Kalanchoé en intérieur : nos conseils pour un entretien réussi

Kalanchoé en intérieur : nos conseils pour un entretien réussi

Arrosage, exposition, fertilisation... tout savoir sur les soins à apporter au kalanchoé

Sommaire

Créé cette semaine  par Pascale 6 min.

Le kalanchoé est une plante succulente originaire d’Afrique et de Madagascar, célèbre pour sa floraison généreuse et prolongée, ses couleurs vives et son feuillage charnu. Membre éminent de la famille des Crassulacées, le kalanchoé est un habitué des environnements arides. Autant dire qu’une culture en pot à l’intérieur est idéal. Facile à entretenir, il est parfait pour les jardiniers débutants tout en offrant suffisamment d’intérêt pour séduire les passionnés de plantes.

Dans cet article, découvrez comment entretenir au mieux un kalanchoé, de la luminosité à lui offrir à l’arrosage, en passant par le rempotage, le renouvellement de la floraison, les maladies…

Difficulté

L'exposition, le secret d'une belle floraison pour le Kalanchoé

Le Kalanchoé est une vraie plante de lumière. Pour bien s’épanouir et surtout pour fleurir, il a besoin de beaucoup de luminosité. Surtout le Kalanchoé de Blossfeld (Kalanchoe blossfeldiana), l’espèce la plus courante en jardinerie, qui offre des inflorescences en panicules ou en cymes diversement colorées. Pour autant, le Kalanchoe thyrsiflora nous honore de hautes hampes florales, constituées de fleurs jaunâtres en forme d’urne.

Où l’installer ?

Un kalanchoé doit bénéficier d’une luminosité optimale. C’est pourquoi il peut être placé près d’une fenêtre bien exposée, idéalement au sud ou à l’ouest. Il aime le soleil direct, notamment en hiver quand les rayons sont moins puissants. En été, si le soleil est brûlant, un léger voile ou un recul de quelques centimètres suffit pour éviter les brûlures sur les feuilles. En particulier chez les kalanchoés au feuillage duveteux comme le kalanchoé tomenteux (Kalanchoe tomentosa). Il peut aussi se plaire dans une véranda baignée de lumière.

Zoom sur le feuillage duveuteux d'un kalanchoé tomentosa

Le kalanchoé a besoin de beaucoup de lumière, mais pas de soleil direct (ici un Kalanchoe tomentosa).

Pour préserver la bonne santé du kalanchoé et espérer une floraison, il faut absolument éviter les coins sombres. Sans lumière, il va s’étioler, c’est-à-dire pousser tout en longueur et perdre sa forme compacte, et il ne fleurira pas.

L'arrosage avec modération du Kalanchoé

Le kalanchoé est une plante succulente, donc il stocke l’eau dans ses feuilles charnues, car dans son environnement naturel, il est soumis à des conditions difficiles. Il bénéficie en outre d’un système racinaire peu profond, adapté aux sols pauvres et drainants. En intérieur, le kalanchoé est capable de très bien tolérer les oublis d’arrosage, mais beaucoup moins l’excès d’eau !

Comment arroser et à quelle fréquence ? 

  • En période de croissance, au printemps et en été, il faut faire des apports d’eau environ 1 fois tous les 10 à 15 jours. Il est recommandé de toujours attendre que le terreau soit bien sec en profondeur avant d’arroser. Il suffit de gratter le substrat avec le doigt. S’il est sec, c’est le moment d’arroser.
  • En automne et en hiver, les arrosages s’espacent, à raison d’une fois toutes les 3 à 4 semaines, voire moins si l’atmosphère est fraîche.

    Feuillage d'un jeune  Kalanchoe thyrsiflora

    Un kalanchoé ne doit jamais être arrosé sur le feuillage charnu (notre photo Kalanchoe thyrsiflora)

Il est surtout essentiel de retenir que le kalanchoé déteste avoir les racines dans l’eau, ce qui provoquerait une pourriture des racines. Donc, ne laissez jamais d’eau résiduelle dans la soucoupe ou le cache-pot. 

L’arrosage est toujours meilleur avec de l’eau non calcaire à température ambiante. De même, il doit toujours se faire à la base de la plante, sans jamais mouiller le feuillage charnu.

Un rempotage régulier pour un Kalanchoé bien dans ses racines !

Le kalanchoé n’a pas besoin d’être rempoté souvent. Tous les 2 à 3 ans, c’est largement suffisant. Pour autant, ce rempotage est important pour renouveler le substrat qui s’épuise rapidement. Le meilleur moment pour le faire, c’est au printemps, juste avant la reprise de la croissance.

Comment rempoter ? 

Le kalanchoé se plante ou se rempote dans un substrat léger et très drainant. Ainsi, un terreau spécial plantes grasses est parfait, mais il est possible de faire son propre mélange avec 2/3 de terreau universel de qualité et 1/3 de sable ou de perlite pour favoriser le drainage.

Un Kalanchoe marmorata

Un Kalanchoe (ici l’espèce marmorata) doit être rempoté tous les 2 à 3 ans

Bien évidemment, il faut choisir un pot percé, d’un diamètre légèrement supérieur à celui du précédent, plutôt en terre cuite qui présente l’avantage d’être poreux. L’eau s’évapore plus vite, limitant ainsi les risques de pourriture racinaire. Le drainage sera grandement amélioré avec une couche de billes d’argile au fond du pot.

La fertilisation, sans excès, du Kalanchoé

Bien que le kalanchoé ne soit pas très gourmand, une petite fertilisation de temps en temps permet tout de même de booster sa croissance. En effet, un kalanchoé cultivé dans un pot va puiser les nutriments dans le substrat. Et, au fil des arrosages, le substrat s’épuise et s’appauvrit considérablement. La fertilisation va donc stimuler la croissance, favoriser une floraison abondante et renforcer les défenses immunitaires de la plante. Mais attention, cette fertilisation ne doit pas être en excès pour préserver ses racines. Encore une fois, comme pour l’arrosage, il vaut mieux sous-doser que surdoser.

Kalanchoe beharensis

Le kalanchoé (Ici Kalanchoe beharensis) n’est pas très gourmand, mais une fertilisation légère est possible

Comment et quand fertiliser ? 

La fertilisation s’opère du printemps à la fin de l’été, soit de mars à septembre. Un apport d’engrais toutes les 4 à 6 semaines suffit largement. Et, durant l’automne et l’hiver, la fertilisation est arrêtée pour permettre à la plante d’entrer en repos hivernal.

La fertilisation s’opère grâce à un engrais liquide, à diluer lors de l’arrosage. On peut choisir un engrais spécial plantes fleuries ou un engrais spécial plantes succulentes et cactées. Il faut absolument respecter la dose indiquée, voire la diminuer légèrement. Bien évidemment, l’apport d’engrais est inutile pour une plante qui vient d’être rempotée. Il faut attendre au minimum six semaines.

La taille du Kalanchoé : facultative mais utile

Même si le kalanchoé ne pousse pas très vite, une petite taille régulière peut vraiment l’aider à rester joli, compact et plein de vitalité. Cette taille va lui permettre de conserver une jolie forme compacte et harmonieuse, éliminer les tiges fanées ou dégarnies, stimuler la ramification et rafraîchir la plante après la floraison.

Quand et comment tailler ? 

Le meilleur moment pour tailler se situe juste après la floraison. Une fois que les fleurs sont fanées et coupées, il suffit de raccourcir légèrement les tiges si elles sont trop longues ou déséquilibrées, avec un sécateur propre et désinfecté, juste au-dessus d’une paire de feuilles. Il ne faut pas également hésiter à pincer les jeunes pousses pour favoriser les ramifications.

Maladies et parasites du Kalanchoé

Le kalanchoé est assez résistant, mais il peut avoir quelques ennemis parmi les ravageurs courants en intérieur ou les maladies. Parmi les ravageurs, les cochenilles s’installent souvent au revers des feuilles, y laissant une sorte de coton blanc, pour se nourrir de la sève. Ils affaiblissent la plante. Même chose pour les pucerons, plus rares, qui s’agglutinent sur les jeunes pousses et les boutons floraux. Un traitement naturel avec du savon noir dilué dans de l’eau peut suffire. Mais les cochenilles, plus tenaces, peuvent aussi être éliminées au coton-tige imbibé d’alcool à 70 °C.

L’excès d’eau et d’humidité est la cause première des maladies qui peuvent survenir sur le kalanchoé. Feuilles molles, noircies à la base ou pourriture des racines sont les principaux symptômes. Dans ces cas, il faut stopper les arrosages, vérifier le système racinaire et remporter.

Une floraison toujours renouvelée

Le kalanchoé de Bloosfeld est célèbre pour ses grappes de petites fleurs colorées en rouge, orange, rose, jaune ou blancIl fleurit naturellement en hiver ou au début du printemps, mais avec quelques astuces, on peut provoquer la floraison des kalanchoés plus fainéants.

Dès la mi-octobre, le kalanchoé a besoin de journées courtes pour initier sa floraison. C’est ce qu’on appelle une plante de jours courts. Il est possible de « forcer » une nouvelle floraison en plaçant la plante dans l’obscurité totale pendant 14 à 16 heures par jour, soit sous un carton, soit dans un placard, durant environ 6 semaines. Le reste du temps, elle doit avoir de la lumière vive. Ce traitement mime l’approche de l’hiver tropical, et après ces 6 semaines, la plante va commencer à produire ses petits boutons floraux.

entretien kalanchoé de Bloosfeld

Le kalanchoé de Bloosfeld est facile à forcer pour obtenir une floraison éclatante

Mais dès que les premiers boutons floraux apparaissent, le kalanchoé doit reprendre un cycle lumineux normal. C’est également le moment idéal pour apporter une fertilisation légère, avec un peu d’engrais liquide pour plantes fleuries, en réduisant les doses de moitié. Ensuite, un apport tous les 15 jours pendant la floraison suffit.

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