Chlorophytum : son entretien au fil des saisons

Le printemps, une période de redémarrage pour le Chlorophytum

Le printemps est une période de réveil pour beaucoup de plantes d’intérieur, y compris le Chlorophytum. C’est le moment de stimuler sa croissance après la dormance hivernale. En effet, la luminosité et les températures augmentent.

L’arrosage

• En début de printemps, le Chlorophytum reprend son activité après le repos hivernal, donc il faut augmenter progressivement l’arrosage, en veillant à ne pas engorger le substrat. Un arrosage par semaine est parfait.
• Le sol doit être maintenu légèrement humide, mais jamais détrempé. On laisse le dessus du terreau sécher légèrement entre deux arrosages. De même, il ne faut jamais laisser de l’eau résiduelle dans la soucoupe ou le cache-pot
• Si l’air ambiant est sec, il est possible de pulvériser de l’eau à température ambiante sur les feuilles de temps en temps pour apporter de l’humidité à la surface.

Le rempotage

• Le printemps est généralement le meilleur moment pour rempoter. Si les racines sortent par les trous de drainage ou si la plante est à l’étroit, c’est le moment de passer au pot supérieur (1 à 2 cm de plus de diamètre)
• Utilisez un terreau bien drainant, léger, riche en matière organique. Un simple terreau pour plantes vertes fera l’affaire, agrémenté de perlite pour le drainage
• Profitez-en pour diviser les touffes si la plante est devenue volumineuse. C’est aussi l’occasion de créer de nouvelles plantes pour en offrir à vos proches !
• Le rempotage intervient tous les 1 à 2  ans.

La fertilisation

• Au moins un mois après le rempotage ou à partir du début de mars si le Chlorophytum n’a pas été rempoté, il faut commencer un apport modéré d’engrais équilibré spécial plantes vertes
• Un engrais liquide pour plantes vertes toutes les 4 à 6 semaines peut suffire
• Évitez d’appliquer un engrais trop puissant en une seule fois.

L’exposition

• Au printemps, les jours rallongent : il faut donc s’assurer que le chlorophytum reçoit une lumière indirecte mais suffisante
• Il peut être déplacé près d’une fenêtre bien orientée, par exemple est ou ouest, sans exposition directe au soleil brûlant
• S’il se trouvait en zone plus sombre en hiver, il faut le réintroduire progressivement à la lumière pour éviter les brûlures du feuillage.

La taille

• C’est le moment de supprimer les feuilles mortes ou jaunies pour donner un coup de frais visuel
• N’hésitez pas aussi à éliminer les stolons, les “pousses filiformes” que la plante produit, si vous ne souhaitez pas de rejets ou de petits plants.
  

  Les stolons peuvent être supprimés au printemps

La surveillance des parasites et maladies

Au printemps, il est essentiel de surveiller les cochenilles, les pucerons ou les araignées rouges, souvent attirés par les jeunes pousses du Chlorophytum. C’est pourquoi il faut inspecter régulièrement le revers des feuilles. En cas d’attaque, traitez avec du savon noir dilué dans de l’eau pour les pucerons et les araignées. Les cochenilles, plus coriaces, doivent être supprimées avec un mélange de savon noir, d’alcool à 70 °C et d’huile végétale, dilués dans l’eau.

Pour éviter les maladies, il faut veiller à ce que le substrat ne reste jamais détrempé. L’excès d’humidité est un terrain favorable aux champignons qui provoque la pourriture des racines. Une bonne aération autour des feuilles aide aussi à prévenir les maladies fongiques.

La ventilation

Le printemps est une saison clé pour ventiler l’espace si la plante se trouve dans une pièce fermée. Il faut ouvrir les fenêtres pour renouveler l’air. Le Chlorophytum préfère des températures modérées, entre 18 °C et 24 °C. La plante-araignée doit en outre être protégée des courants d’air froids, notamment lors des nuits printanières encore fraîches.

L'été, une saison aussi difficile pour les plantes d'intérieur

L’été met à l’épreuve les plantes d’intérieur avec des températures plus fortes et un risque de dessèchement accru. Le Chlorophytum n’échappe pas à ses désagréments, ce qui oblige à redoubler d’attention.

L’arrosage

• En été, l’évaporation est plus rapide. Il est donc recommandé d’augmenter la fréquence d’arrosage, mais sans excès, surtout lors des périodes de fortes chaleurs. Le substrat doit rester humide, jamais gorgé. Si c’est nécessaire, deux arrosages par semaine peuvent être faits
• Arrosez de préférence le matin ou en fin d’après-midi pour éviter les chocs thermiques
• N’oubliez pas les pulvérisations sur les feuilles avec de l’eau à température ambiante pour compenser l’air plus sec, surtout si la climatisation est en marche.

La fertilisation

• On peut continuer un apport léger d’engrais, mais n’hésitez pas à diminuer la fréquence si la croissance ralentit
• En période de forte chaleur, la plante utilise plus d’énergie pour résister au stress que pour croître, donc prudence dans l’engrais. Un dosage trop fort peut brûler les racines. C’est pourquoi il est essentiel de respecter les dosages, voire de les diminuer.
  

  Le Chlorophytum peut passer l’été dans le jardin ou sur un balcon, à l’ombre partielle

L’exposition

• L’été impose un filtrage de la lumière, car le chlorophytum ne supporte pas le soleil direct. Pour autant, il a besoin d’une lumière indirecte vive. Un rideau léger devant la fenêtre peut suffire à adoucir les rayons
• En été, les plantes d’intérieur peuvent être installées à l’extérieur, sur un balcon, sur une terrasse ou dans le jardin. Le Chlorophytum apprécie aussi ce petit séjour dehors. Mais il faut s’assurer qu’il bénéficie d’une ombre partielle, sous un voile d’ombrage ou sous un arbre ou un arbuste.

La prévention des maladies et attaques de ravageurs

Comme les parasites tels que les cochenilles ou les araignées rouges sont plus actifs en conditions chaudes et sèches, il faut redoubler de vigilance en inspectant la face inférieure des feuilles. À la moindre détection d’infestations, il faut traiter le plus vite possible au savon insecticide.

Pour prévenir les maladies fongiques, évitez les éclaboussures sur le feuillage au moment de l’arrosage et assurez une bonne circulation d’air dans la pièce. Bien évidemment, on ne laisse pas l’eau d’arrosage stagner dans la soucoupe ou le cache-pot.

L'automne, une période de transition pour la plante-araignée

L’automne amorce la transition vers une période plus calme pour la plante, avec une croissance qui ralentit un peu. C’est pourquoi l’entretien se réduit, mais se poursuit tout de même :

• On réduit progressivement la fréquence des arrosages à une fois tous les 10 jours. Le substrat doit rester humide sans excès, donc on le laisse sécher un peu plus longtemps entre les arrosages. Si l’air est sec à cause du chauffage, les brumisations d’eau peuvent se poursuivre, mais avec parcimonie. Elles ont le mérite d’éviter les invasions d’araignées rouges
• En termes de fertilisation, autour du mois d’octobre, il faut réduire progressivement puis stopper les apports d’engrais, car le Chlorophytum entre dans sa phase de repos
• Comme les jours raccourcissent, il faut veiller à ce que le Chlorophytum bénéficie de suffisamment de lumière indirecte. Il faut donc le rapprocher doucement d’une fenêtre, sans exposition directe au soleil
• Il est recommandé de supprimer les derniers stolons qui subsistent et d’éliminer les feuilles jaunies ou mortes
• En automne, votre Chlorophytum apprécie une température comprise entre 16 et 22 °C.
  

  En automne et en hiver, le Chlorophytum doit être placé près d’une fenêtre, mais sans soleil direct

L'hiver, une saison de repos pour le Chlorophytum

L’hiver est une période plus calme pour le chlorophytum : la croissance ralentit, voire s’arrête, et il faut adapter les soins en conséquence.

• La fréquence des arrosages est nettement réduite. Le substrat doit être sec en surface entre deux arrosages, mais sans laisser la plante se dessécher. Un arrosage tous les 15 jours est un rythme idéal
• Pour maintenir une certaine humidité, il est possible d’installer le Chlorophytum sur une soucoupe remplie de billes d’argile humidifiées
• La fertilisation est totalement suspendue jusqu’en mars
• La plante-araignée doit être installée dans la pièce la plus lumineuse qui soit, le plus éloigné possible des sources de chaleur comme les radiateurs ou la cheminée
• Le feuillage doit continuer à bénéficier d’une surveillance attentive pour prévenir les infestations de ravageurs