Guzmania : Maladies et parasites à surveiller pour une plante en pleine forme

Les principales maladies du Guzmania

Le Guzmania pousse naturellement dans des environnements tropicaux et humides, lumineux mais protégés du soleil direct, où la circulation de l’air est constante. Cultivé à l’intérieur, il est parfois confronté à des conditions moins idéales : air trop sec, excès d’eau stagnante, manque de lumière ou, au contraire, exposition à des rayons brûlants. Ces facteurs de stress fragilisent la plante et la rendent plus vulnérable aux maladies cryptogamiques.

La pourriture des racines et de la rosette

L’une des affections les plus courantes du guzmania est la pourriture du système racinaire et de la rosette, liée à un excès d’humidité. Dans la nature, cette plante épiphyte absorbe l’eau principalement par ses feuilles grâce à une rosette en entonnoir. En culture, les arrosages trop fréquents ou l’eau stagnante au fond du pot créent des conditions favorables au développement de champignons pathogènes.

Les symptômes

La pourriture peut toucher les racines, qui deviennent brunes et molles, mais aussi le cœur de la rosette du Guzmania, entraînant un affaissement du feuillage et un dépérissement rapide.

Que faire ?

Pour prévenir cette maladie, il est conseillé d’utiliser un pot percé et un substrat léger, très drainant. De même, il faut veiller à ce que l’eau résiduelle puisse s’écouler. Il est donc essentiel de ne pas laisser de l’eau stagner dans la soucoupe ou le cache-pot. Le substrat doit être humide, sans être détrempé.

L’arrosage doit rester modéré (une fois par semaine en été, une fois toutes les deux semaines en hiver), avec de l’eau douce non calcaire, versée directement dans la rosette. Cette eau doit être régulièrement renouvelée pour éviter toute stagnation prolongée.

Il est recommandé d’arroser modérément par la rosette ou la fleur

Guzmania qui devient marron

Outre la pourriture, le Guzmania peut être touché par différentes attaques fongiques comme l’anthracnose ou des taches foliaires du feuillage.

Les symptômes

Ces maladies fongiques se manifestent par des points bruns, des auréoles jaunâtres ou des lésions qui s’étendent sur le feuillage. Ces symptômes apparaissent souvent dans des conditions de forte humidité combinées à une mauvaise circulation de l’air.

Que faire ?

Pour limiter leur apparition, il est important de placer le Guzmania dans un endroit lumineux et aéré, sans l’exposer aux courants d’air froids. L’élimination des parties atteintes et l’utilisation ponctuelle de traitements biologiques à base de cuivre peuvent suffire si l’infection est limitée.

 Feuilles du Guzmania qui sèchent

Lorsque l’extrémité des feuilles du Guzmania sèche, ce n’est pas forcément le signe d’une maladie. C’est le plus souvent une réaction aux conditions de culture. L’air intérieur trop sec, notamment en hiver avec le chauffage, provoque ce dessèchement du feuillage. Le calcaire de l’eau d’arrosage peut aussi accentuer le problème, de même qu’une exposition trop ensoleillée qui brûle légèrement le bout des feuilles.

Que faire ? 

Ce phénomène reste généralement esthétique et n’engage pas la santé de la plante. On peut simplement couper proprement les pointes sèches avec des ciseaux bien aiguisés. En parallèle, il faut augmenter l’humidité ambiante par une brumisation du feuillage ou l’installation de la plante sur un plateau de billes d’argile humides suffit à régler le problème. Il faut aussi utiliser une eau non calcaire pour limiter la réapparition du problème.

Fleur morte du Guzmania

Le Guzmania étant une plante monocarpique, il meurt naturellement après sa floraison. C’est un cycle normal chez cette plante de la famille des Broméliacées qui compte également, dans ses rangs, l’ananas. Lorsque l’inflorescence fane, la rosette principale cesse de croître et finit par dessécher. Ce processus ne doit pas être confondu avec une attaque pathogène.

Que faire ?

Le Guzmania étant une plante monocarpique, il meurt naturellement après sa floraison

L’intérêt est alors de favoriser le développement des rejets qui apparaissent à la base et qui permettront de prolonger la culture de la plante. Ces jeunes pousses peuvent être prélevées et rempotées séparément une fois qu’elles ont atteint une taille suffisante.

Les ravageurs les plus courants du Guzmania

Comme toutes les plantes d’intérieur, le Guzmania peut être attaqué par des parasites, qui apparaissent souvent avec de mauvaises conditions culturales.

Les cochenilles farineuses

Parmi les ravageurs les plus fréquents sur le Guzmania, les cochenilles farineuses sont particulièrement redoutées. Ces petits insectes suceurs se fixent sur les feuilles de Guzamania et sécrètent une substance cotonneuse blanche bien visible. Elles affaiblissent la plante en aspirant sa sève et en favorisant l’apparition de fumagine, un dépôt noirâtre de moisissure qui se développe sur le miellat qu’elles excrètent.

Que faire ? 

• Un contrôle régulier du feuillage permet de détecter leur présence dès les premiers signes
• Le nettoyage des feuilles avec un coton-tige imbibé d’alcool à 70 °C ou de savon noir dilué reste une méthode efficace. On peut compléter ce traitement par une pulvérisation d’une solution composée d’eau, d’alcool à 70 °C, de savon noir et d’huile végétale. Comptez une cuillère à café de chaque ingrédient pour 1 litre d’eau. Ce traitement peut être renouvelé 3 fois à une semaine d’intervalle
• En cas de grosse attaque, on peut faire appel au pyrèthre végétal, un insecticide naturel.
  

  Grosse infestation de cochenilles sur un Guzmania (Imagé générée par IA)

Les pucerons

Les pucerons peuvent également coloniser un guzmania, surtout en période de forte chaleur et de croissance active. Ils se rassemblent en colonies sur les jeunes feuilles ou près des bractées colorées. Comme les cochenilles, ils prélèvent la sève et affaiblissent la plante, tout en sécrétant du miellat propice au développement de la fumagine.

Que faire ? 

Un jet d’eau tiède peut suffire à les déloger dans un premier temps. En cas d’infestation plus importante, des pulvérisations de savon noir dilué permettent de réduire efficacement leur population. Comptez une cuillère à café pour un litre d’eau.

Les araignées rouges

En atmosphère trop sèche et chaude, les acariens tétranyques, communément appelés araignées rouges, deviennent un problème fréquent. Ils provoquent de fines piqûres jaunes sur les feuilles, qui finissent par se dessécher. Leur présence se détecte aussi par la formation de fines toiles au revers du feuillage.

Que faire ?

Augmenter l’humidité ambiante est la meilleure mesure de prévention contre ces acariens. Des brumisations du feuillage ou l’installation d’un plateau de billes d’argile humides sous le pot améliore le microclimat. En cas d’attaque confirmée, un nettoyage à l’eau tiède peut enrayer leur développement.

Les thrips

Les thrips sont de petits insectes noirs allongés qui s’attaquent aussi bien aux feuilles qu’aux fleurs. Ils entraînent des décolorations, des stries argentées et une déformation du feuillage. Le guzmania peut perdre de sa vigueur et voir ses bractées abîmées.

Que faire ? 

La lutte repose sur une bonne surveillance, l’élimination des parties les plus touchées et l’utilisation de pièges englués bleus pour capturer les adultes volants. Des traitements à base de pyrèthre naturel peuvent être employés en cas de forte infestation, toujours en respectant les précautions d’usage.

Conseils pour prolonger la durée de vie du Guzmania

La meilleure manière de protéger un Guzmania contre les maladies et les ravageurs reste la prévention. Une plante cultivée dans de bonnes conditions résiste mieux aux agressions extérieures :

• L’installation dans une pièce lumineuse, mais sans soleil direct
• La plantation dans un substrat léger et drainant dans un pot percé, au fond rempli de billes d’argile
• Un arrosage modéré sans eau stagnante par la rosette de feuilles
• Le maintien d’une humidité suffisante par des brumisations ou l’installation du pot sur un lit de billes d’argile humidifiées
• Une aération régulière de la pièce.

Et surtout l’inspection fréquente des feuilles, du revers du feuillage et de la rosette centrale aide à détecter rapidement toute anomalie. Plus l’intervention est précoce, plus les chances de sauver la plante sont élevées.