
Cultiver un Polygala en pot
Comment le planter et l'entretenir ?
Sommaire
Joli petit arbuste à la floraison rose violacé et au feuillage vert-gris persistant, le Polygala se plaît tout autant dans les haies que dans les massifs ou les rocailles. Il faut dire qu’il sait se montrer particulièrement résistant au vent, aux embruns, à la salinité du sol et à la sécheresse. Un arbuste parfait, me direz-vous ? Oui, si ce n’est sa faible rusticité qui le cantonne, en pleine terre, aux littoraux méditerranéen et atlantique. Pour autant, cet arbuste de la famille Polygonacées, proche des Fabacées, s’adapte très bien à une culture en pot. C’est d’ailleurs une vraie pépite pour embellir terrasses et balcons !
Découvrez tous les secrets de la plantation d’un Polygala en pot, de l’emplacement idéal aux meilleures variétés à choisir.

Le Polygala myrtifolia
Quel emplacement pour un Polygala en pot ?
Sous nos latitudes, on cultive principalement le Polygala à feuilles de myrte (Polygala myrtifolia) qui préfère une exposition ensoleillée, idéalement abritée des vents froids et desséchants. Pour autant, il peut supporter la mi-ombre si elle est lumineuse. En pot, sur une terrasse, un balcon ou dans une cour ou un patio, la plante bénéficiera d’une excellente exposition lumineuse tout en restant protégée. Le pot permet aussi de le rentrer pendant l’hiver si les températures descendent en dessous de −5 °C, situation sous laquelle la plante peut geler.
En hiver, l’emplacement idéal est une pièce fraîche mais lumineuse (entre 5 et 15 °C), comme une véranda non chauffée. En revanche, une installation à l’intérieur du logement n’est pas adaptée à cette plante méditerranéenne, car l’atmosphère serait trop sèche.

La jolie et durable floraison du Polygala
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Polygala : planter, tailler et entretenirQuand intervient la plantation du Polygala en pot ?
La plantation en pot a lieu au printemps, après les dernières gelées. C’est la période idéale pour que les racines s’établissent avant l’hiver suivant. Bien qu’une plantation automnale soit possible, elle est déconseillée dans les régions fraîches par crainte des dommages liés au gel. En revanche, dans les régions au climat doux, le Polygala se plante aussi en automne.
Comment planter un polygale en pot ?
Ce petit arbuste est de culture facile en pot.
Le choix du pot et du substrat
Pour le Polygala, il faut sélectionner un pot percé, suffisamment grand, d’environ deux fois le volume de la motte d’origine. La terre cuite est toujours préférable, car elle est plus poreuse et ne retient pas l’eau.
Pour le substrat, il faut préparer un substrat bien drainant, mélangeant terreau de bonne qualité, sable grossier et éventuellement un peu de terre de jardin.
Comment planter ?
- Faire tremper la motte du Polygala pour l’hydrater
- Mettre une bonne couche de billes d’argile ou de pouzzolane au fond du pot
- Remplir la moitié du pot avec le mélange drainant
- Installez la motte et comblez le pot avec le reste du substrat
- Tassez légèrement sans compacter le substrat pour conserver une bonne aération
- Arrosez généreusement après plantation pour humidifier le substrat.
Ensuite, arrosez régulièrement pendant les deux premières années pour assurer une bonne reprise racinaire.
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Comment associer le Polygala ?Comment l'entretenir ?
Le polygala, cultivé en pot, demande quelques soins réguliers, mais rien d’insurmontable. Avec de bonnes conditions de culture, il vous offrira en retour une belle floraison en grappes de petites fleurs de pois, rappelant celle des Fabacées, durable de mai à octobre.
L’arrosage
En été, les arrosages sont réguliers, modérés à fréquents suivant les températures, dès que la surface du substrat commence à sécher. En climat sec ou par fortes chaleurs, il faut faire des apports 1 à 2 fois par semaine.
En hiver, la Polygala entre en phase de dormance. C’est pourquoi il faut réduire les arrosages à 1 à 2 fois par mois, uniquement si la motte est totalement sèche.
La fertilisation
Du printemps à l’automne, soit de mars à octobre, il est essentiel d’apporter un engrais liquide spécial plantes fleuries, idéal pour prolonger la floraison. Sinon, on peut surfacer le pot avec un compost léger au printemps.

Le Polygala myrtifolia
La taille
- Une taille de formation légère au printemps est possible, mais pas obligatoire, pour supprimer les branches mortes ou déséquilibrées et maintenir une bonne forme.
- Il faut éviter les tailles sévères, car le Polygala ne repart pas sur les vieilles branches
- Après floraison, il est possible de pincer légèrement les jeunes pousses pour encourager la densité.
Le rempotage
Le rempotage intervient tous les 2 à 3 ans dans un substrat frais afin de stimuler la vigueur et la floraison.
La protection contre le froid
Le Polygala à feuilles de myrte ayant une rusticité limitée à -5 °C, il est indispensable de le rentrer au chaud dans les régions où les hivers sont froids. Une véranda avec une température comprise entre 5 et 15 °C est idéale.
Dans les régions en limite de rusticité, la pose d’un voile d’hivernage est conseillée.
Les maladies et ravageurs
Le Polygala est plutôt robuste. Quelques pucerons, aleurodes ou cochenilles peuvent être traités avec un insecticide doux ou du savon noir.
Quelle variété de Polygale est la plus adaptée à une culture en pot ?
La variété Polygala x oppositifolia ‘Bibi Pink’ est une excellente candidate pour être cultivée en pot. Cette variété hybride présente en effet toutes les qualités pour une culture en pot :

Le Polygala x oppositifolia ‘Bibi Pink’ est idéal pour une culture en pot (image générée par IA)
- Son port compact et sa forme ramassée : ‘Bibi Pink’ ne dépasse pas 70 à 80 cm en tous sens et développe un port dense, arrondi et naturellement bien proportionné, ce qui évite les tailles fréquentes et la recherche d’un conteneur trop grand
- Une floraison longue et colorée : cette variété offre des fleurs bicolores, du violet au mauve et rose pâle, de mai ou juin jusqu’à l’automne, avec des vagues de floraison soutenues. L’impact décoratif est durable, sans nécessiter d’entretien intensif.
- Sa rusticité améliorée : cette variété hybride a une rusticité accrue, pouvant supporter des gelées jusqu’à −12 °C, mieux que Polygala myrtifolia. Cultivée en pot, elle peut facilement être rentrée à l’abri en hiver si une vague de froid est prévue, mais, globalement, elle peut rester à l’extérieur plus longtemps.
- Son faible entretien : avec son port dense et ses besoins en eau modérés une fois établie, elle nécessite peu de soins, ce qui en fait une variété pratique pour les jardiniers moins expérimentés ou pour un entretien facile en pot.
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