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Comment arroser correctement vos plantes grasses ?

Comment arroser correctement vos plantes grasses ?

Toutes les erreurs à éviter

Sommaire

Créé le 1 septembre 2025  par Olivier 6 min.

Souvent perçues comme des plantes increvables, les plantes grasses ou succulentes et les cactées ont la réputation de se contenter de peu d’eau. Pourtant, bien qu’elles soient naturellement adaptées aux milieux arides, leur arrosage demande attention et précision. Trop souvent, des excès ou des oublis prolongés mettent en péril leur santé.

Une idée reçue tenace pousse à croire qu’elles n’ont quasiment pas besoin d’arrosage, ou qu’un simple pulvérisateur suffit à les entretenir. Or, ces pratiques inadaptées sont à l’origine de nombreux échecs, en particulier en culture d’intérieur.

Cet article a pour but de vous aider à comprendre les vrais besoins en eau des plantes grasses, à adapter vos arrosages selon les conditions de culture, et à éviter les erreurs courantes qui peuvent compromettre leur longévité.

Difficulté

Comprendre les besoins spécifiques des plantes grasses et des cactus

Les plantes grasses, aussi appelées succulentes, et les cactées ont développé des stratégies physiologiques leur permettant de résister à des périodes de sécheresse prolongées. Leur secret réside dans leur capacité à stocker l’eau dans certaines parties de leur anatomie : feuilles épaisses, tiges charnues ou même racines tubéreuses selon les espèces. Cette réserve leur permet de survivre dans des environnements pauvres en précipitations, mais cela ne signifie en aucun cas qu’elles n’ont pas besoin d’eau.

Adaptées aux milieux arides, les plantes grasses savent gérer l’évapotranspiration grâce à des mécanismes comme la fermeture des stomates en journée ou un métabolisme photosynthétique particulier (le CAM, ou Crassulacean Acid Metabolism). Toutefois, elles ne tolèrent pas l’absence prolongée d’humidité, surtout en période de croissance. Un stress hydrique trop important épuise leurs réserves, affaiblit leur métabolisme et peut ralentir fortement leur développement, voire entraîner la perte de certaines parties de la plante.

Il est important aussi de faire la distinction entre les cactus et les autres plantes succulentes. Tous les cactus sont des succulentes, mais toutes les succulentes ne sont pas des cactus. Les cactus (comme les Opuntia, Echinopsis ou Mammillaria) se reconnaissent à leurs aréoles, ces petites structures en forme de coussin d’où partent les épines. À l’inverse, d’autres genres comme les Crassula, Echeveria, Haworthia, Sedum ou Aeonium sont des succulentes non-cactées : leurs feuilles sont souvent charnues, parfois couvertes de pruine, mais elles ne possèdent pas d’aréoles ni de véritables épines.

Comprendre ces différences structurelles permet d’ajuster l’arrosage en fonction du mode de stockage hydrique de chaque plante. Par exemple, une Haworthia, qui stocke l’eau dans ses feuilles compactes et pousse souvent à l’ombre partielle, aura des besoins en eau légèrement différents d’un cactus globuleux cultivé en plein soleil.

Quelques images de cactées et plantes grasses

Opuntia en haut à gauche, Crassula en haut à droite. Echeveria en bas à gauche, Haworthia au centre en bas et Mammilaria à droite.

Les facteurs qui influencent l’arrosage des plantes grasses

L’arrosage des plantes grasses ne suit pas une règle fixe : il dépend de nombreux paramètres liés au substrat, au contenant, aux conditions de culture et aux saisons.

  1. Un terreau trop compact retient l’eau, ce qui favorise la pourriture des racines. Un substrat bien drainant, à base de terreau allégé de sable, de perlite ou de graviers, assure une évacuation rapide de l’excès d’eau et une bonne aération des racines. Cela permet de réduire les risques d’asphyxie racinaire.
  2. Le pot a, lui aussi, son importance. Un contenant en terre cuite, poreux, favorise l’évaporation de l’humidité et sèche plus vite qu’un pot en plastique, qui conserve l’humidité plus longtemps. Dans tous les cas, des trous de drainage sont indispensables pour évacuer l’excédent d’eau.
  3. Plus la plante est exposée au soleil direct et à la chaleur, plus l’eau s’évapore rapidement. À l’inverse, en ambiance fraîche ou ombragée, l’évaporation diminue et les arrosages doivent être plus espacés.
  4. En période de croissance active (généralement du printemps à l’été), les plantes grasses ont besoin de plus d’eau. En hiver, beaucoup d’entre elles entrent en dormance : leur consommation d’eau chute, et les arrosages doivent être réduits, voire interrompus.
  5. En intérieur chauffé, l’air est souvent sec, ce qui augmente l’évaporation. En serre ou véranda, la chaleur et l’humidité peuvent être plus importantes, tandis qu’en extérieur, les arrosages doivent aussi tenir compte de la pluie, du vent et des variations de température.
On rempote les cactées et plantes grasses dans un substrat drainant.

Utilisez toujours un substrat drainant : soit un terreau spécial cactées et plantes grasses, soit du terreau allégé de sable, graviers ou perlite.

Quand arroser une plante grasse ou un cactus ?

L’arrosage des plantes grasses repose sur l’observation plutôt que sur un calendrier rigide. Un terreau complètement sec en profondeur, un feuillage qui se ramollit légèrement ou se fripe, sont des indicateurs que la plante commence à puiser dans ses réserves et qu’un arrosage devient nécessaire.

La fréquence d’arrosage varie selon les saisons. En période de croissance, au printemps et en été, un arrosage tous les 7 à 10 jours est généralement suffisant, selon la chaleur et la lumière. En automne et surtout en hiver, lorsque la plante entre en dormance, il est impératif de réduire fortement les apports en eau : on se limite à un arrosage toutes les 3 à 4 semaines, ou même, on suspend complètement l’arrosage pour les espèces les plus résistantes.

Le p’tit mot d’Oli : la règle d’or, valable pour toutes les plantes grasses, reste la suivante : il vaut toujours mieux un peu trop sec que trop humide. L’excès d’eau est bien plus dangereux qu’un léger oubli d’arrosage.

Comment arroser correctement une plante grasse ?

  • L’arrosage par le dessus est adapté à la plupart des situations, à condition de ne pas détremper excessivement. L’immersion, elle, convient surtout aux petits pots ou aux plantes récemment rempotées, en s’assurant de bien égoutter ensuite.

  • Arrosez suffisamment pour que l’eau atteigne les racines en profondeur. Un arrosage trop léger n’hydrate que la surface, ce qui pousse la plante à former des racines superficielles, plus sensibles au dessèchement.

  • Laissez sécher totalement entre deux arrosages. Le substrat doit redevenir sec en profondeur avant d’arroser à nouveau. Cette alternance entre humidité et sécheresse reproduit le rythme naturel des saisons arides.

  • Évitez de mouiller le collet ou le feuillage. Certaines succulentes, comme les Echeveria, redoutent l’humidité stagnante sur leurs feuilles ou à la base de la rosette. Cela peut favoriser les pourritures, en particulier en ambiance fraîche ou peu ventilée.

  • Privilégiez un arrosage le matin pour permettre à l’humidité résiduelle de s’évaporer au cours de la journée, réduisant les risques fongiques. En intérieur, cela évite aussi de créer une atmosphère trop humide la nuit.

Bon à savoir ! : utilisez de préférence une eau à température ambiante et peu calcaire, comme l’eau de pluie ou une eau filtrée, afin d’éviter les chocs thermiques et les dépôts minéraux sur le substrat et les racines.

L'arrosage des cactées et plantes grasses se fait par le dessus.

Arrosez par le dessus et ne mouillez pas le feuillage. N’oubliez pas de vider la soucoupe par la suite !

Les erreurs d’arrosage les plus fréquentes (et comment les éviter)

  • Arroser trop souvent, même en petite quantité : cela empêche le substrat de sécher complètement et favorise la pourriture des racines.

  • Laisser de l’eau stagner dans la soucoupe : les racines restent dans l’humidité, ce qui peut provoquer une asphyxie ou des maladies fongiques.

  • Utiliser un substrat non drainant : un terreau trop dense retient l’eau, ralentit son évacuation et compromet l’aération des racines.

  • Planter dans des pots sans trou de drainage : l’excès d’eau ne peut pas s’évacuer, créant un environnement saturé et dangereux pour la plante.

  • Vaporiser au lieu d’arroser : cela n’hydrate pas suffisamment les racines et peut, en plus, favoriser l’apparition de taches sur le feuillage.

  • Arroser pendant la dormance hivernale : en l’absence de croissance, l’eau n’est pas absorbée et stagne, augmentant fortement les risques de pourriture.

Collection de plantes grasses en pot

Les plantes aiment être regroupées. Cela permet de mieux garder l’humidité. C’est le cas aussi des cactées et plantes grasses.

Symptômes d’un excès ou d’un manque d’eau chez les cactées et plantes grasses

Excès d’eau

Un excès d’eau se manifeste souvent par un feuillage ramolli, parfois translucide, des taches noires ou brunes sur les feuilles ou la base de la plante, voire une pourriture molle au collet. Les feuilles peuvent finir par tomber d’un seul bloc. Si ces signes apparaissent, il faut agir vite : retirer la plante du pot, vérifier les racines, drainer ou rempoter si besoin, et interrompre les arrosages le temps que le substrat sèche complètement.

Manque d’eau

Un manque d’eau, en revanche, provoque un flétrissement progressif du feuillage, souvent accompagné d’un aspect fripé ou ramolli, mais sans noircissement. La plante entre alors en mode survie. Un bon arrosage en profondeur permet généralement de la réhydrater et de relancer son activité, à condition que le substrat soit encore sain.

L’astuce d’Oli : insérez un doigt (ou à la rigueur une fine baguette) dans le substrat : s’il ressort sec et propre, la plante peut être arrosée ; s’il est encore humide, attendez quelques jours.

La pourriture du collet chez les cactées et plantes grasses est due à un excès d'eau.

Un excès d’eau et substrat peu drainant entrainera la pourriture du collet chez les cactées et plantes grasses. (Image améliorée par IA)

Quelques cas particuliers à connaître

  • Certaines plantes grasses monocarpes, comme certains Agaves, ne fleurissent qu’une fois avant de mourir. En fin de vie, elles deviennent plus sensibles à l’excès d’eau : il faut réduire les arrosages à ce stade pour éviter une dégradation prématurée.
  • Les succulentes tropicales cultivées en intérieur préfèrent des apports plus modérés et réguliers. Elles ne supportent pas les excès, mais redoutent aussi les sécheresses prolongées, surtout en intérieur chauffé.
  • Les jeunes plantes et boutures, en phase d’enracinement, nécessitent un suivi plus attentif : le substrat ne doit jamais rester détrempé, mais ne doit pas non plus se dessécher complètement. L’humidité doit être légère, mais constante, jusqu’à ce que les racines soient bien formées.
  • En extérieur, les arrosages dépendent largement du climat. En été, la chaleur peut nécessiter des apports plus fréquents, sauf en cas de pluie. En hiver, il faut impérativement protéger les plantes grasses sensibles de l’humidité persistante, surtout en climat froid et humide.

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