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10 arbres d'ombrage

10 arbres d'ombrage

Les meilleurs variétés, pour grands jardins et parcs

Sommaire

Mis à jour le 11 Avril 2024  par Jean-Christophe 8 min.

Si tout le monde aime le soleil, rares sont les personnes qui ne cherchent pas à s’abriter sous l’ombre d’un arbre au plus fort de l’été, pour y pique-niquer, lire, faire la sieste, ou simplement pour s’y rafraîchir. Les jardiniers aiment également apporter de l’ombre dans leur jardin, afin de préserver une terrasse des ardeurs du soleil, pour jouer avec la lumière, ou pour créer des conditions d’exposition favorables à certains végétaux. Cependant, tous les arbres d’ombrage ne se valent pas. Ils présentent des qualités et contraintes qu’il faut prendre en considération avant de les planter, d’autant plus quand il s’agit de grands arbres, qui sont destinés à rester en place. Je vous propose ici une sélection de 10 grands arbres, réputés pour leur beauté, mais également pour l’ombre agréable qu’ils procurent, plutôt destinés aux jardins de bonnes dimensions ou aux parcs.

→ Écoutez aussi notre podcast sur nos arbres d’ombrages préférés :

Difficulté

Le Saule pleureur (Salix alba 'Tristis')

L’un des arbres les plus connus et les plus populaires, le Saule pleureur procure une ombre généreuse, dont on peut même profiter entre ses branches, comme enfoui dans son feuillage. Haut de 20 m pour autant de large, il adopte un port arrondi, et ses branches maîtresses, légèrement tortueuses, donnent naissance à une multitude de rameaux jaune clair, qui retombent gracieusement jusqu’au sol, pour un effet très romantique. Le feuillage fin est d’un vert clair qui vire au jaune à l’automne, avant de tomber. Parfaitement rustique, et facile à cultiver, le Saule pleureur apprécie les expositions ensoleillées, dans tout sol riche, profond, même lourd et humide. C’est ce qui en fait un parfait candidat près des pièces d’eau. De croissance rapide, il faut cependant éviter de le planter trop près des constructions.

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Salix babylonica à gauche, Salix alba ‘Tristis’

→ Apprenez comment planter, tailler et entretenir le saule.

Le Tilleul à grandes feuilles 'Rubra' (Tilia platyphyllos 'Rubra')

Ce Tilleul présente de grandes feuilles en forme de cœur, légèrement dentelées, qui naissent rougeâtres, puis verdissent, avant de prendre des teintes dorées en automne. Elles sont attachées sur des rameaux qui eux aussi affichent des teintes corail dans leur jeune âge, particulièrement décoratifs quand l’arbre s’est délesté de son feuillage. Ce Tilleul offre une généreuse floraison en début d’été, en une multitude de fleurs jaune pâle, parfumées et mellifères. Les fruits sont globuleux, et attachés à une aile. Le tronc gris, imposant et rassurant, se fissure en vieillissant. Très longévif, il offre un ombrage dense. Son port, pyramidal au départ, finit en dôme régulier. Rustique, et de croissance lente, il forme un sujet vénérable, haut d’environ 15m de haut, pour 10 m de large en culture. Offrez-lui tout sol frais, à exposition ensoleillée. Il trouve place aussi bien en isolé que pour marquer majestueusement l’entrée d’une allée, tout comme en alignement.

→ Tout savoir sur la culture, la taille et l’entretien du Saule.

Le Mûrier blanc stérile (Morus alba 'Fruitless')

Les Mûriers sont appréciés pour leur ombre bienfaitrice, mais ils produisent des fruits qui causent tâches et salissures. Le Morus ‘Fruitless’, stérile, règle ce problème. Bien présent dans le Midi, il peut également être utilisé sur tout le territoire, grâce à sa rusticité exceptionnelle (près de -30°C). De dimensions raisonnables (10m x 10m), il forme un tronc trapu, d’où émergent des branches qui forment une couronne plutôt étalée. Le feuillage, caduc, est d’un vert lustré, qui vire au jaune d’or en automne. La variété ‘Fruitless’ ne produit que des fleurs mâles, en chatons discrets, au printemps. Arbre à croissance rapide, il développe un système racinaire puissant, incompatible avec la proximité des habitations et constructions en dur. Offrez-lui un sol profond mais drainé et plutôt fertile. Il apprécie le plein soleil, et résiste d’ailleurs très bien à la sécheresse, tout comme à la pollution. En revanche, il n’aime pas les embruns salés.

Plantation, taille et entretien du Mûrier, on vous explique tout dans notre fiche.

Le Chêne pédonculé (Quercus robur)

Le Chêne commun est un excellent arbre d’ombrage, à la forte symbolique. Doté d’une longévité exceptionnelle, il développe un tronc puissant, à l’écorce brun foncé et crevassée. Ses branches, solides et tortueuses portent des feuilles caduques et découpées, dont le vert tourne au brun, tard en saison. De croissance moyennement rapide, l’arbre forme à terme un houppier aéré, et adopte une silhouette un peu plus haute que large. Dans nos jardins, il s’élève en moyenne à 30m, pour un peu moins de large. Au printemps, les fleurs femelles (discrètes) et mâles (en longs chatons jaunâtres) se développent sur les rameaux âgés, pour donner ensuite naissance à des glands. Bien rustique, demandant peu d’entretien et peu enclin aux maladies, il apprécie les sols ordinaires, à tendance argileuse et plutôt frais en profondeur. Offrez-lui un emplacement dégagé et ensoleillé, et évitez de l’utiliser si vous habitez en bord de mer, sur le pourtour méditerranéen et dans la région des Alpes du Sud, où les conditions climatiques ne lui sont pas favorables. Ailleurs, il fait un majestueux sujet isolé ou un superbe arbre d’alignement.

Planter, tailler et entretenir le chêne, tous nos conseils dans notre fiche.

L'arbre Impérial (Paulownia tomentosa)

Parfois confondu avec le Catalpa, le Paulownia allie qualités d’ombrage et atouts ornementaux. Cet arbre élégant, et à croissance très rapide procure en effet une ombre dense, assurée par un feuillage généreux, vert frais et lumineux, qui tombe en automne. Au printemps, le branchage nu s’orne de nombreuses fleurs, en clochettes mauves, portées en grappes dressées et parfumées. Les corolles tombent ensuite au sol pour former un éphémère mais ravissant tapis bleuté. L’automne venu, apparaissent les fruits décoratifs, en capsules ovales et brunes. Résistant au froid, il atteint environ 12m de haut pour 10m d’envergure. Pour profiter au mieux de son ombre, il convient de dégager le tronc de ses branches basses quand l’arbre est encore jeune. Il préfère les sols profonds, frais mais drainés, à exposition ensoleillée ou à l’ombre légère, mais à l’abri des vents les plus forts, afin de préserver ses grandes feuilles ainsi que son bois un peu cassant.

→ Tout ce qu’il faut savoir sur la plantation, la culture et l’entretien du Paulownia, à consulter dans notre fiche.

Le Pin parasol (Pinus pinea)

Symbole des vacances et du Sud, le Pin parasol est un conifère à grand développement que l’on rencontre fréquemment dans le Midi méditerranéen. Bien que d’une rusticité limitée (-12°C), on peut néanmoins le cultiver jusqu’en région parisienne, à exposition abritée. Il forme un arbre au tronc dégagé, surmonté d’une couronne fournie, étalée et arrondie. Les vents réguliers peuvent faire pencher ou sculpter son tronc. Son écorce, d’un brun rougeâtre, est fortement fissurée. Doté de longues aiguilles vertes et persistantes, le Pin fleurit au printemps, pour donner ensuite naissance à des pommes de pin, qui libèrent les fameux pignons de pin, très appréciés en cuisine. Il affiche une préférence pour les sols filtrants, calcaires et sableux, mais se satisfait d’un sol plus profond, au bon drainage. Offrez-lui un emplacement très ensoleillé, et assez de place pour que sa couronne se développe. Il prend en revanche peu d’espace au sol, mais seule une sélection de plantes robustes acceptent de pousser à son pied. Très résistant à la sécheresse une fois installé, il peut parfois être la cible des chenilles processionnaires. Il est utilisé en isolé sur une pelouse, ou pour former des bosquets de plusieurs sujets, et dispenser une ombre salutaire.

→ Suivez nos conseils pour planter, tailler et entretenir le Pin.

L’Érable plane (Acer platanoides)

Très répandu en Europe, l’Érable plane est un grand arbre à la croissance rapide. S’élevant sur un tronc unique, il développe une couronne arrondie à pyramidale, qui culmine à 20 ou 30 mètres, pour un étalement de 15 mètres. Ses feuilles caduques et brillantes sont palmées, et d’un vert foncé qui vire au jaune cuivré en automne. En début de printemps, l’arbre produit de très petites fleurs jaune verdâtre, portées en corymbes, qui sont suivies de fruits ailés. L’écorce, brune, présente peu de relief. Rustique et capable de vivre près de deux siècles, l’Érable plane s’épanouit dans les atmosphères fraîches, en sol fertile, mais drainé, même calcaire. Un sol profond est nécessaire au bon développement de son système racinaire puissant. Il préfère les expositions ensoleillées mais non cuisantes, et tolère également la mi-ombre. Facile à cultiver, il peut former un sujet à la très belle présence lorsqu’il est placé au milieu d’une pelouse, dans un parc ou un grand jardin. Il a également toute sa place en bosquet, ou en alignement majestueux pour border une allée.

→ Tout ce qu’il faut savoir sur la plantation, la taille et l’entretien des Érables est disponible sur notre site.

Palmier dattier des Canaries (Phoenix canariensis)

Le Palmier des Canaries affole l’imaginaire avec son look résolument tropical. Pour d’autres, il évoque le pourtour méditerranéen. Dans tous les cas, ce n’est pas un arbre qui laisse indifférent, et pour cause. Un tronc épais, appelé stipe, de couleur gris foncé, sur lequel les attaches des anciennes feuilles laissent comme des écailles et de longues frondes palmées (parfois jusqu’à 5m), vertes, profondément découpées, et insérées régulièrement au sommet du stipe. Leur port souple et gracieux forme un toupet évasé, symbolisant une fontaine. La floraison intervient en été, en sorte de courts balais pour les fleurs mâles, et en longues inflorescences pendantes, de couleur jaune pour les fleurs femelles. Il s’ensuit la production de fruits jaune orangé, non comestibles mais décoratifs. La Palmier des Canaries affiche une croissance rapide dans un sol riche et frais, mais il se satisfait d’une terre plus pauvre, voire sableuse. Un bon drainage lui est cependant nécessaire. Ainsi, il peut atteindre 15m de haut, mais son stipe, peu encombrant, ne demande qu’environ 60cm au sol. Résistant à la sécheresse, au vent et aux embruns, il peut endurer de courtes périodes de gel, de l’ordre de -7°C à -10°C. Ce superbe palmier demande le plein soleil, à l’abri des vents froids, et la sécheresse estivale ne lui fait pas peur. Ces deux principaux ennemis sont une redoutable larve de papillon et le charançon rouge.

→ Tout savoir sur la plantation, la culture et l’entretien des palmiers.

Marronnier commun (Aesculus hippocastanum)

Grand classique dans notre paysage, le Marronnier est un autre candidat de choix pour créer un ombrage dense. Cet arbre atteint 25 m de haut pour 15 à 20 m d’envergure. Il présente un tronc bien droit, gris et fissuré. La feuille est grande, et composée de plusieurs folioles aux bords dentelés. Verte, elle prend des teintes rouille avant de tomber, et peut brûler au soleil. La couronne du marronnier est large, plus ou moins pyramidale, et le feuillage est bien dense. La floraison intervient vers le milieu du printemps, après l’apparition du feuillage. Les petites fleurs, blanches ou rosées, sont groupées en grandes grappes érigées. Viennent ensuite les fruits, des marrons (non comestibles), enfermés dans des bogues hérissés de piquants. Le marronnier se développe plus vite en sol profond, même calcaire, frais mais drainé. Choisissez un emplacement au soleil ou à la mi-ombre, suffisamment dégagé pour que l’arbre s’y exprime librement.

→ Découvrez comment planter, tailler et entretenir le Marronnier dans notre article.

Cèdre bleu de l'Atlas (Cedrus libani 'Atlantica Glauca')

Proche parent du Cèdre du Liban, le Cèdre bleu de l’Atlas est un conifère à grand développement (20m x 10m), et à la belle présence. Les branches s’insèrent sur un tronc massif et droit, et l’ensemble donne une silhouette tabulaire, très élégante. La ramure est constituée d’aiguilles courtes, qui naissent bleu vif, avant d’afficher des reflets gris à argentés de toute beauté. En début d’automne, des cônes apparaissent. Bruns pour les mâles, ils sont d’abord verts, puis brun teinté de violet pour les femelles. Le Cèdre argenté requiert de la place pour s’épanouir. Rustique jusqu’à -15°C, c’est un arbre majestueux à l’aspect romantique. Il accepte les sols pauvres et secs, mais se développe plus vite en terre profonde, riche, et qui reste fraîche. Prévoyez un espace de taille suffisante, en plein soleil, au milieu d’un parc ou en bordure de terrain.

→ Tous nos conseils pour planter, tailler et entretenir le cèdre dans notre fiche dédiée.

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