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Plantes à part dans le règne végétal, les fougères fascinent par leur feuillage exubérant et leur graphisme. Elles apportent de la fraicheur au jardin et se déclinent dans une riche palette de vert. Elles ont cette délicatesse rare, ce côté graphique et tellement naturel. Elles arrivent à susciter l’intérêt même sans fleurs, par la diversité exceptionnelle de leurs feuillages !
Plantes fossiles, vestiges d’un autre temps, elles ont traversé les âges pour parvenir jusqu’à nous. Apportant avec elles un côté intemporel au jardin. Elles surprennent et nous captivent par leur côté authentique et naturel. Elles nous rappellent les promenades en forêt.
Au printemps, leurs crosses qui se déroulent forment un vrai spectacle qui suscite l’émerveillement et la surprise. Elles déploient leurs frondes pour habiller élégamment le pied des arbres et arbustes. Elles constituent une solution pour les jardins ombragés, les terrains humides et les coins reculés du jardin, difficiles d’accès ou délicats à aménager. Certaines sont persistantes et restent décoratives même en plein hiver ! Et si vous les pensiez monochromes, vous aurez la surprise de découvrir des espèces au feuillage coloré !
Bien que la majorité des espèces soient tropicales, et donc souvent cultivées comme plantes d’intérieur, il existe aussi de nombreuses espèces rustiques et cultivées en extérieur, comme les Dryopteris ou les Asplenium. Ce sont des plantes qui demandent peu d’entretien, et qui peuvent même être installées en pot. Les fougères réclament ombre et fraîcheur. La plupart d’entre elles se plairont en sol frais, riche et humifère, plutôt acide. Mais elles sont si diversifiées que certaines s’adaptent à des situations bien particulières, nous permettant de les installer même en terrain sec, ensoleillé ou calcaire. Elles peuvent pousser en rocaille, sur un muret, en sous-bois, et même parfois sur des murs végétaux !
Véritable témoignage du passé, les fougères font partie des premières plantes à être sorties de l’eau. Les plus anciennes sont apparues il y a près de 400 millions d’années… Elles étaient là bien avant les dinosaures ! Bien qu’elles aient su s’adapter et traverser les âges, elles gardent de cette époque une dépendance à l’eau, indispensable pour leur reproduction. C’est pour cette raison qu’on les trouve dans la nature essentiellement dans des milieux frais ou humides. Certaines d’entre elles sont même totalement aquatiques !
Groupe végétal extrêmement diversifié, les fougères comptent entre 9 000 et 13 000 espèces, présentes sur presque tous les continents. La majorité d’entre elles sont originaires des zones tropicales, c’est ce qui explique qu’elles soient fréquemment cultivées comme plantes d’intérieur. Nous parlerons ici des fougères rustiques résistantes au gel, qui proviennent des zones tempérées. On peut ainsi observer de nombreuses espèces à l’état sauvage en France. Vous les trouverez facilement en forêt, en bordure de ruisseau ou sur des sols marécageux. Certaines poussent à même le sol, d’autres entre des fissures de rochers, sur des murets, ou encore en épiphyte sur des arbres !
Les fougères forment un grand groupe qui rassemble des plantes de différentes familles, comme les Dryoptéridacées, Polypodiacées ou Woodsiacées. Elles constituent, avec les prêles, un ensemble plus vaste encore, celui des Ptéridophytes. Qui aurait cru, pourtant, que les fougères, avec leurs grandes frondes, sont proches des prêles aux tiges droites et robustes, sans feuilles ?
Les fougères ont leur vocabulaire bien à elles : on ne parle pas de feuilles mais de frondes, qui sont au départ enroulées en crosses, et elles ne produisent pas de graines mais des spores, regroupés dans des sacs appelés sores !
Les fougères peuvent se développer en touffe dressée, et parfois former de petites souches, voire de vrais stipes (troncs) pour les espèces arborescentes ! Quant aux fougères tapissantes, elles rampent et s’étalent grâce à des rhizomes traçants. La hauteur des fougères est très variable. Les Asplenium comptent parmi les plus bas, tandis que les Dryopteris sont bien plus imposants. Osmunda regalis est l’une des plus grandes espèces rustiques : elle peut atteindre jusqu’à deux mètres de hauteur !
Au départ, les frondes des fougères sont enroulées en crosses, au centre de la touffe. Puis celles-ci se déroulent, laissant apparaître d’élégantes frondes, parfois très grandes. Quel spectacle de voir les fougères déployer leurs frondes au printemps ! Dans la plupart des cas, elles sont alors d’une jolie couleur vert tendre. Elles prendront ensuite des teintes plus sombres, au fil du temps. Les fougères offrent une belle palette de vert, dans toutes ses nuances : du vert-jaune lumineux, au vert sombre et profond, parfois marqué de pourpre.
Ce sont les fougères asiatiques qui offrent les teintes les plus variées. Ainsi, Athyrium niponicum ‘Pictum’ possède un splendide feuillage argenté nuancé de pourpre. Quant à Dryopteris erythrosora, elle porte de superbes frondes qui changent de couleur avec le temps. D’abord rose orangé lorsqu’elles se déploient au printemps, elles deviennent ensuite bronze, puis vert sombre.
Les fougères offrent une belle diversité de feuillages ! La plupart du temps, leurs frondes sont longues, élancées, et très divisées ! C’est ce qui leur confère leur légèreté caractéristique, apportant beaucoup de graphisme aux massifs. C’est pour cela qu’on les aime tant… Peu de plantes possèdent un feuillage aussi gracieux et élégant ! N’ayant pas de fleurs, les fougères semblent avoir tout misé sur le feuillage, et c’est une belle réussite ! Certaines espèces offrent des frondes beaucoup moins divisées, comme Onoclea sensibilis, et peuvent même avoir un limbe entier, comme la Scolopendre (Phyllitis scolopendrium) !
De nombreuses espèces sont persistantes ! C’est le cas de Dryopteris erythrosora, Polystichum setiferum ou encore Phyllitis scolopendrium. Elles restent décoratives durant toute l’année ! D’autres sont caduques, comme les Athyrium, les Adiantum ou les Osmondes. Leur feuillage sèche en automne et de nouvelles frondes se déploient au printemps.
Les fougères possèdent des rhizomes, des tiges souterraines dans lesquelles sont stockées des réserves nutritives. Ces rhizomes peuvent être traçants et permettre à la plante de s’étendre. Il est alors simple de les multiplier en divisant ces rhizomes. Les racines se développent au niveau des rhizomes. Elles sont superficielles et ne s’enfoncent pas en profondeur dans le sol.
La particularité des fougères est de ne pas produire de fleurs ni de graines. À leur époque, les plantes n’avaient tout simplement pas encore inventé les fleurs pour se reproduire ! À la place, les fougères ont des spores, particules très fines ressemblant à de la poussière, qu’elles produisent en quantités énormes. Ils sont contenus dans des sacs appelés sores, souvent regroupés sur la face inférieure des frondes. Lorsqu’ils sont murs, ils s’ouvrent et libèrent les spores, qui s’envolent avec le vent. Certaines fougères développent en été des frondes fertiles, à l’aspect bien différent des autres frondes, et dont la fonction est de porter les spores.
Lorsqu’ils tombent au sol, ils germent pour donner naissance à des prothalles, organismes minuscules ressemblant à de la mousse et qui portent les organes sexuels. Après la fécondation, de nouvelles fougères pousseront à partir de ces prothalles.
Les fougères sont aussi de bonnes plantes utilitaires. Certaines sont comestibles ! Elles sont utiles au jardin : on peut faire du purin de fougères ou les utiliser comme activateur de compost.
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Comment semer les spores de fougères ?Les espèces botaniques, telles que présentes dans la nature, sont fréquemment utilisées dans les jardins. Mais il existe aussi quelques variétés horticoles aux frondes surprenantes prenant des formes cristées.
Pour planter la bonne fougère au bon endroit, découvrez notre fiche conseil : « Fougères : comment les choisir »
Deux conditions sont indispensables pour réussir la culture des fougères : fraîcheur et ombre ! Ce sont des plantes qui poussent spontanément en sous-bois : elles se plairont au pied d’arbres ou arbustes, ou abritées par des murs, à l’ombre d’une maison. Elles ont néanmoins besoin de luminosité et préféreront l’ombre claire à une ombre dense. Elles aiment les sols frais, voire humides. Les Osmondes, Matteuccia et Athyrium se plairont sur les berges de bassin. Cependant, une fois bien installées, de nombreuses espèces peuvent prospérer en situation d’ombre sèche. C’est le cas notamment de la Fougère mâle. Les fougères apprécieront d’être plantées à l’abri du vent.
Poussant naturellement dans les forêts, les fougères aiment les sols riches, légers et humifères, et elles se plairont dans une bonne terre de sous-bois. Pour enrichir votre sol, vous pourrez faire un apport de compost lors de la plantation. Si votre terrain est sableux, apportez de la matière organique pour le rendre plus riche et moins sec ! S’il est particulièrement lourd, vous pouvez aussi l’alléger avec du terreau de feuilles. Les fougères n’ont pas besoin d’un sol profond, car leur système racinaire est assez superficiel.
La majorité des espèces apprécient les sols plutôt acides et auront du mal à pousser en terrain calcaire. N’hésitez pas à apporter un peu de terre de bruyère. Cependant, les aspléniums préfèrent les terrains calcaires.
Certaines fougères comme les aspléniums et les polypodes se plaisent dans des rocailles ou sur des murets. Vous pouvez même envisager de les installer sur des souches d’arbres morts ! Enfin, certaines variétés, comme Asplenium scolopendrium ou Athyrium niponicum ‘Pictum’ s’adaptent bien aux murs végétaux.
Plantez vos fougères à l’automne ou au printemps, en évitant les périodes de gel ou de forte chaleur, plantez donc idéalement de septembre à novembre ou bien de mars à avril voire mai.
Plantation en pleine terre :
Les fougères apprécient les terrains riches, humifères et légers : n’hésitez pas à faire des apports de matière organique pour améliorer votre sol.
Continuez à arroser régulièrement dans les semaines qui suivent la plantation, et après en cas de sécheresse.
Plantation en pot :
Choisissez un contenant assez grand et déposez au fond une couche de graviers ou de billes d’argiles. Remplissez le pot de substrat, dans l’idéal du terreau mélangé à de la terre de bruyère. Installez la fougère, comblez en replaçant la terre autour d’elle, puis arrosez. Les fougères craignent les atmosphères trop sèches, n’hésitez donc pas à vaporiser les feuilles régulièrement en été.
Pour en savoir plus sur la plantation des fougères, rendez-vous sur notre fiche pratique : « Planter des fougères »
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Fougères : comment les choisir ?Les fougères demandent très peu d’entretien ! Il est rare qu’elles soient malades ou attaquées par des ravageurs. Vous pouvez les planter dans une zone du terrain laissée assez naturelle, ou dans un espace difficile à entretenir, et les laisser pousser naturellement, sans intervenir.
Si vous les cultivez en pot, arrosez régulièrement pour que le substrat reste frais. Celles qui poussent en pleine terre auront besoin d’être arrosées en cas de sécheresse. N’hésitez pas à apporter au printemps un peu de compost au pied de vos fougères. Nous vous recommandons de disposer une couche de paillage au pied de vos fougères (bois raméal fragmenté, frondes séchées ou écorces de pin). Ainsi, le sol restera frais et vous limiterez la pousse des mauvaises herbes. Ne laissez pas la terre à nu !
Les fougères ont besoin d’être taillées chaque année à ras. Attendez le début du printemps pour couper les frondes séchées en faisant très attention de ne pas couper les nouvelles pousses au centre. En les laissant en place durant tout l’hiver, elles protégeront la souche du froid, et notamment les petites crosses au centre de la touffe. Utilisez un sécateur pour couper les anciennes frondes. Elles laisseront ainsi la place pour le développement de nouvelles frondes.
→ Suivez nos conseils pratiques pour tailler les fougères dans notre tutoriel.
Il existe différentes techniques pour multiplier les fougères. Elles ne possèdent pas de graines, mais il est possible de semer les spores. Certaines fougères se multiplient facilement par voie végétative : par division, ou, pour quelques rares variétés, par prélèvement de bulbilles.
Les fougères étant des plantes à part, qui ne produisent pas de graines, le semis de spores est assez technique et délicat à réali, mais vous y arriverez en respectant quelques règles simples. Il faut conserver suffisamment d’humidité, essentielle à la reproduction, ne pas recouvrir de terre les spores, et placer le semis à un emplacement lumineux, à l’abri du soleil direct. Un des plus gros problèmes est l’apparition de mousses ou champignons.
Récoltez les spores lorsqu’ils sont murs, en été ou automne (variable en fonction des espèces !). Vous pouvez repérer leur maturité à la couleur brune des sores. Prélevez une partie de la fronde et placez-la dans une enveloppe ou sachet en papier. Elle les libérera en séchant, en quelques jours. Nous vous conseillons de les semer aussitôt. Vous aurez plus de chances de réussir le semis !
Les spores vont germer et former sur le substrat, au bout d’un mois, une pellicule verte qui ressemble à de la mousse. Il s’agit des prothalles, de petits organismes qui, après fécondation, donneront naissance aux fougères sous la forme que nous connaissons ! Contrôlez l’humidité du substrat, et n’hésitez pas à vaporiser si besoin.
En général, il faudra attendre au moins six mois pour voir les premières petites frondes. Vous pourrez alors les repiquer. Sortez délicatement les jeunes fougères du substrat, puis replantez-les dans des pots remplis de terreau. Au bout d’un an, vous pourrez installer les fougères dans votre jardin.
Consultez aussi notre fiche « Semer des spores de fougère » et nos conseils vidéo :
Même si cette technique n’est pas adaptée à toutes les fougères, certaines d’entre elles se prêtent bien à la division. Cela vous permettra d’obtenir plusieurs plants bien plus facilement et rapidement qu’avec le semis de spores. Divisez-les de préférence au printemps ou à l’automne.
Les Adiantum pedatum, Athyrium niponicum, Cyrtomium falcatum et certains Dryopteris se multiplient aisément en divisant les touffes, au printemps. Pour cela, déterrez la souche, en creusant assez large pour ne pas abîmer les racines. Enlevez si besoin le surplus de terre. Divisez la touffe en veillant à conserver assez de racines à chaque fois. Replantez puis arrosez.
Certaines espèces possèdent des rhizomes traçants, d’où émergent de nouvelles frondes. Il est facile de les multiplier en divisant ces rhizomes. Ce sont les fougères au port rampant, par exemple les Polypodes ou l’Onoclea sensibilis. Intervenez de préférence en automne. Déterrez la plante et enlevez le surplus de terre pour dégager le rhizome. Coupez-le en tronçons avec un couteau bien aiguisé, en conservant quelques racines et frondes à chaque fois. Replantez les rhizomes puis arrosez.
La fougère plume d’autruche, Matteuccia struthiopteris, est facile à multiplier par division. Elle possède un rhizome traçant, qui forme de nouvelles touffes en s’étendant autour de la souche principale. Il suffit de prélever ces touffes en les séparant.
Certaines fougères développent directement sur leurs frondes des bulbilles, de minuscules plantules, clones du pied mère. Ils se décrocheront naturellement, tomberont au sol et formeront de nouvelles fougères. C’est le cas du Polystichum setiferum ‘Proliferum’, du Polystichum setiferum ‘Plumosum Densum’ ou de l’Asplenium bulbiferum. Il est facile de multiplier ces fougères en prélevant les bulbilles et en les replantant.
Préparez un pot avec un substrat léger et poreux, puis arrosez. Mettez ensuite les bulbilles au contact de la terre, en déposant une partie de la fronde au sol et en enterrant très légèrement les bulbilles. Elles formeront rapidement des racines et pourront entamer leur croissance. Veillez à ce que le substrat reste frais en arrosant régulièrement.
Les fougères sont parfaites pour composer une ambiance naturelle, telle que l’on peut la trouver dans les forêts. Elles ont un côté graphique, aéré et sauvage. Plantez-les en sous-bois en compagnie d’hostas, de tricyrtis ou d’épimédiums. Elles accompagnent très bien les autres plantes à feuillage décoratif. Dans un style toujours sauvage et naturel, vous pouvez installer les fougères en bordure de bassin, car elles sont adaptées aux terrains frais voire humides. Choisissez pour cela les osmondes ou les matteuccias, que vous planterez aux côtés d’iris des marais ou de Primula bulleyana.
Avec leurs frondes allongées, les fougères permettent de composer un jardin très graphique lorsqu’elles sont associées à des prêles, graminées ou bambous. Vous obtiendrez ainsi un jardin de style moderne, aux lignes épurées et aux couleurs sobres. Les fougères les plus grandes apportent un côté très structuré lorsqu’elles sont placées en fond de massif. Elles créent un décor assez sobre, dans une belle teinte verte qui mettra en valeur les fleurs aux couleurs plus vives que vous pourrez planter devant elles. Les fougères s’adaptent bien également à une culture en pot et, installées sur une terrasse, elles y apporteront beaucoup de naturel.
Découvrez également de nombreuses idées pour marier les fougères dans notre fiche conseil : « Les fougères : 9 idées de’associations faciles à réussir »
Les fougères surprennent par leur diversité. Certaines espèces sont reviviscentes : elles peuvent se dessécher entièrement, sembler mortes, et revivre dès la première goutte d’eau. D’autres, totalement aquatiques, flottent sur l’eau (on en trouve même en France). Certaines sont myrmécophiles : elles vivent en symbiose avec des fourmis, leur fournissant gite et couvert ! Il existe aussi des fougères grimpantes (Lygodium japonicum) ! D’autres, arborescentes, forment de véritables troncs ! Malheureusement, celles-ci sont peu rustiques, et nécessiteront d’être protégées pour l’hiver, sauf si vous habitez la région méditerranéenne.
La fougère aigle, Pteridium aquilinum, est une véritable conquérante : elle colonise très facilement de nouveaux espaces, jusqu’à devenir envahissante, et résiste à tout : même le feu la favorise ! Il est très difficile de la déloger une fois qu’elle a envahi un terrain. Et ses spores peuvent parcourir 3 000 kilomètres ! Elle empêche même les autres plantes de pousser.
Les fougères sont liées à de nombreux mythes et légendes. Leur mode de reproduction et l’absence de fleurs ont souvent fasciné et suscité des interrogations. Elles ont donné naissance à la légende de la fleur de fougère. Dans la mythologie d’Europe de l’Est, cette fleur très rare donnerait de grands pouvoirs à la personne qui la découvre. On a aussi pensé que leurs graines auraient le pouvoir de rendre invisible. Il fallait les récolter à minuit, la veille de la Saint-Jean. Il fallut longtemps pour comprendre que les fougères ne produisaient pas de graines !
Certaines espèces sont comestibles ! C’est le cas des crosses de Matteuccia struthiopteris, appelées têtes de violon, qui sont particulièrement appréciées au Québec. Il faut les faire cuire dans de l’eau bouillante ou à la vapeur. En Asie, c’est la fougère aigle qui est couramment consommée, après l’avoir préparé pour lui enlever sa toxicité. Moins dangereux, le rhizome de Polypodium vulgare a un goût de réglisse.
Certaines fougères, comme Dryopteris filix-mas, sont caduques : leurs frondes sèchent en automne. Profitez-en pour les ramasser, elles constituent un excellent paillage ! Récoltez-les lorsqu’elles sont sèches, coupez les plus grandes avec un sécateur et placez-les au pied de vos plantes. Elles empêcheront les mauvaises herbes de pousser, maintiendront la fraicheur du sol, et, en se décomposant, elles constituent un apport de matière organique qui enrichira votre sol en potassium ! Elles ont aussi des propriétés anti-fongiques et repoussent les limaces. Vous pouvez utiliser des frondes de fougère aigle, que vous trouverez dans la nature, en sous-bois sur sol acide. Les frondes de fougères peuvent également constituer une protection contre le froid : placez-les contre vos plantes les plus frileuses, par exemple en les tassant sous un voile d’hivernage. Vous pouvez aussi faire du purin de fougères, efficace pour repousser les insectes (pucerons, cochenilles…), en utilisant Dryopteris filix-mas ou la fougère aigle (Pteridium aquilinum).
Dois-je apporter de l’engrais à mes fougères ?
En pleine terre, ce n’est pas la peine. Contentez-vous d’enrichir le sol avec du compost ou du terreau de feuilles. Par contre, vous pouvez apporter un peu d’engrais à libération lente si vous cultivez vos fougères en pot. Faites-le au printemps, lors de la plantation ou d’un rempotage.
Mon terrain est calcaire. Puis-je cultiver des fougères ?
Bien que la majorité des fougères préfèrent les sols plutôt acides, certaines poussent très bien en terrain calcaire. C’est le cas de la plupart des aspléniums, du scolopendre (Asplenium scolopendrium) et de quelques dryopteris (par exemple, Dryopteris filix-mas). À l’inverse, Blechnum spicant ne supporte pas les terrains calcaires !
Mon terrain est sec et ensoleillé. Puis-je cultiver des fougères ?
L'espèce la plus adaptée dans cette situation est Cheilanthes lanosa. Il s’agit d’une petite fougère qui porte un feuillage vert argenté. Elle trouvera sa place en rocaille et supporte le soleil comme la mi-ombre., c'est l'une des rares qui supportera des conditions sèches et ensoleillées.
Les fougères peuvent-elles devenir envahissantes dans mon jardin ?
Non, à moins d’y implanter la fougère aigle, il n’y a pas de risque. Éventuellement, Onoclea sensibilis, si les conditions de culture lui conviennent, peut avoir tendance à s’étendre grâce à ses rhizomes traçants. Il peut être nécessaire de la contrôler en terrain humide.
Ma fougère ne pousse pas !
Vérifiez que les conditions de culture lui conviennent. Le sol est peut-être trop compacté, ou trop lourd. Les fougères apprécient les sols légers, riches et humifères. Si vous la cultivez en pot, apportez de l’engrais. Si c’est en pleine terre et que votre terrain est pauvre, faites un apport de compost. Il est possible qu’elle n’ait pas assez de luminosité et que cela ralentisse sa croissance. Peu de fougères poussent sous une ombre épaisse. Par contre, Dryopteris sieboldii a naturellement une croissance lente.
Ced, le 19 Août 2018
Bonjour, avez vous des infos sur la culture des fougeres en epiphyte, dans nos regions, en exterieur, en climat froid.
Comment fixer des fougeres sur un arbre ou un mur?
Bref, tout sur la culture d epiphytes.
Cdt
Réponse de Michael, le 3 Septembre 2018
Bonjour,
De nombreuses fougères peuvent vivre en effet en épiphyte dans nos régions comme l'Asplenium trichomanes, Asplenium scolopendrium, Adiantum capillus-veneris, Polypodium vulgare... Elles peuvent selon les espèces soit pousser sur des murs, soit sur des troncs d'arbres. LA réussite de la culture en épiphyte demande tout d'abord beaucoup d'humidité ambiante voilà pourquoi je vous recommande de planter ces fougères à l'ombre, dans un endroit peu venté ou l'hygrométrie est importante. Une fois l'endroit trouvé il vous suffit de planter en retirant un maximum de terre de la motte puis en fixant la plante soit à l'aide d'une toile (sur un tronc d'arbre) soit à l'aide de fils et crochets (sur un mur). Arrosez régulièrement les premiers mois. Si de nouvelles frondes se développent, la "greffe" sera réussie.
Murielle64, le 10 Mai 2020
Bonjour Alexandra,
J’ai reçu en mai 2019 un très beau cadeau une dicksonia antarctica, je préférais la laisser en pot pour l’hiver qui a été très doux (j’habite le Sud Ouest Biarritz) pour la planter ce printemps. Et à ce jour, le 9 mai 2020, je n’ai tjrs pas de nouvelles frondes qui pointent, tout est plat, au doigté je ne sens rien pour l’instant. Je l’arrose 3 fois par semaine au coeur ces derniers jours avec la température. Cet hiver je l’avais quand même protégée malgré les 0º. Voilà je suis un peu désespérée et inquiète, qu’en pensez vous ?
Cordialement
Réponse de Alexandra, le 18 Juin 2020
Bonjour,
En effet, cette fougère arborescente aurait déjà dû produire de nouvelles crosses qui se déploient pour former des frondes. Il est malheureusement possible que le coeur de la fougère (la partie vitale située en haut du stipe) ait pourri. Regardez si celui-ci semble dur, ferme, ou plutôt mou. Vous pouvez aussi gratter délicatement avec votre ongle : si vous voyez du vert, cela signifie que la fougère est toujours vivante et devrait repartir prochainement. Cependant, s'il n'y a pas de nouvelles frondes qui démarrent et que le coeur vous semble mort, il n'y a hélas plus rien à faire pour la sauver, car elle ne pourra pas repartir si cette partie est morte.