Il est plus facile qu'on le ne pense de rater ses semis de plantes potagères ou de fleurs, les meilleurs d'entre nous se laissent surprendre chaque année. Suivez nos conseils et vous aussi, vous pourrez bientôt vous vanter de louper vos semis avec succès !
Leçon N°1 : pour rater vos semis, semez n'importe quand !
Les experts du semis vous le diront : s'il existe un calendrier des semis pour chaque variété de plantes potagères et ornementales, ce n'est pas pour rien ! En effet, chaque graine possède une période de semis adéquate s'étalant sur plusieurs semaines. Les ayatollahs de la graine tiennent compte de la température et du taux d'humidité adéquat de l'air et du substrat et même d'une durée d'ensoleillement optimale. Mais si vous n'avez pas envie de vous embêter avec tous ces paramètres farfelus ou de perdre votre temps à inspecter chaque sachet de graines, à noter sur votre agenda pour ne pas rater le coche... autant suivre vos envies ou vous fier à votre instinct. Semez donc vos graines à n'importe quelle période : en pleine canicule, quand il gèle ou bien à contre-saison. Ainsi, vous serez certains de rater vos semis.
- Faites un semis hâtif et en plus, intérieur surchauffé ! Vous aurez alors la chance de voir vos jeunes plantules allonger leurs tiges de façon démesurée par manque de luminosité. En bon samaritain, vous n'aurez plus qu'à vous lancer dans une opération de sauvetage, mais ne vous attendez pas à un miracle. De plus, en semant très tôt, vous vous retrouverez avec quantité de godets et pots de plantes dans la maison, que vous ne pourrez pas planter au potager, car il y fait encore trop froid. Ne tenez pas compte de votre zone climatique ! Si le semis est réalisé directement en pleine terre, armez-vous de patience car il est fort probable que vous ne verrez jamais de pousses sortir.
- Faites un semis tardif : ainsi la production ou la floraison en sera impactée. Par exemple, si vous n'aimez pas les petits pois, semez-les en été. Ça ne donnera rien et vous aurez une bonne excuse pour ne pas en manger. Ou encore, semez des tomates en juillet, vous serez sûrs de ne pas en récolter avant le retour du froid en automne. Enfin, certaines salades se sèment tôt au printemps, car dès qu'il fait chaud, elles montent tout de suite à fleurs puis à graines.
Vous l'aurez compris, ne pas tenir compte du calendrier de semis, c'est l'échec presque assuré !
Leçon N°2 : pour rater vos semis, semez n'importe comment !
Il existe plusieurs techniques que ceux qui réussissent leurs semis vous recommanderont : le semis à la volée, en ligne, en poquet... en respectant une certaine profondeur selon la taille des graines (c'est indiqué sur les sachets de semences). L'une ou l'autre de ces méthodes convient mieux selon le type de graines : en poquet dans des pots pour les grosses graines, en ligne espacées dans une terrine... Mais si vous avez l'âme rebelle, contentez-vous de semer une graine par-ci, une autre par là ou videz carrément votre sachet, au petit bonheur la chance, ce sera déjà bien. Voici quelques conseils pour louper vos semis :
- Pour les graines capricieuses dont le semis est aléatoire, semez seulement une graine par godet au lieu de 2 à 5 graines, pour faire des économies. "Point trop n'en faut", si la graine ne donne rien, tant pis.
- Pour les petites graines, les plus sadiques mettront une bonne couche de terreau par-dessus. Les jeunes plantules ne verront alors jamais la lumière et mourront avant d'atteindre la surface. Par exemple, semez des graines de carottes dans une belle tranchée de 30 cm, leurs racines poussent en profondeur après tout !
- Si vous êtes un compétiteur dans l'âme, semez bien dru ! Vous aurez la joie de voir vos plantules se disputer la lumière et la nourriture. Ces jeunes plants vont finir par : soit monter vite sur une tige grêle (on dit qu'ils filent), soit au contraire végéter. Elles mourront si on n'intervient pas via un éclaircissage, rendu compliqué par le nombre de plantules. Connaissez-vous le dicton : Qui sème dru, récolte menu ?
- Oubliez le trempage de certaines graines (persil, pois de senteur, cobées...) une nuit dans de l'eau à température ambiante, de toute façon, elles ne savent pas nager !
Leçon N°3 : pour rater vos semis, ne tenez pas compte de la température !
Dans les manuels pratiques de jardinage, on nous dit qu'une température minimum, selon les types de semence, est nécessaire pour démarrer la phase de germination. Les radis, les salades lèvent très bien entre 5 et 10°C tandis que les tomates, les aubergines et les poivrons ont besoin d'une température idéale de 20°C pour germer. En résumé, s'il fait trop froid, rien ne se passera. Dans le meilleur des cas, la graine mettra plus de temps à germer. Mais, bien souvent, elle va pourrir dans cette terre froide et humide. Donc pas de chaleur de fond : pas de germination. Pour rater vos semis en beauté :
- Semez vos légumes du soleil dans une serre non chauffée en février,
- Les semis ont besoin de chaleur, donc semez et disposez votre terrine directement sur le radiateur. Coup de chaud garanti !
- Il fait beau et le soleil brille, installez vos semis dehors en plein soleil, sans période d'acclimatation. Vous aurez l'occasion d'admirer de jolis coups de soleil sur vos plantules.
- N'ouvrez surtout pas les châssis ! Inutile d'aérer, vos semis pourraient prendre froid.
- C'est le printemps... lancez-vous ! Semez en pleine terre, notamment si vous avez une terre lourde et argileuse qui se réchauffe lentement au printemps.
- Tenez, c'est cadeau : repiquez vos plants de légumes avant les Saints de Glace, il y a de fortes chances pour qu'ils soient cuits par le gel.
Leçon N°4 : pour rater vos semis, assoiffez-les ou noyez-les !
C'est probablement là que réside la difficulté des semis, surtout en intérieur : la maîtrise de l'humidité. Les jeunes plantules ont des besoins très précis en eau : pas trop, mais suffisamment pour leur survie. Les pros de l'arrosage des semis font tremper le fond de leurs terrines et godets dans un bac rempli d'eau ou utilisent un vaporisateur. Au jardin, ils arrosent en pluie fine avec la pomme d'arrosoir. Pour les faire trépasser sans autre forme de procès :
- Oubliez vos semis dans un coin, le substrat va très vite sécher, les graines ne germeront pas et si certaines osent pointer le bout d'un cotylédon, elles seront achevées par la suite ;
- Ou bien, offrez-leur l'atmosphère méphitique d'un marécage putride, ce sera la foire aux maladies fongiques comme la fonte des semis.
Leçon N°5 : pour rater vos semis, employez le mauvais substrat !
Le substrat le plus adéquat pour une bonne germination et une excellente pousse des jeunes plantules doit être fin et très bien drainé. Celui-ci doit en effet laisser passer aisément les gaz et l'eau. Le terreau "spécial semis et bouture" est évidement la meilleure solution. En pleine terre et pour les semences les plus fines (salades, carottes...), les jardiniers les plus méticuleux n'hésitent pas à créer un lit de semence avec une terre fine très émiettée, du terreau ou du compost bien mûr. Pour rater vos semis en intérieur :
- Rien de mieux que de récupérer un vieux sac de terreau sec ou moisi ;
- Ou de prendre de la terre du jardin lourde, pleine de cailloux, mal drainée et bourrée de parasites.
Ainsi, vous pouvez être certain d'un résultat proche du néant.
Leçon N°6 : pour rater vos semis, semez dans le noir !
Vous vous souvenez ? On nous apprend à l'école, dès le plus jeune âge, qu'une plante a besoin de lumière afin de réaliser sa photosynthèse. Si vous n'avez pas été assez attentif, faites l'expérience :
- Semez dans une pièce sombre, les plantules iront chercher la lumière et grandiront… grandiront… grandiront… sur des tiges maigrelettes qui se casseront la binette rapidement. Les semis filent et ce phénomène est accentué en intérieur à cause de la chaleur. On peut aussi observer cela lorsque les graines ont été semées de façon trop drue.
- Plus de place chez vous pour stocker vos jeunes semis ? Installez-les à la cave ou dans la pièce la plus sombre de votre maison suffiront bien ! En plus, de ne plus les avoir dans les pieds, vous les oublierez bien vite et l'obscurité vous évitera de les voir mourir.
En bonus : n'étiquetez rien !
N'oubliez pas de tout noter, tout étiqueter, pour éviter les désagréments par la suite. Ce n'est pas vraiment une méthode pour rater ses semis, mais c'est néanmoins une fantastique manière de tout mélanger. Rien ne ressemble plus à un jeune plant de tomates qu'un autre jeune plant de tomates, mais d'une autre variété. Utilisez un crayon de papier pour inscrire les noms.
- Semez à tout va et oubliez les étiquettes : vous allez bien rigoler après.
- Annotez à l'aide d'une encre qui s'efface à la moindre goutte d'eau ! Après tout, vous êtes bien capable de reconnaitre vos jeunes plantules : pas besoin de faire tant de chichis.
Il est plus facile qu’on le ne pense de rater ses semis de plantes potagères ou de fleurs, les meilleurs d’entre nous se laissent surprendre chaque année. Suivez nos conseils et vous aussi, vous pourrez bientôt vous vanter de louper vos semis avec succès ! Leçon N°1 : pour rater vos semis, semez n’importe quand […]
Mais en voilà une bonne idée ! Favoriser la vie et la reproduction de nos amis à plumes est une activité aussi utile que gratifiante. Aménager un jardin accueillant pour les oiseaux est plutôt facile si vous aimez y laisser une grande place à la nature. Des haies, des arbres, des arbustes à baie, des graminées, une petite mare… et beaucoup de calme et de contemplation. Le tour est joué !
La nidification : une partie importante de la vie d'un oiseau
La nidification est l'action de créer un nid, y pondre des œufs et élever sa progéniture. On utilise ce mot pour les oiseaux, mais aussi pour tous les animaux qui fabriquent un nid, notamment les reptiles.
Lorsque les journées s'allongent au printemps, l'instinct du mâle de chaque espèce va lui imposer de commencer sa parade nuptiale (chant, danse...) dans le but d'attirer une femelle et de pouvoir se reproduire. Selon les espèces, les couples ainsi formés durent un an ou plusieurs années et certains mâles sont mêmes bigames (ou trigames !), comme c'est le cas du Troglodyte mignon par exemple.
S'ensuit alors la période dite de nidification qui varie selon le climat et l'espèce de l'oiseau. En France et en Belgique, on considérera la période de nidification des oiseaux s'étalant en moyenne entre le 15 mars et le 15 août. Mais il n'est pas rare que certains oiseaux tentent une nidification avant mars ou après août selon la météo et les ressources alimentaires disponibles. Les changements climatiques perturbent aussi les oiseaux migrateurs qui arrivent plus tôt dans nos régions et repartent parfois plus tard, ce qui chamboule aussi les périodes de nidification.
Chaque espèce réalise un nid différent
Tous les nids sont différents et dépendent de l'espèce de l'oiseau : certains nichent dans un nid d'herbes, de mousses ou de brindilles (pigeons, tourterelles, corvidés, grives...) dans les arbres, d'autres creuseront une cavité (les pics) ou en utiliseront une existante (les mésanges, les étourneaux, les sittelles...), d'autres encore nichent au sol (les limicoles) et certains même vont occuper des vieux nids abandonnés (certains rapaces, cigognes...). Trouver un vieux nid en hiver est donc l'occasion de se rendre compte des espèces en présence au jardin, parfois bien discrètes le reste de la saison.
Le p'tit mot d'Oli : juste pour info et si vous vous intéressez à l'identification des nids et des coquilles d'œufs, le livre de Siegfried Hoeher, "NIDS et ŒUFS des oiseaux d'Europe centrale et occidentale", édité jadis aux éditions Delachaux & Niestlé reste encore à notre époque une référence. Hélas, il n'est plus édité, mais si vous le dénichez un jour en bouquinerie, sautez dessus !
Comment favoriser la nidification des oiseaux ?
Pour aider les oiseaux à se reproduire, il faut que votre jardin soit accueillant pour eux. Voici quelques pistes pour un jardin rempli de vie :
- Aménager un jardin accueillant pour la nature : bannir les pesticides, laissez pousser certaines adventices, créer une prairie fleurie, planter des arbres et arbustes à baies (si possible indigènes), aménager des petites zones humides comme une mare, laisser un tas de bois... Tout ce qui peut favoriser la biodiversité sera utile aux oiseaux ;
- Planter une haie protectrice et multiplier les arbustes buissonnants : une haie dense constituée d'épineux (aubépine, prunellier...) se révèle parfaite pour certaines nidifications ;
- Planter des arbres : quelques espèces apprécient de nidifier dans les arbres. C'est notamment le cas de la Pie bavarde ou la Tourterelle turque, mais aussi des oiseaux cavernicoles (mésanges, sittelles, pics, chevêches...) ;
- Laisser de l'argile à disposition ou un peu de terre à nue si votre sol est argileux : Les Hirondelles rustiques (Hirundo rustica) et Hirondelles de fenêtres (Delichon urbicum) en ont besoin pour confectionner leurs nids. Mais, c'est le cas aussi de la Sittelle torchepot (Sitta europaea) qui l'utilise pour refermer une partie des cavités et la Grive musicienne (Turdus philomelos) qui en tapisse le fond de son nid. À noter que l'argile est aussi indispensable pour les nids des abeilles solitaires ;
- Conserver la mousse et le lichen sur les arbres : certains oiseaux comme l'Orite à longue queue (Aegithalos caudatus) ou le Pinson des arbres (Fringilla coelebs) utilisent mousses et lichens pour confectionner leurs nids ;
- Laisser tranquille les toiles d'araignées : eh oui ! C'est étonnant, mais le Pinson des arbres et l'Orite à longue queue utilisent les toiles d'araignées en guise d'adhésif pour consolider le nid. Dans le même ordre d'idée, le Roitelet huppé (Regulus regulus) prend la toile pour fixer son nid aux branches des conifères ;
- Laisser de la paille et de l'herbe séchée, un tas de brindilles à disposition ;
- Disposer çà et là des poils d'animaux ou des courts brins de laine : les poils de chats et de chiens feront l'affaire. Faites cependant très ATTENTION si vos animaux sont traités contre les parasites. Ces produits, non toxiques pour les chiens et les chats, se révèlent être dangereux pour les oisillons dont la peau nue est directement en contact avec les éléments constituants le nid. Si vous avez un doute, abstenez-vous ! ;
- Poser des nichoirs : Orientez l'ouverture du nichoir vers l'est ou le sud-est pour éviter les vents forts et les intempéries. Placez-les en hauteur et à l'abri d'éventuels prédateurs. Et renseignez-vous bien sur les mensurations et la confection du nichoir ! Un nichoir à Mésange charbonnière n'est pas le même qu'un nichoir à Chevêche d'Athéna... → le site nichoirs.net offre toute une série de plans pour réaliser des nichoirs spécifiques pour une vingtaine d'espèces d'oiseaux ;
- Disposez des mangeoires en hiver et au tout début du printemps : oubliez les boules de graisse qui ne constituent pas une bonne source d'énergie pour les oiseaux, mais privilégiez les graines de tournesol, les cacahuètes et les graines de niger. Nourrir en hiver, c'est très bien ! Et c'est encore mieux si vous continuez en début de printemps (quand il n'y a pas encore grand-chose à manger au jardin), car c'est un moment fatidique pour les oiseaux qui ont besoin d'énergie pour se reproduire et nidifier. Vous pourrez réduire graduellement le nourrissage et vous arrêter vers la fin mars ;
- Et conserver du calme ! : les oiseaux apprécient de se sentir en sécurité. Et pour cela, le silence et le calme du jardinier sont un atout pour leur procurer un endroit sécurisant. Ne dérangez pas les nids par votre présence et ne les détruisez pas non plus ! L'Office Français de la Biodiversité et les différents organismes de préservation de la nature préconisent d'ailleurs de ne pas tailler, élaguer ou abattre de ligneux durant la période de nidification, soit entre mars et fin juillet.
Encore un p'tit mot d'Oli : Les nichoirs sont-ils vraiment utiles ? Oui, et principalement dans le cas des nichoirs spécifiques aux espèces dont les populations se sont réduites fortement pour diverses raisons. Les organismes de protection de la nature organisent régulièrement des poses de nichoirs chez les particuliers, au sein des entreprises ou en pleine nature. Dans le cas des nichoirs spécifiques aux espèces non menacées (le classique nichoir à mésange !), l'utilité peut sembler moindre. Cependant, il ne faut pas négliger l'apport didactique et de sensibilisation de la pose d'un nichoir. Un nichoir posé dans votre jardin et ce seront vos enfants, votre famille, vos amis, vos voisins, le facteur ou un cycliste qui passait par là qui se diront peut-être : "wouah ! C'est beau la Nature ! Je file illico la protéger à mon tour !"

Pourquoi favoriser la nidification des oiseaux ?
Les oiseaux constituent un maillon essentiel de la biodiversité. En tant que prédateurs et... prédatés. Les oiseaux insectivores et omnivores nous aident à réguler les populations d'insectes, de larves et de gastéropodes ravageurs. Les oiseaux frugivores sont même responsables de semis intempestifs parfois bienvenus d'arbustes dont ils ont consommé les baies.
De plus, la raréfaction des milieux naturels, les changements climatiques, l'utilisation d'insecticides durant de nombreuses années et l'arrivée d'espèces exotiques invasives... Tous ces facteurs ont amené à une réduction dramatique des populations d'oiseaux dans le monde. Un nombre toujours plus croissant d'espèces d'oiseaux est en voie de disparition. Il est donc de notre devoir de jardinier amoureux de la nature de faire en sorte d'alléger un peu cette pression... ou tout au moins de ne pas l'accentuer.
Mais en voilà une bonne idée ! Favoriser la vie et la reproduction de nos amis à plumes est une activité aussi utile que gratifiante. Aménager un jardin accueillant pour les oiseaux est plutôt facile si vous aimez y laisser une grande place à la nature. Des haies, des arbres, des arbustes à baie, des […]
Toutes les personnes qui m'ont côtoyé plus de dix minutes savent que j'ai une affection particulière pour le genre Cornus : les cornouillers.
Quels qu'ils soient d'ailleurs : les tout bêtes (Cornus sericea, amomum ou alba), les sauvages (Cornus sanguinea), les arbres (Cornus alternifolia, controversa, macrophylla, stricta, ...), ceux à fruits (Cornus mas et officinalis), les couvre-sols (Cornus canadensis et suecica), ceux qui nous illuminent notre quotidien hivernal avec leurs rameaux colorés (Cornus sericea, sanguinea, amomum, pumila ou alba) et aussi, bien entendu... les cornouillers à fleurs.
Pourquoi une telle folie ? Comment m'est venue cette fièvre ?
J'aimerais vous raconter une aventure qui m'est arrivée dans une forêt japonaise dans laquelle je faillis tomber dans un gouffre et que je ne dus mon salut qu'à une branche providentielle de Cornus kousa à laquelle je me suis rattrapé in extremis.
Ou bien encore cette formidable histoire lorsque j'ai sauvé tout un village d'Indiens (ceux avec les plumes !) d'une maladie incurable grâce à un extrait de Cornus florida 'Cherokee chief'.
Mais non... désolé... Il n'en est rien.
C'est beaucoup plus banal. Moi acheter par hasard cornouiller, moi planter et trouver ça beau. Moi aimer cornouiller depuis ce jour donc moi démarrer collection de cornouiller.
Voici donc ma (trop courte) sélection de mes cornouillers à fleurs préférés !

LES CORNUS KOUSA
Je vous propose de commencer par les kousa, comme ça, c'est fait. Ce sont tous des petits arbres provenant d'Asie. J'ai toujours du mal d'affirmer d'un ton péremptoire que ce sont des Cornouillers du Japon, car certains ne proviennent justement pas de ce pays. Mais, en tout cas, ils sont tous superbes et sont très accommodants tant au niveau de l'exposition, soleil non brûlant ou mi-ombre, qu'au niveau du sol, n'importe lequel du moment qu'il ne soit pas trop sec en été. Ce sont aussi ceux qui fleurissent le plus tardivement durant le mois de mai, évitant ainsi les dernières gelées printanières.
Cornus kousa 'Milky Way'
Ce doux nom n'a strictement rien à voir avec la barre chocolatée du même nom qui alimente notre diabète mais 'Milky Way' veut tout simplement dire en anglais "Voie lactée". Et il porte bien son nom le bougre, car il se couvre littéralement d'une masse de bractées blanches de cinq centimètres de diamètre chacune qui ne laisse même plus entrevoir son feuillage. Il est en outre remarquable en automne par son feuillage qui prend des teintes écarlates.

Cornus kousa 'Scarlet Fire'
C'est à coup sûr le plus fuchsia des kousa ! Les bractées de Cornus kousa 'Scarlet Fire' arborant fièrement une couleur rose foncé qui se repère de loin. Et même de très loin... Mais c'est peut-être juste mes yeux qui sont habitués à repérer les cornus... Et ce dès son plus jeune âge, 'Scarlet Fire' a une mise à fleurs plus précoce que bon nombre de kousa. À noter aussi, qu'il pousse de manière un peu étagée, rappelant légèrement en hiver lorsqu'il est dénudé le port d'un Cornus alternifolia ou d'un Cornus controversa.
Cornus kousa 'Copacabana'
Probablement ni le plus beau ni le plus spectaculaire des kousa malgré sa jolie floraison aux bractées blanches teintées de rose sur le bord. Mais Cornus kousa 'Copacabana' possède une qualité que n'ont pas ses petits cousins. Il ne prend pas de place ! À peine trois mètres de haut pour seulement deux mètres de large à terme. Bien qu'il ne soit pas à proprement parler un arbuste au port fastigié, il s'insérera tout de même dans n'importe quel petit jardin, voire en pot sur votre terrasse.
Cornus kousa 'Teutonia'
Compact aussi, mais moins que son cousin 'Copacabana', la croissance lente de Cornus kousa 'Teutonia' lui vaut d'être accueilli dans les plus petits jardins, mais aussi en pot sur la terrasse. Il ne dépassera jamais plus de trois mètres en tous sens. Son étrange floraison blanche semble avoir été "salie" par du lait fraise par la suite, mais cela lui donne un charme et une originalité dingue.

Cornus kousa 'Samaritan'
Les gens qui me connaissent savent que je n'apprécie guère les feuillages panachés. Mais ils savent aussi que je peux être d'une étonnante mauvaise foi lorsqu'il s'agit de mes petits cornus chéris. Donc en voici un Cornus kousa 'Samaritan', muni d'un splendide feuillage panaché, mais pas seulement... En effet, même les bractées sont vertes, marginées d'un trait blanchâtre de toute beauté. Si vous ne deviez planter qu'un seul arbuste à feuillage (et bractées !) panachée : c'est lui !
LES CORNUS FLORIDA
S'ensuit évidement les cousins américains, l'une de mes rares incartades parmi les plantes du Nouveau Monde. Les florida sont plus précoces au niveau de la floraison qui arrive souvent "quand il ne faut pas " durant la fin du mois d'avril ou le début du mois de mai. Ils se font parfois surprendre ainsi au débourrement par un des derniers petits coups de gel du printemps. Mais ça ne veut pas dire qu'il faille les bouder ! Ils sont souvent plus spectaculaires encore au moment de la floraison que leurs cousins asiatiques et deviennent avec le temps de véritables petits arbres.
Cornus florida 'Cherokee Chief'
Plus amérindien que ce nom-là, je ne vois pas... Cornus florida 'Cherokee Chief' est un grand classique indémodable parmi les Cornus florida. Et pour cause ! Il se couvre en avril avant la venue des feuilles, d'une nuée d' "étoiles" d'un élégant blanc-rosé. Mais paradoxalement, c'est en automne que je le préfère... S'il a bénéficié d'un été bien chaud et humide, il prend alors des couleurs de feuillage oscillant entre le rouge et l'orange avec des restes de verts et de jaune. Un vrai spectacle !

Cornus florida subsp. 'Urbiniana'
Dire que Cornus florida subsp. 'Urbiniana' est spécial est un euphémisme. Certains l'adorent, d'autres le détestent... En tout cas, il ne passe assurément pas inaperçu ! Sa floraison est particulièrement étrange. En effet, les bractées semblent se replier pour se rejoindre en une sorte de lampion chinois (bizarre pour un Américain !). Ce petit bijou de collectionneur est en réalité une sous-espèce de florida poussant à l'état naturel au Mexique. Vous l'aurez compris, il est moins rustique que les autres (-12 °C quand même) et devra être protégé des vents froids.

Chaque année de nombreux jardiniers ou botanistes deviennent fous en contemplant trop longuement la floraison d'un Cornus florida 'Urbiniana'. Si vous voulez les aider, envoyez vos dons à Promesse de Fleurs dans le cadre du Cornouilloton.
Deux petits hybrides...
Cornus 'Norman Hadden'
Cornus 'Norman Hadden' est un hybride naturel entre Cornus kousa et Cornus capitata. Sa végétation démarre assez tard, il n'a donc aucun souci avec une éventuelle phase de gel tardif. Sa longue floraison de bractées blanches puis roses se prolonge de mai à juillet sans s'arrêter ! Mais c'est son côté semi-persistant que lui confère l'un de ses parents, le Cornus capitata qui est aussi à noter.

Cornus 'Ascona'
Cornus 'Ascona' est quant à lui un hybride naturel entre Cornus nutallii et Cornus florida mais... il tient plus du Cornus nutalli dans son aspect, tout en étant bien plus rustique que son "papa". Il est davantage un petit arbre qu'un grand arbuste de part son port conique et possède une allure caractéristique. Ses branches semblent fatiguées de porter toutes ses fleurs de couleur blanche un peu nacrée et l'arbre donne l'impression de vous saluer noblement en courbant l'échine.

Et un petit dernier pour la route...
Cornus hongkongensis
Hyper rare en culture ! Je ne me souviens pas moi-même avoir jamais vu Cornus hongkongensis en pleine terre ! Le feuillage est d'un beau vert brillant tandis que l'écorce est beige assez claire, striée de lignes encore plus claires. Cet arbre pourrait presque être confondu avec un Érable à peau de serpent en hiver... s'il n'était pas persistant. Cornus hongkongensis est un Cornus chinois normalement à réserver au climat doux (rusticité -10°C) mais... il est souvent greffé sur Cornus kousa pour une plus grande tolérance de sol et une meilleure rusticité. Si vous êtes au Nord de la Loire, évitez les Cornus hongkongensis issus de semis.

Conclusion
J'aime à penser qu'il serait aisé de réaliser un jardin entier et harmonieux rien qu'avec des plantes issues des cornacées : une famille qui regroupe des arbres, des arbustes mais aussi des plantes herbacées couvre-sols (Cornus canadensis et Cornus suecica). Cette petite sélection n'est qu'une petite goutte dans la mer des Cornouillers à fleurs. Il en existe bien d'autres encore répartis dans tout l'hémisphère Nord : espèces, hybrides naturels ou non, ou cultivars. Il ne tient qu'à vous de tenter de les dénicher chez vos pépiniéristes préférés.
Les "Cornouillers à fleurs" qu'ils soient asiatiques ou américains ne sont pas seulement beaux au printemps et jusqu'au début de l'été pour certains par leur floraison, ils deviennent aussi magnifiques en automne grâce à leur feuillage prenant des teintes chaudes remarquables. Les fruits poursuivant la floraison sont aussi très décoratifs : ils ressemblent à des petits litchis pendus par une ficelle à la branche. Les fruits des kousa ont la réputation d'être comestibles. Mais n'en attendez pas la dernière confiture à la mode ! Ils sont franchement insipides...
Je pourrais continuer à vous en parler durant des jours, mais je vais m'arrêter là. Le sujet est tellement vaste qu'il nécessiterait un livre entier sur le sujet. En réalité, cet ouvrage existe déjà, mais reste hélas confidentiel : "La Monographie des Cornus" d'André Gayraud.
En conclusion, lâchez-vous ! Même si vous n'avez qu'un petit jardin ou même qu'une petite terrasse. Il y aura toujours un Cornus à fleurs qui vous attendra, les bractées grandes ouvertes pour vous apporter joie et félicité durant de nombreuses années.
Toutes les personnes qui m’ont côtoyé plus de dix minutes savent que j’ai une affection particulière pour le genre Cornus : les cornouillers. Quels qu’ils soient d’ailleurs : les tout bêtes (Cornus sericea, amomum ou alba), les sauvages (Cornus sanguinea), les arbres (Cornus alternifolia, controversa, macrophylla, stricta, …), ceux à fruits (Cornus mas et officinalis), […]
Les ancolies font la liaison entre les bulbes de printemps et les premières floraisons des vivaces comme les pivoines ou encore les pavots d’Orient. Elles se déclinent en une multitude de formes et de couleurs. Elles se ressèment aisément mais sachez qu’il n’y a pas plus infidèle qu’une ancolie ! En effet, les semis spontanés peuvent offrir des formes et des couleurs inédites, ce qui constitue souvent de belles surprises pour le jardinier amateur ou pour les personnes qui, comme moi, s’accommodent fort bien de ces semis naturels.
Dans mon jardin, certaines ont été plantées mais beaucoup sont nées ici, voici mes "colombines" préférées :
1/ Aquilegia ‘Green Apples’
C’est incontestablement ma chouchoute ! Beauté et élégance me paraissent être les mots parfaits pour qualifier cette merveille. Elle présente des fleurs doubles, blanches avec des touches de vert… divines !

Ancolie 'Green Apple'
2/ Aquilegia 'Black Barlow'
Dans la famille Barlow, plusieurs couleurs sont disponibles : ‘Black Barlow’, ‘Nora Barlow’, ‘Blue Barlow’, ‘White Barlow’… Ma préférée est la première, gracieuse et ténébreuse à souhait !
Elle se ressème, parfois à l'identique, parfois moins double. Avec son air de sauvageonne, je l'aime particulièrement au milieu de graminées pour un effet naturel.
3/ Les bonnets de grand-mère
Les fameuses « Granny’s Bonnets » sont les ancolies avec cette forme de fleur particulière, ressemblant aux bonnets des grand-mères anglaises de jadis.
4/ Aquilegia vulgaris
Ce sont des ancolies élégantes avec de jolis cornets d'une ou deux couleurs. Dans mon jardin, le rose et le violet se taillent la part du lion mais il existe aussi une belle variété blanche : 'Munstead White'.
5/ Aquilegia chrysantha ‘Yellow Queen’
Encore une ancolie qui ne laisse pas indifférente. Celle-ci est jaune pâle, avec de longs éperons filiformes. Elle revient fidèlement chaque année et se mêle au myosotis.
Je vous conseille de ne garder qu’une ou deux couleurs par massif ou selon les parties du jardin. Pour cela, il suffit d’attendre que les ancolies soient en fleurs pour arracher celles qui vous semblent être de trop.
Enfin, pour ne pas avoir trop de semis spontanés, rien de plus simple… Coupez les tiges défleuries, au plus près du sol, avant la formation de graines. Mais gardez-en un peu quand même !
Les ancolies font la liaison entre les bulbes de printemps et les premières floraisons des vivaces comme les pivoines ou encore les pavots d’Orient. Elles se déclinent en une multitude de formes et de couleurs. Elles se ressèment aisément mais sachez qu’il n’y a pas plus infidèle qu’une ancolie ! En effet, les semis spontanés […]
La pivoine ou Paeonia n’a pas fini de nous ensorceler avec ses grosses fleurs aux formes et aux couleurs variées. C’est ce qui fait son charme !
Sa floraison généreuse au printemps s'accompagne d'une grande facilité de culture, d'une excellente rusticité et d'une bonne résistance aux maladies... sans oublier que certaines variétés sont délicieusement parfumées. C'est une belle au charme fou qui certes, ne fleurit pas longtemps mais revient fidèlement de longues années durant.
LES PIVOINES HERBACÉES, LES PIVOINES ARBUSTIVES ET LES HYBRIDES
- Les pivoines herbacées (Paeonia lactiflora) sont les plus connues. Je les aime particulièrement pour leur longévité et leur côté facile à vivre. Pilier des jardins d’autrefois, elles s’épanouissent tant dans les anciens jardins que dans les jardins contemporains. Personnellement, je les préfère simples ou semi-doubles voire à cœur d'anémone si j'ai envie d'un brin de fantaisie. Ainsi elles se fondent plutôt bien dans le décor de mon jardin naturaliste. Bon, je l'avoue, j'ai aussi des doubles. D'ailleurs, l'une d'elles me vient du jardin de mon arrière-grand-mère, transmise de mère en fille, de jardinière en jardinière. Autant vous dire que j'y tiens !
- Les pivoines arbustives (Paeonia suffruticosa) forment de majestueux arbustes aux grandes fleurs garnies d’un joli bouquet d’étamines dorées. Elles poussent très lentement mais alors quel spectacle au bout de quelques années ! J'ai commencé à en planter il y a 5 ans. D'abord, une Paeonia delavayi var. lutea issue d'un semis et cadeau d'un ami, que j'ai attendu patiemment pendant 3 ans. J'admire particulièrement son jeune feuillage teinté de cuivre au printemps, finement découpé et ses fleurs jaune pur. Une autre pivoine arbustive est venu rejoindre le jardin l'année dernière, il s'agit de la Paeonia suffruticosa 'Charming Garden' mais celle-ci n'a pas encore fleuri. Je saurai me montrer patiente !
- Enfin, les hybrides Itoh sont issues de croisements entre une pivoine herbacée et une arbustive. Ils se caractérisent par une exceptionnelle robustesse et des traits propres à ses deux origines. La période de floraison est plus étendue, la beauté du feuillage se maintient toute la saison et la palette de coloris est variée. Je n'en ai pas encore planté mais cela ne saurait tarder.
UNE MULTITUDE DE FORMES ET DE COULEURS
Les fleurs de pivoines peuvent être classées dans plusieurs catégories sachant que la limite entre l’une ou l’autre n’est pas toujours bien nette. D’autant plus que la forme et la couleur des fleurs peuvent varier d’une année sur l’autre selon les conditions climatiques et la qualité du sol.
Cela dit, on distingue les simples (P. 'Flame'), les japonaises (P. 'Neon'), les anémones (P. Gay Paree'), les couronnes (P. 'Félix Crousse), les globuleuses (P. Karl Rosenfield), les semi-doubles (P. 'Golden Treasure et 'Lilac') et les doubles (P. 'Coral Sunset et 'Sarah Bernardt').

De gauche à droite et de haut en bas : Paeonia ‘Flame’ - Paeonia lactiflora ‘Neon’ - Paeonia ‘Gay Paree’ - Paeonia lactiflora ‘Felix Crousse’ - Paeonia lactiflora ‘Karl Rosenfield’ - Paeonia itoh ‘Garden Treasure’ - Paeonia ‘Lilac’ - Paeonia ‘Coral Sunset’ - Paeonia ‘Sarah Bernardt’
DES FLEURS PARFUMÉES
Les pivoines sont réputées pour leur fragrance. Elles sont célèbres en parfumerie pour leurs parfums aux accents de rose ou de muguet. Attention, toutes ne sentent pas ! En général, les pivoines à fleurs doubles sont plus odorantes que les pivoines à fleurs simples, mais les exceptions sont nombreuses. Parmi les variétés au parfum le plus remarquable, citons : ‘Myrtle Gentry’, ‘Alice Crousse’, ‘White Cap’, ‘Duchesse de Nemours’ et ‘Alice Harding’.
D'ailleurs, la pivoine de mon aïeule sent divinement bon ! Lorsque je sens la pluie arriver, j'en cueille un bouquet pour profiter des fleurs et de son parfum dans la maison.
OU SE PLAÎT LA PIVOINE ?
La rusticité des pivoines n’est pas une légende ! Elles ne redoutent pas le froid et à quelques exceptions près, elles poussent à l’état sauvage à des altitudes où les gelées ne sont pas rares. Au pire, quelques branches auront souffert mais elles repousseront de plus belle au printemps suivant. Par contre, le gel tardif peut avoir des répercussions sur la floraison. J'ai eu le cas ce printemps justement, avec les gelées en mai alors que les boutons de ma Paeonia delavayi var. lutea étaient déjà bien formés. Abritée près d'un mur, la plupart de ses boutons sont devenus noirs, quelques rescapés ont donné des fleurs quelque peu difformes. Dans le reste du jardin, les pivoines herbacées n'ont simplement pas fleuri.
Le choix de l’emplacement est un élément clé du succès de la plantation. Les pivoines se plaisent au soleil sinon la floraison peut en pâtir. Cependant, l’exposition idéale varie selon votre situation géographique. En effet, dans les régions méditerranéennes, il est préférable d’éviter le plein soleil en début d’après-midi. Une exposition est ou sud-est est préférable. De même dans les régions où le gel tardif est monnaie courante (comme chez moi dans les Ardennes), préférez une exposition ouest pour éviter que les premiers rayons du soleil matinal ne provoque un dégel trop rapide et affectent la qualité de la floraison. Partout ailleurs, c’est une exposition plein soleil qui sera retenue. Sachez qu’une demi-journée minimum de soleil est nécessaire pour une bonne floraison.
Retenez que les pivoines redoutent les sols détrempés, il est donc important de les planter dans une terre bien drainée. Dans ma terre argileuse, j'ai ajouté beaucoup d'humus (compost maison, fumier de cheval ... un cru de 8 ans d'age via mes voisins éleveurs), apport de broyats aussi au fil des ans pour améliorer la terre. Vous pouvez aussi ajoutez du gravier ou de la pouzzolane dans le fond du trou de plantation. Ce sont des plantes gourmandes qui n’apprécient pas la concurrence. Mélangez à la terre de plantation du compost de bonne qualité ou du fumier bien décomposé. Attention de ne pas les enterrer trop profondément : 2 à 3 cm de terre doivent recouvrir les bourgeons, pas plus ! Enfin, elles n’aiment pas être déplacées, choisissez donc avec soin l’emplacement de votre future acquisition sinon elle risque de bouder 2 ou 3 ans avant de refleurir.
Ensuite, l’entretien se résume en la suppression du bois mort et des parties sèches ou abîmées lorsque les bourgeons commencent à gonfler en fin d’hiver pour les arbustives et à un simple nettoyage des parties sèches en mars pour les herbacées. Un jeu d'enfant !
ASTUCES POUR UNE BONNE FLORAISON
La première floraison des pivoines herbacées peut avoir lieu entre la première et la troisième année suivant la plantation. Cela dépend de la taille de la plante. Si elle possède une racine et un œil, il lui faudra facilement trois ans pour fleurir. Par contre, si elle possède quatre à cinq racines avec trois ou quatre yeux bien gonflés, il y a de grandes chances qu’elle fleurisse dès le premier printemps si elle est plantée dans de bonnes conditions.
Il en va de même pour les pivoines arbustives mais la probabilité de floraison est un peu moins élevée les deux premières années.
Un apport en humus est nécessaire chaque automne. Je dépose une bonne quantité de fumier bien décomposé tout autour de la plante. Puis je l’enfouis au printemps suivant lors d’un binage. Les pivoines apprécient un apport de potasse qui favorise la floraison. Par contre, sachez que l’azote est à limiter car il fragilise le feuillage et favorise le développement du botrytis. Choisissez donc un engrais en conséquence ou faites comme moi, un peu de cendre de bois chaque printemps et le tour est joué !
Certaines pivoines dont les tiges sont fragiles et les fleurs particulièrement lourdes ont besoin d’un soutien. Il se présente sous la forme d’un cercle métallique muni de piquets à enfoncer dans le sol. Le feuillage une fois développé cache complètement le dispositif. C'est simple et efficace !
DES MARIAGES RÉUSSIS
Les pivoines se prêtent bien à une plantation en massifs ou en mixed-borders. Je les trouve merveilleuses avec de plus petites fleurs qui les mettent en valeur comme par exemple avec le Cirsium rivulare ‘Atropurpureum’ ou des géraniums vivaces mais aussi avec des Iris, des lupins, des Centaurea montana, des pavots, des roses, des alchémilles, des delphiniums, des alliums, des anthémis pour un jardin à l'anglaise, romantique à souhait ou encore avec des feuillages colorés, notamment le pourpre des Sambucus nigra ‘Black Beauty’ ou ‘Black Lace’.

Paeonia lactiflora 'Sarah Bernardt' avec le rosier 'Lavender Dream' - Paeonia lactiflora de mon aïeule avec le Geranium pratense 'Mrs Kendall Clark'
Dans mon jardin, les pivoines ‘Bowl of Beauty’, ‘Springfield’ et ‘Do Tell’ sont toujours très remarquées par mes visiteurs. Elles sont entourées de quantité de géraniums vivaces divers et variés offrant un tableau très naturel.

De gauche à droite : Paeonia lactiflora 'Bowl of Beauty' - Paeonia lactiflora 'Springfield' - Paeonia lactiflora 'Do Tell'
Et vous, dites-moi, quelles sont vos pivoines préférées ?
La pivoine ou Paeonia n’a pas fini de nous ensorceler avec ses grosses fleurs aux formes et aux couleurs variées. C’est ce qui fait son charme ! Sa floraison généreuse au printemps s’accompagne d’une grande facilité de culture, d’une excellente rusticité et d’une bonne résistance aux maladies… sans oublier que certaines variétés sont délicieusement parfumées. C’est une belle […]
Connaissez-vous les plantes relais ? Utilisées dans le cadre de la protection biologique intégrée (PBI) en maraîchage, agriculture et espaces verts gérés de façon écologique, elles sont très utiles au jardin.
On connaît bien la Capucine qui, plutôt que de faire fuir les pucerons, les attire, comme un appât… Le problème, c'est que ces plantes apparaissent relativement tard et que parfois, son sens du sacrifice nous prive de sa jolie floraison.
Le principe des plantes relais est un peu plus "stratégique", sans pour autant être plus compliqué… En effet, ces plantes, résistantes et intéressantes pour les ravageurs permettent de les attirer mais surtout de se constituer, naturellement, des petits "élevages" d'insectes auxiliaires, comme les coccinelles.
Comment ? En leur fournissant, tôt au printemps, l'élément indispensable à leur vie et donc à leur reproduction : la nourriture… sans pour autant en souffrir.
Démonstration !
Ce printemps dernier fut assez terrible côté pucerons et mon jardin ne fut pas épargné, loin de là. Mon sureau noir (Sambucus nigra) n'a jamais aussi bien porté son nom… car, oui, pour être noir, il était noir, carrément noir… de pucerons, élevés avec l'insatiable énergie des fourmis.
Plutôt que de me ruer vers le savon noir, j'ai patienté, et j'ai bien fait. En moins de quinze jours, les premières larves de coccinelles apparaissaient et entamaient leur festin. Car oui, elles sont gourmande et si on en croit la littérature sur le sujet, chacune d'entre-elle est capable d'engloutir pas moins de 500 jeunes pucerons en deux semaines !

Logiquement, les coccinelles durent migrer vers l'ensemble du jardin. Malheureusement, le timing ne fut pas totalement parfait : tant qu'il y eût des pucerons sur le sureau, elles restèrent cantonnées alors qu'artichaut, pommier et rosiers en étaient toujours couverts. Pour aider un peu la nature, j'ai alors détaché quelques feuilles pour les répartir dans les massifs, au pied des fruitiers, bref, partout où les pucerons sévissaient ! Grand succès : en quelques jours, les populations avaient nettement diminué.
Début juillet, les pucerons se font plus rares… Disette pour nos amies les coccinelles ? Que nenni ! Si le sureau est parfaitement "nettoyé", il reste la tanaisie, (Tanacetum vulgare) une autre plante solide qui se moque bien des attaques de ravageurs. Rabattue un peu sévèrement en fin de printemps, elle offre un nouveau feuillage, tendre à souhait : ce dont raffolent les pucerons. Autant vous dire que s'ils sont au rendez-vous, les coccinelles aussi !

L'intérêt des plantes relais est évident : non seulement, elles rendent l'achat d’auxiliaires parfaitement inutile mais, en plus, elles les fidélisent et leur permettent de se multiplier encore et encore… sans en souffrir.
Notez, au passage, que je n'ai parlé, dans cet exemple, que des coccinelles mais elles ne sont pas les seules à profiter de ces ravageurs : les mésanges s'en délectent et les guêpes parasitoïdes, très discrètes mais d'une redoutable efficacité, s'en servent pour se reproduire en pondant directement dans les pucerons (un parfait remake du film Alien)… Pour les découvrir, regardez cette petite vidéo... Attention, âmes sensibles, s'abstenir !
Et chez vous, avez-vous expérimenté cette façon naturelle de protéger votre jardin ?
Connaissez-vous les plantes relais ? Utilisées dans le cadre de la protection biologique intégrée (PBI) en maraîchage, agriculture et espaces verts gérés de façon écologique, elles sont très utiles au jardin. On connaît bien la Capucine qui, plutôt que de faire fuir les pucerons, les attire, comme un appât… Le problème, c’est que ces plantes apparaissent […]
Les agapanthes en pot demandent des soins réguliers et adaptés: arrosage, apport d'engrais et taille sont autant de gestes indispensables à leur apporter pour profiter de leur belle et longue floraison graphique. Mais passé quelques années elles se retrouvent à l'étroit et commencent à végéter. Les symptômes sont les suivants : les fleurs s'amenuisent et les hampes sont plus courtes, le feuillage jaunît et se régénère moins vite, la souche se creuse au centre et les arrosages plus réguliers deviennent moins efficaces... Une fois le diagnostic établi, passage au bloc opératoire ! Un couteau et de l'huile de coude et en 10 minutes, votre agapanthe s'est refait une santé pour 4 ans. Quand et comment diviser votre agapanthe ? On vous dit tout.
La division, c'est en fin d'hiver qu'il faut la faire
Que votre agapanthe soit caduque ou persistante, c'est en fin d'hiver ou au début du printemps (de mars à avril idéalement) que vous diviserez votre agapanthe. Les températures sont encore fraîches, les jours sont courts et la végétation des agapanthes persistantes est au ralenti, c'est la période optimale pour intervenir. Vous me direz, "ça marche aussi en fin d'été courant mi-août à début octobre quand la plante ne produit plus de hampes florales!". C'est vrai, mais la souche devra cicatriser durant l'automne et l'hiver, au moment où son activité végétative est au plus bas, et ça, c'est pas génial.
On dépote en faisant attention et on nettoie les racines
Tout d'abord dépotez la plante. Si la souche est très vieille et que des racines débordent du haut du pot, coupez un maximum de racines sortant du fond du pot, retournez-le et tapez de plusieurs petits coups secs afin de faire sortir la motte. Attention avec les pots en terre cuite, ils sont plus fragiles que les pots plastiques et les racines adhèrent plus facilement à la paroi poreuse, il faudra y aller avec délicatesse et doigté. Vous pouvez glisser une longue lame de couteau entre la motte et le pot pour décoller les racines de la paroi. Une fois la souche extraite, démêlez un maximum de racines à la main. Coupez les vieilles racines noires et grattez le vieux terreau.
On coupe au cœur et on tranche en 2,3,4...
Munissez-vous d'un long couteau (dans l'idéal un couteau à pain) dont la lame aura été préalablement nettoyée et désinfectée. Puis, coupez en 2, 3, 4, 5... Mais attention, si vous souhaitez une plante qui fleurisse à nouveau dans l'année, divisez la souche en 2 afin d'éviter tout stress. Si en revanche, vous souhaitez en replanter dans plusieurs pots, dans le jardin, et en faire profiter votre voisine, vous la diviserez en autant de morceaux que possible. Dès lors où vous coupez et gardez un morceau de souche munie d'une racine, d'un rhizome et d'un bourgeon, vous pourrez en produire un nombre suffisant pour en replanter dans tout le quartier.
On rempote aussitôt et on arrose abondamment
Une fois la souche coupée en deux, badigeonnez de la cendre de bois pour favoriser la cicatrisation et l’empêcher de pourrir. Puis rempotez-la immédiatement dans le même pot additionné d'un terreau riche mélangé avec quelques billes d'engrais à diffusion lente. Arrosez abondamment et stockez votre agapanthe dans une pièce non chauffée et à la lumière. Rapidement de nouvelles feuilles vont se développer, accompagnées plus tard dans la saison de hampes florales.
Si en revanche vous avez beaucoup divisé, rempotez les fragments de souche dans un pot ou un godet, coupez les racines de moitié ainsi que le feuillage des variétés persistantes de moitié également. Arrosez puis surveillez scrupuleusement l'arrosage quotidiennement par temps chaud. Vos "bébés" pourront être replantés au bout de 5 à 7 semaines.
Ce qu'il ne faut pas faire!
Si, comme moi, vous avez eu la grande présence d'esprit de planter votre agapanthe dans un sublime pot bombé... et bien ne cherchez même pas à la dépoter : c'est impossible ! La gangue de racines formées empêche la plante de sortir. Que faire ? Casser ce sublime pot ou sacrifier la plante ? Ça relève plus de la boucherie que de la division mais la meilleure option est de trancher la plante en petits morceaux afin de l'extraire de son pot. Le leçon à en tirer ? Ne plantez pas directement dans un pot bombé, mais dans un pot horticole droit, inséré dans un pot bombé !
Les agapanthes en pot demandent des soins réguliers et adaptés: arrosage, apport d’engrais et taille sont autant de gestes indispensables à leur apporter pour profiter de leur belle et longue floraison graphique. Mais passé quelques années elles se retrouvent à l’étroit et commencent à végéter. Les symptômes sont les suivants : les fleurs s’amenuisent et […]
Juste après les premières primevères et un peu avant les forsythias, voici la floraison des narcisses (tout au moins dans mon jardin du Nord... j'espère ne pas être trop en retard sur les jardiniers de la moitié sud 😉 ! Si ces 3 plantes peuvent allégrement se disputer la première place du podium des plantes annonciatrices du printemps, il n'y en a qu'une seule dont vous pourrez faire des bouquets pour égayer la maison : c'est le (les) narcisse(s) !
Narcisse ou jonquille ? C'est la même chose, bien que l'usage veut que l'on appelle plutôt "jonquille" les variétés à fleurs en trompette, comme la vraie jonquille des bois (Narcissus pseudonarcissus). Si ces dernières se font rares dans la nature, où il vaudra mieux ne pas les cueillir pour leur laisser toutes les chances de se ressemer pour se multiplier, ne vous privez pas de cueillir les fleurs des touffes de narcisses du jardin pour en composer de somptueux bouquets, qu'ils soient jaune d'or, blancs ou orangés... Toutes les variétés, des plus naturelles aux plus sophistiquées, se prêtent bien à la confection de bouquets. Pour ma part, je coupe parmi les variétés les plus prolifiques et pourvues des tiges les plus solides, comme ici 'Cassata' à fleurs d'orchidée, 'Ice Follies', l'indispensable 'Dutch Master'... Un peu plus tardifs que ceux-ci, les narcisses parfumés, comme le narcisse des poètes, font aussi merveille en bouquets !
Cueillez vos narcisses lorsque le bouton est coloré et commence tout juste à s'ouvrir. Inutile d'utiliser un sécateur, on peut tirer délicatement sur la tige pour la détacher du bulbe. Leur robustesse et leur générosité permet de les cueillir à pleines brassées, en revanche il est recommandé de ne pas les mélanger avec d'autres fleurs à couper, les tulipes notamment. En effet, les tiges creuses des narcisses contiennent une substance faisant rapidement faner les autres fleurs. On peut atténuer cet effet en trempant l'extrémité des tiges dans l'eau très chaude pendant une à deux minutes pour les cautériser. Par contre, ne vous privez pas de les accompagner de branches de saules tortueux ou à chatons, ou encore comme moi des cornouillers à bois coloré : il est justement temps de tailler ras pour renouveler leur branchage. Quel que soit votre style, rien de tel qu'un beau bouquet de narcisses pour faire entrer le printemps jusqu'au cœur de la maison !
Juste après les premières primevères et un peu avant les forsythias, voici la floraison des narcisses (tout au moins dans mon jardin du Nord… j’espère ne pas être trop en retard sur les jardiniers de la moitié sud 😉 ! Si ces 3 plantes peuvent allégrement se disputer la première place du podium des plantes […]
Les narcisses ou jonquilles font partie des bulbes à floraison printanière connus de tous ! Leur floraison hâtive jaune, blanche ou orangée est l'emblème du printemps, synonyme pour moi des fêtes de Pâques et de la fête des grand-mères au mois de mars. Certains bulbes font maintenant partie des plus anciennes plantes de mon jardin ! Robustes, ils prospèrent et refleurissent fidèlement chaque année depuis plus de 10 ans sans que je leur apporte de soins particuliers. Après avoir fait pour vous le Top 15 des tulipes de mon jardin l'an dernier, voici le Top 15 des narcisses de mon jardin en images : à défaut de pouvoir les classer dans un véritable ordre de préférence (en réalité, je les aime tous !), découvrez-les dans l'ordre de leur floraison, du plus précoce au plus tardif...

1- Le narcisse 'February Gold' fait partie du peloton de tête des floraisons printanières, il peut fleurir dès février mais chez moi c'est plutôt dès début mars qu'il égaye les massifs où il est planté entre les touffes de vivaces.

2 - 'Jetfire' est un narcisse botanique du groupe cyclamineus, caractérisé par ses pétales retournés vers l'arrière. Sa floraison est vive et très précoce.

3 - Souvent forcé en petits pots que l'on retrouve chez les fleuristes, 'Tête-à-Tête' peut ensuite être replanté au jardin où il se naturalisera facilement partout.

4 - La jonquille des bois, Narcissus pseudonarcissus Obvallaris ou le "Tenby Daffodil" de nos amis anglais, est le narcisse botanique à naturaliser par excellence. Ses fleurs à grandes trompettes jaune vif l'identifient clairement comme l'un des ancêtres sauvages de nos variétés horticoles actuelles. Mention spéciale à son joli feuillage très bleuté.

5 - 'Segovia' est un petit narcisse botanique qui évoque une version miniature du narcisse des poètes, aux corolles d'un blanc très pur réveillées par un disque jaune citron clair au centre Une variété d'une grande finesse que j'ai depuis bientôt 15 ans au même endroit.

6 - 'Cassata' est un narcisses "à fleurs d'orchidée" ou "papillon" d'un blanc cassé, que j'apprécie pour sa forme ouvragée et sa robustesse. Je l'associe en bouquets aux jonquilles "classiques" à fleurs en trompette blanches ou jaunes.

7 - Non identifié, celui-ci provient d'un jardin d'amis et j'apprécie sa simplicité et ses couleurs vives qui illuminent l'endroit mi-ombragé où il est installé.

8 - 'Copper Queen' est un hybride à petite couronne, assez confidentiel, dont le contraste jaune/orange est délicatement atténué par un filtre cuivré.

9 - Le narcisse des poètes ou Narcissus poeticus 'Actaea', forme cultivée de l'espèce native des Pyrénées, est l'un des plus appréciés pour son parfum. Son périanthe blanc d'une pureté de neige contraste avec une toute petite couronne jaune-vert à liseré rouge. Même son feuillage fin et glauque est d'une élégance sans pareille ! Il se naturalise aisément en prairie fraîche, même humide.

10 - 'Tripartite' est un inclassable : à la fois pluriflore et "à fleurs d'orchidée", il défie la classification horticole ! Je l'apprécie pour sa couleur très douce, jaune poussin, et son aspect "naturel sophistiqué" sans prétention.

12 -Le dernier arrivé dans mon jardin, Narcissus x odorus 'Plenus', m'a immédiatement ravi ce printemps avec ses fleurs à la couronne évasée et très double, groupées par 2 sur des tiges bien solides. Son parfum est proportionnel à l'intensité de sa couleur et à sa duplicature, une pure merveille !

13- 'Hawera' est un petit botanique tardif, pluriflore, de 30 cm de haut, aux douces couleurs jaune beurre et beurre fondu. Son feuillage très fin reste discret une fois la floraison terminée.

14- Le narcisse triandrus 'Thalia', aux fleurs d'albâtre élégamment dessinées et toujours groupées par 3, est l'un des derniers à fleurir et de loin l'un des plus élégants. Absolument indispensable !

15 - Bon dernier, 'Albus Plenus Odoratus' est la forme double aux fleurs rondes et très parfumées du narcisse des poètes, en fleurs de mi- à fin mai. Rare et recherchés des connaisseurs, les 3 premiers bulbes m'ont été donnés en troc et se sont développés en une belle touffe depuis.
Les narcisses ou jonquilles font partie des bulbes à floraison printanière connus de tous ! Leur floraison hâtive jaune, blanche ou orangée est l’emblème du printemps, synonyme pour moi des fêtes de Pâques et de la fête des grand-mères au mois de mars. Certains bulbes font maintenant partie des plus anciennes plantes de mon jardin […]
Abandonnés tout l'hiver, terrasses et balcons font triste mine sous le soleil du renouveau printanier. Mais beaucoup de passionnés n'ont pas de jardin, et ces petits espaces sont pour eux les seuls endroits à chouchouter s'ils veulent profiter un peu de l'extérieur. Si vous avez lu l'article : Dix conseils de paysagistes pour l'aménagement de son jardin, vous connaissez maintenant les bases pour bien orienter votre créativité. Mais l'aménagement d'une terrasse reste assez spécifique : sol terni et encrassé, plantes gelées et pots cassés ?
Voici quelques conseils pour redonner de l'éclat à cet espace privilégié, en quelques heures ou un Week-end !

La terrasse, une véritable "pièce à vivre" en été
1- Faire place nette
Parce que le ménage de printemps passe aussi par la terrasse, il est indispensable, pour commencer, de se débarrasser de tout ce qui encombre la vue (et qui parasite du coup votre créativité). Il ne faut pas hésiter à jeter les pots fêlés disgracieux, les plantes annuelles qui n'ont pas survécu au froid de l'hiver, et les divers déchets amoncelés sur le sol. Un dernier coup de balai vous permettra d'y voir clair et vous fera voir l'espace un peu plus grand que vous ne l’imaginiez...
Attention : certaines plantes sont peut-être encore en dormance : gardez encore un peu de côté vos arbustes et vivaces, mêmes s'ils ont très mauvaise mine. Donnez leur leur chance : peut être mettent-ils juste un peu plus de temps à se réveiller que les autres...
2- Rafraîchir le sol de sa terrasse
Une terrasse qui a mal vieilli se reconnaît tout de suite par son revêtement : soit trop usé, soit simplement dépassé, le sol peut à lui seul impacter sur l'ambiance de l'aménagement. Aujourd'hui, il existe des solutions très simples pour lui redonner un coup de neuf. Par exemple, les caillebotis de bois sont très faciles à poser, et habillent à eux seuls l'espace extérieur. On en trouve aujourd'hui sous divers formats, plus adaptables (carrés, rectangulaires), et avec un grand panel d'essences de bois.
Autre solution, plus récente : les dalles clipsables. Elles sont aussi très faciles à poser et les découpes ne sont pas compliquées à faire. Mais surtout, elles permettent des combinaisons à l'infini. Par exemple, pour la terrasse d'une de mes clientes, j'ai choisi de remplacer le sol (des plaques gravillonnées d'un look un peu trop "standard" à mon goût...) par un mélange bois/ardoise/gazon. Car ces plaques se déclinent sous un large choix de matériaux et permettent d'oser toutes les fantaisies : bois naturel, bois composite, pierre, et même gazon synthétique (dont certains sont d'un effet visuel vraiment bluffant).
Attention : Vérifiez la hauteur sous les ouvertures (portes et portes-fenêtres) : la place doit être suffisante pour permettre la pose d'un nouveau revêtement. Même si aujourd'hui les matériaux proposés se présentent sous différentes épaisseurs (parfois faibles pour les plaques clipsables), c'est un détail à ne pas négliger lors de l'achat. Et surtout : la surélévation du sol doit se faire dans le respect des normes en vigueur par rapport à la hauteur du garde corps afin d'éviter tout risque de chute.
3- Jouer sur les vues
Il est important d'inscrire sa terrasse ou son balcon dans l’environnement alentour : un vis-à-vis gênant ou une vue splendide ne vont pas du tout être gérés de la même façon dans un aménagement. Ainsi, certaines terrasses auront tout intérêt à être dissimulées des regards du voisinage; on préférera dans ce cas opter pour un jeu de claustras et des grimpantes savamment placées.
La terrasse deviendra alors une pièce un peu intimiste et secrète, cernée par la végétation. Au contraire, si le problème du vis-à-vis ne se pose pas, et que la vue est imprenable, il est très important de profiter de cet atout environnemental et de le mettre en avant. Dans un aménagement de terrasse avec vue sur le plateau d’Angoulême, j'ai par exemple choisi d’installer une pergola axée directement sur cette vue, afin que le regard se porte naturellement sur le paysage à chaque sortie. L'emplacement des assises peut se faire aussi dans cette optique.
Attention : il existe des réglementations sur les installations de claustras et de pergola, renseignez vous bien avant d’engager des réaménagements.
4- Choisir une couleur phare
Les petits espaces ont l’avantage d'être faciles à aménager, et de permettre un lâcher prise plus évident que lors de grands aménagements. C'est par exemple le moment d'opter pour de la couleur ! Un rouge vif pour un aménagement contemporain, un bleu pastel pour un balcon romantique...tout est possible, l'important étant de retrouver une cohérence et une harmonie. La couleur pourra ainsi se retrouver sur les coussins du mobilier, sur les rideaux d'une pergola, sur les poteries...
Attention : Une couleur, c'est bien; deux, c'est envisageable aussi, si c’est bien pensé. Au delà, vous risquez fort de frôler l’overdose visuelle. Et vos voisins aussi.
5- Planter des végétaux adaptés aux terrasses et balcons
Les plantes seront choisies par affinité, d'abord, mais aussi avec cohérence avec l'aménagement proposé. Les graminées sont parfaites par exemple pour un aménagement contemporain, comme le Pennisetum 'Karley Rose' ou l'imperata 'Red Baron' ; mais aussi : alliums, eremurus, buis taillés. D'autres se prêteront mieux à une ambiance méditerranéenne : lavandes, romarin, ou bruyères, le choix est large.
- Pennisetum ‘Karley Rose’
- Imperata ‘Red Baron’
Attention : La difficulté réside dans le contenant, car une plante va être plus malmenée dans une jardinière qu'en pleine terre. Préférez des plantes plus adaptées à la culture en pot, et choisissez des contenants assez grands ainsi qu'un substrat adéquat.
6- Miser sur la déco, en prolongement de la maison
Une terrasse ou un balcon est fondamentalement un prolongement de la maison, une pièce à vivre primordiale, encore plus pour ceux qui n'ont pas de jardin. L'intérêt est donc de pouvoir profiter de cet espace au mieux. Donc place à votre créativité : tableaux, bibelots, bougeoirs... il s'agit de renforcer l'ambiance que vous avez choisie.
Ainsi, pour un aménagement bohème, et si le balcon est couvert, on peut installer des tapis au sol, des tables de style ethnique, des assises en matériaux recyclés, ou encore des bandes de fanions colorés. Faites aussi une sélection de luminaires adaptés : boule design, guirlandes lumineuses, lanternes asiatiques.... Et enfin le choix des matériaux (pour les pots, tables, bancs...) a aussi toute son importance : terre cuite, résine colorée, zinc, bois naturel, corten... à elles seules les matières dictent l'ambiance des lieux.
Attention : La règle d'or est encore une fois la parcimonie. Choisissez un style et tenez-y vous. Les éclairages doivent aussi rester modérés : le but est d’instaurer une ambiance cosy et conviviale.
Abandonnés tout l’hiver, terrasses et balcons font triste mine sous le soleil du renouveau printanier. Mais beaucoup de passionnés n’ont pas de jardin, et ces petits espaces sont pour eux les seuls endroits à chouchouter s’ils veulent profiter un peu de l’extérieur. Si vous avez lu l’article : Dix conseils de paysagistes pour l’aménagement de son […]
Il n'est pas trop tard pour planter les bulbes de tulipes ! C'est même mon programme de ce week-end au jardin, encouragé par un temps magnifique... Chaque année j'essaie une nouvelle harmonie de couleurs dans mon massif "sanctuaire" d'annuelles et bisannuelles, mais j'en ai aussi disséminé quelques centaines entre des touffes de vivaces, que je ne déterre pas chaque année. Avec le temps, j'ai pu repérer les meilleures variétés pour mon jardin : les plus fidèles et les plus faciles à associer, assorties de quelques "coups de cœur" auxquelles je pardonne volontiers une moindre longévité... Voici mon listing "Top 15" des tulipes de mon jardin :
1- Découverte dans la collection "Carnaval de Venise" il y a des années, je ne peux plus m'en passer depuis ! Solide comme un roc, la tulipe triomphe 'Jan Reus' se multiplie et revient toujours plus belle printemps après printemps, dans tous les endroits du jardin où je l'ai installée. J'adore sa couleur rouge-brun, profonde, puissante, d'une sobre élégance et apte à se marier avec n'importe quel autre coloris.
2- Sans doute l'une des meilleures tulipes blanches, 'Purissima' est une variété précoce, ses grandes fleurs en gobelet apparaissent dès début avril. Lorsqu'il fait plein soleil, elles s'ouvrent complètement pour nous laisser admirer un stigmate gris-bleu posé au cœur d'un halo jaune lumineux. Proche de ses origines sauvages, cette tulipe du groupe des fosteriana est très, très vivace. Si vous l'adoptez, elle ne vous décevra jamais.
3- La tulipe triomphe 'Barcelona' est une variété de mi-saison, vigoureuse, assez haute, aux belles fleurs d'un rose bien vif, rayonnant de luminosité. Je l'ai depuis 10 ans en place avec les variétés 'Negrita' violette et 'Reine de la Nuit' pourpre noir, en accompagnement de grosses touffes de cœurs-de-Marie (Dicentra spectabilis) et avec le jeune feuillage rubané vert tendre des hémérocalles en guise d'écrin.
4- A propos, voici la fameuse tulipe noire 'Reine de la Nuit' ou 'Queen of the Night' : un grand classique souvent imité, jamais égalé. Longues tiges pour les bouquets ou les seconds et arrière-plans de massifs où son coloris sombre renforce l'effet de profondeur. Mi-tardive, elle fleurit à cheval entre les "Triomphe" et les très tardives comme les tulipes à fleur de lis ou viridiflora.
5- La tulipe botanique Whittallii, un groupe de clones tétraploïdes à grands fleurs orange brique dans l'espèce Tulipa orphanidea, est de belle stature pour un tulipe sauvage avec ses 30 cm de haut. Ses fines tiges se laissent élégamment courber par le poids des fleurs très graphiques, aux tépales pointus disposés en forme de coupe. Parfaite dans un coin chaud du jardin, à proximité du vert acide et printanier des euphorbes, par exemple.
6- La tulipe à fleur de lis 'White Triumphator', ou l'incarnation parfaite du chic. Sa hauteur, sa forme bien galbée et la pureté de son coloris lui confèrent une prestance incomparable. Tardive, j'aime la planter en compagnie d'autres bulbes blancs et tardifs comme les narcisses 'Thalia' ou 'Piper's End' et les Ornithogalum magnum à floraison en en épis pour varier les formes. Dans mon jardin, je dois la replanter un peu plus souvent que les autres, mais elle en vaut la peine !
7- Du même groupe que la précédente, l'élégante 'Ballerina' n'a pas son pareil pour réveiller un massif de printemps. Ses fines fleurs de lis orange carotte, portées bien haut et parfumées de surcroît, je n'hésite pas à les saupoudrer au cœur d'harmonies rose-pourpre ou bleu-lilas pour satisfaire un appétit de couleur cruellement aiguisé par les mois d'hiver.
8- La tulipe Triomphe 'Negrita', aux grandes fleurs violet-pourpre, est absolument indispensable pour décliner un dégradé blanc-rose-pourpre comme dans l'harmonie "clair-obscur". Un peu plus courte sur tige que les autres tulipes de cette saison, elle permet ainsi également d'ajouter du dynamisme aux associations en variant les hauteurs.
9- Je fonds littéralement pour le coloris orange caramélisé de la tulipe 'Cairo'. C'est une variété récente qui a su très vite gagner en popularité auprès des jardiniers, et on comprend bien pourquoi. Cette tulipe de mi-saison très robuste, aux grandes fleurs bien formées par des tépales larges aux bouts bien arrondis, apporte une vraie nouveauté dans son coloris, à base d'orange dans lequel on aurait dilué un soupçon de pigments bruns.
10- Comme un diamant bleu, ou plutôt améthyste, la tulipe double 'Blue Diamond' est une excellente ambassadrice pour ce coloris "bleu" rare et élégant, unique chez les tulipes. Malgré sa duplicature qui la rend un peu plus gourmande, c'est une variété qui a fait ses preuves, et dont les fleurs ne sont pas trop lourdes au point de ployer vers le sol à la première pluie.
11- 'Menton', comme son nom le laisse suggérer, est une variété française cultivée dans le Midi pour la production de fleurs à couper de très haute qualité. Au jardin, c'est une variété extrêmement robuste, qui me régale chaque printemps de fleurs de très grandes dimensions, au coloris saumoné impossible à préciser davantage.
12- Je ne connais pas de coloris rose plus pur chez les tulipes que celui de 'China Pink', ce qui me la rend très précieuse malgré son caractère un peu fragile. Sans compter le raffinement sans égal de la forme de ses fleurs. Chacune de ses fleurs est un condensé de la fraîcheur du printemps !
13- Je me suis surpris à aimer la tulipe 'Ballade' après l'avoir employée dans une harmonie de tons mauves et lilas. Autant que son coloris rose lilas ourlé de blanc et que -une fois n'est pas coutume- son élégante forme de fleur de lis, ce sont sa robustesse et sa longévité que j'apprécie particulièrement.
14- Je me demande encore ce qui m'a poussé à planter la tulipe 'Fontainebleau' la première fois, mais j'en suis aussi venu à goûter son coloris pourpre-noir à liseré blanc, puisqu'elle n'a pas daigné s'épuiser et disparaître du jardin. Par un heureux hasard donc, elle se trouve bien employée dans une ambiance à tendance un peu plus graphique que le reste de mon jardin, avec des yuccas et des graminées, loin des autres variétés de tulipes colorées.
15- Et pour terminer, une grande originalité avec la variété 'Yellow Crown', au doux coloris d'un vrai jaune beurre, et aux tépales repliés sur eux -mêmes, ce qui fait ressembler chaque fleur à une création en origami. Alors que je les avais plantées "juste par curiosité", j'ai été étonné, et à vrai dire enchanté de voir ces tulipes revenir fidèlement chaque année depuis.
Il n’est pas trop tard pour planter les bulbes de tulipes ! C’est même mon programme de ce week-end au jardin, encouragé par un temps magnifique… Chaque année j’essaie une nouvelle harmonie de couleurs dans mon massif « sanctuaire » d’annuelles et bisannuelles, mais j’en ai aussi disséminé quelques centaines entre des touffes de vivaces, que je […]
Ce sont les plus faciles, les plus diversifiés et toujours les premiers à fleurir : on ne plantera jamais assez de ces fameux petits bulbes de printemps ! Chionodoxas, scilles, muscaris, iris reticulata, narcisses botaniques… tous ces indispensables du jardin peuvent se glisser n'importe où… et il y a pour nous deux manières opposées d'en profiter : soit on les plantera en pots pour pouvoir les regarder de près, soit on les déroulera en grands tapis naturalisés à perte de vue.
Pour les plus rares et les plus originaux des petits bulbes de printemps, rien ne vaut la plantation en pots. Cela permet de les avoir au plus près de soi lorsqu'il fleurissent tôt au printemps et qu'on peine à mettre le nez dehors, de les soulever pour pouvoir les admirer d'encore plus près… sans oublier qu'en matière de pots, toute fantaisie nous est permise : des terres cuites les plus classiques aux objets détournés comme d'anciennes passoires, des boîtes de conserve, des chaussures… il suffit de veiller aux trous de drainage ou alors de les utiliser comme cache-pots. Parmi ces bulbes précieux, on aime : le bleu lacté du muscari 'Valérie Finnis' et le bleu métallique de l'anémone blanda 'Blue Shades', les pompons crème du narcisse botanique 'Erlicheer' et l'élégance du tardif 'Thalia' blanc pur et multiflore, le dessin raffiné de fleurs de l'iris nain 'Katharina Hodgkin', la douceur du coloris saumoné des jacinthes 'Gipsy Queen'…

Muscari 'Valerie Finnis' - Anemone blanda 'Blue Shades' - Iris 'Katharine Hodgkin'

Narcisse 'Erlicheer' - Narcisse 'Thalia' - Jacinthe 'Gipsy Queen'
Et lorsqu'on n'a qu'une terrasse ou un balcon, il ne faut alors surtout pas se priver de mettre en pots tous les bulbes dont on a envie, petits ou grands ! Tous se prêtent sans problème à la culture en pots. On peut même les planter très serrés, et sur plusieurs étages. Les plus hauts comme les tulipes et les narcisses au fond, et les plus petits comme les crocus et les muscaris en haut, les jacinthes au milieu. Cela permet ou bien d'étaler les floraisons en associant bulbes hâtifs et tardifs, ou au contraire de créer un grand spectacle éphémère avec des floraisons simultanées qui se complètent visuellement : les petits bulbes sont parfaits pour faire contrepoint aux plus grands !
Rien n'est plus facile que de réussir des bulbes en pot ! Le plus important est de s'assurer d'un drainage parfait pour prévenir le pourrissement des bulbes, grâce à la présence de trous de drainage au fond du pot et à l'utilisation d'un terreau de qualité auquel vous aurez mélangé un peu de sable ou de gravier. Après la floraison, laissez-les sécher entièrement, mais n'oubliez pas de les arroser jusqu'à leur jaunissement naturel complet, et à l'occasion avec un peu d'engrais ! Vous pourrez ensuite les retirer du pot pour les remiser dans un endroit ombragé et bien ventilé jusqu'à leur replantation l'automne suivant.
En tapis naturalisés
Presque tous les petits bulbes se naturalisent, c'est-à-dire qu'ils reviendront fidèlement chaque année toujours plus nombreux et plus beaux. Si l'endroit leur convient et qu'on ne les embête pas trop, ils se ressèmeront ou se multiplieront d'eux-mêmes pour former de grands tapis, que ce soit dans un gazon, un sous-bois et même des massifs d'arbustes ou de vivaces : ils ne se gêneront pas car les petits bulbes disparaissent sous terre quand les vivaces et les arbustes arrivent en végétation. Pour réussir ces tapis, c'est encore très simple, il faut : 1- planter sans lésiner sur la quantité (ils sont plutôt bon marché !), 2- choisir des bulbes adaptés à la situation. Si c'est à l'ombre, vous choisirez en priorité des anémones, des helléborines (Eranthis), des perce-neige, des crocus de Tommasini (C. tommasinianus)… sans oublier des jacinthes (Hyacinthoides non-scripta) et tulipes des bois (Tulipa sylvestris) pour le mois d'avril. Si c'est au soleil, alors à vous les muscaris, les crocus, les iris reticulata et des tulipes botaniques qui vous offriront un choix de couleurs quasi illimité, des plus délicates, comme la tulipe bakeri 'Lilac Wonder' rose lilacé, aux plus vives, comme la tulipe whittallii orange brique.
Petits bulbes à naturaliser pour l'ombre

Anémone des bois (Anemone nemorosa) - Helléborine (Eranthis hyemalis) - Perce-neige (Galanthus nivalis)

Crocus tommasinianus - Jacinthe des Bois (Hyacinthoides non-scripta) - Tulipe des bois (Tulipa sylvestris)
Petits bulbes à naturaliser pour le soleil

Crocus Mammouth 'Jeanne d'Arc' - Muscari armeniacum 'Blue Spike' - Iris reticulata 'Harmony'

Tulipa bakeri 'Lilac Wonder' Tulipa whittallii
Et pour vous inspirer et vous faire rêver, voici une sélection des plus jolis tapis de bulbes naturalisés vus au printemps dans des jardins célèbres… Mais ne vous y méprenez pas : qui dit petits bulbes, dit aussi tableaux reproductibles à petite échelle !

Un mer de Crocus tommasinianus colore les massifs de vivaces d'Hermannshof dès mars, accompagnés par quelques touffes d'helléborines jaunes

En avril, le fleurissement de cette longue allée régulière du jardin anglais de Sissinghurst repose presque entièrement sur les petits bulbes

Les anémones blanda forment un superbe tapis sous des rosiers bourgeonnants tout juste à Sissinghurst

3 petits bulbes naturalisés ensemble à l'ombre : Crocus tommasinianus, Eranthis hyemalis, Galanthus nivalis (Hermannshof)

Ce tapis bleu formé d'anémones blanda et de diverses espèces de scilles crée un décor de rêve dans cette ambiance de sous-bois (Sissinghurst)
Ce sont les plus faciles, les plus diversifiés et toujours les premiers à fleurir : on ne plantera jamais assez de ces fameux petits bulbes de printemps ! Chionodoxas, scilles, muscaris, iris reticulata, narcisses botaniques… tous ces indispensables du jardin peuvent se glisser n’importe où… et il y a pour nous deux manières opposées d’en […]
En mai, fais ce qu'il te plait ! Suivant cet adage, en mai, je jardine. OK, les autres mois aussi... Mais en mai, on a la chance d'avoir des ponts qui nous donnent plus de temps libre, et en général, le temps qu'il fait se prête au jardinage. Voici les quelques taches qui sont sur ma liste "à faire au jardin" pendant les ponts de mois de mai :
- Désherber ! C'est un peu comme le dernier round, celui qu'il ne faut pas louper pour être tranquille cet été : ensuite il fera plus sec et les graines de mauvaises herbes germeront moins vite, cela me laissera du temps pour arroser...
- Et quand ce n'est pas déjà fait, pailler les massifs ! Ensuite la terre sera trop sèche et le paillage sera contre-productif pour maintenir la fraicheur du sol. Et pour un "finish" impeccable, apprêter les bordures des massifs suivant les conseils de Michaël.
- Tuteurer. Le moins possible. Mais quand même, je sais que sans tuteurage, mes pivoines de Chine bien doubles s'affaissent à tous les coups.
- Protéger des limaces. Les hostas, mais aussi les échinacéas et mes Ligularia dentata, entre autres... J'utilise les nouveaux granulés verts compatibles avec l'agriculture biologique et non nocifs pour les animaux, car pour moi ça reste la méthode la plus efficace et la plus rapide. Comme pour les mauvaises herbes, ensuite il fait plus sec et on est moins embêtés, en principe...
- Ramasser les criocères sur les lis avant qu'ils ne se multiplient davantage et mangent toutes les feuilles des lis. Ils sont faciles à repérer avec leur carapace rouge écarlate, sauf s'ils me repèrent avant : ils se laissent alors tomber au sol, sur le dos, et je ne les vois plus. En gros c'est un peu comme jouer au mikado !
Dernière tache sur la liste : profiter ! Il y a tant de floraisons qui s'enchaînent à un rythme effréné à cette époque, qu'il ne faut pas oublier d'en profiter, après il sera trop tard... Et prendre des photos, pour me souvenir de mes massifs au moment de les retravailler à l'automne ou au printemps prochain et suivre leur évolution.
En mai, fais ce qu’il te plait ! Suivant cet adage, en mai, je jardine. OK, les autres mois aussi… Mais en mai, on a la chance d’avoir des ponts qui nous donnent plus de temps libre, et en général, le temps qu’il fait se prête au jardinage. Voici les quelques taches qui sont sur […]
On a souvent tendance à croire que, laisser les herbes sauvages pousser au pied des arbres fruitiers est néfaste pour leur croissance et que si elles ne sont pas coupées fréquemment, toutes sortes de maladies risquent de se propager. Il semblerait au contraire qu'elles aient plus de bénéfices que d'inconvénients et si certaines peuvent parfois donner un coté "abandonné" au jardin, un grand nombre d'entre elles sont depuis de nombreuses années sélectionnées pour rentrer dans la composition des jachères et prairies fleuries.
Si le critère naturel est important dans le jardin et en particulier dans le verger et le potager, l'aspect esthétique compte aussi. Les jachères et prairies fleuries ont le bénéfice d'allier esthétique et écologie, elles se révèlent de précieuses alliées pour lutter contre les parasites et/ou améliorer les récoltes tout conservant une floraison attractive. Les nombreux mélanges de graines que comptent les jachères fleuries permettent d'enrichir les sols, d'attirer les pollinisateurs, et même d'aérer la terre, chaque mélange possède ses spécificités.
Des fleurs pour améliorer les récoltes
Pour améliorer les récoltes, on choisira les mélanges riches en plantes mellifères. Si elles fleurissent bien plus tard que les fruitiers, leurs fleurs créent des abris et de la ressource alimentaire en arrière-saison pour les pollinisateurs qui, gavés de nectar se reproduisent et nichent dans le verger. Une fois pérennisées, les populations d'insectes sont à pied d’œuvre au printemps pour polliniser les premières fleurs de cerisiers et de pommiers.
Pour enrichir et aérer le sol
Pour enrichir un sol, on utilisera les mélanges composés de plantes légumineuses, celles-ci agissent directement sur le sol. Le trèfle par exemple, est capable de fixer l'azote de l'air et de le stocker dans les nodosités de ses racines. En voyageant, il libère peu à peu cet azote et en fait profiter les plantes environnantes.
Pour aérer un sol et le rendre plus perméable, on cherchera du coté des plantes herbacées à racines pivotantes. Les pissenlits bien sur mais aussi toutes les plantes issues de la famille des ombellifères, celles-ci disposent de racines puissantes qui carottent le sol et le rendent plus souple et plus aéré.
Favoriser la biodiversité au verger
Outre ces mélanges spécifiques, la jachère fleurie créée un milieu protecteur qui favorise la biodiversité et permet d'établir un équilibre écologique, elle couvre et protège le sol de l'érosion et de la déshydratation elle est bien plus sobre en nutriment et en eau qu'un gazon tondu toutes les semaines. En été, les fruitiers lui apporte l'ombre protectrice et elle, apporte nutriments et fraîcheur au pied des arbres, c'est un échange gagnant/ gagnant. Enfin, ce matelas protecteur amortit la chute des fruits, ceux-ci ne s’abîment pas et donc, se conservent beaucoup plus longtemps.
Comment semer votre prairie fleurie au pied des fruitiers
La mise en œuvre d'une jachère fleurie est simple, le semis se fait au printemps, courant avril/mai, sur une surface souple et propre. Préparez d'abord le sol en nettoyant les mauvaises herbes*, pratiquez un léger bêchage en surface 5-10 cm de profondeur et émiettez le sol au râteau. Semez le mélange de fleurs en faisant attention à bien éparpiller les graines, puis recouvrez légèrement les graines de terre à l'aide d'un râteau, tassez le sol et arrosez légèrement pour plaquer les graines au sol. La germination est rapide, comptez 1 à 3 semaines, dès que les plantules se développent, maintenez le sol frais pendant 3-4 semaines, passé ce laps de temps, la jachère est autonome et les premières fleurs s'épanouissent.
*Le plus efficace est d'éliminer les mauvaises quelques mois avant, courant aout/septembre, en couvrant le sol soit d'une bâche, soit de carton qui vous enfouirez ensuite dans le sol au printemps.
On a souvent tendance à croire que, laisser les herbes sauvages pousser au pied des arbres fruitiers est néfaste pour leur croissance et que si elles ne sont pas coupées fréquemment, toutes sortes de maladies risquent de se propager. Il semblerait au contraire qu’elles aient plus de bénéfices que d’inconvénients et si certaines peuvent parfois […]
Avec les beaux jours, les massifs du jardin se réveillent, accompagnés de leur lot de mauvaises herbes, ou devrais-je dire, de plantes adventices. Il est grand temps de tailler les bordures !
J'ai constaté que les massifs, dessinés dans une pelouse, se "salissent" souvent plus vite que ceux par exemple, bordés par un dallage ou une terrasse. Pourquoi ? Parce que une fois le massif dessiné et planté, les bordures sont souvent oubliées et la pelouse qui regorge d'adventices : chiendent, renoncule, trèfle... pousse dans le massif.
La solution, simple mais contraignante, consiste tout d'abord à redessiner la bordure en tranchant à la bêche, l'herbe qui empiète dans la plate-bande. Une fois l'herbe tranchée, on évide la terre en bordure à l'aide d'une bêche à l'horizontale, mais inclinée de biais et on la rejette quelques mètres plus loin en centre du massif, de façon à avoir une surface légèrement bombée. Pour être efficace et esthétique, la bordure doit être profonde d'au minimum 5 cm, l'idéal étant 8-10 cm de hauteur.
Une fois la corvée effectuée, il ne reste plus qu'à couper, au ciseau ou à la débroussailleuse, l'herbe qui dépasse, à raison d'une taille tous les mois au minimum voire tous les 15 jours pour les jardiniers pointilleux.
Même si vous ne disposez que de quelques massifs, je vous conseille vivement de vous équiper d'un outil adapté : un coupe-bordure manuel. Rectangulaire, en demi-lune ou doté d'une roue coupante, ce type d'outil vous facilitera vraiment la vie !
Pour ceux qui comme moi ont plusieurs dizaines de mètres linéaires à tailler, il existe depuis quelques années, un matériel bien efficace et peu onéreux. Il s'agit d'un "dresse-bordure", une tête que l'on emboîte directement sur la débroussailleuse, à la place du plateau débroussaillant. Ce "dresse-bordure" est équipé d'une lame en acier qui coupe l'herbe et la terre ainsi que d'une roulette qui repose sur la pelouse, la prise en main n'est pas évidente pour couper en ligne droite, en revanche, pour former et entretenir des bordures courbes c'est un jeu d'enfant.
Hormis le fait que les massifs se salissent moins, la taille des bordures permet de marquer nettement la limite entre la pelouse et le massif, il n'y a donc pas de transition entre la végétation libre et colorée du massif et la végétation stricte et uniforme de la pelouse, cette opposition créée un contraste fort entre une nature sauvage et une nature maîtrisée, la bordure est alors l'axe central d'une harmonie visuelle, voilà pourquoi dans un jardin d'inspiration "à l'anglaise", elle est aussi importante à mes yeux.
Avec les beaux jours, les massifs du jardin se réveillent, accompagnés de leur lot de mauvaises herbes, ou devrais-je dire, de plantes adventices. Il est grand temps de tailler les bordures ! J’ai constaté que les massifs, dessinés dans une pelouse, se « salissent » souvent plus vite que ceux par exemple, bordés par un dallage ou […]