VENTE FLASH : -30% sur une sélection de Clématites ! {{countdown}}
Activateurs de compost naturels : quand et comment les utiliser ?

Activateurs de compost naturels : quand et comment les utiliser ?

Utile quand les déchets organiques de votre compost ont du mal à se décomposer

Sommaire

Mis à jour le 3 Avril 2024  par Pascale 6 min.

Quoi de mieux pour enrichir, aérer et structurer le sol qu’un bon compost, bien décomposé ? Sans oublier le fait que le compostage présente le double avantage d’alléger les poubelles et de se débarrasser naturellement des déchets organiques issus des restes de cuisine et des résidus de culture (obligatoire dès le 1ᵉʳ janvier 2024 !). Pour rappel, le compostage est un procédé de transformation et de décomposition de déchets organiques d’origine végétale et/ou animale, grâce à l’intervention de bactéries et de champignons. D’un point de vue chimique, le compostage est une oxydation des matières organiques : en présence d’oxygène, les déchets se dégradent en gaz carbonique et en eau. Dès lors, les bactéries commencent leur travail en consommant la cellulose. La température monte. Ensuite, place aux champignons qui s’attaquent à la lignine, le deuxième composant des végétaux. Exactement le même phénomène que dans les premiers centimètres du sol, par exemple sous une couche de feuilles mortes. En dernier lieu interviennent les petites bêtes (vers de terre, larves, insectes fragmenteurs…) qui finissent le travail en se nourrissant de ces déchets et en l’aérant.

Pour autant, même si les conditions d’humidité et d’air sont réunies, le compost a parfois du mal à se décomposer correctement. Pourquoi ne pas faire appel à des activateurs de compost dont l’unique but est d’accélérer le processus de décomposition ? Je vous explique quelles sont ces matières naturelles qui peuvent être introduites dans le compost, et surtout quand et comment les intégrer.

Hiver, Printemps, Été, Automne Difficulté

C'est quoi un activateur de compost ?

Un bon compost doit être composé d’une alternance de déchets secs qui apportent du carbone, et de déchets verts et humides, pourvoyeurs d’azote. Tous ces déchets organiques vont entrer en décomposition grâce à l’intervention de micro-organismes que sont les bactéries, les champignons, les vers de terre, les larves, les cloportes… L’essentiel étant de trouver le juste équilibre. Ensuite, le temps fait son travail. Il faut en effet quelques mois pour que toutes ces matières organiques se transforment en un produit riche en humus et en éléments fertilisants.

Pour accélérer le processus de décomposition, il suffit parfois de quelques gestes simples :

  • L’ajout d’un peu d’eau pour humidifier le compost, surtout s’il est couvert. Un demi arrosoir d’eau de pluie après la pose d’une couche de déchets végétaux suffit
  • Le retournement régulier du tas de compost est essentiel pour apporter de l’air, favoriser l’oxygénation et assurer une fermentation plus homogène des déchets. Il faut donc régulièrement brasser le tas de compost. Ce brassage se fait à la fourche ou plus facilement grâce à un aérateur de compost
  • L’intégration de matières organiques de petite taille permet d’en faciliter la décomposition. Il est donc recommandé de couper en petits morceaux les déchets les plus gros.

    activateurs compost naturels

    Retourner et humidifier son tas de compost permettent déjà d’accélérer la décomposition

Vous pouvez accélérer encore ce processus en faisant appel aux activateurs de compost. Comme leur nom le laisse supposer, ils permettent d’activer et de faciliter le processus de décomposition. Tout simplement en rendant plus efficaces les micro-organismes qui interagissent au sein de ce tas. Les activateurs de compost stimulent les micro-organismes.

Les activateurs de compost du commerce

Pour faire simple, le jardinier que vous êtes peut tout simplement se procurer des activateurs de compost, déjà tout prêts à l’emploi et justement dosés pour apporter ce qu’il faut au compost. Les activateurs de compost du commerce contiennent tout à la fois des matières organiques et/ou animales et de la matière minérale. Ils sont exactement équilibrés en azote (N), et, éventuellement, en phosphore (P) et en potassium. Ces activateurs se présentent sous différentes formes (granulés, poudre, forme liquide…). Utilisables en agriculture biologique, ils sont respectueux de l’environnement.

Certains de ces activateurs de compost contiennent du sulfate d’ammoniaque, un élément obtenu par la mise en présence de l’ammoniaque avec l’acide sulfurique. Souvent utilisé comme engrais dans les sols trop alcalins, riche en azote et en soufre, le sulfate d’ammoniaque ne présente pas de risque, mais il reste un produit issu de la chimie. Il doit donc être utilisé dans le strict respect des dosages. Il pénètre dans les nappes phréatiques qu’il pollue. Ces activateurs de compost contenant du sulfate d’ammoniaque sont donc à éviter pour la préservation des nappes phréatiques et des organismes vivants des milieux aquatiques.

Quels sont les activateurs de compost naturels ?

Si les activateurs de compost du commerce vous semblent une dépense superflue, ou si vous préférez maîtriser le processus de bout en bout, vous pouvez aussi ajouter des éléments reconnus pour leurs qualités de boosters de compost. Ce sont des activateurs de compost 100 % naturels qui permettent d’accélérer la fermentation, essentiellement grâce à leur richesse en azote et oligo-éléments :

  • Les pousses d’ortie : les jardiniers connaissent déjà l’ortie pour ses propriétés fertilisantes et répulsives contre les insectes, mais c’est aussi un formidable activateur de décomposition des déchets du compost. On peut l’utiliser sous la forme de purin dont on arrosera le compost. Il est également possible d’intégrer les résidus de feuilles après filtration du purin. Enfin, on peut simplement incorporer de jeunes pousses, récoltées avant floraison, qui seront coupées grossièrement en morceaux
  • Les feuilles de consoude sont aussi très riches en azote. Elles peuvent être intégrées au compost de la même façon que l’ortie, par exemple sous forme de purin
  • Les feuilles de fougère ont un intéressant taux d’azote et de potassium. Même procédé que pour l’ortie et la consoude
  • Les feuilles de bardane, une plante connue pour ses vertus médicinales, et reconnaissable à ses capitules bleu violet (qui ont tendance à s’accrocher aux vêtements et aux poils de nos animaux !). Ses feuilles se montrent efficaces contre le mildiou, mais on peut aussi les intégrer, coupées grossièrement, au compost, car elles sont riches en potasse et en minéraux
  • Le purin de fleurs de pissenlit, riche en nutriments, parmi lesquels le potassium et le phosphore
    activateurs compost naturels

    L’ortie, la consoude, la fougère, la bardane et les fleurs de pissenlit sont des activateurs de compost naturels

     

  • Le fumier de cheval ou les fientes de poules séchées : ces fumiers sont très riches en azote, mais doivent être intégrés avec modération. Il est recommandé de laisser le fumier de cheval vieillir d’au moins 3 à 6 mois avant de l’incorporer au compost
  • Le marc de café joue aussi le rôle d’activateur de compost grâce à sa richesse en azote, phosphore et potassium
  • La cendre de bois issue de la cheminée peut être considérée comme un activateur de compost à condition de l’intégrer en toutes petites poignées de temps en temps. Elle est riche en calcium donc elle permet de jouer sur le pH du compost
  • L’urine : c’est un excellent engrais pour le potager, mais aussi un bon accélérateur de compost par sa richesse en potassium et phosphore, mais aussi d’azote. Elle s’utilise pure en pulvérisation sur le compost
  • Les feuilles mortes sont considérées comme des déchets bruns, riches en carbone. On peut donc en ajouter au compost pour activer la fermentation, mais en petites quantités. Là encore, il est préférable de les broyer

On peut aussi tout simplement incorporer un peu de compost décomposé provenant d’un autre tas ou une bonne pelletée de terre de jardin.

Quand et comment les intégrer ?

Les activateurs de compost naturels, qu’ils soient azotés ou carbonés, doivent toujours être ajoutés avec parcimonie, en petites quantités ponctuelles. L’excès nuit toujours à l’équilibre !

De même, il est essentiel d‘incorporer les déchets végétaux en les coupant grossièrement en menus morceaux. Ils se décomposeront forcément plus facilement et leur action d’activateur de compost sera renforcée.

Quant à la période d’ajout de ces activateurs, elle s’étale de mars à novembre. En effet, en hiver, l’activité micro-bactérienne est largement ralentie par le froid et le gel. 

Commentaires