Sauver une plante en pot trop arrosée : nos solutions efficaces

Observer la plante pour repérer les symptômes d’un excès d’eau

Pour maintenir une plante en bonne santé, l’observation est essentielle. C’est ce qui permet de repérer rapidement les symptômes d’un problème et d’agir avant qu’il ne se soit généralisé. Si une plante souffre d’un excès d’eau, elle va développer différents symptômes :

• ses feuilles vont jaunir ;
• les bourgeons ou les fleurs peuvent pourrir ;
• la plante semble molle, terne, avec une silhouette qui s’affaisse ;
• la croissance est stoppée ;
• le substrat (la terre dans laquelle elle se développe) sent mauvais et des champignons ou des algues apparaissent en surface.

Si vous repérez plusieurs de ces symptômes, le constat est généralement clair : la plante a été trop arrosée. Elle risque donc de pourrir complètement et de mourir. Ses racines vont en effet devenir incapables de fournir les éléments nutritifs indispensables à son bon développement et elle peut développer des maladies cryptogamiques (champignons).

Ce Zamioculcas présente des feuilles jaunes et un substrat sans doute pourri… Mais il est encore temps d’agir !

Les gestes à suivre pour sauver sa plante trop arrosée

Si les symptômes ont été repérés assez tôt, il est heureusement encore possible d’agir pour sauver la plante en pot.

Commencez par sortir la plante de son contenant. Retirez toute la terre qui entoure les racines avec délicatesse. Vous pouvez légèrement frotter avec les doigts pour la faire tomber plus facilement.

Ensuite, observez les racines. SI une forte odeur de moisi se dégage, c’est qu’elles ont déjà commencé à pourrir. Munissez-vous d’un sécateur bien aiguisé et désinfecté avec de l’alcool, afin de limiter les risques de propager des maladies complémentaires à votre plante déjà bien affaiblie. Identifiez les morceaux de racines mous et qui ont noirci, puis coupez-les jusqu’à une partie saine (plus ferme et de couleur plus claire). Observez également les parties aériennes de la plante : sont-elles abîmées ? Si oui, désinfectez à nouveau votre sécateur et coupez les rameaux qui manquent de vigueur jusqu’à une partie saine. Les feuilles jaunies devront aussi être enlevées (des feuilles qui ont jauni ne vont plus reverdir).

Une fois cette taille effectuée, vous allez pouvoir remettre la plante dans son pot. Choisissez un nouveau contenant sec ou nettoyez l’ancien avec de l’eau tiède et quelques gouttes de savon noir ou de vinaigre blanc. Dans tous les cas, le contenant doit être percé, pour permettre à l’eau de s’évacuer sans créer de nouvel excès.

Utilisez du terreau neuf, adapté aux besoins de la plante (ou un mélange fait par vos soins à partir de terre de jardin). Commencez par installer une couche de drainage d’environ 3 cm au fond du pot, à base de billes d’argile, de graviers ou de tessons de terre cuite. Cela permettra, à nouveau, d’éviter que l’eau ne stagne dans les racines. Replacez la plante dans le contenant, complétez de substrat et tassez avec les doigts autour de la motte. Attendez 2 à 3 jours avant de réarroser modérément, en vérifiant que l’eau s’écoule bien en-dehors du pot. Vous avez mis une soucoupe ou un cache-pot ? Videz-les impérativement au bout de 15 minutes si de l’eau y stagne encore.

Les semaines qui suivent, observez attentivement votre plante. S’il n’était pas trop tard, elle devrait montrer des signes de reprise : silhouette qui se raffermit, nouvelles feuilles, etc. Pour les futurs arrosages, attendez que le substrat soit sec au toucher sur 2 à 3 cm (pour la plupart des plantes) ou complètement (en ce qui concerne les cactus et plantes grasses ou les plantes méditerranéennes).

Un substrat tout neuf, bien allégé, et un pot en terre cuite propre : il faut commencer par redonner de bonnes conditions de plantation à la plante

Comment mieux gérer l’arrosage des plantes en pots pour éviter les excès ?

Une bonne gestion de l’arrosage est primordiale pour maintenir des plantes en bonne santé. Mais elle n’est pas si simple à atteindre, puisqu’elle va dépendre de nombreux facteurs :

• type de plantes (certaines sont plus soiffardes que d’autres) ;
• conditions météorologique (température, hygrométrie, exposition…) ;
• type de pot et de substrat.

Pour vous faciliter la vie, voici quelques conseils qui vous permettront de mieux réussir l’arrosage de vos plantes.

1. Si vous avez tendance à trop arroser, utilisez des contenants en terre cuite. Leur matière poreuse permet d’évaporer l’eau plus rapidement, ce qui limite les excès.
2. Retirez les soucoupes ou cache-pot, dans lesquels l’eau d’arrosage a tendance à stagner. Si vous souhaitez tout de même en utiliser, mettez-vous une alarme 15 à 20 minutes après l’arrosage pour penser à les vider.
3. Utilisez un substrat (terreau) bien drainé, ce qui permet à l’eau de s’écouler sans stagner. Si vous utilisez de la terre de jardin et qu’elle est lourde, mélangez-la à des éléments drainants (sable, billes d’argile, graviers…).
4. Pour les plantes en pot qui apprécient d’avoir un sol frais (qui ne s’assèche jamais totalement), testez les ollas. Ces poteries d’irrigation permettent d’hydrater la plante petit à petit par capillarité, en réduisant les risques d’excès. Vous pouvez en trouver en jardinerie ou les fabriquer vous-mêmes, par exemple en suivant notre tutoriel.
5. Préférez un arrosage par trempage, plutôt qu’un arrosage par le haut. Pour cela, placez votre plante en pot dans un récipient ou un évier avec un fond d’eau à température ambiante. Attendez une vingtaine de minutes que la plante boive en fonction de ses besoins, en imprégnant son substrat par capillarité, de façon homogène. Pour en savoir plus sur cette méthode, découvrez notre article « Bassiner une plante».
6. Regroupez les plantes qui ont les mêmes besoins hydriques, pour faciliter la gestion de l’arrosage.

Les mini ollas sont pratiques pour bien doser l’arrosage