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Discrète, mais vigoureuse, la Bugle ou Ajuga est l’une des plantes vivaces couvre-sol les plus intéressantes dans les sols lourds pour son joli feuillage persistant vert, bronze pourpré ou panaché, qui éclaire les coins ombragés et humides du jardin.
Si elle était utilisée autrefois pour ses propriétés médicinales, la bugle est désormais la plante indispensable pour illuminer l’ombre des sous-bois, les massifs, les talus frais des rocailles et même les potées.
Bien installée dans une terre fraîche ou humide, la Bugle forme rapidement des tapis denses surmontés d’épis très lumineux de fleurs bleues, roses ou blanches selon les variétés. La plus répandue dans nos jardins est la Bugle rampante (Ajuga reptans) et ses nombreux cultivars, comme l’Ajuga pourpre ‘Atropurpurea’ et l’Ajuga ‘Black Scallop’, tous appréciés pour leur abondante floraison de mai à juillet.
La Bugle de Genève (Ajuga genevensis), qui forme une touffe assez haute et la Bugle pyramidale (Ajuga pyramidalis) aux épis bleus, blancs ou pourpres s’élevant en forme de pyramide, sont des espèces moins communes mais toutes aussi charmantes.
De culture facile, sans entretien et très rustique, la Bugle évite le désherbage et peut même, remplacer avantageusement le gazon dans les coins frais !
Craquez pour nos Bugles, solides et belles même en hiver, elles ne vous décevront pas !
La Bugle (Ajuga) est une vivace couvre-sol de la vaste famille des Lamiacées comme la menthe, la sauge ou la lavande. Elle pousse à l’état sauvage dans les bois, à la lisière des sous-bois de montagne, les prairies humides et les zones ombragées et tempérées d’Europe, et d’Asie en particulier du Caucase et de l’Iran. Elle est répandue dans les habitats frais et ombragés de nos régions mais se fait plus rare sur la façade méditerranéenne où elle craint la morsure du soleil autant que la sécheresse.
On compte une quarantaine d’espèces dont la plus commune est la Bugle rampante (Ajuga reptans) dont sont issus des dizaines de cultivars comme ‘Black Scallop’ aux feuilles bronze chocolat presque noires, ‘Alba’ aux fleurs blanches, ‘Multicolor’ (‘Rainbow’) et ‘Burgundy Glow’ aux feuillages panachés. On rencontre également Ajuga genevensis ou bugle de Genève, une espèce plus haute et la Bugle pyramidale (Ajuga pyramidalis) aux fleurs bleues qui s’élèvent en pyramides.
L’Ajuga insica, également appelé bugle incisé, est une espèce au feuillage fortement incisé, plus rare dans nos jardins. On trouve parfois, l‘Ajuga tenorii, une variété hybride intéressante, compacte et solide.
La plupart des bugles et en particulier la Bugle rampante, s’étalent rapidement en couvre-sol dense, à l’aide de stolons feuillés, qui s’enracinent de place en place, à la manière des fraisiers, générant de nouvelles plantes dans de multiples directions. Ajuga genevensis et Ajuga pyramidalis sont non stolonifères.
Elle produit des rosettes de feuilles persistantes à semi-persistantes selon la rigueur de l’hiver, hautes de 10 à 45 cm maximum à maturité. La plante finit par former une touffe tapissante au port est plus ou moins compact, pouvant couvrir jusqu’à 50 cm de diamètre au minimum. En pot, son port sera semi-retombant. La bugle est en théorie capable de s’étendre à l’infini, perdurant de nombreuses années en place, elle peut devenir légèrement envahissante ; heureusement ses stolons voyageurs sont facilement contrôlables !
La bugle rampante fait partie de ces plantes vivaces qui se caractérisent par un feuillage particulièrement remarquable. Persistant, il permet d’habiller le jardin même en hiver.
Les feuilles de 5 à 12 cm de long, sont opposées ou entières, arrondies à oblongues, longuement pétiolées, très lustrées ou duveteuses, parfois légèrement dentées, gaufrées et si nervurées qu’elles semblent comme crispées. Elles sont de plus en plus courtes et rares vers l’extrémité des tiges.
Leur couleur diffère cependant d’un cultivar à l’autre allant du vert foncé au bronze-pourpre profond avec des reflets un peu métalliques en passant par le panaché. Parmi les cultivars remarquables, ‘Variegata’ se distingue par des feuilles gris vert irrégulièrement marginées de crème, ‘Atropurpurea’ une robe bronze rosé, ‘Black Scallop’, un feuillage particulièrement foncé bronze chocolat, chez ‘Catlin’s Giant’, les feuilles géantes sont vert vif à reflets bronze, tandis que l’Ajuga reptans ‘Rainbow’ (ou ‘Multicolor’) offre un feuillage déjà bien panaché, évoluant au fil des saisons du vert sombre mêlé de pourpre, de rose vif marginés de crème.
L’Ajuga reptans ‘Burgundy Glow’ possède un feuillage vert panaché de rouge. ‘Golden Glow’ est sans doute la plus lumineuse des bugles, avec ses feuilles éclaboussées de jaune-crème, de rose de pourpre et de vert menthe.
Au printemps, de mai à juillet, de belles inflorescences en courts épis verticillés, émergent de ce bouillonnement de petites feuilles, portées parfois jusqu’à 30 cm au-dessus du feuillage. Les minuscules fleurs à deux lèvres s’intercalent le long des tiges, à l’aisselle de bractées ressemblant à de petites feuilles. Chez Ajuga pyramidalis, les fleurs s’élèvent en curieux épis pyramidaux denses.
Souvent bleu vif à bleu violet pâle, bleu clair ou gentiane, ces glomérules sont roses chez l’Ajuga reptans ‘Purple Torch’, blanc pur chez l’Ajuga reptans ‘Alba’.
Les fleurs s’épanouissent pendant plus d’un mois et sont nectarifères attirant à elles, bourdons, abeilles et papillons. Elles produisent ensuite de petites graines qui germent rarement.
Dotée d’une belle rusticité, la Bugle ne craint pas le froid et peut résister à des températures négatives jusqu’à -15-20°C. Tolérante sur la nature du sol, c’est une plante facile à cultiver à la mi-ombre fraîche ou au soleil tamisé, dans tout sol restant frais en été. C’est une plante d’ombre à mi-ombre qui redoute les expositions trop brûlantes.
La bugle compte parmi les meilleures vivaces tapissantes : elle est incontournable pour habiller le pied des arbres et arbustes, en massifs ombragés, en rocaille fraîche ou même en pot d’où elle débordera volontiers !
Longtemps surnommée « Petite consoude » ou « Herbe de Saint Laurent », la Bugle est réputée comme plante médicinale. Au Moyen-Age, on l’utilisait en cataplasme pour soigner les plaies, les hémorragies, les troubles cardiaques. Elle est utilisée encore aujourd’hui en homéopathie.
Le genre est formé d’une quarantaine d’espèces parmi lesquelles la plus commune, Ajuga reptans ou Bugle rampante et ses cultivars incontournables comme ‘Black Scallop’, ‘Atropurpurea’,’Catlin’s Giant’ et ‘Multicolor’, la Bugle de Genève (Ajuga genevensis) plus haute (40 cm) et la Bugle pyramidale (Ajuga pyramidalis). Les Ajuga tenorii sont des hybrides intéressants, compacts et vigoureux. Les variétés aux feuillages atypiques (‘Golden Glow’) se révèlent un peu moins vigoureuses que les grands classiques.
La Bugle ou Ajuga est une vivace facile à vivre, résistant mieux au froid (parfois jusqu’à-20°C) qu’à la sécheresse. Le feuillage peut souffrir et disparaître en cas de très fortes gelées, il réapparaîtra dès la sortie de l’hiver. Cette plante ne supportant pas le manque d’eau, sa culture se révèle difficile en climat méditerranéen, trop sec et chaud en été. Ce que préfère ce couvre-sol originaire des prairies herbeuses et des zones fraîches, c’est un sol restant toujours frais notamment en été (mais non détrempé). Certaines espèces comme la bugle de Genève supportent une sécheresse passagère.
La Bugle apprécie l’ombre et la mi-ombre et la fraîcheur mais tolérera le soleil doux dans les régions au Nord de la Loire. Elle fleurit même à l’ombre dense mais craindra en revanche les expositions brûlantes susceptibles de brûler son beau feuillage.
Elle supporte tout type de terrain drainés comme lourds, du plus pauvre au plus riche, à condition de ne pas manquer d’eau en été. Elle s’épanouira davantage dans une terre riche en humus.
La Bugle prend toute sa mesure dans le rôle de plante de sous-bois, son feuillage se développe plus rapidement lorsque la plante est cultivée dans un endroit mi-ombragé et bien frais en été. Elle occupera alors bien vite l’espace mis à sa disposition, outrepassant même les limites qu’on lui a fixées. Les touffes prennent de l’ampleur au fil du temps mais restent faciles à contrôler.
C’est un couvre-sol utile qui permet de limiter la prolifération des mauvaises herbes dans les zones peu accessibles ou peu piétinées du jardin. Certaines variétés acceptent le piétinement occasionnel et se tondent comme un gazon après floraison.
En pleine terre, on l’apprécie pour ses qualités uniques de couvre-sol, en sous-bois pour habiller les zones d’ombre, sur des talus ombragés, en bordure de ruisseau, pour coloniser rapidement des massifs d’arbustes même en hiver ou tout simplement couronner un muret. La Bugle est très précieuse aussi pour composer des jardinières, potées, vasques ou suspensions d’où elle voudra volontiers s’échapper.
Plantez la Bugle ou Ajuga en automne de septembre à novembre ou au printemps de mars à avril, en dehors des périodes de gelées et de sécheresse. Une plantation à l’automne favorise l’enracinement durant l’hiver.
En pleine terre
Espacez les plants de 30 à 50 cm environ et comptez 5 plants au m2 pour un constituer un beau tapis dense. On peut aussi planter les bugles rampantes en grandes masses : leur pouvoir tapissant peut être utile pour coloniser un coin un peu délaissé du jardin, sous les arbres ou les haies ou remplacer la pelouse dans les zones peu empruntées. Elles s’accommodent des emplacements les plus ingrats.
La Bugle n’est pas délicate et demande peu de soins pour peu que les conditions de culture lui conviennent.
En pot comme en pleine terre, il faudra veiller à lui maintenir une humidité suffisante au pied, surtout en été. La terre doit être suffisamment fraîche, sous peine de voir son feuillage se recroqueviller et dépérir cette vigoureuse vivace en cas de sécheresse prolongée. S’il ne pleut pas, arrosez régulièrement la première année suivant la plantation puis 1 à 2 fois par semaine lors des fortes chaleurs.
En sol peu fertile, apportez chaque année au printemps un peu de compost au pied des plantes.
Attention aux limaces et aux escargots : suivez nos conseils pour protéger son jeune feuillage au printemps !
Dans les grands espaces, tondez en été après floraison ; cela permettra de densifier le tapis.
En automne ou à la fin de l’hiver, si vous souhaitez limiter son expansion, arrachez les stolons en surnombre. Divisez tous les 2-3 ans les touffes pour maintenir la vigueur de la plante.
Le feuillage de la Bugle est relativement sensible à l’oïdium. En prévention : espacez bien vos plantations, c’est le meilleur moyen de tenir l’oïdium à distance !
En cas d’attaque, éliminez les feuilles des plantes atteintes et pour tout savoir, consultez notre fiche : Comment traiter et prévenir l’oïdium ou maladie du blanc.
Au printemps ou en automne, l’Ajuga se multiplie facilement par division de touffe ou en détachant les stolons enracinés.
La Bugle est la plante indispensable dans les jardins d’ombre dans lesquels son feuillage persistant aux teintes vives, sombres ou panachées et ses inflorescences illuminent les zones fraîches et les coins un peu délaissés. Elle est idéale pour occuper joliment l’espace laissé au pied des arbres et arbustes, dans les massifs ombragés, sur un talus, en rocaille fraîche.
Sous les arbres, Les bugles sont bienvenues parmi d’autres vivaces couvre-sol pour l’ombre pour créer un tapis de couleurs et de textures subtiles, comme les heuchères, le myosotis du Caucase, les Acaena, les géraniums vivaces d’ombre, les Asaret, les Vinca minor.
En rocaille fraîche, elles trouveront facilement leur place aux côtés de saxifrages et de Lamiers au feuillage coloré.
Elles composent un tableau classique et frais avec bon nombre de bulbes de printemps comme perce-neige, jacinthes, des narcisses à floraison tardive, des coucous, des primevères jaune tendre, crocus et plus tard, les colchiques d’automne.
En massif frais, ce sont de bonnes compagnes pour les hostas, les bruyères, les alchémilles.
Elle forment de beaux coussins au pied de plantes plus grandes, des pivoines, ou des rosiers ou encore de Lysimaque dorée ‘Aurea’ ou pourpre.
Les variétés à feuillage panaché (‘Variegata’) formeront un tapis très lumineux, blanc crème et vert et contrasteront à la perfection avec les roses vifs ou fuchsia des bergenias, Dicentra et primevères japonaises.
Les cultivars à feuillage bronze sombre comme ‘Atropurpurea’ et ‘Black Scallop’ offriront une somptueuse toile de fond aux feuillages bleu-vert des Hebe, et à des fleurs plus lumineuses aux formes plus définies comme les Symphytum, il rehausse élégamment les fleurs des Hellebores, des aspérules, les fleurs des Elfes (Epimedium). Ils seront indispensables dans une composition » All black « .
Leurs belles feuilles bronze rougeâtre s’harmonisent avec une large gamme d’arbres et d’arbustes à coloration tardive comme les érables, les berbéris et fusains caducs, et les graminées à teintes automnales comme le Pennisetum setaceum ‘Rubrum’ et le Miscanthus sinensis ‘Little Miss’.
En pot, la Bugle se marie bien avec les alysses, les campanules, les narcisses au printemps et les cyclamens en hiver.
→ D’autres exemples d’association avec l’Ajuga dans notre fiche conseil
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