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Méligèthes des rosiers : comment protéger nos roses contre ces nuisibles ?

Méligèthes des rosiers : comment protéger nos roses contre ces nuisibles ?

Identification, prévention et traitement contre cet insecte ravageur

Sommaire

Créé le mardi 22 juillet 2025  par Marion 5 min.

Les rosiers font partie de ces plantes que l’on trouve dans presque tous les jardins. Parmi leur grande diversité de formes de fleurs, de couleurs, de parfums ou de silhouettes, vous trouverez forcément une variété qui fera battre votre cœur.

Si la plupart d’entre eux sont faciles de culture, ils peuvent toutefois être sujets à plusieurs maladies cryptogamiques (causées par des champignons), mais aussi victimes de parasites. Le méligèthe des rosiers est l’un d’entre eux. Voyons comment l’identifier, prévenir son apparition et garder des rosiers florissants pendant toute la saison.

Meligethe aeneus

Meligethe aeneus

Difficulté

Identifier le méligèthe des rosiers

La première étape pour pouvoir garder de beaux rosiers est de savoir identifier les principaux ravageurs. Pucerons, cochenilles, larves de tenthrèdes ou autres chenilles sont assez faciles à identifier. Mais un petit parasite, auparavant surtout habitué aux fleurs de colza et aux Brassicacées en général, apparaît désormais aussi dans nos jardins d’ornement : le méligèthe (Meligethe aeneus). Et il prend notamment comme cible nos belles roses. Ce seraient les couleurs chaudes et claires, comme le jaune ou le orange, qui attireraient particulièrement ce petit insecte.

Il s’agit d’un petit coléoptère noir brillant, aux reflets bleu métallique sur le dos, qui porte des antennes en forme de massue. Il mesure moins de 3 mm de longueur. Pour leur part, les larves mesurent environ 4 mm, disposent d’une tête noire, d’un corps aplati jaune tirant vers le blanc, ponctué de quelques points bruns, ainsi que de trois paires de pattes foncées.

melighete parasite plantes

Le méligèthe est fréquemment rencontré dans les champs de colza

Dès que les températures deviennent plus douces, au début du printemps, le méligèthe peut faire son apparition. La femelle est capable de pondre plus de 200 œufs dans les boutons floraux des plantes. Les larves naîtront ensuite sous quelques jours à peine, puis se mettront à se nourrir aussi de pollen. À la fin du printemps, elles vont se laisser tomber au sol pour continuer leur transformation en adultes, puis poursuivre leur cycle de vie jusqu’en été, pour une deuxième génération. L’activité des méligèthes diminue ensuite jusqu’au printemps suivant.

Les symptômes à repérer sur les rosiers

Ces ravageurs sont souvent présents en nombre sur les fleurs des rosiers. Ils se nourrissent du pollen des roses, qu’ils perforent dès le stade de bouton pour atteindre le précieux pistil. Ils peuvent aussi grignoter les pétales. Tout cela empêche le bon développement des fleurs et peut provoquer jusqu’à leur chute. Les roses qui sont déjà ouvertes souffrent beaucoup moins des dégâts que les méligèthes peuvent causer, puisque le pollen est plus facilement accessible.

Si ce petit insecte ne menace pas la survie d’un rosier, il peut donc fortement impacter sa floraison. Un petit nombre d’individus ne posera pas forcément de problèmes, mais une infestation peut faire des dégâts esthétiques.

Comment prévenir les risques d’infestation par ces petits ravageurs ?

Pour limiter les risques d’infestation, commencez par soigner les conditions de culture de vos rosiers, qu’ils soient en pot ou en pleine terre. Des plantes en bonne santé, dont les besoins sont respectés, seront moins sensibles aux attaques de ravageurs ou aux maladies. Offrez donc à vos rosiers un sol riche en matière organique, mais bien drainé (l’eau d’arrosage ou de pluie ne doit pas stagner). La plupart des rosiers apprécient les substrats frais, c’est-à-dire qui ne s’assèchent jamais totalement. Ils doivent bénéficier de quelques heures de soleil dans la journée, mais évitez les rayons les plus brûlants, surtout dans le sud de la France. Privilégiez les expositions abritées des vents dominants. En fin de saison, pratiquez une taille adaptée à la variété du rosier, afin d’éliminer les branches abîmées et de redonner à la plante une belle silhouette.

Ensuite, favorisez la présence de prédateurs naturels des méligèthes, comme les araignées, les carabes et les staphylins. S’il est évidemment impossible de choisir précisément quelle espèce animale accueillir dans son jardin, quelques gestes vont aider à sa diversité et à son équilibre global.

  1. Bannissez tous produits chimiques, polluants pour les sols et néfastes pour la biodiversité. Pour leur part, les insecticides biologiques gagneront à être utilisés avec parcimonie : ils ont aussi un impact et peuvent, en quantité, participer à déséquilibrer les sols. Rappelons que l’idée est toujours de diminuer la population de ravageurs, mais jamais de l’éradiquer totalement. Chaque être vivant a sa place dans la chaîne alimentaire et, en l’absence de nourriture, les prédateurs ne peuvent pas s’installer durablement dans un jardin.
  2. Installez divers abris pour la faune : hôtels à insectes, nichoirs, tas de bois, tas de pierres, gîte à chauves-souris, etc.
  3. Proposez des abreuvoirs, surtout en été et en hiver. Pensez à renouveler l’eau régulièrement et à placer un galet au fond du contenant pour éviter les risques de noyades.
  4. Cultivez des plantes mellifères, mais laissez aussi, si possible, de la place aux plantes sauvages et indigènes. Les pissenlits et les renoncules, par exemple, peuvent tout à fait servir de plantes pièges pour attirer les méligèthes, les détournant ainsi des rosiers.
  5. Pensez aussi à pratiquer une tonte raisonnée ou différenciée, afin de toujours offrir une zone protégée à la petite faune du jardin.

Pour en savoir plus, découvrez notre article « Lutte biologique au jardin : attirez les auxiliaires pour protéger vos cultures naturellement ».

meligethe parasiste jardin fleurs rosiers

Un des stratagèmes consiste à laisser pousser quelques fleurs jaunes, comme celles des pissenlits

En prévention, vous pouvez aussi privilégier les rosiers de couleur foncée, qui seraient moins attractifs pour les méligèthes. À l’inverse, évitez les rosiers à fleurs jaunes ou de couleur claire.

Quels traitements naturels contre le méligèthe des rosiers ?

Comme toujours, l’observation régulière est le premier réflexe à avoir pour identifier rapidement la présence d’un ravageur et pouvoir mieux gérer son développement.

Il n’existe aucun insecticide efficace contre les méligèthes. En cas d’attaque, vous pouvez vous munir d’une bassine d’eau que vous placez sous le rosier. Puis, secouez la plante pour faire tomber les indésirables, qui s’y noieront.

Il existe également des pièges chromatiques (de couleur jaune dans ce cas), qui attirent les insectes et les engluent. Mais ils ne sont pas sélectifs et de nombreux autres petits êtres vivants peuvent aussi se retrouver piégés, comme les précieux pollinisateurs, eux aussi attirés par la couleur jaune. Ce type de solution est donc éventuellement à privilégier en intérieur, en véranda ou sous serre.

piege contre les meligethes

Les pièges chromatiques sont à utiliser avec beaucoup de précautions

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