
Homalomena : cultiver et entretenir
Sommaire
L'Homalomena en quelques mots
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L’homalomena est une plante tropicale de la famille des Araceae, proche des aglaonémas.
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Elle séduit par son feuillage dense et décoratif, parfois panaché.
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Elle apprécie un substrat frais, drainant et une atmosphère humide.
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Facile à vivre, elle tolère la lumière tamisée des intérieurs.
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Comme beaucoup d’Araceae, elle est toxique pour les animaux en cas d’ingestion.
Le mot de notre expert
Vous ne connaissez pas l’Homalonema, c’est normal ! Déjà, car elle n’est pas si courante, mais aussi parce que les botanistes ont eu du mal de se mettre d’accord pour lui trouver un nom. Tour à tour classée dans les aglaonemas (c’est vrai que ça y ressemble ! ) ou les adelonemas, c’est désormais parmi son propre genre botanique qu’on la classe : Homalonema. Bref, vous pouvez retrouver cette plante sous des noms différents.
Pas si connu et pourtant une plante d’intérieur aussi facile de culture qu’élégante : elle mérite assurément d’être plus cultivée. L’homalomena est une plante qui attire immédiatement le regard par son feuillage dense et lumineux, souvent marqué de panachures élégantes. Son port compact et équilibré lui donne une présence presque apaisante, dans un salon ou un bureau.
En tant qu’amateur de plantes d’intérieur, ce que j’apprécie le plus chez elle, c’est sa facilité d’adaptation. Elle tolère des conditions de lumière moyenne, elle pardonne quelques oublis d’arrosage, et elle pousse de manière régulière sans demander une attention constante. C’est une compagne idéale pour les personnes qui veulent du vert autour d’eux sans forcément être des jardiniers chevronnés.
D’un point de vue botanique, l’homalomena partage avec ses cousines, philodendrons, spatiphyllums ou aglaonémas, cette structure sobre, mais efficace : un système racinaire solide, des feuilles robustes et une floraison discrète. C’est une plante qui nous rappelle que la beauté se trouve parfois dans la simplicité, et qu’un feuillage bien dessiné peut suffire à transformer un intérieur.
Botanique et description
Fiche d'identité
- Nom latin Homalomena wallisii
- Famille Aracées
- Nom commun Homalomena
- Floraison insignifiante
- Hauteur jusqu'à 80 cm
- Exposition lumière indirecte, mi-ombre
- Type de sol terreau riche, bien drainé
- Rusticité non rustique
L’Homalomena est une plante d’intérieur encore peu connue, mais qui gagne à être découverte par les amateurs de feuillages décoratifs. Appartenant à la famille des Aracées, tout comme les Philodendrons, les Alocasias ou les Aglaonemas, elle séduit par son port dense, ses grandes feuilles lustrées, souvent en forme de cœur, et son aspect résolument tropical et luxuriant.
Le nom du genre Homalomena vient du grec homalos (plat, égal) et mênê (lune), en référence à la forme arrondie et régulière de ses feuilles. La plante a connu plusieurs appellations botaniques au fil du temps. Longtemps classée parmi les Aglaonema, puis parfois sous le nom d’Adelonema, elle est désormais plus couramment rattachée au genre Homalomena, preuve de l’évolution constante de la taxonomie au gré des études morphologiques et génétiques. Ces changements expliquent la coexistence de plusieurs noms latins dans la littérature pour cette même espèce.
Originaire des forêts humides d’Asie du Sud-Est et d’Amérique centrale, l’Homalomena est une plante vivace à feuillage persistant, parfaitement adaptée à la vie en intérieur. Elle s’épanouit dans les pièces lumineuses à ambiance chaude et humide, à l’image des sous-bois tropicaux dont elle est issue. Si elle reste encore discrète dans les rayons des jardineries, elle a tout pour séduire les passionnés de plantes d’intérieur : entretien facile, forte tolérance à la mi-ombre et effet décoratif immédiat grâce à son feuillage dense et graphique.
Elle est particulièrement appréciée pour sa capacité à apporter une touche de fraîcheur et de verdure dans les intérieurs, tout en restant sobre et élégante. L’Homalomena est aussi reconnue pour ses qualités dépolluantes, ce qui en fait une excellente candidate pour les pièces de vie ou les bureaux.


L’Homalomena ‘Emerald Gem’ donne rapidement une ambiance “jungle” à n’importe quel intérieur (image améliorée par IA)
Description botanique
L’Homalomena est une plante tropicale rhizomateuse qui appartient au genre Homalomena, riche de plus de 150 espèces botaniquement recensées, dont seulement quelques-unes sont cultivées à des fins ornementales. Dans son milieu naturel, elle pousse à l’ombre des grands arbres, dans une atmosphère constamment chaude, humide et tamisée.
Son port est touffu et compact. Elle développe à partir d’un rhizome souterrain de longs pétioles souvent légèrement teintés de rouge, qui portent des feuilles coriaces et persistantes, généralement en forme de cœur ou de bouclier. Le feuillage est l’un de ses principaux atouts : brillant, parfois nervuré ou panaché, il peut afficher diverses teintes de vert, du plus clair au vert profond, avec selon les variétés des reflets argentés, bronze ou encore cuivrés. Ces feuilles, portées bien dressées, créent une silhouette dense et équilibrée qui évoque les sous-bois tropicaux.
En intérieur, l’Homalomena mesure généralement entre 30 et 60 cm de hauteur, pour une largeur similaire. Certaines variétés peuvent légèrement dépasser ces dimensions, mais l’ensemble reste très gérable dans un appartement, y compris en pot surélevé ou en suspension basse.
Sa floraison, peu fréquente en culture d’intérieur, reste discrète et sans réel intérêt décoratif. Elle se manifeste par des spathes crème à verdâtres, semblables à celles des autres Aracées comme les Anthuriums ou les Spathiphyllums. Ces inflorescences apparaissent à la base du feuillage, souvent en été, mais leur apparition dépend de conditions de culture très stables et d’un bon niveau d’humidité ambiante.
L’Homalomena est une plante non rustique, strictement gélive. Elle ne tolère pas des températures inférieures à 15 °C. Elle est donc réservée à la culture en intérieur chauffé dans nos régions, ou en serre tropicale. Sa tolérance à la lumière tamisée et sa capacité à résister à des oublis d’arrosage en font cependant une plante idéale pour les espaces de vie tels que les salons, chambres, bureaux ou halls d’entrée, pourvu qu’ils soient bien aérés.
Elle est aussi appréciée pour son caractère dépolluant : certaines études suggèrent qu’elle contribue à l’absorption de polluants intérieurs tels que le formaldéhyde, le benzène ou le xylène, ce qui en fait une plante à la fois esthétique et bénéfique à la qualité de l’air intérieur.
Important !! : l’homalomena, comme beaucoup d’Araceae, contient des cristaux d’oxalate de calcium qui peuvent provoquer des irritations buccales et digestives en cas d’ingestion par les animaux de compagnie. Il est donc préférable de la placer hors de portée des chats et des chiens afin d’éviter tout risque d’intoxication.
Les différentes espèces et variétés d’Homalomena
Le genre Homalomena comprend de nombreuses espèces tropicales, mais seules quelques-unes sont cultivées en tant que plantes d’intérieur. Ces variétés ont été sélectionnées pour leur port compact, leur résistance en culture domestique, et surtout pour la beauté de leur feuillage. Certaines sont issues d’hybridations horticoles récentes qui renforcent encore leur attrait décoratif.
Parmi les espèces et cultivars les plus répandus en culture intérieure, voici les plus intéressants :
Homalomena rubescens
C’est sans doute l’une des espèces les plus populaires. Elle doit son nom à ses pétioles teintés de rouge, très ornementaux. Son feuillage vert lustré forme une touffe dense et homogène. Ce type comprend plusieurs cultivars, dont :
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Homalomena rubescens ‘Maggy’ : très appréciée pour ses grandes feuilles cordiformes, d’un vert intense légèrement nervuré. Elle forme une rosette compacte et élégante. C’est une des variétés les plus faciles à trouver dans le commerce.
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Homalomena rubescens ‘Emerald Gem’ : variété plus compacte, au feuillage très dense, luisant et d’un vert profond légèrement bleuté. Très adaptée aux petits espaces ou aux compositions en potées mixtes.
Homalomena wallisii
Moins répandue, cette espèce offre un feuillage plus ondulé et souple, parfois plus foncé et orné de reflets cuivrés ou bronze. Son allure plus fluide apporte une touche plus graphique à une composition végétale.
Homalomena ‘Camouflage’
Variété horticole au feuillage panaché de vert clair et de vert foncé, qui rappelle l’aspect d’un treillis militaire. Très originale, elle attire immédiatement l’œil. Elle est un peu plus sensible aux courants d’air et aux excès d’eau, mais reste tout à fait cultivable en intérieur avec quelques précautions.
Homalomena ‘Selby’
Ce cultivar, plus rare, se distingue par un feuillage vert veiné d’argent, particulièrement lumineux. Il est parfait pour les endroits sombres, car sa panachure accroche la lumière ambiante. Il apporte une touche décorative subtile et raffinée.
Homalomena ‘Silver’ ou ‘Silver King’
Connue pour ses feuilles argentées à nervures marquées, cette variété est prisée pour son aspect très lumineux. Elle s’intègre parfaitement dans des décors modernes ou minimalistes, où le contraste de son feuillage crée un vrai point focal.
Homalomena speariae (plus rarement proposée)
Espèce botanique au port dressé, au feuillage nervuré et légèrement nervuré de pourpre, très décorative, mais encore peu disponible dans le commerce européen.
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Aglaonema : plantation, culture et entretienNos variétés préférées

Homalomena Camouflage
- Hauteur à maturité 25 cm

Homalomena Emerald Gem
- Hauteur à maturité 80 cm
Plantation en pot de l'Homalomena
Où installer l’Homalomena ?
L’Homalomena est une plante qui s’épanouit à l’abri du plein soleil, dans une lumière tamisée ou douce. Son feuillage, bien que coriace, peut se brûler au contact direct des rayons solaires, notamment derrière une vitre orientée plein sud. Elle est donc idéale pour les pièces lumineuses orientées à l’est ou à l’ouest, ou pour un emplacement à quelques mètres d’une fenêtre bien exposée. Certaines variétés à feuillage plus sombre ou épais tolèrent également la mi-ombre, ce qui permet de l’installer dans des coins un peu plus reculés d’un salon ou d’un bureau.
La plante apprécie une atmosphère chaude et stable, avec des températures comprises entre 18 et 25 °C toute l’année. Elle ne supporte ni les courants d’air froid, ni les variations thermiques brutales. Un emplacement proche d’un radiateur ou d’un climatiseur est donc à proscrire.
L’humidité ambiante joue aussi un rôle essentiel. En air trop sec, notamment en hiver dans les logements chauffés, les feuilles peuvent se dessécher en périphérie. Pour maintenir une hygrométrie suffisante, on peut placer le pot sur une coupelle de billes d’argile humides, ou regrouper l’Homalomena avec d’autres plantes tropicales pour créer un microclimat favorable.
Quand la planter ?
La plantation ou le rempotage de l’Homalomena s’effectue idéalement au printemps, entre mars et mai. Cette période correspond à la reprise de sa croissance végétative, ce qui lui permet de mieux s’adapter à son nouveau substrat et de former de nouvelles racines. En dehors de cette fenêtre, il est toujours possible de planter une Homalomena à l’intérieur, mais la reprise sera plus lente en automne ou en hiver, surtout si la lumière ou l’humidité ambiantes sont faibles.
Dans tous les cas, il est préférable de ne pas déranger les racines en période de repos végétatif, c’est-à-dire entre novembre et février. Si la plante est reçue ou achetée en dehors du printemps, il convient de la laisser s’acclimater dans son pot d’origine pendant quelques semaines avant d’envisager une plantation.
Comment la planter ?
L’Homalomena se cultive exclusivement en pot, à l’intérieur, dans un substrat adapté à ses besoins tropicaux. Elle apprécie un terreau léger, riche et bien drainé, capable de retenir un peu d’humidité sans jamais devenir détrempé. On peut utiliser un terreau pour plantes vertes enrichi en humus, auquel on ajoute un peu de perlite, de sable grossier ou de fibres de coco pour améliorer la structure et éviter les excès d’eau.
Le contenant doit être percé au fond pour permettre un bon écoulement. Il est conseillé de placer une couche de drainage (billes d’argile ou graviers) sur 2 à 3 cm avant d’ajouter le substrat. Choisissez un pot légèrement plus grand que la motte, mais sans excès, car un contenant trop large retient trop d’humidité et peut favoriser la pourriture des racines.
Voici les étapes de plantation :
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Tapissez le fond du pot avec une couche drainante.
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Remplissez partiellement avec le substrat léger et humide, sans le tasser.
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Dépotez la plante avec précaution, sans casser la motte, et détachez doucement les racines périphériques si elles sont enroulées.
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Placez la motte au centre du pot, ajustez la hauteur puis comblez les vides avec du terreau.
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Tassez légèrement et arrosez modérément pour humidifier le substrat sans le détremper.
Après plantation, il est important de laisser la plante s’acclimater sans engrais ni arrosages excessifs durant les premières semaines. Un arrosage tous les 7 à 10 jours est généralement suffisant, selon la température ambiante et le degré d’humidité.
Comment entretenir l’Homalomena ?
L’entretien de l’Homalomena est peu contraignant, à condition de respecter ses besoins en humidité, chaleur et lumière filtrée. C’est une plante tropicale robuste et tolérante, idéale pour les intérieurs peu lumineux ou les jardiniers débutants, à condition de ne pas commettre certains excès. Voici les gestes essentiels à adopter pour la maintenir en bonne santé et conserver son feuillage dense et brillant tout au long de l’année.
Arrosage
L’Homalomena a besoin d’un substrat frais, mais jamais détrempé. Il convient d’arroser modérément, mais régulièrement, en veillant à ce que l’eau s’écoule bien au fond du pot. En période de croissance (printemps-été), un arrosage tous les 7 à 10 jours est suffisant, en laissant sécher la couche superficielle du terreau entre deux apports.
En automne-hiver, réduisez les apports pour éviter la stagnation d’eau qui favorise la pourriture racinaire. La plante entre alors dans une phase de repos relatif : un arrosage toutes les 2 à 3 semaines peut suffire selon la température ambiante.
Utilisez de préférence une eau non calcaire et à température ambiante, comme de l’eau de pluie ou de l’eau filtrée, pour éviter les dépôts blanchâtres sur les feuilles et l’alcalinisation du substrat.
Hygrométrie
Originaire de zones très humides, l’Homalomena apprécie une atmosphère moite, surtout en hiver lorsque l’air devient sec. Pour maintenir une bonne humidité :
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brumisez son feuillage avec de l’eau douce, une à deux fois par semaine (sauf en cas de température fraîche) ;
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placez le pot sur une coupelle de billes d’argile humides sans contact direct avec l’eau ;
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regroupez plusieurs plantes ensemble pour créer un microclimat favorable.
Une hygrométrie trop faible se traduit souvent par un dessèchement du bord des feuilles, ou l’apparition de taches brunes.
Nettoyage du feuillage
Le feuillage lustré de l’Homalomena attire facilement la poussière. Pour maintenir son éclat et optimiser la photosynthèse, nettoyez-le tous les 15 jours à l’aide d’un chiffon doux légèrement humide. Évitez les produits lustrants qui bouchent les stomates et abîment les tissus végétaux.
Fertilisation
Pendant la période de croissance, apportez un engrais liquide pour plantes vertes tous les 15 à 30 jours. Préférez un produit riche en azote (N), qui favorise le développement du feuillage. En automne-hiver, stoppez les apports pour ne pas stimuler inutilement la plante.
Un excès d’engrais se manifeste par des feuilles qui brunissent sur les bords ou une croissance anormalement molle. Respectez toujours la dose minimale indiquée sur l’étiquette.
Rempotage
Un rempotage tous les 2 à 3 ans est conseillé, au printemps, pour renouveler le substrat et offrir un volume racinaire plus confortable. Si la plante est devenue trop imposante, il est possible de diviser le rhizome à cette occasion (voir partie multiplication). Entre deux rempotages, surfaçage annuel avec un terreau frais et riche en humus.
Taille
Aucune taille n’est nécessaire : l’Homalomena garde naturellement un port compact et harmonieux. Il suffit de supprimer au fur et à mesure les feuilles abîmées, jaunies ou fanées, en les coupant proprement à leur base avec un outil désinfecté.
Maladies et parasites de l'Homalomena
L’Homalomena est une plante d’intérieur globalement résistante, peu sensible aux maladies si les conditions de culture sont respectées. Toutefois, certains problèmes physiologiques ou attaques parasitaires peuvent survenir, le plus souvent en lien avec une atmosphère trop sèche, un excès d’eau stagnante ou un manque d’aération.
Pourriture des racines
C’est l’un des problèmes les plus fréquents chez l’Homalomena. Un excès d’eau dans un substrat mal drainé peut provoquer l’asphyxie racinaire, favorisant le développement de champignons pathogènes comme Pythium ou Phytophthora. Les symptômes sont : feuillage flétri ou jauni, tiges ramollies à la base, odeur désagréable au niveau du terreau.
Il est essentiel d’agir rapidement : sortez la plante de son pot, éliminez les racines noircies, laissez sécher la motte à l’air libre quelques heures, puis rempotez-la dans un substrat sec, aéré et propre. Supprimez toute source d’excès d’humidité.
Taches foliaires
Des taches brunes ou noirâtres, parfois cernées de jaune, peuvent apparaître sur le feuillage en cas d’excès d’humidité ambiante stagnante sur les feuilles, notamment après des brumisations excessives. Une mauvaise aération ou un taux d’hygrométrie trop élevé dans une pièce peu ventilée peuvent favoriser ces symptômes. Retirez les feuilles atteintes, espacez les brumisations et améliorez la circulation de l’air autour de la plante.
Araignées rouges
Par temps chaud et sec, surtout en hiver près d’un radiateur, l’Homalomena peut être attaquée par des acariens invisibles à l’œil nu, mais laissant des traces blanchâtres, des feuilles décolorées ou piquées, et parfois de fines toiles entre les pétioles.
Augmenter l’humidité ambiante est la première mesure. En cas d’infestation sévère, utilisez un acaricide naturel, comme une pulvérisation de savon noir dilué ou un traitement à base d’huile de neem.
Cochenilles
Les cochenilles farineuses peuvent s’installer sur la base des feuilles ou le long des pétioles, sous forme de petites masses blanchâtres cotonneuses. Elles affaiblissent la plante en suçant la sève. Il est possible de les retirer manuellement avec un coton imbibé d’alcool à 70°, puis de traiter avec de l’huile végétale insecticide.
Autres insectes
Moins fréquents, les pucerons, thrips ou mouches du terreau peuvent occasionnellement apparaître, surtout si la plante est entourée d’autres végétaux infestés. Une bonne surveillance visuelle régulière, l’utilisation de pièges jaunes ou de traitements biologiques ciblés suffisent généralement à limiter leur propagation.
Comment multiplier l'Homalomena ?
La multiplication de l’Homalomena se fait uniquement par division de rhizome, une méthode simple et efficace à condition d’intervenir au bon moment. Contrairement à d’autres Aracées comme les Pothos ou les Philodendrons, elle ne se bouture pas dans l’eau ni par prélèvement de tiges feuillées. Son système souterrain rhizomateux ne permet pas ce type de propagation.
Quand multiplier l’Homalomena ?
La période idéale pour diviser un Homalomena est au printemps, au moment du rempotage annuel ou bisannuel. La plante est alors en phase de reprise végétative, ce qui facilite la cicatrisation des blessures et la formation de nouvelles racines. Il est déconseillé de procéder à cette opération en automne ou en hiver, lorsque la croissance est ralentie et que la plante est plus vulnérable.
La division est envisageable uniquement si la plante mère est bien développée, avec plusieurs points de croissance visibles, et si le système racinaire colmate le pot.
Comment procéder à la division ?
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Dépotez délicatement la plante, en tenant le feuillage par la base. Tapotez le pot ou découpez-le si nécessaire.
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Dégagez la motte de terre, en la secouant doucement pour libérer les racines.
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Repérez les zones de séparation naturelle : l’Homalomena forme souvent des touffes qui peuvent être divisées sans sectionner brutalement le rhizome.
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À l’aide d’un outil tranchant désinfecté, séparez la motte en deux ou trois segments, chacun muni de racines saines et d’au moins deux ou trois feuilles.
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Laissez sécher les plaies à l’air libre pendant quelques heures pour favoriser la cicatrisation, surtout si le rhizome a été coupé net.
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Replantez chaque éclat dans un petit pot individuel, dans un substrat léger, humide et bien drainé.
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Placez les jeunes plants dans un endroit chaud, lumineux sans soleil direct, et limitez les arrosages les premières semaines jusqu’à reprise complète.
Soyez patient
La reprise peut prendre quelques semaines : les jeunes plants mettent du temps à réenraciner et relancer leur croissance aérienne. Évitez les apports d’engrais dans les semaines qui suivent la division. Une légère hygrométrie ambiante et un arrosage maîtrisé favoriseront un enracinement rapide.
Comment associer au mieux votre Homalomena ?
L’Homalomena est une plante qui se marie à merveille avec d’autres plantes d’intérieur tropicales, grâce à son feuillage graphique, sobre et brillant, qui joue à la fois un rôle de toile de fond et de contraste végétal. Son port compact et sa croissance modérée en font un excellent sujet d’association, aussi bien en compositions libres que dans des mises en scène plus structurées.
Associer l’Homalomena selon les textures
Son feuillage dense et lustré crée un bel équilibre visuel face à des plantes aux feuillages découpés ou fins. Elle s’accorde parfaitement avec des fougères tropicales (comme une Nephrolepis ou un Asplenium), ou avec un Calathea à feuillage nervuré, pour créer un effet jardin de sous-bois luxuriant. Les Monstera adansonii, avec leurs perforations, ou les Philodendrons grimpants, apportent du volume en hauteur et renforcent la dimension tropicale.
À l’inverse, placée à côté de plantes à feuillage charnu et géométrique comme le Zamioculcas zamiifolia ou un Sansevieria, l’Homalomena adoucit l’ensemble et introduit une note plus souple et vivante.
Associer selon les couleurs
Les variétés d’Homalomena aux feuillages panachés, argentés ou rougeâtres peuvent être mises en valeur par des feuillages unis vert foncé ou au contraire par des variétés très claires comme le Philodendron ‘Birkin’ ou le Syngonium ‘White Butterfly’. Cela crée un jeu de contraste lumineux subtil, très décoratif dans un intérieur contemporain ou minimaliste.
En association avec des plantes au feuillage noir, pourpre ou bronze (comme Alocasia ‘Black Velvet’, Oxalis triangularis ou Colocasia ‘Black Magic’), elle renforce la profondeur et la richesse visuelle d’un coin végétal un peu ombragé.
Idées de mise en scène
L’Homalomena se prête très bien à une culture en pot décoratif, posé sur un meuble, un banc bas ou un cache-pot surélevé. Elle trouve sa place dans des compositions de type jungle urbaine, installée aux côtés de plantes retombantes comme les tradescantias d’intérieur, les rhipsalis ou les chlorophytums, ou bien dans un grand contenant commun en compagnie de Calatheas ou Dieffenbachias.
Elle peut aussi servir de base végétale apaisante dans des décors plus épurés, posée seule dans un pot sobre en céramique ou en terre cuite, pour valoriser la texture de son feuillage. Dans ce cas, le choix du contenant joue un rôle essentiel dans la mise en valeur de la plante.
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