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Les rosiers doivent faire face à des maladies mais également à des attaques d’insectes ravageurs comme les pucerons.
En fonction des dégâts observés, découvrez l’identité du ravageur ainsi que nos solutions et traitements pour endiguer l’invasion.
On observe des colonies de petits insectes sur les jeunes pousses des rosiers. Ce qui peut entraîner une déformation des pousses et des jeunes feuilles ainsi que l’apparition de la fumagine.
Bruns, roses ou verts, avec ou sans ailes, petits ou gros, les pucerons vivent toujours en bande et s’agglutinent de préférence sur les tissus les plus jeunes : pousses et boutons floraux. Ces insectes piquent les plantes avec leur stylet et aspirent la sève élaborée.
– Vous pouvez écraser manuellement les pucerons.
– Pensez aux plantes relais (camomille, capucine, digitale…) qui vont attirer les pucerons et libérer naturellement vos rosiers.
– Favorisez la présence permanente des prédateurs et la survie des auxiliaires : mésanges, chrysopes, coccinelles…
– Pulvérisez une solution de savon noir à raison de 15 à 30g par litre d’eau dès les premières attaques.
– Les insecticides, même bio, ne se justifient pas dans le cas des rosiers.
N’hésitez pas à consulter notre fiche conseil : Puceron : identification et traitement et découvrez notre vidéo : Des pucerons sur mes rosiers : est-ce grave ?
Lire aussi
Puceron : identification et traitementEn réalité, ce ne sont pas des chenilles ! Grâce à leurs puissantes mandibules, de fausses chenilles commencent par décaper le revers des feuilles. Ensuite, elles consomment entièrement le limbe et ne laissent en place que la nervure centrale.
Les coupables sont les larves des tenthrèdes. Il existe de nombreuses espèces de tenthrèdes. On rencontre fréquemment dans nos jardins et sur nos rosiers l’Arge pagana et l’Allantus cinctus (=Emphytus cinctus) mais il y en a d’autres.
– Arge pagana
De petites guêpes viennent pondre dans les tiges des rosiers et la ponte donne naissance à des larves (fausses-chenilles) de couleur jaune-vert, avec de nombreuses petites verrues noires. Elles sévissent en bande plus ou moins importante, relevant l’extrémité de leur corps pour former un « S » caractéristique dès qu’elles sont inquiétées.
– Allantus cinctus
Ces fausses-chenilles sont, quant à elles, vertes pâles avec une tête orangée.
– Favorisez la présence des prédateurs : oiseaux (mésange notamment), guêpes parasitoïdes et musaraigne.
– Il est aisé de ramasser les larves à la main.
– Le savon noir est efficace contre les larves de tenthrèdes.
Vous observez des trous dans les boutons de rose. Ils sont partiellement dévorés et la fleur épanouie semble déformée.
La coupable peut être une espèce de noctuelle, plus précisément la Pyrrhia umbra, la chenille d’un papillon de nuit qui se délecte volontiers des boutons de rose.
Ce peut être aussi la tordeuse, une autre chenille qui fort des galeries dans les bourgeons et se love dans des fils de soie à l’intérieur de feuilles repliées sur elles-même. Si c’est le cas, reportez-vous au point n°7.
– Favorisez les ennemis des noctuelles : carabes, musaraignes, oiseaux (merle…), chauves-souris, insectes parasitoïdes, araignées, batraciens et même les hérissons.
– Recherchez les chenilles la nuit sur les plantes et enlevez les intruses.
– La suppression manuelle des feuilles qui paraissent enroulées sur elles-mêmes suffit souvent.
– Sinon pulvérisez du Bacillus thuringiensis (Bt) le soir sur les jeunes chenilles de tenthrèdes défoliantes.
– Enfin, si l’utilisation du Bt est un échec, pulvérisez du pyrèthre naturel végétal.
Lire aussi
Fabriquer un hôtel à insectes - TutorielLes fleurs sont abîmées, les pétales et les étamines dévorés.
La cétoine dorée alias le hanneton des roses ne fait pas dans la délicatesse et lorsque ce coléoptère vient butiner les fleurs, il « mâchouille » et abîme celles-ci par la même occasion. Il en va de même pour la cétoine grise. Elles apparaissent en mai-juin. Les larves se nourrissent de matières plus ou moins décomposées, accélérant ainsi la décomposition de la matière organique et l’humification du jardin. Les adultes sont quant à eux d’excellents pollinisateurs.
La larve de cétoine est très souvent confondue avec celle du hanneton (ver blanc) qui dévore les racines des plantes. Pour les distinguer, il existe un excellent moyen mnémotechnique :
– cétoine : gros cul, petite tête
– hanneton : petit cul, grosse tête
– Le plus simple est de tolérer la cétoine et d’améliorer la biodiversité dans votre jardin. Plus il y aura de sources de nourritures (chardons, ombellifères…), plus elle passera inaperçue.
– Les traitements bio sont inefficaces contre les cétoines et les insecticides inutiles.
– Les cétoines sont assez grosses pour être ramassées à la main.
– Une coupelle de fruits écrasés dans un coin du jardin a été expérimentée par plusieurs jardiniers avec succès. Les fruits écrasés attirent les cétoines tout en épargnant les roses et ces insectes utiles à notre écosystème.
Vous observez des découpes sur les feuilles de forme régulière, ronde à ovale, partant toujours du bord de la feuille.
Pas de panique, il s’agit du travail de petites abeilles solitaires. Avec ces fragments de feuilles de rosiers soigneusement récoltés, les mégachiles aménagent alors de véritables petits nids placés bout à bout dans des galeries creusées dans des bûches en bois en cours de décomposition ou dans le sol. Chacun de ces nids est garni d’un mélange de nectar et de pollen récolté sur lequel un œuf est déposé.
Sachez que les rosiers ne souffrent guère de ces prélèvements de feuilles aussi aucune intervention ne se justifie. La présence de ces petites abeilles est au contraire vivement souhaitée en raison de leur rôle essentiel dans la pollinisation des plantes.
On observe le dessèchement complet du bouton et le pédoncule floral est partiellement sectionné.
Ceci est l’oeuvre de l’anthonome (Anthonomus rubi), un tout petit coléoptère noir (2-3mm) qui sévit aussi bien sur les fraisiers, sur les framboisiers, les ronces et sur les rosiers.
La femelle, munie de son rostre, fore le bouton floral avant son épanouissement. Elle introduit alors un œuf à l’intérieur de la fleur avant de sectionner le pédoncule floral pour stopper la circulation de sève. Les larves blanchâtres consomment les boutons avant même leur éclosion. Le bouton ayant reçu l’œuf ne se développe donc pas, se dessèche, pend le long du pédoncule et finit par tomber.
– Favorisez les auxiliaires comme les mésanges ou les microguêpes parasitoïdes.
– Traitez avec un insecticide bio à base de pyrèthre en cas d’infestation très importante.
Les feuilles s’enroulent sur elles-mêmes ou se replient à la manière d’un cigare, tenues par un fin tissage de soie.
Il s’agit de la chenille d’un papillon (Lozotaenia forsterana) qui grignote les jeunes pousses et les feuilles tendres. Il suffit d’écarter une feuille enroulée pour découvrir l’intruse en pleine action de grignotage dans sa loge. Surprise, la tordeuse se repliera en se déplaçant à reculons. Les feuilles enroulées sont peu esthétiques mais les pieds des rosiers en sont finalement peu affligés. Ces chenilles, le plus souvent assez discrètes, n’envahissent jamais un massif entier.
– Récoltez à la main les feuilles encore habitées, avant que les papillons ne s’échappent au cours de l’été.
– Si nécessaire, un traitement à base de Bacillus thuringiensis peut être appliqué dès les premiers symptômes.
Vous observez de petits insectes noirs à reflets bleu métallique, souvent en nombre sur les roses.
Il s’agit de Meligethes (Meligethe aeneus), un ravageur habituel du colza mais depuis quelques années, il se livre à une véritable invasion dans les jardins et pas uniquement sur les roses.
Ces petits coléoptères perforent les boutons floraux pour venir se nourrir du pollen qu’ils contiennent. Ils s’invitent aussi sur les roses épanouies mais les dégâts sont bien moindres.
– Favorisez la présence des prédateurs notamment les araignées.
– Les insecticides sont inefficaces.
– Vous pouvez essayer de secouer les fleurs au-dessus d’une bassine d’eau pour diminuer leur population.
im, le 16 Août 2018
merci beaucoup pour cet article. Je vais essayer le savon noir...
ries, le 7 Mai 2020
Notre rosier est envahi de pucerons,et un autre insecte grignote les boutons.Comme le tuyau d'eau est juste à côté,j'ai commencé à asperger d'eau,avec un jet assez puissant,les boutons colonisés par les fourmis et pucerons.Et ça marche!Bien sûr,il vaut mieux le faire chaque jour,et ainsi
petit à petit,les roses en sont débarrassées.Mais pour ce qui est des boutons grignotés...est-ce que l'eau peut les dissuader?
En tous cas,une bonne petite douche chaque jour a pour effet d'embellir le rosier!
Réponse de Virginie D., le 17 Juin 2020
Bonjour,
Effectivement, la douche est efficace et déloge les pucerons. En revanche, c'est inutile contre la noctuelle ou la tordeuse.
Cordialement Virginie
Gaëlle, le 4 Juillet 2020
Bonjour,
Sur mon rosier Peace and Love acheté récemment chez vous, j’observe que les feuilles sont trouées de façon anarchique et présentent des petites tâches comme sèches également, avec parfois en plus un dépôt poudreux sec marron/noir qui pourrait ressembler à du marc de café posé dessus... Ça fait pas mal de trucs bizarres cumulés, sans parler des pucerons mais eux, je gère à peu près.
Des conseils pour régler ça ? Parce que ça colonise mes 2 autres rosiers, et sur mon balcon j’ai forcément le nez dessus et c’est frustrant...
Merci !
Réponse de Virginie D., le 28 Juillet 2020
Bonjour,
Cela ressemble à de la fumagine, un champignon cryptogamique qui se développe sur le miellat sécrété par des insectes comme les pucerons notamment. Je vous conseille de pulvériser de l'eau à base de savon noir.
Cordialement Virginie