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Maladies et parasites du Ctenanthe : nos conseils

Maladies et parasites du Ctenanthe : nos conseils

Diagnostic, traitement et prévention des affections et ravageurs de cette plante d'intérieur

Sommaire

Créé le mercredi 30 juillet 2025  par Pascale 6 min.

Le Ctenanthe, membre de la famille des Marantacées, est une plante d’intérieur qui séduit par ses feuilles exotiques marbrées et sa capacité à suivre la lumière du jour en repliant doucement son feuillage à la nuit tombée. Originaire des forêts tropicales d’Amérique du Sud, il évoque la luxuriance d’un sous-bois humide, ce qui en fait une plante d’intérieur très appréciée pour son esthétique. Mais comme toute plante tropicale cultivée hors de son habitat naturel, le Ctenanthe peut se montrer un peu capricieux, surtout quand ses besoins spécifiques ne sont pas entièrement comblés. Une humidité mal maîtrisée, une aération insuffisante ou un arrosage mal calibré peuvent être la cause d’apparition de parasites et de maladies qui peuvent rapidement compromettre la santé et la beauté de la plante.

Découvrez comment identifier, traiter et prévenir les plus répandus ravageurs et maladies du Ctenanthe.

ctenanthe maladies et ravageurs

Le Ctenanthe burle-marxii

Difficulté

Les ravageurs les plus courants du Ctenanthe

Le Ctenanthe, plante d’intérieur prisée pour son feuillage graphique, orné de motifs et de teintes contrastés, et son mouvement naturel, peut être vulnérable à divers parasites. D’autant que ce sont des plantes relativement exigeantes quant à la rigueur de leurs conditions culturales.

Les araignées rouges

Microscopiques, les araignées rouges sont des acariens tétranyques, suceurs de sève. Elles prospèrent dans des environnements chauds et secs. Leurs toiles sont visibles entre les pétioles et sous les feuilles.

Signes d’infestation

  • Les feuilles sont piquetées de minuscules points clairs, puis décolorent, brunissent et chutent prématurément
  • La présence de toiles de soies très fines, souvent visibles à la lumière rasante.

Traitements

  • Doucher la plante avec un jet d’eau, car les araignées rouges détestent l’humidité
  • Augmenter l’humidité ambiante avec des brumisations régulières du feuillage, mais sans excès pour éviter les maladies fongiques
  • En cas d’attaque sévère, pulvériser une solution à base d’huile de neem, en renouvelant le traitement jusqu’à disparition complète des toiles.

Prévention : Augmenter l’humidité ambiante avec des brumisations régulières du feuillage, mais sans excès pour éviter les maladies fongiques. Le nettoyage du feuillage avec un chiffon humide est également conseillé.

Les cochenilles farineuses et à carapace

Les cochenilles se nourrissent en insérant un rostre dans les tissus végétaux afin d’aspirer la sève. Les espèces farineuses sécrètent une substance blanche cireuse, tandis que les cochenilles à bouclier sont recouvertes d’une carapace rigide.

Signes d’infestation

  • Présence de petits amas blancs cotonneux ou de plaques brunes sur les tiges et les nervures, ou au revers des feuilles
  • Les feuilles sont poisseuses à cause du miellat, une matière sécrétée par les cochenilles
  • Le développement secondaire de fumagine, un champignon noir qui rappelle la suie.

Traitement

  • Il faut gratter les cochenilles avec un coton-tige, imbibé d’alcool à 70 °C ou de savon noir, suivi d’un rinçage doux du feuillage à l’eau claire
  • En cas d’infestation sévère, il faut pulvériser, au revers du feuillage et sur les tiges, un mélange constitué d’une cuillère à soupe de savon noir, d’une cuillère à soupe d’huile végétale et d’une cuillère à soupe d’alcool à 70 °C, ajouté à un litre d’eau. La pulvérisation peut être renouvelée une semaine après la première.

Prévention : Une atmosphère trop sèche favorise leur développement. Maintenir une humidité de 60 % minimum réduit leur présence.

Les pucerons

Plus rares sur les plantes d’intérieur, les pucerons peuvent tout de même s’attaquer au Cténanthe. Petits insectes très prolifiques, les pucerons se regroupent sur les jeunes pousses, où ils se nourrissent activement en suçant la sève. Ils peuvent aussi transmettre des virus.

Signes d’infestation

  • Les nouvelles feuilles nouvelles se déforment, gondolent et collent à cause du miellat sécrété par les pucerons
  • La fumagine, qui forme une poudre noire, pareille à la suie, peut se développer.

Traitement

  • Passage sur le feuillage avec un puissant jet d’eau
  • Pulvérisation d’une solution à base de trois cuillères à café de savon noir diluées dans un litre d’eau
  • Applications de purins répulsifs d’ortie ou de consoude.

Prévention : Éviter de sur-fertiliser la plante, car un excès d’azote attire les pucerons.

cténanthe parasites

Les =ravageurs les plus courants du Cténanthe sont les cochenilles (image générée par l’IA)

Les thrips

Les thrips sont des insectes fins et allongés, très rapides, qui ponctionnent les cellules du feuillage, créant un effet argenté.

Signes d’infestation

  • Rayures ou taches argentées sur le feuillage ou décoloration irrégulière
  • Déformation des jeunes feuilles
  • Points noirs qui correspondent aux excréments des thrips visibles au revers des feuilles.

Traitement : Les pièges chromatiques bleus permettent de capturer les thrips.

Prévention : La surveillance régulière du feuillage et l’élimination des feuilles atteintes permet d’éliminer les thrips.

Les principales maladies du Ctenanthe

Au-delà des ravageurs, des maladies, relativement courantes sur les plantes d’intérieur lorsque les conditions culturales ne sont pas respectées, peuvent se déclarer sur le Ctenanthe.

La pourriture des racines

C’est l’un des problèmes les plus fréquents chez les Ctenanthe, souvent causé par un arrosage excessif ou un pot sans bon drainage.

Signes d’infestation

  • Jaunissement général du feuillage, parfois rapide
  • Tiges ramollies, affaissées
  • Racines foncées, pâteuses, qui peuvent dégager une odeur désagréable.

Traitement

  • Dépoter la plante immédiatement.
  • Couper toutes les racines atteintes avec un outil propre
  • Rempoter dans un mélange très drainant (terreau léger + perlite ou sable)
  • Réduire l’arrosage et n’arroser que lorsque le dessus du substrat est sec

Prévention

  • Toujours vérifier que le pot a des trous de drainage
  • Ne jamais laisser de l’eau stagner dans la soucoupe
  • Adapter l’arrosage à la saison, en le diminuant l’hiver.

Les taches brunes ou noires sur les feuilles du Ctenanthe

Les taches brunes ou noires sur les feuilles du Ctenanthe peuvent être le symptôme d’une attaque fongique, comme l’Alternaria ou bactérienne. L’humidité constante sur les feuilles est souvent le déclencheur.

Signes d’infestation

  • Petites taches brunes à bords parfois jaunes sur le feuillage
  • Multiplication des lésions
  • Affaiblissement général si les feuilles sont nombreuses à être atteintes.

Traitement

  • Supprimer les feuilles touchées pour limiter la propagation
  • Éviter toute pulvérisation directe sur les feuilles
  • Appliquer un fongicide bio (soufre ou cuivre) ou à base de bicarbonate de potassium sur le feuillage.

Prévention

  • Ne pas arroser en pluie, toujours au pied
  • Aérer la pièce régulièrement
  • Espacer les plantes entre elles pour limiter la stagnation d’air humide
  • Limiter les brumisations pendant une période.

Feuilles qui s’enroulent sur le Ctenanthe

Les feuilles qui s’enroulent peuvent indiquer un stress environnemental ou une réponse à des conditions de culture inadaptées. Ce phénomène précède souvent d’autres symptômes plus graves.

Signes 

  • Enroulement progressif des feuilles vers le centre
  • Perte de turgescence (feuilles molles)
  • Feuilles qui pâlissent ou deviennent cassantes

Traitement :

  • Augmenter l’humidité ambiante à 60 % minimum, via humidificateur ou plateau d’eau avec billes d’argile.
  • Maintenir un arrosage régulier, sans excès : le substrat doit rester légèrement humide, mais non détrempé.
  • Placer la plante à l’abri des courants d’air, dans une pièce entre 18 et 24°C.
  • Filtrer la lumière si l’exposition est trop directe, en utilisant un voilage par exemple.

Prévention

  • Installer un hygromètre pour surveiller l’humidité ambiante.
  • Ne jamais laisser sécher complètement la motte.
  • Éviter les écarts brusques de température.
  • Adapter la fréquence d’arrosage en fonction des saisons.

L’oïdium

L’oïdium, aussi appelé “blanc”, est un champignon bien connu des jardiniers. Il aime les ambiances chaudes et légèrement sèches. Il se manifeste par un dépôt blanchâtre à la surface des feuilles, comme de la farine.

Signes d’infestation

  • Feuilles recouvertes d’un léger duvet blanc
  • Déformation des jeunes feuilles, ralentissement de la croissance
  • Feuilles qui jaunissent et tombent prématurément.

Traitement

  • Supprimer rapidement les parties atteintes
  • Pulvériser un traitement antifongique doux comme la décoction de prêle, le purin d’ortie, le bicarbonate de soude ou fongicide soufré
  • Aérer la pièce et éviter l’excès de chaleur stagnante.

Prévention

  • Éviter les fortes différences de température
  • Brumiser légèrement l’air ambiant, sans tremper la plante
  • Ne pas sur-fertiliser, surtout à l’azote.

L'entretrien du Ctenanthe

On le dit souvent en jardinage, et c’est encore plus vrai avec les plantes tropicales comme le Ctenanthe : mieux vaut prévenir que guérir. Voici les réflexes à adopter pour garder votre Ctenanthe resplendissant toute l’année.

Les conditions de culture idéales

Le Ctenanthe aime les ambiances tropicales : chaleur douce, lumière indirecte, humidité élevée.

  • Lumière : placez votre Ctenanthe près d’une fenêtre orientée est ou nord, ou derrière un voilage si exposition sud
  • Température : entre 18 et 25 °C. Évitez les courants d’air, les radiateurs et les variations brutales
  • Humidité : utilisez un humidificateur, placez la plante sur un lit de billes d’argile humides, ou brumisez légèrement l’air autour
  • Arrosage : attendez que le substrat soit sec en surface avant d’arroser. Utilisez de l’eau non calcaire comme de l’eau de pluie ou filtrée si possible, à température ambiante. Au printemps et en été, un arrosage 2 à 3 fois par semaine est idéal, une fois par semaine en automne et en hiver. Ne jamais laisser de l’eau résiduelle dans la soucoupe ou le cache-pot.

Une aération correcte

Le Ctenanthe apprécie d’être entouré, mais pas étouffé. Trop de promiscuité entre les plantes favorise la transmission de maladies et la stagnation de l’air humide, propice aux champignons.

  • Laissez un espace d’au moins 10 à 15 cm entre chaque plante
  • Aérez régulièrement la pièce, même en hiver, pour renouveler l’air.

    ctenanthe conditions de culture

    Le ctenanthe a besoin d’une forte humidité et d’une lumière modérée

Une fertilisation raisonnée

Un excès d’engrais, notamment riche en azote, peut favoriser un feuillage fragile et très attirant pour les insectes. À l’inverse, une plante sous-nourrie sera plus vulnérable.

  • Fertilisez une fois par mois au printemps et en été, avec un engrais équilibré (type 10-10-10 ou spécial plantes vertes)
  • Ne fertilisez pas en hiver.

Une hygiène irréprochable

Une plante propre et un environnement bien entretenu limitent énormément la prolifération des agents pathogènes.

  • Nettoyez régulièrement les feuilles avec un chiffon doux légèrement humide pour enlever la poussière et les spores invisibles

  • Désinfectez vos outils avant chaque taille, surtout si vous passez d’une plante à une autre (alcool à 70 %, vinaigre blanc dilué).

Une période de quarantaine après l’achat

Chaque nouvelle plante introduite dans votre intérieur peut, à son insu, apporter avec elle des parasites ou maladies. Il est donc crucial de passer par une phase de quarantaine.

  • Isolez votre Cténanthe pendant 2 à 3 semaines

  • Profitez de ce temps pour vérifier l’absence de taches, de toiles ou de petits insectes.

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