iresine et démêler légèrement les racines si elles sont trop enroulées.
- Installer la plante au centre du pot, combler avec le reste du terreau.
- Tasser légèrement et arroser généreusement.
Pensez à placer une soucoupe sous le pot, mais veillez à ce qu’elle ne retienne pas d’eau stagnante trop longtemps.
Entretetien de l'Iresine en intérieur
Bonne plante d’intérieur, l’Iresine est relativement facile à entretenir, à condition de lui offrir un environnement adapté. Ses principaux besoins concernent l’arrosage, la lumière, la température et l’humidité de l’air. Un soin régulier lui permet de conserver son feuillage éclatant et de rester compacte et vigoureuse tout au long de l’année.
L’arrosage
L’Iresine apprécie un substrat frais, mais craint l’excès d’eau, qui peut rapidement provoquer la pourriture des racines. Durant la belle saison, il est conseillé d’arroser de façon régulière, généralement une à deux fois par semaine, afin de maintenir la terre légèrement humide. En revanche, en automne et en hiver, lorsque la croissance ralentit et que la plante bénéficie de moins de lumière, les arrosages doivent être plus espacés. Une vérification simple consiste à toucher la surface du terreau : si elle est sèche, c’est le moment d’apporter de l’eau. L’important est d’éviter les stagnations, car un sol détrempé est plus nuisible que quelques jours de sécheresse modérée.
L’humidité ambiante
Originaire des régions tropicales, l’Iresine se développe mieux dans une atmosphère légèrement humide. L’air trop sec, notamment en hiver à cause du chauffage, peut entraîner un dessèchement du feuillage ou un brunissement des bords. Pour compenser, il est possible de brumiser régulièrement le feuillage avec de l’eau non calcaire, ou bien de placer le pot sur un lit de billes d’argile humides, ce qui permet de maintenir une hygrométrie convenable sans détremper les racines. Dans les intérieurs particulièrement secs, un petit humidificateur peut aussi faire des merveilles.
La température
Cette plante tropicale se plaît dans une ambiance douce et constante. Elle pousse idéalement entre 18 et 24 °C et redoute les températures inférieures à 12 °C. Elle doit donc être installée à l’abri des courants d’air froids et des variations brutales de température. Placée dans un environnement stable et lumineux, elle se développera de manière régulière et conservera son feuillage coloré.
La taille
Pour préserver son port compact et éviter qu’elle ne s’étiole, l’Iresine doit être régulièrement pincée. Cette technique consiste à couper l’extrémité des jeunes tiges, ce qui stimule la ramification et favorise l’apparition de nouvelles pousses. De temps en temps, il est également utile de supprimer les feuilles fanées ou abîmées, afin de maintenir un bel aspect décoratif. Au début du printemps, une taille plus sévère peut être pratiquée si la plante a pris un aspect trop désordonné : elle repartira alors avec vigueur.
La fertilisation
Enfin, l’apport d’engrais joue un rôle important dans la santé de l’Iresine. Durant sa période de croissance, c’est-à-dire du printemps jusqu’à la fin de l’été, il est recommandé d’ajouter un engrais liquide pour plantes vertes toutes les deux semaines. Ces apports réguliers soutiennent la vigueur de la plante et intensifient les couleurs de son feuillage. À l’automne, si la plante continue à pousser, une fertilisation mensuelle peut suffire. En hiver, il est préférable de suspendre les apports, la plante entrant alors dans une phase de repos relatif.
Les maladies et parasites
En intérieur, l’Iresine est relativement robuste, mais comme beaucoup de plantes ornementales, elle peut être confrontée à certains problèmes liés à son environnement ou à la présence de parasites. Une bonne observation et des soins adaptés permettent cependant de prévenir la majorité de ces désagréments.
Le principal ennemi de l’Iresine est l’excès d’humidité. Un arrosage trop abondant ou un substrat qui reste détrempé favorisent l’apparition de maladies cryptogamiques, notamment la pourriture des racines. La plante montre alors des signes de faiblesse, ses feuilles jaunissent et tombent. Pour éviter ce problème, il est essentiel de veiller à un bon drainage du pot et d’adopter des arrosages mesurés.
Côté parasites, l’Iresine peut parfois être attaquée par les pucerons, les aleurodes (petites mouches blanches) ou encore les araignées rouges. Les pucerons et les aleurodes se nourrissent de la sève des feuilles, provoquant un affaiblissement général de la plante et l’apparition de feuilles collantes ou déformées. Les araignées rouges, quant à elles, se développent surtout en atmosphère sèche, laissant de fines toiles et un feuillage ponctué de petites taches jaunâtres.
Pour lutter contre ces envahisseurs, plusieurs solutions existent. Une douche tiède du feuillage peut suffire à éliminer une petite infestation. Dans les cas plus sérieux, un traitement au savon noir dilué ou à l’huile de neem peut être appliqué. Il est aussi conseillé d’isoler la plante malade pour éviter la propagation des parasites aux autres végétaux de la maison. Enfin, maintenir une bonne humidité de l’air réduit fortement le risque de voir apparaître des araignées rouges.
Ainsi, avec un suivi attentif et quelques gestes préventifs, l’Iresine conserve sa santé et son éclat, même dans un intérieur où les conditions sont moins idéales que sous son climat d’origine.

Pucerons, aleurodes et araignées rouges
Comment multiplier l'Iresine ?
Multiplier l’Iresine est une opération simple et gratifiante, idéale pour renouveler vos plants ou partager cette belle plante avec vos proches. La technique la plus efficace reste la bouture de tiges, qui assure un taux de réussite élevé.
Quand bouturer l’Iresine ?
Le moment idéal pour bouturer se situe au printemps et en été, lorsque la plante est en pleine croissance. À cette période, elle dispose de toute l’énergie nécessaire pour développer rapidement de nouvelles racines. L’automne et l’hiver sont à éviter, car la lumière plus faible ralentit considérablement le processus d’enracinement.
Comment la bouturer ?
Le bouturage de l’Iresine se fait à partir de jeunes tiges vigoureuses. Voici les étapes à suivre pour réussir cette multiplication :
- Prélevez une tige saine d’une dizaine de centimètres de long, de préférence encore souple, mais bien développée.
- Supprimez les feuilles situées sur la partie inférieure de la tige afin de libérer l’espace où se formeront les racines.
- Placez la bouture soit dans un verre d’eau claire, soit directement dans un petit pot rempli d’un mélange léger et humide (terreau pour semis mélangé à un peu de perlite ou de sable).
- Si vous choisissez l’enracinement dans l’eau, attendez l’apparition des racines, généralement sous une à deux semaines, puis transplantez la bouture dans son pot définitif.
- Maintenez une bonne humidité ambiante : vous pouvez recouvrir le pot d’un sac plastique transparent pour créer un effet de mini-serre, en veillant à aérer régulièrement.
Bien que l’utilisation d’hormones de bouturage puisse accélérer la formation des racines, elle reste optionnelle : l’Iresine s’enracine habituellement très bien sans aide supplémentaire.

Pour bouturer l’Iresine, prélevez une tige en la coupant juste en dessous d’un nœud, retirez les feuilles inférieures, puis placez la tige dans de l’eau, ou directement dans du substrat.
Comment mettre en valeur l'Iresine et à quelles plantes l'associer ?
L’Iresine, grâce à son feuillage flamboyant, s’impose comme une véritable star dans les compositions végétales d’intérieur. Elle se marie particulièrement bien avec des plantes dont le feuillage offre un contraste marqué, que ce soit par la couleur, la texture ou la forme.
Pour mettre en valeur ses nuances rouges et pourpres, on peut l’associer à des plantes au feuillage vert foncé, comme les fougères de Boston (Nephrolepis exaltata) ou les philodendrons, dont les larges feuilles vertes forment un écrin élégant pour ses teintes vives. Le contraste fonctionne aussi très bien avec les calathéas et les marantas, qui présentent des motifs panachés et colorés, tout en ayant des besoins similaires en humidité et en chaleur.
Dans une ambiance plus tropicale, l’Iresine s’accorde joliment avec le fittonia, dont les petites feuilles nervurées rappellent la finesse de ses propres motifs. Le coleus, lui aussi réputé pour son feuillage bariolé, peut créer une association très dynamique et colorée lorsqu’il est placé à proximité. Pour adoucir un peu cet éclat, les chlorophytums ou les peperomias apportent des nuances de vert tendre et un port retombant qui équilibrent visuellement la composition.
Si l’on souhaite jouer sur les formes, les plantes graphiques comme la sansevière, le zamioculcas ou encore les dracaenas créent un contraste intéressant entre leurs lignes verticales et la densité touffue de l’Iresine. Enfin, dans un décor plus doux et romantique, elle se combine harmonieusement avec des bégonias rex, dont les feuilles aux reflets argentés ou rosés dialoguent élégamment avec son feuillage pourpre.
Ainsi, l’Iresine peut être la pièce centrale d’une potée mixte ou simplement l’élément qui dynamise une collection de plantes vertes plus classiques. L’essentiel est de veiller à regrouper des espèces qui partagent les mêmes besoins en lumière vive et en arrosage régulier, afin de garantir une cohabitation réussie et durable.

Iresine, Monstera, Calathea, Chlorophytum et Coleus
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