Les iris sont disponibles, c'est le moment de les planter !

Ah, le jardinage ! Ce doux art de la patience, de la précision et du savoir-faire. Mais, attendez une minute, qui a dit que tout le monde voulait un jardin digne d'un magazine de décoration ? Si vous avez toujours rêvé de transformer votre espace vert en une jungle sauvage ou en un désert aride, alors vous êtes au bon endroit. Oui, vous avez bien lu, nous allons vous apprendre comment rater la plantation des arbustes ! 

De la mauvaise sélection d'espèces à l'arrosage aléatoire, vous découvrirez comment garantir que vos arbustes ne survivront pas au-delà de leur première saison, et peut-être même pas au-delà de la première semaine ! Alors, sans plus tarder, voici votre guide ultime pour rater la plantation d'arbustes en 5 leçons inoubliables.

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5 leçons pour se planter !

Leçon n°1 : plantez n'importe quoi !

Vous pensez peut-être que n'importe quel arbuste fera l'affaire, mais détrompez-vous ! Si vous voulez vraiment rater votre plantation, il vous faut choisir les espèces ou variétés les moins adaptées à votre jardin. Les espèces exotiques moyennement rustiques (ou pas du tout d'ailleurs !) sont souvent inadaptées au climat local, ce qui garantit un échec retentissant.

Mais le sol est important aussi !  Choisissez des arbustes qui détestent votre type de sol. Si votre sol est acide, optez pour des arbustes qui préfèrent un sol alcalin, et vice versa. Le résultat ? Des arbustes qui luttent pour survivre et qui finissent par rendre l'âme dans les plus brefs délais.

Pour être certain de planter sans se planter, essayez notre application Plantfit

Si vous voulez vraiment que votre jardin ressemble à une jungle incontrôlable, optez pour des arbustes à croissance rapide. Non seulement ils étoufferont les autres plantes, mais ils deviendront rapidement ingérables. Un double échec ! Dans le même ordre d'idée, choisissez des essences qui deviendront beaucoup trop grandes pour votre petit jardin. 

Enfin, la dernière astuce pour vraiment rater votre choix d'arbustes est simple : ne demandez conseil à personne. Ignorez les vendeurs en pépinière, les articles de conseils de jardinage et même cet oncle qui a toujours eu la main verte. Après tout, l'échec est une voie solitaire.

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Un Cycas ne pousse qu'en climat propice... soit vraiment pas partout !

Leçon n°2 : plantez n'importe quand !

Qui a besoin d'attendre le printemps ou l'automne pour planter des arbustes ? Pas vous ! Prenez votre courage à deux mains et sortez planter en plein hiver. Le gel du sol ajoutera une difficulté supplémentaire à la croissance de vos arbustes, ce qui est parfait pour un échec garanti. Mais, si le froid glacial ne vous tente pas, pourquoi ne pas choisir l'extrême opposé ? Plantez vos arbustes en plein été, sous un soleil de plomb. Les températures élevées et le manque d'eau assureront un stress hydrique à vos plantes, les menant tout droit à la catastrophe.

Un orage est prévu pour demain ? Parfait, c'est le moment idéal pour planter ! L'excès d'eau combiné à une mauvaise préparation du sol (voir Leçon n°3) fera de votre jardin un véritable marécage.

Enfin, pourquoi planifier quand vous pouvez tout faire à la dernière minute ? Achetez vos arbustes le jour même et plantez-les sans réfléchir. Ou mieux encore, attendez des semaines avant de finalement planter vos arbustes en racines nues négligemment stockés au fond d'un garage. Le manque de préparation est toujours une excellente recette pour le désastre.

Automne ou printemps ? Pour choisir la meilleure période, vous pouvez vous aider de ces deux fiches conseil : Que planter au printemps ? & Que planter en automne ? ainsi que Les bonnes périodes de plantation

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Attendre les grands froids pour planter... pas la meilleure des idées !

Leçon n°3 : plantez n'importe comment !

Si vous avez suivi les deux premières leçons, vous savez déjà que la précipitation est votre meilleure amie. Alors, ne perdez pas de temps à préparer le sol. Creusez un trou à la hâte, jetez-y votre arbuste et espérez le pire !

Oubliez le drainage du sol ! Un mauvais drainage garantit que vos arbustes auront les "pieds mouillés", surtout en hiver, ce qui est excellent pour encourager les maladies et la pourriture des racines.

Faites fi aussi du pH du sol :  acide, alcalin, neutre… tout ça, c'est pour les jardiniers qui veulent réussir. Si vous ignorez le pH de votre sol, vous aurez toutes les chances de choisir des arbustes totalement inadaptés, ce qui est parfait pour un échec mémorable.

Les cours de chimie sont parfois loin. Pour en savoir plus sur le sujet, lisez : Le pH du sol : qu'est-ce que c'est ?

Votre sol est pauvre, compact, peu humifère…? Ne tentez pas d'arranger l'histoire en apportant de la matière organique, du fumier, du compost, du sang séché... Vos arbustes lutteront ainsi pour obtenir les nutriments dont ils ont besoin, ce qui les rendra faibles et malades. Bien joué !

Jetez un petit coup d'œil à La fertilité du sol : riche ou pauvre, comment savoir ? 

Vous avez réussi à choisir les mauvais arbustes, à ignorer le calendrier de plantation et à négliger la préparation du sol ? Bravo ! Mais ne vous reposez pas sur vos lauriers, car il y a encore des moyens de saboter votre projet de jardinage. L'un des plus efficaces est de planter les racines à l'envers. Oui, vous avez bien lu ! Prenez votre arbuste et plantez-le tête la première dans le sol. Résultat garanti. (ndlr : ne riez pas, nous avons déjà vécu ce cas précis chez un client avec des rosiers à racines nues...). 

Pour ajouter une couche supplémentaire d'échec, utilisez les mauvais outils pour planter vos arbustes. Une petite cuillère ou une pelle de plage feront très bien l'affaire. Plus c'est inadapté, mieux c'est !

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Se faire plaisir avec de beaux arbustes, c'est bien, les planter dans le sol adéquat, c'est mieux (ici un Edgeworthia chrysantha à traiter comme arbuste de terre de bruyère)

Leçon n°4 : oubliez l'arrosage !

Vous avez déjà fait un excellent travail en sabotant les étapes précédentes de la plantation de vos arbustes. Mais pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? L'arrosage est une autre opportunité en or pour garantir l'échec de votre projet de jardinage.

Un jour, transformez votre jardin en marécage, et le lendemain, laissez-le devenir un désert aride. Vos arbustes ne sauront pas à quoi s'attendre et souffriront d'un stress hydrique. Ou oubliez simplement d'arroser vos jeunes arbustes pendant plusieurs jours, voire semaines. Quand vous vous en souviendrez, il sera probablement trop tard, et vous pourrez ajouter cet échec à votre liste de réussites en jardinage raté.

Ah oui, et laissez tomber l'arrosoir ou un système d’irrigation adapté, le tuyau d'arrosage à haute pression, c'est bien plus marrant ! 

Arroser, ce n'est pas si simple. Jean-Christophe vous dit tout sur l'art de l'arrosage dans son article : L'arrosage du jardin : Comment faire ? 

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Le tuyau d'arrosage... oui, mais pas pour les jeunes arbustes qui méritent un arrosage au pied avec un arrosoir

Leçon n°5 : ignorez l'entretien !

Félicitations, vous avez presque réussi à rater complètement la plantation de vos arbustes ! Mais ne criez pas victoire trop vite. Il reste une dernière étape pour sceller le sort de votre jardin : ignorer totalement l'entretien de vos plantes. Même si la plupart des arbustes, s'ils ont été bien choisis, pousseront sans trop de soin, ne jamais les soigner, les tailler, les bichonner, ni même les regarder apportera toujours un petit plus au ratage généralisé de votre jardin. Après tout, l'entretien est pour les faibles, et vous, vous êtes un jardinier en mode hardcore.

En dernier lieu, si quelqu'un vous demande pourquoi vos arbustes ne poussent pas correctement (de quoi il se mêle celui-là !), niez toute responsabilité. Restez dans le déni total ! Blâmez la météo, les oiseaux, le pépiniériste qui vous a vendu les plantes ou même la lune. Après tout, ce n'est quand même pas votre faute, si rien ne pousse chez vous...

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Paillage, bichonnage... vos arbustes vous remercieront

Ah, le jardinage ! Ce doux art de la patience, de la précision et du savoir-faire. Mais, attendez une minute, qui a dit que tout le monde voulait un jardin digne d’un magazine de décoration ? Si vous avez toujours rêvé de transformer votre espace vert en une jungle sauvage ou en un désert aride, […]

Vous avez toujours rêvé d'avoir le pire potager du quartier ? De voir vos voisins froncer les sourcils en passant devant votre "œuvre" et se demander si vous pratiquez une nouvelle forme d'art abstrait plutôt que du jardinage ? Ne cherchez plus, vous êtes au bon endroit ! Dans un monde où tout le monde veut vous donner des conseils pour réussir, nous, on va vous apprendre… comment complètement rater votre potager. Oui, vous avez bien lu : préparez-vous à cultiver désespoir et mauvaises herbes avec brio. Si vous suivez nos "conseils", on vous garantit un potager qui fera parler de lui… mais pas forcément en bien ! Le choix audacieux de vouloir un potager désastreux.

Leçon n°1 : L'emplacement, l'emplacement, l'emplacement !

L'idéal est de dénicher l'endroit le plus inadapté possible pour cultiver son potager. L'ombre constante est un bon début, mais certains légumes risquent de pousser tout de même (épinard, laitues, bettes, choux ou même les pois). Ceci dit, cultiver sous un véritable cagnard est une bonne idée aussi pour brûler vos futures récoltes. 

Un sol très lourd, spongieux, voire marécageux sera aussi le meilleur moyen de ne jamais récolter aucun légume. Ou mieux encore : pas de terre du tout ! Une zone bétonnée recouverte d'une très fine couche de substrat, un endroit du jardin particulièrement caillouteux, ou l'emplacement d'une "décharge" enterrée que le propriétaire précédent s'est évertué à polluer quotidiennement (j'en ai fait les frais personnellement dans mon propre jardin). 

Comment bien choisir l’emplacement de son potager ? : Leïla vous délivre ses bons conseils. 

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Le premier critère pour bien réussir son potager est l'emplacement

Leçon n°2 : Un arrosage irrégulier pour des résultats... déconcertants

L'eau est un facteur primordial pour rater son potager. Vous savez, le syndrome du désert ou au contraire de la piscine : bref, arroser trop ou pas du tout. Vous allez tester ainsi l'incapacité des plants de légumes à résister à une sécheresse durable ou, à l'inverse, entrainer vos semis à apprendre la natation synchronisée. Je vous rassure tout de suite : dans les deux cas, le résultat sera garanti, ce sera un merveilleux échec !

Retrouvez de vrais bons conseils sur l'arrosage dans notre fiche conseil : Comment bien arroser son potager ?

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L'arrosage... indispensable, mais à bien contrôler quand même...

Leçon n°3 : Les "amis" du potager – inviter toutes les "nuisibles" !

Toutes les petites bêtes du jardin doivent se nourrir. C'est bien la seule phrase que vous pourrez prendre au premier degré dans cet article. Partant de ce postulat, pourquoi ne pas toutes les inviter au sein de votre potager ? Organisez un buffet à ciel ouvert et illimité pour limaces, escargots et autres ravageurs.

Ne protégez pas vos cultures à l'aide de filets anti-mouches ! Laissez les limaces vagabonder à leur guise entre vos lignes (d'ailleurs les plantes en souffrance attirent irrémédiablement les "baveux", donc songez aux leçons précédentes) ! Les rongeurs (lapins, mulots...) ou de grands mammifères (chevreuil, sanglier...) baguenaudent au sein de votre potager comme s'il était un lieu touristique ? Ça leur dégourdira les pattes et le museau. Les oiseaux prennent vos planches de cultures, fraichement paillées, pour un parc d'attraction ? Bah, il faut bien qu'ils s'amusent. 

Le potager ne doit pas devenir non plus un pénitencier de haute sécurité dans lequel personne ne rentre, personne ne sort ! Mais songez néanmoins à protéger vos cultures les plus fragiles et à garder un équilibre naturel au jardin en général pour que les ravageurs soient naturellement régulés pars leur prédateurs.

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Évitez l'open bar pour les gastéropodes en tout genre...

Leçon n°4 : Des outils adaptés ? Pourquoi faire ?

Non mais, c'est bon... On ne va quand même pas dépenser de l'argent pour s'offrir des bons outils adaptés et solides. Vive la récup' ! Cette vieille fourchette servira bien de plantoir de fortune ou ce balai-raclette peut bien remplacer avantageusement un râteau (PS : bon, d'accord, parfois la récup' ça fonctionne bien aussi, mais attention à ne pas en abuser !). Pour être certain de ne pas être efficace, de faire un travail de cochon, de perdre son temps ou même de se blesser, l'idéal est de ne jamais avoir d'outils prévus pour le jardin-potager. Résultat garanti !

Perdu dans le rayon outillage de votre jardinerie ? Suivez la liste des outils indispensables pour le potager. 

Et n'oubliez pas que Promesse de Fleurs vend aussi de très bons outils de jardinage solides et parfaitement adaptés. Pensez-y !

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Réussir son potager passe aussi par un outillage fiable et de qualité

Leçon n°5 : Expérimentez les associations catastrophiques

Associations bénéfiques ou non, rotation des cultures, contre-plantation, maintien de la vie du sol... Mais qu'est-ce que c'est encore que ces inepties modernes ! Faites ce que vous voulez, quand vous le voulez et où vous le voulez ! Faites donc fi des nombreuses recommandations des jardiniers et maraichers professionnels en ne suivant pas de calendrier de semis, en associant n'importe quels légumes entre eux ou en plantant toujours la même chose au même endroit. Pour rater votre potager, faites confiance à votre instinct avant tout et n'écoutez pas les experts ! 

Envie d'en savoir plus sur tous ces sujets (et avec de vrais bons conseils !), voici quelques fiches conseils indispensables :

Et aussi notre podcast pour faire son premier potager :

Vous avez toujours rêvé d’avoir le pire potager du quartier ? De voir vos voisins froncer les sourcils en passant devant votre « œuvre » et se demander si vous pratiquez une nouvelle forme d’art abstrait plutôt que du jardinage ? Ne cherchez plus, vous êtes au bon endroit ! Dans un monde où tout le monde […]

Il est plus facile qu'on le ne pense de rater ses semis de plantes potagères ou de fleurs, les meilleurs d'entre nous se laissent surprendre chaque année. Suivez nos conseils et vous aussi, vous pourrez bientôt vous vanter de louper vos semis avec succès !

Leçon N°1 : pour rater vos semis, semez n'importe quand !

Les experts du semis vous le diront : s'il existe un calendrier des semis pour chaque variété de plantes potagères et ornementales, ce n'est pas pour rien ! En effet, chaque graine possède une période de semis adéquate s'étalant sur plusieurs semaines. Les ayatollahs de la graine tiennent compte de la température et du taux d'humidité adéquat de l'air et du substrat et même d'une durée d'ensoleillement optimale. Mais si vous n'avez pas envie de vous embêter avec tous ces paramètres farfelus ou de perdre votre temps à inspecter chaque sachet de graines, à noter sur votre agenda pour ne pas rater le coche... autant suivre vos envies ou vous fier à votre instinct. Semez donc vos graines à n'importe quelle période : en pleine canicule, quand il gèle ou bien à contre-saison. Ainsi, vous serez certains de rater vos semis.

  • Faites un semis hâtif et en plus, intérieur surchauffé ! Vous aurez alors la chance de voir vos jeunes plantules allonger leurs tiges de façon démesurée par manque de luminosité. En bon samaritain, vous n'aurez plus qu'à vous lancer dans une opération de sauvetage, mais ne vous attendez pas à un miracle. De plus, en semant très tôt, vous vous retrouverez avec quantité de godets et pots de plantes dans la maison, que vous ne pourrez pas planter au potager, car il y fait encore trop froid. Ne tenez pas compte de votre zone climatique ! Si le semis est réalisé directement en pleine terre, armez-vous de patience car il est fort probable que vous ne verrez jamais de pousses sortir.
  • Faites un semis tardif : ainsi la production ou la floraison en sera impactée. Par exemple, si vous n'aimez pas les petits pois, semez-les en été. Ça ne donnera rien et vous aurez une bonne excuse pour ne pas en manger. Ou encore, semez des tomates en juillet, vous serez sûrs de ne pas en récolter avant le retour du froid en automne. Enfin, certaines salades se sèment tôt au printemps, car dès qu'il fait chaud, elles montent tout de suite à fleurs puis à graines.

Vous l'aurez compris, ne pas tenir compte du calendrier de semis, c'est l'échec presque assuré !

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Semez des salades en plein été... elles ne vont pas faire les belles très longtemps

Leçon N°2 : pour rater vos semis, semez n'importe comment !

Il existe plusieurs techniques que ceux qui réussissent leurs semis vous recommanderont : le semis à la volée, en ligne, en poquet... en respectant une certaine profondeur selon la taille des graines (c'est indiqué sur les sachets de semences). L'une ou l'autre de ces méthodes convient mieux selon le type de graines : en poquet dans des pots pour les grosses graines, en ligne espacées dans une terrine... Mais si vous avez l'âme rebelle, contentez-vous de semer une graine par-ci, une autre par là ou videz carrément votre sachet, au petit bonheur la chance, ce sera déjà bien. Voici quelques conseils pour louper vos semis :

  • Pour les graines capricieuses dont le semis est aléatoire, semez seulement une graine par godet au lieu de 2 à 5 graines, pour faire des économies. "Point trop n'en faut", si la graine ne donne rien, tant pis.
  • Pour les petites graines, les plus sadiques mettront une bonne couche de terreau par-dessus. Les jeunes plantules ne verront alors jamais la lumière et mourront avant d'atteindre la surface. Par exemple, semez des graines de carottes dans une belle tranchée de 30 cm, leurs racines poussent en profondeur après tout !
  • Si vous êtes un compétiteur dans l'âme, semez bien dru ! Vous aurez la joie de voir vos plantules se disputer la lumière et la nourriture. Ces jeunes plants vont finir par : soit monter vite sur une tige grêle (on dit qu'ils filent), soit au contraire végéter. Elles mourront si on n'intervient pas via un éclaircissage, rendu compliqué par le nombre de plantules. Connaissez-vous le dicton : Qui sème dru, récolte menu ?
  • Oubliez le trempage de certaines graines (persil, pois de senteur, cobées...) une nuit dans de l'eau à température ambiante, de toute façon, elles ne savent pas nager !
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Economie, économie... Une seule graine, et on croise les doigts en attendant...

Leçon N°3 : pour rater vos semis, ne tenez pas compte de la température !

Dans les manuels pratiques de jardinage, on nous dit qu'une température minimum, selon les types de semence, est nécessaire pour démarrer la phase de germination. Les radis, les salades lèvent très bien entre 5 et 10°C tandis que les tomates, les aubergines et les poivrons ont besoin d'une température idéale de 20°C pour germer. En résumé, s'il fait trop froid, rien ne se passera. Dans le meilleur des cas, la graine mettra plus de temps à germer. Mais, bien souvent, elle va pourrir dans cette terre froide et humide. Donc pas de chaleur de fond : pas de germination. Pour rater vos semis en beauté :

  • Semez vos légumes du soleil dans une serre non chauffée en février,
  • Les semis ont besoin de chaleur, donc semez et disposez votre terrine directement sur le radiateur. Coup de chaud garanti !
  • Il fait beau et le soleil brille, installez vos semis dehors en plein soleil, sans période d'acclimatation. Vous aurez l'occasion d'admirer de jolis coups de soleil sur vos plantules.
  • N'ouvrez surtout pas les châssis ! Inutile d'aérer, vos semis pourraient prendre froid.
  • C'est le printemps... lancez-vous ! Semez en pleine terre, notamment si vous avez une terre lourde et argileuse qui se réchauffe lentement au printemps.
  • Tenez, c'est cadeau : repiquez vos plants de légumes avant les Saints de Glace, il y a de fortes chances pour qu'ils soient cuits par le gel.
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Repiquez bien en avance, quand le sol n'est pas assez réchauffé

Leçon N°4 : pour rater vos semis, assoiffez-les ou noyez-les !

C'est probablement là que réside la difficulté des semis, surtout en intérieur : la maîtrise de l'humidité. Les jeunes plantules ont des besoins très précis en eau : pas trop, mais suffisamment pour leur survie. Les pros de l'arrosage des semis font tremper le fond de leurs terrines et godets dans un bac rempli d'eau ou utilisent un vaporisateur. Au jardin, ils arrosent en pluie fine avec la pomme d'arrosoir. Pour les faire trépasser sans autre forme de procès :

  • Oubliez vos semis dans un coin, le substrat va très vite sécher, les graines ne germeront pas et si certaines osent pointer le bout d'un cotylédon, elles seront achevées par la suite ;
  • Ou bien, offrez-leur l'atmosphère méphitique d'un marécage putride, ce sera la foire aux maladies fongiques comme la fonte des semis.
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Une bonne rasade d'eau fraiche pour bien inonder le tout

Leçon N°5 : pour rater vos semis, employez le mauvais substrat !

Le substrat le plus adéquat pour une bonne germination et une excellente pousse des jeunes plantules doit être fin et très bien drainé. Celui-ci doit en effet laisser passer aisément les gaz et l'eau. Le terreau "spécial semis et bouture" est évidement la meilleure solution. En pleine terre et pour les semences les plus fines (salades, carottes...), les jardiniers les plus méticuleux n'hésitent pas à créer un lit de semence avec une terre fine très émiettée, du terreau ou du compost bien mûr. Pour rater vos semis en intérieur :

  • Rien de mieux que de récupérer un vieux sac de terreau sec ou moisi ;
  • Ou de prendre de la terre du jardin lourde, pleine de cailloux, mal drainée et bourrée de parasites.

Ainsi, vous pouvez être certain d'un résultat proche du néant.

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Un tamis ? ça sert à quoi déjà ?

Leçon N°6 : pour rater vos semis, semez dans le noir !

Vous vous souvenez ? On nous apprend à l'école, dès le plus jeune âge, qu'une plante a besoin de lumière afin de réaliser sa photosynthèse. Si vous n'avez pas été assez attentif, faites l'expérience :

  • Semez dans une pièce sombre, les plantules iront chercher la lumière et grandiront… grandiront… grandiront… sur des tiges maigrelettes qui se casseront la binette rapidement. Les semis filent et ce phénomène est accentué en intérieur à cause de la chaleur. On peut aussi observer cela lorsque les graines ont été semées de façon trop drue. 
  • Plus de place chez vous pour stocker vos jeunes semis ? Installez-les à la cave ou dans la pièce la plus sombre de votre maison suffiront bien ! En plus, de ne plus les avoir dans les pieds, vous les oublierez bien vite et l'obscurité vous évitera de les voir mourir.

En bonus : n'étiquetez rien !

N'oubliez pas de tout noter, tout étiqueter, pour éviter les désagréments par la suite. Ce n'est pas vraiment une méthode pour rater ses semis, mais c'est néanmoins une fantastique manière de tout mélanger. Rien ne ressemble plus à un jeune plant de tomates qu'un autre jeune plant de tomates, mais d'une autre variété. Utilisez un crayon de papier pour inscrire les noms.

  • Semez à tout va et oubliez les étiquettes : vous allez bien rigoler après.
  • Annotez à l'aide d'une encre qui s'efface à la moindre goutte d'eau ! Après tout, vous êtes bien capable de reconnaitre vos jeunes plantules : pas besoin de faire tant de chichis.

Il est plus facile qu’on le ne pense de rater ses semis de plantes potagères ou de fleurs, les meilleurs d’entre nous se laissent surprendre chaque année. Suivez nos conseils et vous aussi, vous pourrez bientôt vous vanter de louper vos semis avec succès ! Leçon N°1 : pour rater vos semis, semez n’importe quand […]

Rater l'aménagement d'un jardin peut laisser perplexes les plus doués d'entre nous. Style, choix des végétaux, décoration... tant de paramètres entrent en jeu que parfois, on ne sait pas par où commencer ni quelle voie suivre. Suivez donc nos conseils pas à pas pour, comme certains jardiniers particulièrement tenaces, louper avec succès l'aménagement de votre petit coin de nature !

Leçon n°1 : Place à l'improvisation !

Les esprits méticuleux recommandent en premier lieu de planifier l'aménagement de leur jardin : prendre des mesures, définir les différents espaces avec leurs différentes fonctions, organiser les circulations, prendre en compte l'orientation, etc.

Pour rater l'aménagement de votre jardin, ne planifiez pas trop ! Tracer un plan risque de vous donner mal à la tête, impose de connaître l'orientation de votre jardin, bref de réfléchir au lieu d'agir ! Lorsque l'envie vous prend, foncez acheter des végétaux, prenez votre bêche et plantez sans trop vous poser de questions. Le tracé des massifs se fera naturellement, au gré de vos avancées. Si vous décidez ainsi d'installer quelques arbres, suivez les conseils de notre excellent article vous indiquant comment rater la plantation de vos arbres en 5 leçons. Et si les fleurs en tous genres vous plaisent, découvrez comment rater la plantation de ses vivaces en 6 leçons. Vous verrez, c'est très facile !

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En matière de création de jardin, certains dictats tenteront de vous imposer de métrer votre jardin et de tracer vos massifs ; laissez plutôt libre cours à votre inspiration du moment

Leçon n°2 : Mêlez les styles

Les meilleurs paysagistes prônent le choix d'un style pour le jardin, qui plus est en adéquation avec le style architectural de la maison. Ils iraient même jusqu'à dire qu'un petit cottage normand au milieu d'un jardin japonais friserait le mauvais goût !

Mais pourquoi choisir entre le jardin à l'anglaise avec ses mixed-border foisonnants, l'ambiance zen des jardins japonais, la rocaille mettant en scène plantes et cailloux, et les massifs vous rappelant ceux de votre mamie, si vifs et colorés ? Pour louper votre jardin en beauté, n'hésitez plus : mixez les ambiances, même au sein d'un même massif ! Votre œil ne s'ennuiera jamais et vos voisins jalouseront votre créativité !

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Le mélange des genres n'est pas interdit : pour rater votre jardin, tout est permis !

Leçon n°3 : Fiez-vous à votre intuition pour le choix et l'emplacement des végétaux

Les spécialistes vous disent encore qu'il faut "organiser" les plantations : les plus grands sujets derrière, les moyens au milieu, les plus petits végétaux devant. Et puis, on peut lire également que les végétaux persistants permettent de "structurer" l'espace, de ponctuer le jardin, qu'il faut jouer sur les volumes et les textures.

Pour rater convenablement votre jardin, choisissez des végétaux qui vous plaisent : tous sont les bienvenus dans votre jardin, petits ou grands, persistants ou pas, ne soyons pas sectaires ! Résultat : votre haie plantée amoureusement s'avère constituée d'arbustes - certes très colorés - mais tous caducs et vos voisins ont toujours un œil qui traine chez vous ? Qu'importe : posez une bâche occultante en plastique, elle restera verte toute l'année. Certaines haies artificielles imitent même très bien les feuillages, alors ne vous embêtez pas.

Leçon n°4 : Choisissez les végétaux sans vous soucier du climat de votre région ou de la nature de votre sol

Alors oui, nous nous égarons parfois à vous exhorter d'adapter les plantes de votre jardin à votre climat local ou encore à votre type de sol... Nous avons même mis au point une application qui s'appelle Plantfit, permettant aux jardiniers bien sages de remplir tout un tas de critères pour "planter adapté". Quelle idée !

Pourquoi ce joli Bougainvillier ne pourrait-il pas être planté dans votre jardinet de Haute-Savoie ? Cela vous rappellerait vos vacances dans le Sud ! Et pourquoi ces magnifiques rhododendrons ne pourraient pas prendre place dans le jardin de votre résidence secondaire à Bormes-les-Mimosas, à côté du palmier planté l'été dernier au bord de la terrasse ? Là encore, l'idée est de se faire plaisir, si les plantes ne tiennent pas, il suffira de les changer.

rater l'aménagement de son jardin
Pourquoi certaines plantes seraient-elles réservées à certains jardins ? Le dépaysement passe aussi par la plantation de végétaux qu'on ne trouve pas chez soi

Leçon n°5 : Simplifiez-vous les plantations

Périodes et distances de plantation, taille des trous, apport de matière organique, drainage, arrosage, tuteurage... tant de paramètre sont pris en compte par les ayatollahs de la bêche, au moment de la plantation.

Le meilleur moment pour que vos plantations soient vouées à l'échec, est celui que vous aurez choisi, et grand bien vous fasse si vous préférez profiter de ces belles journées d'été pour le faire ! Comme cela arrive souvent à cette période, la terre risque d'être dure et sèche : n'hésitez donc pas à prendre la pioche. Faites un trou pour chaque plante en économisant vos forces et installez-les. Si le trou n'est pas suffisamment grand, vous pouvez forcer un peu ou couper une partie de la motte racinaire. Ce qui est sous la terre ne se verra pas à l'arrivée et l'essentiel est que vous soyez satisfaits de la composition réalisée. Arrosez l'équivalent d'un verre d'eau et ne prenez pas la peine d'installer un tuteur, si l'arbre penche un peu par la suite, ça donnera du style.

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Ne vous compliquez pas trop la vie au moment de planter : c'est une bonne façon d'économiser vos efforts !

Leçon n°6 : Ne peaufinez pas trop les détails

Le proverbe dit : "le diable se cache dans les détails ". Alors certes, on s'applique en posant le nouveau carrelage dans la salle de bains parce qu'on l'a tous les jours sous les yeux et les jardiniers un peu trop perfectionnistes appliquent à leur extérieur le même sens du détail en se disant que les éléments structurant le jardin doivent être soignés.

Dites-vous que pour louper en beauté ce que vous avez entrepris, les choses peuvent rester "dans leur jus" et quelques petites imperfections viendront renforcer le résultat d'ensemble ! Les magnifiques graviers colorés de votre dernier massif ne cachent pas entièrement la bâche verte posée dessous ? Vu de la terrasse, cela se verra à peine ! Certains piquets de la clôture ne sont pas complètement de niveau ? Les arbustes vont pousser et bientôt cela ne se verra plus (sauf s'ils sont tous morts...). Bref, inutile de chercher la petite bête. Si les fils de fer qui tiennent votre arbre au poteau destiné à le tuteurer ne sont pas franchement esthétiques, il faut vraiment bien regarder pour les voir.

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Même si certains détails se voient de près... de loin, vous aurez vite fait de les oublier

Leçon n°7 : Fontaines, statuettes et décorations en tous genres... faites-vous plaisir !

La vie est courte et l'important est d'en profiter et de se faire plaisir ! Au jardin, mettez cet adage en application, faites de votre oasis de verdure un lieu qui vous ressemble et oubliez les grincheux qui vous diront que les jardins les plus beaux sont aussi les plus simples.

Un lot de fabuleux nains de jardins est à un prix imbattable en période de soldes ? Pourquoi ne pas craquer et les disséminer au jardin pour le rendre plus attractif pour vos invités ? Une petite fontaine romantique vous tend les bras et vous la verriez bien sur votre terrasse, à côté de la tête de Bouddha récemment installée ? C'est l'occasion de créer une petite ambiance unique et reposante ! Bref, n'hésitez pas sur la décoration, le petit plus de votre coin de nature, ce qui le différenciera définitivement des autres jardins...

rater l'aménagement de son jardin
Apportez la touche finale grâce aux éléments de décoration. Le choix ne manque pas et voilà votre aménagement de jardin complètement raté !

Rater l’aménagement d’un jardin peut laisser perplexes les plus doués d’entre nous. Style, choix des végétaux, décoration… tant de paramètres entrent en jeu que parfois, on ne sait pas par où commencer ni quelle voie suivre. Suivez donc nos conseils pas à pas pour, comme certains jardiniers particulièrement tenaces, louper avec succès l’aménagement de votre petit coin […]

Rater la plantation d'un arbre est plus facile qu'il n'y parait. Malgré leur robustesse générale comparée aux annuelles ou aux vivaces, avec un peu de savoir-faire, on y arrive très bien. Suivez nos conseils pas à pas et vous aussi, vous pourrez bientôt louper avec succès la plantation de vos arbres et arbustes !

Leçon n°1 : Négligez la préparation du trou de plantation

Les ayatollahs de la bêche et de la binette qui réussissent leurs plantations recommandent de creuser une fosse -2 à 3 fois plus volumineuse que la motte- et d'y mettre du compost, des matériaux de drainage et autres diableries permaculturelles qui favorisent le développement des racines. Pour bien rater, voici les étapes à suivre avec application :

  • Creusez un petit trou à la va-vite, à la pioche, houe, transplantoir, voire à la petite cuillère. Le plus étroit et le moins profond possible.
  • Disposez les racines, que vous aurez préalablement laissées sécher à l'air libre et au soleil pendant toute une journée. Formez une masse compacte et ne taillez surtout pas les extrémités abîmées, c'est le meilleur moyen pour que des champignons se développent et parasitent votre arbre.
  • TRÈS IMPORTANT : Enterrez bien le collet ! Vous savez, cette partie qui délimite les racines et le tronc. C'est le geste clé pour bien rater votre plantation. Enterrez-le à plus de 3-4 cm sous terre, les racines ne pourront plus respirer et l'arbre mourra plus ou moins rapidement au printemps ou dans le courant de l'été. Méthode à réserver notamment aux grands arbres : chênes, hêtres, bouleaux, etc.
  • Si votre terre est humide ou pauvre, n'ajoutez ni matériaux drainants, ni compost, JAMAIS !
  • Ne tassez pas ! Et surtout, n'arrosez pas afin de conserver un maximum de poches d'air dans le sol et ainsi asphyxier les racines.

C'est une méthode qui a fait ses preuves et que nous préconisons. Un trou de plantation exigu, c'est aussi la meilleure technique pour sur les racines forment un chignon et s'étouffent d'elles-mêmes. Ratage assuré !

Un trou le plus petit possible pour votre arbre... réussite assurée !

Leçon n°2 : Plantez n'importe quand !

"A la Sainte Catherine, tout bois prend racine", entend-on dans la bouche des vieux jardiniers rassis. Et il n'y a qu'eux pour mettre les mains dans la terre fin novembre, quand il fait gris et froid alors que le bon sens nous dicte de rester au chaud sous la couette (ou devant le feu avec un bon livre) tout l'hiver...

Si vous voulez rater avec panache, plantez tout d'abord quand VOUS en avez envie. À commencer par les arbres en racines nues, que vous installerez au printemps, pile au moment où ils produisent leurs nouvelles racines et que leurs branches se gorgent de sève. Vous bloquerez ainsi leur croissance et les ferez dépérir à coup sûr.

Les températures dépassent les 25°C et le soleil brille ? Enfilez votre plus beau short, vos tongs et foncez au jardin... Et surtout, n'oubliez pas de partir en vacances juste après, pendant au moins trois semaines. C'est la méthode express pour se planter ! Vous aurez en effet la chance d'avoir un arbre qui ne pourra ni s'acclimater à votre terrain, no prendre le temps de s'enraciner et d'aller chercher l'eau en profondeur. Si par miracle l'arbre survit, passez alors directement à la leçon n°5.

Planter un arbre les racines à l'air alors qu'il est encore en pleine végétation... Un miracle s'il survit !

Leçon n°3 : Faites l'impasse sur le tuteurage !

Les jardiniers sectaires, obnubilés par tout ce qui pousse droit, vous diront peut-être qu'il est indispensable de tuteurer tout arbre planté au vent. Ces mêmes hurluberlus vous diront aussi que ce tuteur doit être dimensionné selon la taille de l'arbre. Ils emploieront des termes étranges, à la limite du dialecte, tels que "tuteurs en oblique", "tuteurs bipodes", ou encore "tuteurs tripodes". Ils parleront d'une technique sauvage appelée "haubanage" et qui permet d'ancrer fortement les grands arbres.

Pour rater convenablement la plantation d'arbres soumis au vent ou plantés dans un sol trop meuble, bannissez bien évidemment tout support. creusez, plantez et laissez faire la nature. Dès les premières bourrasques, l'arbre s'inclinera et finira par se coucher. Et pour une belle croissance tordue, outre l'absence de tuteur, ne tassez surtout pas le sol à la plantation. Quoi de plus ravissant qu'un arbre qui rampe au sol après le premier coup de vent ?

Pas de tuteurage ? Même pas peur !

Leçon n°4 : Sélectionnez n'importe quelles variétés !

"Tenez compte de votre sol, de votre climat, de votre exposition et de votre savoir-faire pour bien planter", peut-on lire sur Plantfit, la nouvelle appli que les jardiniers chevronnés utilisent sans modération.

Pour rater vos plantations, plantez ce que VOUS voulez ! Vous habitez Strasbourg et cette jolie azalée ferait merveille dans vos massifs ? Plantez-la ! Le feuillage de cet arbuste de sol acide jaunira au contact du sol alcalin puis finira par végéter et mourir. Bravo ! Marre de cultiver des végétaux de climat méditerranéen dans votre belle ville d'Avignon ? Succombez donc au charme des fougères arborescentes et plantez-les au printemps, lorsque le mistral souffle. Leur feuillage vert pomme se teintera rapidement d'une belle couleur brunâtre. Effet décoratif assuré.

Ainsi lorsque vous choisissez vos arbres et arbustes, oubliez totalement de "planter adapté" en fonction de votre jardin et de votre savoir-faire : c'est la meilleure façon de ne pas les voir grandir, ou de devoir user et abuser d'engrais et autres fertilisants, gestes ô combien responsables !

Un Rhododendron chlorosé, planté en terre calcaire

Leçon n°5 : Arrosez de temps en temps, si vous y pensez !

Si votre arbre vit encore, c'est que vous l'avez trop choyé. Les drogués de la chlorophylle qui réussissent leurs plantations citent souvent des extraits de leur littérature ésotérique. On peut y lire que la première année étant clé dans la reprise de végétation des arbres : il faut arroser régulièrement pour qu'ils développent leur système racinaire, aménager une cuvette de plantation autour de la motte pour créer une réserve d'eau indispensable, évitant à l'arbre de souffrir en été, ou encore épandre du bois raméal fragmenté (dit BRF) au pied de vos arbres pour maintenir la motte fraîche durant la période estivale.

Oubliez tout ceci ! Pour rater la plantation, oubliez votre arbre ! Laissez-le vivre sa vie et se débrouiller tout seul !

Bonne chance !

-> Retrouvez toutes nos variétés d'arbres ici.

Rater la plantation d’un arbre est plus facile qu’il n’y parait. Malgré leur robustesse générale comparée aux annuelles ou aux vivaces, avec un peu de savoir-faire, on y arrive très bien. Suivez nos conseils pas à pas et vous aussi, vous pourrez bientôt louper avec succès la plantation de vos arbres et arbustes ! Leçon […]

J’ai été élevée dans la tradition du potager le plus carré qui soit, par un grand-père jardinier. Mais voilà que depuis quelques années, j’expérimente des méthodes de culture différentes. Je me rappelle encore cette année où, comme un affront aux traditions, j’ai décidé de ne pas enlever les gourmands de mes pieds de tomate. Quelle ne fut pas la surprise de mon grand-père de voir ma récolte bien plus abondante que la sienne et dépourvue de mildiou. C’est à ce moment-là que j’ai découvert la permaculture ! Malgré son intérêt, mon grand-père ne pouvait pas m’aider dans ce domaine. À moi seule de me renseigner et d’apprendre par mes propres moyens. C'est ainsi, qu'en quête de savoir, je suis tombée sur ce livre de chez Actes Sud : Débuter son potager en permaculture - je passe à l’acte. Parfait pour moi qui souhaitais me retrousser les manches et en apprendre davantage !

Description du livre

Dans son livre, Nelly Pons nous donne des conseils et des astuces pour débuter la permaculture. Il s'adresse particulièrement au débutant au potager.

Ainsi, dans son premier chapitre intitulé “pourquoi”, elle nous retrace son parcours, depuis son enfance où elle n'avait jamais touché la terre, jusqu’à son besoin de créer un potager en permaculture. Elle nous explique rapidement les grands principes de la permaculture grâce à des illustrations simples.

Dans son second chapitre, l’auteur nous incite à nous ouvrir aux autres pour apprendre. Pour elle, le mieux est de jardiner, de partager et d'apprendre auprès de sa famille, ses amis, de jardiniers de notre ville ou d’associations. On y voit ici un état d'esprit d'entraide : rien n’est mieux que la transmission.

Pour son troisième conseil (et chapitre), elle nous initie au design en permaculture, en nous invitant à visualiser le potager de nos rêves et en nous posant les bonnes questions. Ensuite, Nelly Pons nous apprend à observer notre jardin avant de débuter. Elle nous apprend également à connaître la nature de notre sol et nous décrit les outils du jardinier. On y découvre très rapidement le principe de la culture sur butte, l’utilité des arbres et du paillage. On apprend également l’usage de la bio-fourche, du compost et quelques associations de légumes.

Ensuite, dans le chapitre “tenir bon”, l’auteur nous invite à observer le potager mis en place, à découvrir les ravageurs et les auxiliaires du jardin. On apprendra par exemple l’utilité de l’ortie au potager et à réaliser un purin avec ses feuilles.

La dernière partie “et après” nous décrit les principes de la permaculture au fil des saisons, après la première récolte. On découvre ainsi comment conserver et nourrir son sol, l'intérêt des engrais verts et aussi les animaux utiles au jardin en permaculture.

Et pour finir l’auteur nous donne une liste de livres inspirants, de guides et d’adresses pour se former à la permaculture.

Ce que je pense de ce livre :

C’est un livre très général qui aborde le principe de la permaculture. Il est une très bonne introduction pour qui n’a jamais fait de potager. Par exemple, si vous avez vécu en appartement ou seulement tondu la pelouse dans votre vie et que vous souhaitez vous lancer dans le potager, alors il est fait pour vous. Il vous permettra de découvrir la permaculture et vous aidera à savoir par où commencer. Ce livre est facile à lire et ses illustrations sont très claires. Néanmoins, le débutant n’apprendra pas comment planter des salades, à quelle période, ni quelle butte est la mieux adaptée à son jardin.

Si vous possédez les bases en jardinage et que vous savez planter des choux, vous risquez peut-être de vous ennuyer un peu en parcourant les pages de ce livre. Certains chapitres seront inutiles pour vous. Cependant, dans d’autres chapitres, vous apprendrez les principes de permaculture si vous souhaitez vous y mettre mais vous trouverez certainement d'autres ouvrages plus complets sur ce sujet. Vous découvrirez (ou redécouvrirez) aussi quelques astuces pour accueillir les auxiliaires utiles au potager.

Et si, comme moi, vous connaissez déjà un peu les bases de la permaculture et le potager, vous n’apprendrez absolument rien de nouveau. Dans ce cas, je vous invite à passer votre chemin. Pour ma part, je souhaitais apprendre : comment planter en serrant les plants ? Comment mettre en place les variétés les unes par rapport aux autres ? Quelle butte choisir ? Mais je n’ai rien trouvé qui attise ma curiosité. Je m’attendais, à tort, à des exercices pratiques, des exemples, des tutoriels, à “passer à l’acte” comme il est écrit sur la couverture. Je dois avouer que je suis restée sur ma faim.

Débuter son potager en permaculture de Nelly Pons, Editions Acte Sud

14 x 19 cm - 64 pages - 8 euros

En savoir plus sur la permaculture dans notre vidéo avec Olivier et Pasal De Lessines

Pour débuter votre potager, voici quelques astuces à écouter dans notre podcast :

J’ai été élevée dans la tradition du potager le plus carré qui soit, par un grand-père jardinier. Mais voilà que depuis quelques années, j’expérimente des méthodes de culture différentes. Je me rappelle encore cette année où, comme un affront aux traditions, j’ai décidé de ne pas enlever les gourmands de mes pieds de tomate. Quelle […]

Une amie parisienne, par ailleurs célèbre chroniqueuse jardin (et malgré tout excellente jardinière, ce qui fait deux importantes différences entre nous), me disait récemment : « ça m’énerve, je ne réussis pas à garder la lavande… ».

Ce fut, il faut le dire, un immense soulagement pour moi : je n’étais pas seul à porter ce secret honteux : rater, de manière répétée, une de plantes réputées les plus faciles au jardin, la lavande.

Voilà qui m’a décidé à faire un coming out public, et à partager avec les jardiniers avides de sensations nouvelles ce savoir-faire spécifique : comment rater une lavande en 5 leçons !

Lavande

Bien sûr, tout le monde n’est pas sur un pied d’égalité : ceux qui ont, comme moi, la chance d’habiter en climat froid, pluvieux avec une terre lourde auront beaucoup plus de facilité à bien rater une lavande que ceux qui ont le malheur d’habiter au soleil de Provence.

Mais en suivant attentivement ces quelques conseils simples et pratiques, accessibles à tous, je suis certain que beaucoup parviendront, eux aussi, à tuer leurs lavandes.

Leçon n° 1 : pour tuer la lavande, étouffez-la !

La lavande vient du Sud, elle aime les terres du Sud, caillouteuses et drainantes. Elle déteste les sols lourds, qui font pourrir ses racines en hiver, raison pour laquelle les bons jardiniers privilégient une plantation au printemps plutôt qu’à l’automne.

Elle peut se planter en terrain lourd, mais nécessite alors un travail de drainage : grand trou de plantation, d’au moins deux fois la taille du pot, ajout de gravillons ou de sables de rivière, à la rigueur de tourbe.

Donc, pour rater votre lavande, plantez-la à la mauvaise saison (entre novembre et février, par exemple) dans une lourde glaise argileuse, que vous n’aurez pas allégée ni décompactée, idéalement dans un trou de plantation trop petit (au besoin, donnez quelques coups de talon rageur pour que ça rentre) ;

C’est une méthode très fiable pour rater la lavande, que j’ai beaucoup pratiqué dans nos terres à patate du Nord.

Une variante assez perverse de cette méthode consiste à mettre vos lavandes dans la situation de gladiateurs des jeux du cirque : plantez des lavandes très serrées, disons à 15 cm l’une de l’autre : elles se feront mutuellement de l’ombre, et, à force de se battre, s’affaibliront l’une l’autre, et une partie (au moins) de vos pieds finiront par mourir, les autres noirciront, ce qui est du plus bel effet.

Leçon n° 2 : pour rater la lavande, noyez-la !

La lavande n’apprécie pas les excès répétés d’arrosage : c’est une plante de climat méditerranéen.

Pour tuer la lavande, arrosez abondamment, non seulement après plantation (ce qu’elle aime bien, comme toutes les plantes), mais aussi tout au long de sa (courte) vie : elle disparaîtra dès le premier hiver. Pour accélérer la mise à mort, formez une cuvette d’arrosage qui maintiendra la motte humide pendant la morne saison, succès garanti !

Leçon n° 3 : pour rater la lavande, mettez là à l’ombre

La lavande aime le soleil… À l’ombre, elle s’étiole, allonge tristement ses branches à la recherche de la lumière, ne fleurit pas, ou peu, et meurt rapidement.

En plantant à l’ombre (une vraie ombre marquée, elle accepte assez bien de fleurir en ombre légère) vous arriverez sensiblement au même résultat qu’avec la leçon précédente. Vous pouvez d’ailleurs combiner les leçons 1, 2 et 3 pour un meilleur résultat.

Leçon n° 4 : pour rater la lavande, gavez-la !

Habituée des terres pauvres, la lavande se comporte fort mal en milieu riche : elle mange trop, grossit, grossit… Et très vite s’écroule lamentablement, laissant un affreux trou noir au centre.

Cette méthode moins connue est particulièrement recommandée aux âmes sensibles, elle permet de rater la lavande (et plein d’autres choses) en toute bonne conscience, par excès de soin : plantez-la dans un terreau riche, généreusement amendé avec du compost, complété par un surdosage régulier d’engrais, chimique de préférence : vous ne la tuerez peut-être pas, mais lui donnerez à coup sûr un aspect assez monstrueux de Tchernobyl végétal.

En général, il suffit de mal planter pour rater. Néanmoins, par sécurité, dans le cas où votre lavande fait preuve de résistance, voici un conseil d’entretien :

Leçon n° 5 : pour rater la lavande, taillez-la régulièrement mode « para »

Comme la quasi-totalité des plantes à feuillage persistant, la lavande n’aime pas une taille trop forte, ni trop courte.

Bien sûr, on peut sans dommage couper une fois par an les hampes de fleurs sèches (et en faire de jolis bouquets parfumés), ou quelques jeunes rameaux trop exubérants. Mais il ne faut pas tailler le bois : ça ne repousse jamais sur le vieux bois !

lavande séchée

Donc pour rater la lavande, taillez-la sauvagement et le plus court possible : à minima vous l’enlaidirez considérablement et l’empêcherez de fleurir correctement au pire vous la tuerez. Il est à noter que même à Saint Rémy de Provence cette méthode fonctionne bien.

Petit bonus pour ceux qui auront eu le courage de tout lire, avec une méthode de paresseux que je conseille particulièrement pour sa simplicité : on peut aussi rater la lavande en pot. Il suffit pour cela de planter dans un petit pot (disons moins de 20 cm), et de ne pas l’arroser. Certes, la lavande n’aime pas les excès d’arrosage, mais ce n’est pas un cactus : elle a besoin d’eau, qu’elle va chercher grâce à un système racinaire profond. Pour cette raison, elle s’installe mal en petit pot (et déteste par-dessus tout être déplacée).

Vous pouvez donc la rater en la gardant tout simplement dans le minuscule godet où elle se trouvait lorsque vous l’avez achetée, en vous contentant d’oublier les arrosages !

Enfin et pour consoler les maladroits qui, même en suivant ces conseils avisés, gardent une belle lavande parfumée au jardin : même dans de bonnes conditions de culture, soleil, terrain drainant, arrosage modéré, la lavande ne vieillit pas très bien. Elle dépasse rarement les 10 ans, notamment dans nos jardins du Nord, et généralement devient assez moche après 5 ans : vous aurez donc probablement l’occasion de la voir mourir un jour !

Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur la lavande pour bien choisir, réussir sa culture, la bouturer ou encore la faire sécher.

Une amie parisienne, par ailleurs célèbre chroniqueuse jardin (et malgré tout excellente jardinière, ce qui fait deux importantes différences entre nous), me disait récemment : « ça m’énerve, je ne réussis pas à garder la lavande… ». Ce fut, il faut le dire, un immense soulagement pour moi : je n’étais pas seul à porter ce […]

Les beaux jours arrivent à grands pas et vous réalisez que votre jardin ou votre terrasse est bien triste ? Vous avez un mur inesthétique à cacher, un vis-à-vis à faire oublier, un grillage sans intérêt ? Ou peut-être avez-vous tout simplement envie de couleurs... et vite !

Voici une sélection de 10 plantes grimpantes annuelles à la croissance ultra-rapide, idéales pour créer, en un clin d’œil, un décor fleuri pour la saison. Ces lianes escaladent seules tout support que vous leur offrez et s'immiscent également dans les arbustes pour compléter leur floraison ou la prolonger. Cerise sur la gâteau, elles demandent peu d'espace au sol et sont très faciles à cultiver !

L'Ipomée, sonnez trompettes !

L'Ipomée est une liane volubile qui s'accroche seule à son support. Appréciée pour sa culture extrêmement facile, et pour sa généreuse floraison qui intervient sans interruption de l'été aux gelées.

Ipomées, Ipomea tricolor

Ses fleurs, en forme de trompettes, affichent des coloris variés : blanc, bleu, mauve, pourpre, rouge... certaines sont même striées ou se déclinent en camaïeux élégants. Elles s'ouvrent en début de journée pour se refermer dans l'après-midi, au plus fort de la chaleur. Les feuilles, d'un vert franc, sont en forme de cœur.

  • Hauteur : 2,50 mètres jusqu'à plus de 6 mètres selon les conditions de culture.
  • Exigences : chaleur et un sol riche qui reste frais. Exposition plein sud, à l'abri du vent.
  • Utilisations : pleine terre, bac (terrasse, balcon). Peut s'utiliser en couvre-sol.

Pour tout savoir sur les Ipomées consultez notre fiche plante : Les Ipomées, semis, plantation, culture et entretien.

Le Pois de senteur, le parfum en plus.

Qui n'a pas un jour succombé à la délicatesse du Pois de senteur ? Cette grimpante fleurit de juin à septembre, en fleurs aux coloris variés, vifs ou plus pastels. Elles peuvent être blanches, roses, rouges, pourpres, saumonées et certaines sont même bicolores. Leur parfum suave est un autre de leurs atouts, il embaume la maison si vous coupez quelques tiges pour en faire des bouquets (cela encourage d'ailleurs la plante à produire de nouvelles fleurs!).

Pois de senteur, Lathyrus odoratus

Le Pois de senteur se fixe seul à son support grâce à de fines mais solides vrilles. Le feuillage, vert à reflets bleutés, est tout en légèreté et en élégance.

  • Hauteur : 1,50 à 2 mètres
  • Exigences : un sol riche, profond mais drainé, au soleil.
  • Utilisations : pleine terre, bac.

Tout savoir avec notre fiche sur le Pois de senteur, sa culture, son entretien, ses utilisations.

La Capucine, pour le jardin et la cuisine

Peut-être la plus facile des annuelles grimpantes, la Capucine est très populaire. Impossible à rater, elle est parfaite pour les jardiniers débutants. De mai-juin jusqu'aux première gelées, elle affiche un feuillage arrondi et généreux, au-dessus duquel se dressent sans discontinuer des fleurs d'allure exotique, en entonnoirs rouges, jaunes ou orangés. Nul besoin de la palisser, le pétiole des feuilles s'enroule seul au premier support qu'il rencontre. S'il n'en trouve pas, la plante forme alors un couvre-sol coloré.

Capucine, Tropaelum majus

En suspension, la plante finit par retomber en cascade de son contenant. Toutes les parties de la plante sont comestibles et apportent aux salades une note épicée. Les feuilles sont d'ailleurs riches en vitamine C ! Les pucerons sont friands de la capucine, ce qui permet d'éviter qu'ils ne colonisent d'autres végétaux, un atout très utile aux abords d'un potager.

  • Hauteur : 3 à 4 mètres
  • Exigences : tout sol pas trop riche à pauvre, même sec. Exposition soleil ou mi-ombre. Supporte le climat maritime.
  • Utilisations : pleine terre, bac, suspensions, potager (pour contenir les pucerons). Peut-être utilisée en couvre-sol.

Découvrez nos conseils pour Planter, semer et entretenir la Capucine.

Le Haricot d'Espagne, beau et bon !

Si le Haricot d'Espagne peut s'utiliser au potager, c'est aussi pour sa valeur ornementale qu'on l'utilise au jardin. Son feuillage, abondant et d'un vert frais, permet de former un bel écran. En été, des fleurs en grappes, réunies à l'extrémité des tiges ornent cette grande grimpante. Rouges, orangées, blanches, rosées et même bicolores, elles apparaissent en nombre et laissent place à des gousses allongées, délicieuses si on les récolte encore jeunes.

Haricot d'Espagne, Phaseolus coccineus

Les gros haricots qu'elles contiennent sont également comestibles. Comme tous les haricots, celui-ci s'enroule seul sur son support, qu'il faut prévoir adapté à sa taille. Sa culture est très facile à réussir.

  • Hauteur : 3 à 5 mètres
  • Exigences : un sol meuble, frais et bien drainé, au soleil.
  • Utilisations : jardin d'ornement, en pleine terre. Au potager. En bac, pour créer un écran esthétique sur une terrasse.

La Cobée, un charme suranné.

Grimpante vivace, cultivée comme une annuelle sous nos climats, la Cobée affiche un feuillage luxuriant, vert à reflets bleutés. Les fleurs, en forme de clochettes aux bords retroussés, éclosent dans des teintes verdâtres, avant de devenir blanc-crème à bleues selon la variété. Portées par de longs pédoncules qui leur font baisser la tête, elles semblent observer le jardinier. La floraison est assez tardive et n'intervient parfois pas avant août, mais elle se prolonge jusqu'aux premières gelées.

Cobée, Cobea scandens

Facile à cultiver, elle s'enroule toute seul sur son support. Cette jolie grimpante au charme incontestable apporte une touche rétro au jardin.

  • Hauteur : 3 à 4 mètres
  • Exigences : tout sol fertile, ne desséchant pas, à exposition ensoleillée ou à mi-ombre.
  • Utilisations : en pleine terre au jardin ou en pot dans un patio, une cour ou un balcon.

La Mina lobata, un look exotique aux teintes chaudes

Grimpante vivace au comportement d'annuelle sous nos latitudes, la Mina lobata dite "plume d'Indien" est une liane très originale. Son feuillage vert, épais et abondant, à 3 lobes, offre déjà un intérêt décoratif. Il met en valeur les inflorescences, en très nombreux épis dressés de fleurs tubulaires qui évoluent du rouge vif à l'orange, puis à un jaune lumineux pour finir crème. Les différents coloris se côtoient sur le plante de juillet aux gelées.

Mina lobata

De loin, la plante ressemble à un chandelier orné de centaines de bougies. De près, l'insertion des fleurs donnent l'impression d'admirer une coiffe de plumes d'Indien. Son look exotique ne laisse jamais indifférent ! Simple de culture, la plante s'enroule autour de son support et se ressème facilement sans devenir envahissante. Vous pouvez tenter de la conserver d'une année sur l'autre en l'installant dans un pot que vous abriterez à la mauvaise saison.

  • Hauteur : 2 à 3 mètres
  • Exigences : tout sol moyennement fertile et bien drainé, à emplacement ensoleillé et très chaud.
  • Utilisations : idéale pour une ambiance exotique, aussi bien en pleine terre qu'en pot sur une terrasse  très lumineuse.

La Suzanne aux yeux noirs, volupté et exubérance.

Vivace gélive, la Suzanne aux yeux noirs est à traiter comme une annuelle quand elle est plantée au jardin. En pot, vous pouvez l'hiverner pour tenter de la conserver. Cette grimpante très florifère affiche, de juin aux gelées, des fleurs aux différents tons orangés ou jaunes dont le centre ressemble à un œil noir, ce qui lui a valu son nom. Mellifère, cette grimpante attire les butineurs. Le feuillage, vert foncé, est en forme de cœur et constitue un bel écrin à la floraison.

Suzanne aux yeux noirs, Thunbergia alata

La Suzanne escalade seule tout support, qu'elle enlace de ses tiges volubiles, mais elle peut aussi courir dans les massif et faire office de couvre-sol fleuri ou retomber avec élégance d'une suspension.

  • Hauteur : 2 m
  • Exigences : sol riche et humifère, bien drainé, au soleil ou à mi-ombre. Abriter des vents forts.
  • Utilisations : massifs, potées, serres, suspensions.

Pour tout savoir, consultez notre fiche "Suzanne aux yeux noirs : semer, planter et entretenir"

Le Lofos, un « muflier grimpant »

Le Lofos (appelé Lophospermum par les botanistes) est une vivace qui ne résiste pas au froid.A la fois légère et démonstrative, elle fleurit de l'été aux gelées dans des tons rouges, roses ou blancs. Les fleurs tubulaires ressemblent à celles des digitales ou des mufliers et ornent un feuillage étroit, triangulaire et aux bords franchement dentés. Vert à reflets gris, il participe à l'intérêt décoratif.

Lofos blanc, Lophospermum scandens album

Dans les régions aux hivers cléments, la plante peut repartir de la souche même si les parties aériennes disparaissent. Il est cependant plus réaliste de la considérer comme une annuelle ou de la planter dans un pot à placer dans une véranda à la mauvaise saison.

  • Hauteur : 3 mètres (pour autant d'étalement)
  • Exigences : sol drainé, frais à modérément sec, à exposition lumineuse mais non brûlante (mi-ombre possible).
  • Utilisations : au jardin, comme grimpante mais aussi en couvre-sol ou en suspension. Dans une véranda pas trop chaude en été. 

Le Clitoria, un pois bleu tout en féminité

De plus en plus employé, le Pois Bleu ou Clitoria ternata est une vivace éphémère et gélive qui fait partie des grimpantes vivaces utilisées en annuelles pour décorer rapidement le jardin. Son caractère vivace peut être retrouvé en la cultivant en pot dans une véranda.

Pois bleu, Clitoria ternata

D'un feuillage vert et penné émergent des fleurs à la forme suggestive qui lui ont valu son nom. Elles sont d'un bleu profond dont la gorge blanche est teinté de jaune, et apparaissent en nombre de juillet à septembre, parfois plus longtemps selon les conditions météo. Mellifère, cette grimpante est appréciée des abeilles et des papillons. Les haricots qui succèdent aux fleurs auraient des vertus aphrodisiaques. De culture facile, son look original et tropical ne manque pas de faire son petit effet.

  • Hauteur : 3 mètres
  • Exigences : sol riche, frais mais drainé. Exposition ensoleillée non brûlante ou mi-ombre.
  • Utilisations : pleine terre, pour escalader un grand arbuste, un treillage, une clôture…ou en pot pour une terrasse. En véranda elle se comporte comme une vivace.

La Dolique d'Egypte, elle cumule les atouts

La Dolique ou Lablab est une grimpante dont chaque partie offre un intérêt ornemental. Appelé aussi "Pois Indien", son feuillage généreux, vert teinté de reflets lie-de-vin apporte une belle profondeur. Il est parsemé, de juillet à septembre, de fleurs semblables à celles des pois de senteur, dans des tons de rose et de lilas, et légèrement parfumées.

Dolique d'Egyphte, Dolichos lablab

Mellifère, cette liane accueille nombre de papillons et autres butineurs. Des fruits en gousses brillantes pourpre violacé ornent ensuite la plante pour un effet décoratif qui se prolonge tard en automne. Facile à cultiver et de croissance très rapide (les fleurs s'ouvrent environ 5 semaines après le semis), cette grimpante qui s'accroche seule à son support est incontournable pour créer un décor express de toute beauté !

  • Hauteur : 3 à 5 mètres
  • Exigences : tout sol drainé, même sec et calcaire, à exposition ensoleillé et chaude.
  • Utilisations : au jardin, dans les endroits chauds et secs. En pot, dans un patio ou sur une terrasse.

Les beaux jours arrivent à grands pas et vous réalisez que votre jardin ou votre terrasse est bien triste ? Vous avez un mur inesthétique à cacher, un vis-à-vis à faire oublier, un grillage sans intérêt ? Ou peut-être avez-vous tout simplement envie de couleurs… et vite ! Voici une sélection de 10 plantes grimpantes […]

Peut-être vous en êtes-vous aperçus, mais, au printemps dernier, les articles se sont faits plus rares sur le blog… Il faut dire que nous avons connu ce que nous appelons, pudiquement, "une période de forte croissance", ce qui signifie que c'était chaud, très chaud même ! Pour tout vous dire, nous avons eu l'impression que tous les jardiniers de France et de Navarre s'étaient donné le mot pour commander frénétiquement. Autant vous dire que tout le monde était sur le pont et que même le chef préparait les colis. Effet domino oblige, ceux qui étaient, comme moi, un peu "planqués" derrière leurs fiches-conseils se sont retrouvés à répondre aux mails des jardiniers inquiets, voire désespérés face à leurs plantes mourantes. Cette expérience, parfois éprouvante, a été riche d'enseignements, car, je peux l'affirmer, je sais désormais comment nos clients font mourir leurs plantes dans leurs jardins !

Voici, concrètement, comment ils s'y prennent !

1) Ils utilisent de la terre de bruyère, pure, de préférence.

Utiliser de la terre de bruyère part, nous sommes d'accord, d'un bon sentiment : celui de donner un substrat adapté aux plantes dites acidophiles (comme les Érables du Japon, les rhododendrons, les hortensias...), qui ont besoin d'un sol à tendance acide (pH entre 4 et 6,5) pour bien se développer. C'est aussi une démarche logique car dans l'expression "plantes de terre de bruyère", il y a "terre de bruyère". Enfin, si la jardinerie du coin en vend, c'est bien qu'il faut l'utiliser ! Et bien, figurez-vous que non car la terre de bruyère est un substrat qui semble avoir été inventé pour faire crever les plantes.

En effet, la terre de bruyère, qui contient une part importante de tourbe blonde, est certes acide mais elle est aussi très pauvre en éléments nutritifs. Par ailleurs lorsqu’elle est trempée elle retient souvent trop l’humidité, et lorsqu’elle est sèche, il est quasi impossible de la réhydrater, l’eau glisse dessus mais ne pénètre plus au cœur de la plante. Résultat, il est impossible de bien arroser une plante dans de la terre de bruyère pure. Et pire que tout, la plante qui réussira à pousser végétera et finira par mourir faute d’éléments nutritifs consistants !

Pour tout savoir sur la plantation des arbustes de terre de bruyère, découvrez l'article de Michael :

2) Ils arrosent tous les jours, un petit peu... ou tous les jours, beaucoup... ou alors, jamais.

80 % des problèmes de reprises sont dus à un sur-arrosage ou à un sous-arrosage

Le problème, c'est qu'une plante trop arrosée montre à peu près les mêmes signes qu'une plante qui ne l'est pas assez : feuillage pendant qui se dessèche et finit par tomber. Face à ces symptômes, le premier réflexe des jardiniers encore peu expérimentés est d'arroser de nouveau, plus souvent et de façon plus abondante... jusqu'à ce que mort s'en suive, ou presque. Ceux qui n'arrosent pas ne se manifestent généralement pas : ils s'aperçoivent souvent de leur négligence lorsqu'il est vraiment trop tard et qu'aucune mesure de réanimation n'est envisageable. En vérité, je pense qu'ils ont un peu honte.

Notre conseil pour bien arroser est simple :  pour savoir si votre plante a besoin d'être arrosée, touchez la terre ! Si la terre est humide et que votre doigt ressort boueux, c'est qu'elle a trop d'eau, stoppez donc les arrosages. Si au contraire votre doigt ressort sec et sans terre, arrosez-la, elle est trop sèche! L'idéal est de conserver un sol toujours frais et souple où votre doigt ressort un peu humide avec un peu de terre collée. Et plus il fait chaud et sec, plus il faut non pas arroser, mais vérifier l'humidité au pied de la plante. Tenez compte, aussi, des besoins de vos plantes : un pied de lavande n'a pas besoin d'un sol toujours humide, des pétasites, plantés en sol classique, si.

3) Ils installent des plantes gélives... là où il gèle, fort et souvent.

La notion de rusticité donne parfois lieu à des interprétations très personnelles, à la limite du fantaisiste. Pour une grande partie des jardiniers, une plante rustique est une plante solide (un peu comme les meubles de nos grands-parents... jusqu'ici, tout va bien) capable de résister au froid sibérien, partout en France (c'est là où les choses se gâtent). En effet, il existe plusieurs degrés de rusticité et une plante ne réagira pas de la même façon dans tous les jardins... car son âge, l'exposition et la nature du sol, le drainage ont eux aussi leur importance.

Il arrive donc fréquemment que des jardiniers optimistes vivant en climats rudes comme l'Alsace, les Vosges ou l'Aveyron concrétisent leurs rêves de jardin exotique à grand renfort de callistemons, Musa basjoo ou Gunnera... Généralement, ils nous appellent au printemps pour nous signaler la non reprise de leur plant. Et, forcément, nous ne pouvons rien faire !

Pour éviter ce type de désagrément, prenez le temps de bien lire les informations contenues dans les fiches plantes : la rusticité est clairement indiquée ! Et pour tout savoir sur les plantes rustique et la notion de rusticité, n'hésitez pas à consulter notre dossier complet :

plante rustique et rusticité

4) En pot et jardinière, ils utilisent de la terre de jardin et comptent sur le ciel pour arroser.

Des fois, ça marche. Souvent, cela ne marche pas.

Cultiver des plantes en pot peut paraître plus simple. Dans les faits, cela ne l'est pas tant que ça. Non seulement il faut des contenants adaptés, mais il faut, surtout, un substrat de qualité.

Quoi de mieux, alors, que la terre du jardin ? En effet, quand elle est riche et légère, ça marche. Quand elle est lourde, un peu asphyxiante ou caillouteuse et alors très drainante, c'est une tout autre histoire. En pot, les plantes doivent se satisfaire de peu : un volume de terre réduit et l'eau qu'on voudra bien leur donner, via les arrosages. Par ailleurs, leur système racinaire est forcément un peu contraint. Ces plantes sont donc plus sensibles aux éventuels manques de nutriments et d'eau. Pour avoir de belles plantes en pot, la qualité du substrat est donc capitale ! Plutôt que d'aller creuser je ne sais où pour fleurir votre balcon ou votre terrasse, investissez dans un terreau de qualité, nutritif et retenant bien l'eau. Si possible, piochez dans les gammes qualité professionnelle (comme Klasmann), et utilisez-le pur, sans chercher à faire d'improbables mélanges de type : la terre du jardin de Tata Brigitte + le sable du chantier d'à côté + le vieux terreau à géranium de la voisine du dessous.

Pour tout savoir sur les différents types de terreau et leur utilisation, découvrez notre fiche conseil :

Concernant l'arrosage, ne comptez pas sur l'eau qui tombe du ciel. Même si elle inonde votre jardin, il y a peu de chance pour que ce soit suffisant pour assurer les besoins essentiels de vos plantes en pot. Pourquoi ? Parce que, bien souvent, les feuilles  forment une barrière qui empêche l'eau de pluie de pénétrer jusqu'à la terre et, ensuite, parce que les pots, contrairement au sol du jardin, ne conservent pas l'humidité très longtemps. Les plantes en pot doivent donc être arrosées, sans excès, mais dès qu'elles en ont besoin (Cf plus haut) et surtout, toute l'année, même en hiver, après un gel sévère ou si le temps est sec.

5) Ils plantent vite fait (mal fait), dans un sol bétonné ou, au contraire, trop travaillé et fertilisé.

Nous faisons confiance à nos clients, mais, comme nous connaissons bien nos plantes, certains échecs nous laissent dubitatifs. Pour en avoir le cœur net, nous demandons une photo de la plante mourante, en situation. Autant vous dire que nous avons une collection d'images qui nous permettrait d'ouvrir un véritable petit musée des horreurs jardinesques : des vivaces installées dans un sol compact, visiblement dur comme du béton, des plantes de sous-bois dans un sol pierreux, des arbustes plantés dans la pelouse pour lesquels ont a juste creusé un trou de la taille du pot...

A contrario, certains se donnent beaucoup de mal et fertilisent à grands coups de brouettes de fumier, parfois frais. L'enfer est pavé de bonnes intentions.

Rappelons-le une fois pour toutes : à part quelques légumes très gourmands comme les courges, les plantes n'ont pas besoin de tels apports. Et quand une plante aime les sols riches, on parle de terre humifère... riche d'un humus qui sera le fruit de la lente décomposition d'un compost équibré, d'un bon paillage de feuilles ou de déchets verts... mais, en aucun cas de fertilisations brutales ou trop riches en azote qui, au contraire, les fragilisent en les faisant pousser trop vite ou, au pire, brûlent leurs racines.

Les plantes, pour bien se développer, ont besoin d'un milieu accueillant : de la terre, plus ou moins riche (mais jamais trop) à minima bien décompactée. Il faut creuser un trou confortable, assez large, où elle pourra étaler leurs racines. Pensez, à ce propos, à démêler légèrement le chevelu racinaire avant de planter. Ce geste simple va permettre aux radicelles de prendre contact avec sa terre d'accueil. Attention aussi à la concurrence : si on conseille de planter en sol désherbé, ce n'est pas juste pour vous faire transpirer, c'est pour permettre à vos petites nouvelles de prendre des forces avant d'avoir à faire leur place dans le milieu, parfois hostile, qu'est le jardin !

Et si vous pensez qu'il est vraiment difficile de rater la plantation de ses vivaces, n'hésitez pas à prendre quelques leçons !

6) Ils plantent des rhododendrons en sol calcaire, des agaves en sol humide...

Allez savoir pourquoi, mais les tueurs de plantes multi récidivistes ont tous un point commun : ils rêvent de ce qu'ils ne peuvent pas cultiver chez eux, comme des hortensias en sol calcaire, les Gunneras ou un saule crevette en sol sec, des agaves en sol humide. Le problème, c'est qu'ils passent à l'action et plantent quand même (en ajoutant parfois de la terre de bruyère, cf. point 1...). Fatalement, au mieux, la plante vivote en luttant comme elle peut contre la chlorose ou le pourrissement racinaire, au pire, elle meurt. C'est généralement à ce moment-là qu'ils appellent au secours le service client, pour un remplacement (si, si, j'vous jure !).

Errare humanum est, perseverare diabolicum.

Si un type de plante ne convient pas à votre sol, à votre climat, arrêtez de vous entêter et adoptez "La bonne plante au bon endroit" comme mantra !

Comme pour la rusticité, les informations concernant la nature du sol requis pour cultiver les plantes figurent dans le descriptif de nos plantes. Lisez-les, tenez-en compte ou prenez un peu de temps pour consulter un ouvrage de référence comme "Toutes les plantes, pour toutes les envies et toute les situations" de Didier Willery.

7) Ils craquent pour une vivace ou un arbuste sans savoir exactement où l'installer.

Légère variante du point précédent, cette erreur est souvent commise par les jardiniers expérimentés dont le jardin est déjà plein à craquer... car eux aussi, craquent souvent... pour une nouvelle variété tout à fait charmante, une espèce rare ou un coup de cœur lors d'une fête des plantes. Trois clics et 48 heures plus tard, ces mêmes jardiniers parcourent le jardin, la petite nouvelle à la main, à la recherche d'une petite place. C'est généralement après 20 minutes de tour et de détours, qu'ils finissent par trouver quelques de centimètres carrés pour l'y glisser. En chemin, ils auront oublié quelles sont ses exigences et, malgré leur expérience, ils auront installé une plante d'ombre, en plein soleil (ou vice versa). La plante ne mourra pas forcément, mais son feuillage fera peut-être triste mine ou elle ne fleurira pas... ce qui nous vaudra, sans nul doute, une petite remarque !

Moralité : ne pas planter une plante au bon endroit n'est pas l'apanage des débutants. Les jardiniers avertis peuvent le faire très bien aussi...

8) Ils plantent le jour de la réception, même en période de canicule ou de froid sévère... ou ils attendent, longtemps.

Nos plantes sont livrées, toute l'année, en pots ou en godets.  Les aléas de la météo font qu'elles arrivent parfois à une période peu propice : froid sévère, forte chaleur ou terre gorgée d'eau... Quitte à sortir le pic à glace et la lampe frontale (il fait nuit tôt en hiver), certains plantent quand même. Autant vous dire que cela compromet la reprise.

Nous vendons aussi des plantes en repos végétatif (nous vous expliquons pourquoi dans cet article), sans trace de vie apparente ou avec juste quelques petites feuilles. Je ne m'étendrais pas sur ceux qui les jettent rageusement au compost (ils sont rares... et j'estime qu'ils font partie des cas pour lesquels on ne peut définitivement rien faire) pour m'attarder sur les jardiniers anxieux, qui, bien que les conditions soient idéales, ont peur de planter de si petites "choses" au jardin et qui décident de les laisser "se fortifier". Une fois de plus, laisser grandir les plantes part d'une bonne intention. Le problème est double : les pots dans lesquels les plantes sont vendues deviennent rapidement trop petits, les éléments nutritifs s'épuisent rapidement et, surtout, les plantes en pot ont besoin d'arrosages presque quotidiens ! Résultat : les plantes crèvent. Mon conseil : ne plantez pas forcément dès réception, mais plantez dès que possible !

Pitié, nous ne voulons plus entendre de "je sais que c'est rustique, mais je vais quand même attendre la fin des Saints de Glace pour le mettre au jardin" ou "Je commande maintenant, je sais que ce n’est pas le moment alors je vais le garder en pot et planter en octobre"... ou alors, promettez-nous de :  1) de rempoter la plante dans un pot beaucoup plus grand, 2) d'utiliser un bon terreau 3) de procéder à des arrosages réguliers, chaque fois que nécessaire et ce jusqu'à la plantation en pleine terre.

Enfin, et pour l'anecdote, sachez que non, laisser patienter des plantes dans un garage pendant vos vacances, même lumière allumée, ce n'est pas possible !

9) Ils taillent, sans savoir ni pourquoi ni comment, mais ils taillent !

Chez certains, c'est une obsession : il faut tailler. Peu importe quand, pourquoi, ni comment, rien ne doit dépasser alors, ils ratiboisent. Si l'arbuste est du genre sympathique (charme, buis, lonicera nitida...), les choses se passent généralement bien. Là où la taille pose problème, c'est :

  • quand on taille à ras des arbustes qui ne le supportent pas (comme les érables du Japon, les daphnés, les forsythias...),
  • quand on taille au mauvais moment : en fin d'hiver pour les arbustes à floraison printannière ou en fin de printemps pour les arbustes à floraison estivale ou automnale.

Pour être tout à fair honnête, une mauvaise taille ou une taille excessive fait rarement crever une plante mais ce massacre à la cisaille vous privera des floraisons et fera perdre à l'arbuste l'harmonie de son port naturel, ce qui est, un peu pareil !

Rappelez vous : la taille d'un arbuste n'est pas forcément indispensable. Si vous ne savez pas tailler, ne faites rien sans vous être renseigné(e) !

10) Ils angoissent.

"Ne vous inquiétez pas, il a juste eu un peu chaud, donnez -lui à boire" "Oui, il va grandir, je vous l'assure" "non, des taches blanches, ce n'est pas une maladie grave", "C'est juste un parasite, il y en a beaucoup cette année".

Non, vous n'êtes pas dans le cabinet d'un pédiatre, mais bien au SAV de Promesse de Fleurs. Comme les jeunes parents, les jardiniers développent, toutes sortent d'angoisses. Ils ont particulièrement peur des maladies.

Pourtant, bon nombre de "maladies" comme l'oïdium sur un jeune plant d'Aster ou de Monarde, un peu de Marsonia sur des feuilles de rosier sont comme le rhume en maternelle : normaux et bénin. Inutile de vous ruer sur le pulvérisateur, en traitant, en plein soleil, par exemple, vous ferez pire que mieux. Souvenez-vous, les plantes sont comme les enfants : elles ont besoin d'être élevées dans de bonnes conditions pour bien grandir, elles ont besoin d'amour... mais laissez-les vivre leur vie,  rien n'est pire que d'être trop gâté ou trop couvé !

Peut-être vous en êtes-vous aperçus, mais, au printemps dernier, les articles se sont faits plus rares sur le blog… Il faut dire que nous avons connu ce que nous appelons, pudiquement, « une période de forte croissance », ce qui signifie que c’était chaud, très chaud même ! Pour tout vous dire, nous avons eu l’impression que tous […]

Planter les bulbes de printemps est une "routine" d'automne que j'accomplis consciencieusement chaque année. Ce n'est pas ce que je préfère au jardin mais je sais que mon assiduité sera amplement récompensée par des premiers beaux jours hauts en couleur.

Si la période idéale pour planter les bulbes de printemps a débuté depuis quelques semaines déjà, j'attends plutôt novembre pour m'y mettre… Tout d'abord, car je profite, les bonnes années, des jours fériés, mais surtout parce qu'à cette période, une fois les vivaces les moins présentables rabattues (je pratique le "seedheads" sélectif), j'y vois plus clair. Enfin, si je coupe le wifi si j'ai de la chance,  j'arrive facilement à trouver chez moi un enfant à moitié mort d'ennui par les vacances, qui peut me prêter main-forte.

Voyons donc aujourd'hui tout ce qu'il faut savoir, ou presque; pour bien planter les bulbes.

Conseil n°1 :  pour planter des bulbes facilement : choisir le bon outil

plantoir pour bulbes et vivaces

Longtemps, je me suis enervée  en utilisant le premier plantoir à bulbe qui me tombait sous la main. Vous savez, ce truc dit "automatique" dont la poignée en plastique se déglingue généralement au troisième trou, pour peu que l'on jardine en sol un peu ferme ?

Et puis, un jour, après avoir vu cette sélection, j'ai couché sur ma liste de Noël un vrai plantoir qui puisse venir à bout de mes 200 trous sans se casser… ni me casser le dos : un plantoir à long manche muni d'un rebord sur lequel appuyer le pied. Et là, tout a changé.

Si vous plantez de façon moins intensive, dirigez-vous, a minima, vers un outil assez épais et qui soit d'un seul tenant. Un bon plantoir classique, utilisé pour les vivaces, peut très bien faire l'affaire. Ce sera toujours mieux qu'un outil de pacotille !

Conseil n°2 :  pour une abondante floraison : planter au bon moment

La toute fin d'été et l'automne (de septembre à novembre) est la meilleure période pour planter les bulbes de printemps. Pour les bulbes à floraison précoce, comme les perce-neige, les Crocus, le principe est simple : plus vous plantez tôt, plus vous augmentez vos chances de voir apparaître leur fleurs tôt la première année.

Les Bulbes de fin de printemps et de début d'été comme les Camassias ou les Alliums peuvent également se planter en fin d'hiver, mais, plantés à l'automne, ils auront plus de temps pour s'installer et fleuriront bien mieux.

Pour tous ceux qui ont planning plantation un peu chargé à l'automne ou qui profitent des promotions de fin de saison, sachez qu'il est tout à fait possible d'allonger un peu la période de plantation des bulbes jusqu'au début de l'hiver, en particulier si vous vivez en climat doux.

Certes, la floraison sera moins spectaculaire la première année, mais cela fonctionne ! Pour tout savoir, je vous invite à consulter notre fiche conseil : "Planter tardivement des bulbes de printemps"

Conseil n°3 :  pour un véritable effet, ne pas lésiner sur la quantité

L'intérêt des bulbes de printemps, outre de nous réchauffer le cœur en annonçant la proche fin de l'hiver est leur capacité à avancer l'intérêt d'un massif estival. Ils sont également très utiles pour fleurir sans chichi et sans entretien les espaces naturels comme les prairies, les vergers. Mais pour que ce soit efficace, il faut que l'impact visuel soit assez fort.

Pour les petits bulbes, il n'existe qu'une solution : planter en nombre et en masse. C'est valable pour les crocus, les muscaris, mais et surtout pour les perce-neiges qui ne sont jamais aussi charmants que quand ils se tiennent tout serrés les uns contre les autres comme un groupe de petits pingouins sur la banquise !

planter des bulbes

Plusieurs façons de mettre en scène les perce-neige... une seule règle pour un joli effet : la plantation en petits groupes de bulbes bien serrés

Pour savoir combien de bulbes planter, reportez-vous donc aux distances de plantation préconisées dans chacune de nos fiches plantes. Les chiffres vous sembleront peut-être un peu fous, mais ils correspondent pourtant à ce qui est nécessaire pour obtenir un réel effet. Ce chiffre est exprimé en nombre de bulbes pour un mètre carré, mais vous n'êtes, bien entendu, pas obligés de planter un mètre carré de perce-neige ! Comme vous le constatez sans doute sur l'image ci-dessus, une "tache" de 30 cm² (soit 60 bulbes) offre déjà un très bel impact visuel.

Les bulbes plus imposants comme les allium à très grosses fleurs, les Fritillaires impériales peuvent se planter de façon moins dense, car ils sont remarquables de loin et gagnent souvent à être accompagnés d'autres plantes. Si vous plantez dans un massif existant, ces distances de plantation ont moins d'importance, mais veillez cependant à former de larges taches en plantant vos bulbes de façon rapprochée, entre les plantes déjà en place.

La plantation en masse est valable aussi pour les bulbes à grosses fleurs. Néanmoins, la densité de plantation peut être moins importante.

Si vous plantez dans une pelouse, l'idéal est d'opter pour des bulbes qui se naturalisent facilement comme les Narcisses botaniques, les Scilles, les tulipes botaniques, les fritillaires pintade... Ici aussi, vous pourrez planter un peu moins serré car d'année en année, ils se multiplieront et produiront alors un effet de masse à peu de frais. Souvenez-vous de la devise de Pierre : Petits bulbes, grands effets !

Cette scène ne s'est pas faite en un jour mais, au fil du temps, de nombreux bulbes se naturalisent pour composer des paysages uniques au printemps.

Conseil n°4 :  Pour une plantation plus rapide : choisir la bonne méthode

Les bulbes, plantés par 20 ou par 200 ne se plantent pas tout à fait de la même façon si on veut gagner du temps. Si vous plantez au sein d'un massif déjà installé, vous serez contraint d'utiliser un plantoir et de planter à l'unité. Par contre, si vous souhaitez créer une bordure spécifiquement dédié à ces plantes, nous vous recommandons plutôt de cette méthode qui consiste à enlever l'herbe sur une large zone plutôt que de planter à l'unité :

Sur cette vidéo, vous constaterez que l'herbe est remise en place. Ce n'est pas une obligation : vous pouvez aussi pailler avec des feuilles mortes ou du broyat d'élagage.

Conseil n°5 :  Contre la pourriture, soigner le drainage et ne pas trop fertiliser

On ne le répétera jamais assez et même si certains apprécient les sols humides, les plantes bulbeuses redoutent les sols gorgés d'eau, ce qui entraîne irrémédiablement leur pourriture. Il est donc essentiel, en terre très humide, retenant l'eau, d'améliorer le drainage. Pour ce faire, c'est très simple : disposez au fond du lit ou du trou de plantation une couche de gravier ou de sable, de deux centimètres environ.

Notez également qu'une terre fertilisée trop récemment, en excès ou avec du compost ou fumier pas assez mûr peut également favoriser la pourriture de vos bulbes. Si votre sol est pauvre, vous pouvez faire un apport d'engrais, mais il devra :

  1. être adapté (utilisez un engrais spécial bulbes, un engrais trop riche en azote favoriserait le développement du feuillage au détriment des fleurs),
  2. être modéré car les plantes bulbeuses ne sont pas "gourmandes".

Conseil n°6 :  Planter un bulbe dans le bon sens, à la bonne profondeur, c'est mieux...

Le bulbe planté à l'envers, est un grand classique des jardiniers débutants. Rien de dramatique car dans la plupart des cas, le bulbe est contorsionniste, il finira par se retourner de lui-même. C'est ce qu'on appelle le géotropisme… mais, tant qu'à faire, mieux vaut lui épargner ce type d'effort ! Pour savoir dans quel sens planter vos bulbes, observez le : la pointe doit se situer vers le haut et le plateau, d'où partiront les racines, vers le bas. Logique 🙂

Concernant la profondeur de plantation des bulbes, on entend souvent que la profondeur de plantation correspond à trois fois le diamètre du bulbe… mais aussi que les bulbes doivent être plantés à une profondeur égale à deux fois leur hauteur. Et bien entendu, il existe des exceptions qui confirment ces règles.

Plutôt que de vous mettre à mesurer vos bulbes et à sortir vos calculatrices, consultez les indications qui se trouvent à la fin de chaque fiche plante… ou conservez les sachets jusqu'au moment de planter : c'est noté dessus !

Conseil n°6 :  Gare aux  mulots !

Tous les ans, au printemps, nous recevons quelques appels de clients qui nous assurent que leurs bulbes de tulipes n'ont pas donné de fleurs. Et dans la plupart des cas, lorsque nous leur demandons de vérifier l'état des bulbes, ils ne les retrouvent pas. Et quand c'est le cas, ils apparaissent partiellement grignotés. Les coupables ? Les mulots !

Si, vous aussi, devez composer avec les rongeurs, ne prenez pas de risque : choisissez des bulbes qui ne sont généralement pas attaqués ou mettez en œuvre les mesures de protection nécessaires ! Pour savoir comment faire, découvrez les conseils de Virginie : "Comment protéger les bulbes des rongeurs".

Et vous, savez-vous planter les bulbes ? Quelle est la mode de chez vous ? Peut-être avez-vous des astuces pour rendre cette tache un peu moins fastidieuse... N'hésitez pas à les partager en commentaire !

Planter les bulbes de printemps est une « routine » d’automne que j’accomplis consciencieusement chaque année. Ce n’est pas ce que je préfère au jardin mais je sais que mon assiduité sera amplement récompensée par des premiers beaux jours hauts en couleur. Si la période idéale pour planter les bulbes de printemps a débuté depuis quelques semaines […]

Les tulipes sont, parmi les bulbes à fleurs de printemps, les plus faciles à réussir : bulbes calibrés, normés et pratiquement toujours homogènes en qualité : ce sont les bulbes faciles par excellence ; et pourtant, il est tout aussi facile, avec un peu d’attention, de rater leur plantation.

Suivez notre guide minutieusement établi grâce à une forte expérience de première main de l’auteur en ratages divers et variés, avec aussi, remercions-les au passage, l’aide de nombreux clients inventifs qui, par téléphone ou mail, m’ont vigoureusement expliqué leurs petits secrets conduisant à l’échec.

Leçon numéro 1 : pour rater vos tulipes, plantez-les en fin de printemps ou en été

Habitant dans les Flandres, je passe régulièrement des week-ends (culturels) à Amsterdam, et j’ai toujours été stupéfié de voir, en mai-juin, pléthore de bulbes de tulipes à vendre sur le marché aux fleurs d’Amsterdam… Longtemps je me suis demandé ce que ça pouvait donner. Alors j’ai fini par essayer de planter des tulipes hollandaises en fin de printemps, parmi d’autres cultures locales.

Le résultat fut assez piteux : un tiers des bulbes n’ont pas démarré, le reste a fleuri, à peu près en même temps que mes dahlias, et la majorité de mes bulbes n’a pas passé l’hiver suivant.

Grand-mère et la sagesse populaire disent : «les tulipes se plantent en automne, de préférence en septembre ou octobre ».

Plantation des bulbes de tulipe en automne

Les tulipes se plantent en automne !

Des séries de tests menés à la pépinière nuancent ce résultat : les bulbes de tulipes s’installent mieux si ils sont plantés en automne ; les résultats sont honorables sur une plantation hivernale, mais deviennent franchement aléatoires à partir de mars-avril.

Donc, pour rater vos tulipes, plantez-les quand vous y pensez, en avril-mai lorsqu’elles sont en fleur chez le voisin et que ça vous rend vert(e) de jalousie. Le résultat sera, au mieux, médiocre.

Variante proposée aux jardiniers distraits et paresseux : achetez-les en automne, oubliez-les au garage durant un an et plantez-les à l’automne suivant, échec assuré à 95 % ! Nous conseillons souvent, aux clients qui nous appellent en janvier après avoir retrouvé un paquet de bulbes vicieusement caché par la femme de ménage au fond de la remise, de planter immédiatement : la floraison sera un peu retardée, mais tout à fait convenable.

Leçon numéro 2 : pour rater vos tulipes, triez vos bulbes très ri-gou-reu-se-ment (et jetez-les tous)… ou ne les triez pas du tout !

Autant la première leçon était adaptée aux jardiniers latins, paresseux et procrastinateurs comme moi, autant la seconde est conseillée aux maniaques du rangement, de l’ordre, de préférence avec une origine d'outre-Rhin.

Les bulbes de tulipe de culture sont arrachés mécaniquement, par des machines avec des sortes de herses. Ce n’est pas extraordinairement poétique, mais efficace (et c’est ce qui permet de ne pas payer son bulbe une dizaine d’euros la pièce).

Tulipe : production de bulbes

Arrachage mécanique des bulbes de tulipes

Dans le processus, beaucoup de bulbes perdent leur petite pellicule protectrice couleur cuivre (aucune importance), et certains se retrouvent légèrement râpés, parfois superficiellement entaillés, sans aucune conséquence néfaste sur la reprise du bulbe.

En revanche, la moisissure est un très sérieux ennemi du bulbe de tulipe : en cours d’automne, les bulbes, notamment s’ils sont stockés dans des conditions humides, tendent à développer une couche de moisissure. Si cette atteinte est superficielle, il suffit de leur donner un coup de chiffon pour l’enlever, et la reprise sera parfaite. En revanche, si cette moisissure atteint l’intérieur du bulbe (signal : la moisissure ne part pas d’un coup de chiffon), particulièrement au niveau du plateau racinaire, le bulbe n’a aucune chance de reprise. Pire : la moisissure risque de s’étendre aux autres bulbes de tulipes alentour. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous trions manuellement tous nos bulbes de tulipes lors de leur conditionnement ; raison pour laquelle aussi il est conseillé de planter ses tulipes en septembre ou octobre : les bulbes sont, à cette période, pratiquement exempts d’attaques de moisissure.

Donc, pour rater vos tulipes, jetez tous les bulbes pour non-conformité avant plantation… Ou à l’opposé, laissez traîner un paquet de bulbes dans un lieu humide, ou, avec un peu de chance, les bulbes moisiront en quelques semaines.

Leçon numéro 3 : pour rater vos tulipes, plantez-les dans un endroit inadapté : ombre profonde, marais, terrain extrêmement lourd, ou zone caillouteuse où rien ne pousse

La tulipe, fidèle à ses origines ottomanes aime le soleil et les terrains assez drainants, qui ne retiennent pas trop l’eau, mais relativement riches, pour permettre au bulbe de refaire ses réserves après floraison.

Elle fleurit sur les réserves accumulées par le bulbe, même si les conditions de culture sont médiocres, il est donc difficile de la rater la première année. En revanche, si les conditions sont suffisamment mauvaises, le bulbe ne pourra pas refaire convenablement ses réserves après floraison : ainsi, dès la deuxième année, les fleurs seront chétives, ou absentes.

Si le bulbe est planté en ombre complète (moins de deux heures de soleil par jour), les fleurs seront chétives.

Si le bulbe est planté en terrain très lourd et humide, une partie des bulbes pourra pourrir dès la première année, le solde les années suivantes.

Si la tulipe est plantée dans un sol excessivement sec au printemps, les tulipes seront naines, avec un jaunissement précoce du feuillage, et ne reviendront pas.

À noter : inutile d’essayer de rater vos tulipes en les plantant dans un sol très acide ou calcaire : les bulbes de tulipes supportent tous les pH, vous ne pourrez pas les rater avec cette méthode classique.

Pour les amateurs de technicité, il est intéressant de noter que toutes les tulipes n’ont pas la même résistance à des conditions difficiles.

Les tulipes botaniques (petites tulipes qui gardent un cousinage éloigné avec leurs ancêtres naturelles) sont ultra costaudes. Elles tiennent de nombreuses années même dans une situation ombrée en terre lourde. Elles se naturalisent dès que les conditions sont convenables. Très difficile à rater, un challenge !

Les tulipes horticoles anciennes (ex. : Fleurs de Lys, triomphe) sont assez costaudes. Tiennent 3 ans environ dans des conditions de culture médiocre, 7 à 10 ans dans de bonnes conditions de culture. Difficile à rater.

Les tulipes doubles (tulipes à fleurs de pivoine) sont globalement fragiles, durabilité de 2 à 5 ans suivant les conditions de culture. Assez facile à rater.

En synthèse, pour rater vos plantations de tulipes :

  • Si vous habitez dans la moitié nord de la France : plantez des variétés récentes à fleurs doubles dans un terrain lourd et humide en situation très ombragée. Et si l’hiver est sec, arroser abondamment pour garantir l’échec.
  • Si vous habitez au sud : plantez les mêmes variétés, dans un terrain pauvre et caillouteux, sans aucun arrosage, et croisez les doigts pour avoir un printemps très sec, gage d’échec.

Leçon numéro 3 : pour rater vos tulipes, plantez-les à l’envers, ou trop profond, ou pas assez

Les tulipes ont un haut (la petite pointe) et un bas (la zone aplatie d’où partiront les racines) ; plantées à l’envers, pointe vers le sol racine vers le haut, elles auront beaucoup de mal à pointer…. En toute honnêteté, je dois l’admettre, je n’ai encore jamais pratiqué cette méthode. Mais je sais qu’elle fonctionne, ayant eu affaire à un client furieux de la mauvaise qualité de nos bulbes. Il avait soigneusement planté ses bulbes tête en bas…

plantation des tulipes : sens du bulbe

Variantes de ratage :

  • Version maniaque : planter ses bulbes trop profond (résultat : des tulipes naines… voire pas de tulipe du tout). C’est une méthode classique, qui demande du travail, il faut creuser profond, une trentaine de centimètres, mais qui en vaut la peine : on se retrouve avec des tulipes assez ridicules d’aspect.
  • Version paresseuse : planter ses bulbes trop peu profondément (bulbe affleurant presque), méthode très économique en temps et en effort, raison pour laquelle je l’aime beaucoup. Elle est néanmoins plus aléatoire, il arrive parfois que les tulipes s’installent malgré tout convenablement, allez savoir pourquoi.

Pour bien planter ses tulipes, voici ce qu’écrirait un bon jardinier :

  • Faire un trou de 4 fois le diamètre du bulbe (environ 20 cm)
  • Combler un quart du trou (soit la hauteur d’un bulbe) de terre meuble, voire de terreau ou de terre mélangée à du sable grossier de rivière si vous avez une terre lourde. On prolonge ainsi efficacement le nombre d’années de floraisons.
  • Poser le bulbe, pointe vers le haut, au fond du trou (environ 15 cm)

Recouvrir de terre. Si vous ne vous êtes pas trompés dans ces calculs compliqués, le bulbe doit être recouvert de deux fois sa hauteur de terre (un bon 10 cm).

Donc, pour rater vos plantations de tulipes, plantez-les tête en bas, beaucoup trop profondément, au moins 20 cm de profond, ou superficiellement, moins de 5 cm, dans une terre non décompactée.

Leçon numéro 4 : pour rater vos tulipes, plantez-les dans un jardin infesté de rongeurs

Les souris et autres mulots adorent grignoter les bulbes de tulipes qui constituent pour eux une friandise de choix qu’elles vont longuement traquer au jardin à l’automne, quand les bonnes choses se font rares. C’est d’ailleurs la raison officielle pour laquelle nous entretenons une petite armée de chats à la pépinière, comme je l’expliquais l’hiver dernier à la contrôleuse des impôts qui, contemplant d’un air un peu pincé les 3 chats affalés sur autant de radiateurs du bureau, me demandait de justifier les factures d’achats industriels de croquettes et les coquettes notes de vétérinaire...

Notez aussi l’intérêt des sangliers (en Corse, orientez-vous vers les cochons sauvages  et en Bretagne, un cochon dérobé à l’élevage du coin pourra parfaitement faire l’affaire) : certains clients ayant jardin ouvert près d’une forêt ont eu l’agréable surprise un matin de trouver le massif qu’ils avaient fraîchement planté soigneusement labouré par ces sympathiques compagnons qui, semble-t-il, apprécient également les bulbes de tulipes.

Si votre terrain est infesté de rongeurs, cinq solutions :

  1. Ravalez votre fierté, et revenez voir la fille de la voisine qui avait empoisonné votre week-end en essayant de vous fourguer un petit de la énième portée de son affreuse chatte qui vient régulièrement saccager vos magnifiques nepetas.
  2. Utilisez des « cages à bulbes » (ou fabriquez-en avec du grillage assez fin), c’est pénible, mais cela protège efficacement les bulbes
  3. Plantez vos bulbes de tulipe en pot. Les souris ne pourront pas les atteindre.
  4. Menez la vie de château, en plantant parmi votre massif de tulipes des fritillaires impériales, qui, en plus d’éloigner plus ou moins les rongeurs, donneront à votre jardin un petit air de jardin de château à la française.
  5. Changez votre fusil d’épaule et plantez plutôt des narcisses : les rongeurs ne les mangent pas.

Pour rater vos tulipes, élevez des sangliers, ou plus simple pour les petits jardins, installez une colonie de mulots ou un élevage de cochons au jardin

Si, malgré tous ces efforts, vos tulipes ont réussi à fleurir, sans doute contemplez-vous votre magnifique parterre en fleurs, au bord du découragement… Mais tout n’est pas perdu ! Vous pouvez encore, avec quelques efforts, saboter le refleurissement de vos tulipes l’année suivante :

Leçon numéro 5 : comment rater le refleurissement des tulipes : arrachage ou tonte précoce, famine ou mort par la soif

La nature est mal faite : les tulipes au jardin ont besoin d’un peu d’attention juste au moment où vous cessez de vous en occuper, après la floraison, lorsque ces beautés sublimes fanent et se muent en tiges et feuilles disgracieuses plus ou moins jaunâtres.

La période post-floraison, généralement avril-mai ou mai-juin, est le moment où les bulbes de tulipes reconstituent leurs réserves pour pouvoir refleurir l’année suivante : elles ont besoin de leur feuillage, d’un peu d’eau (particulièrement si elles sont plantées en pot), et apprécient alors de l’engrais. On peut sans dommage couper les tiges florales, mais un bon jardinier ne coupe pas le feuillage avant son jaunissement complet. Au contraire, il va le stimuler, avec un peu d’engrais, et arroser en cas de sécheresse printanière. Ledit bon jardinier plante aussi, devant ou parmi ses tulipes, des vivaces à floraison printanière, comme les brunneras par exemple, qui permettent de masquer le feuillage disgracieux de tulipes après floraison, sans avoir à le couper précocement.

Donc, vous l’aurez deviné, pour empêcher vos tulipes de refleurir convenablement, il vous faut contrecarrer cette régénération. Le plus simple est de passer votre tondeuse immédiatement après défleurissement sur votre massif de tulipes : les bulbes ne refleuriront pas, ou très peu. Et si vous renouvelez la tonte à floraison après floraison la deuxième année, vous viendrez à bout des dernières survivantes.

À noter : il était de tradition parmi les vieux jardiniers d’arracher les bulbes de tulipes en fin de printemps pour les replanter en début d’automne. Cette coutume est passée de mode, car elle n’améliore pas significativement leur durée de vie. En théorie, l’arrachage et le stockage en clayette diminue le risque de maladie cryptogamique (de type fusarium) ; en pratique, il y a généralement plus de risque lié à des conditions de stockage médiocres (humidité excessive, présence de rongeurs,…) qu’au maintien en terre dans un jardin convenablement drainé. En clair : ce n’est pas en laissant vos bulbes en terre que vous augmenterez significativement vos chances de les rater.

En synthèse, pour empêcher les tulipes de refleurir en deuxième année, rasez vos massifs immédiatement après plantation.

* * *

En bonus spécial pour récompenser les lecteurs qui ont eu la patience de parcourir d’un œil distrait toutes ces nombreuses lignes :

Cadeau Bonus : comment faire un massif de tulipes moche

On peut réussir à faire pousser des tulipes, et néanmoins aboutir sans difficulté à un résultat fort laid. C’est très facile, voici quelques petits trucs de spécialiste pour vous y aider :

  • Mélanger beaucoup de couleurs non complémentaires

On dit souvent qu’un beau massif joue sur deux couleurs, maximum 3. Si vous mélangez des bulbes de 4 ou 5 couleurs non complémentaires, vous obtiendrez un résultat généralement criard qui vous rappellera les catalogues de VPC de plantes de votre grand-mère (non, nous ne citerons pas de noms !)

  • Planter plusieurs variétés côte à côte sans les mélanger

Vous vous procurez, par exemple au hasard, la magnifique collection de tulipes « Carnaval de Venise » de Promesse de fleurs (notre meilleure vente depuis 30 ans), et au lieu de bien mélanger les 5 variétés assorties de cette collection pour un résultat harmonieux, plantez chaque variété à part. Encore mieux : au lieu de planter naturellement, c’est-à-dire un peu irrégulièrement, faites de belles lignes de plantation, absolument droites, comme on fait au potager. Le résultat sera… étrange !

  • Planter insuffisamment dense

Les jardiniers expérimentés plantent les tulipes de manière assez dense, pour un bel effet de groupe. Sans planter forcément en grand nombre, on obtient un bel effet avec 10 bulbes plantés en forme de « patate » sur 20 cm2, ou même avec 5 bulbes regroupés en « poquets » dans un même grand trou de plantation, avec un espacement entre bulbes d’une dizaine de cm.

Vous lisez, sur promessedefleurs.com, qu’on peut planter une centaine de bulbes de tulipes par m2, au minimum 50, et votre belle mère plastronne avec ses massifs à 150 tulipes au m2. Mais comme on ne vous la fait pas, comme vous connaissez l’esprit mercantile généralement malhonnête de Promesse de fleurs et les dépenses inconsidérées de votre belle-mère dès lors qu’il ne s’agit pas de votre cadeau d’anniversaire, vous ricanez, et plantez vos bulbes de manière économique, 10 bulbes au m2 ; ça sonne bien, et ça fait… un bulbe tous les 40 cm.

Bravo !

Le résultat sera bizarrement moche : vous aurez la vision d’une petite forêt de tiges (les tiges de tulipe sont toujours disgracieuses). Et si vous cumulez avec les conseils précédents, je vous promets que les voisins et passants s’arrêteront devant votre jardin pour contempler votre massif.

Je vous le promets, car j’ai le souvenir toujours cuisant malgré le temps passé, d’une sorte d’attroupement de voisines rigolardes un jour devant la splendide première floraison de mon tout premier massif de tulipes.

Les tulipes sont, parmi les bulbes à fleurs de printemps, les plus faciles à réussir : bulbes calibrés, normés et pratiquement toujours homogènes en qualité : ce sont les bulbes faciles par excellence ; et pourtant, il est tout aussi facile, avec un peu d’attention, de rater leur plantation. Suivez notre guide minutieusement établi grâce à une forte […]

Juin est bien entamé et nous voici en début d'été : les beaux jours sont définitivement là et l'envie de récolter vos propres légumes vous titille depuis un moment. Mais il faut bien se rendre à l'évidence : vous avez lambiné et, au potager, aucun légume n'est semé.

En toute honnêteté, même si la situation est loin d'être désespérée, cela risque d'être un peu compliqué pour certains légumes comme les tomates (consolez-vous, une fois sur deux, elles attrapent le mildiou), les piments, les aubergines… Mais pour le reste, tout ou presque reste possible !

Tout d'abord, voyons pourquoi semer un peu en retard par rapport au "calendrier officiel" peut être une bonne chose :

Les avantages d'un semis tardif au potager

Les semis tardifs peuvent s'avérer préférables dans les régions fraîches, car semer en terre bien réchauffée accélère la germination et favorise une croissance rapide des plantes.

J'ai expérimenté ceci l'année dernière en installant deux rangs de betteraves : le premier à partir de plants et le second à partir de graines. En moins d'un mois, alors qu'ils bénéficiaient des mêmes traitements, le rang issu de semis avait rattrapé celui issu de plants.

Rassurés ? Passons alors à notre petite sélection de légumes faciles à semer en début d'été :

7  légumes faciles, à semer en début d'été au potager

1) Les courges et courgettes

Si l'on recommande de les semer en avril et en godet, c'est surtout pour pouvoir les cueillir plus tôt, mais leur semis direct est tout à fait possible. Seul inconvénient : la récolte sera un peu décalée dans le temps.

2) Les pois à grains ridés

Habituellement semés jusqu'à fin mai, les pois à grains ridés comme "Merveille de Kelvedon" ou "Télévision à grain ridé" supportent la chaleur. Un semis un peu tardif, surtout si vous habitez dans une région tempérée, ne leur posera aucun souci.

3) Les betteraves

Faciles à réussir, les betteraves supportent très bien une culture un peu décalée à condition de surveiller l'arrosage ou mieux, de pailler la parcelle. La chaleur accélère sa croissance : il ne m'est jamais arrivé d'attendre 4 mois avant de les déguster ! Chez nous, on aime beaucoup 'Chioggia'… ainsi que la Betterave 'de Détroit'.

4) Les laitues

Les laitues d'été poussent vitesse grand V… c'est un vrai bonheur à condition de bien choisir sa variété, sinon, gare à la montaison ! Alors, on s'oriente vers 'Kinemontepas' (forcément !), 'Grosse Blonde paresseuse', 'Du bon jardinier' ou, côté laitues à couper, vers 'Lollo Rossa' ou 'Red salad Bowl'. Toutes sont parfaitement adaptées à la chaleur, à condition quand même de les ménager un peu en les installant à mi-ombre.

5) Les haricots

… tous les haricots, dont les verts ! Avec eux, c'est simple, la récolte intervient 60 jours après les semis. C'est très commode pour caler les cueillettes avant le départ ou au retour de vacances, non ? Si votre programme n'est pas encore établi, plutôt qu'une variété à filet choisissez donc un mangetout qui pourra attendre un peu plus sans prendre le fil. Et pour diversifier les plaisirs, pensez aux haricots beurre, mais aussi aux superbes variétés violettes comme 'Amethyst'…

6) Les radis

Les radis se sèment toute l'année ou presque… Nous en avons parlé dans cet article sur les radis. Mais l'été est l'occasion ou jamais de tester de nouvelles variétés, particulièrement bien adaptées, comme le Radis 'Jaune d'or ovale' ou encore 'Scarlet Globe'.

7) Les carottes

Semées en juin - juillet, elles seront récoltées à l'automne. Pensez à les associer au radis pour limiter la corvée d'éclaircissage. Si ce semis vous effraie un peu (il est délicat) et que vous n'avez pas de temps à perdre avec un échec, orientez-vous sans hésiter vers les rubans de graines : c'est vraiment pratique, même quand on n'est pas débutant !

Prêts ? Voici enfin les quelques précautions à prendre pour que tout se passe bien !

Les précautions à prendre pour semer par temps chaud

Tout d'abord, sachez qu'au potager, les semis d'été ne sont pas plus difficiles que ceux de printemps. Néanmoins, ils nécessitent une surveillance plus rapprochée, car pour que la germination se fasse sans encombre, il faut que le sol reste humide.

Ce qui n'est pas forcément évident lorsque le soleil cogne un peu. S'il ne vous est pas possible de suivre avec régularité les arrosages, pensez à ombrer la terre en attendant la levée à l'aide de cagettes, de simples feuilles de papier journal ou encore avec une très fine couche d'herbe préalablement séchée.

Enfin, privilégiez les arrosages matinaux : ils sont moins susceptibles d'attirer les limaces, friandes, en toutes saisons, de jeunes plantules.

Juin est bien entamé et nous voici en début d’été : les beaux jours sont définitivement là et l’envie de récolter vos propres légumes vous titille depuis un moment. Mais il faut bien se rendre à l’évidence : vous avez lambiné et, au potager, aucun légume n’est semé. En toute honnêteté, même si la situation […]

Les hortensias (ou Hydrangea de leur nom latin) ont la réputation d'être des arbustes increvables, installés dans de bonnes conditions, ils survivent à leurs propriétaires et perdurent des décennies, c'est l'arbuste inratable par excellence. Et bien, nous l'affirmons haut et fort, par expérience personnelle, et grâce au témoignage éclairé de nombreux clients : il est possible de rater un hortensia !

Hydrangea macrophylla Wedding Gown

Hydrangea macrophylla Wedding Gown

Nous vous proposons ici un tutoriel pas à pas, pour vous aider à relever ce difficile challenge, véritable consécration du mauvais jardinier.

Préambule

Pour rater son hortensia, le mieux est de profiter d'une bizarrerie du monde végétal : le petit monde des hydrangeas est divisé deux grandes familles,

  • les hortensias de soleil:  H. paniculata, arborescens et quercifolia
  • et tous les autres (macrophylla, serrata, aspera, sargentiana, involucrata...) dont les conditions de culture sont presque diamétralement opposées à celles des H. paniculata et H. arborescens.
Les hortensias paniculata/arborescens, adorent le soleil, tolèrent une relative sécheresse, ont besoin d'une taille sévère chaque année, et préfèrent un sol riche et neutre. Ils se reconnaissent à leur végétation tardive (premières feuilles en mai), et à leurs panicules de forme conique pour paniculata et quercifolia ou hémisphérique pour arborescens.
Tous les autres hortensias aiment la mi-ombre, détestent le manque d'eau, supportent mal la taille, et ont besoin d'un sol riche à tendance acide.
Ces sont les traditionnels macrophylla, qui constituent la grande cohorte des hortensias de plus de 10 ans dans le jardin,  les hortensias boules traditionnels. Les serrata sont similaires d'aspect, mais plus petits et encore plus friands de l'ombre fraîche; les aspera se reconnaissent à leurs feuilles velues...
Vous l'aurez deviné, si vous traitez un hortensia paniculata suivant les conditions de culture d'un macrophylla, et inversement, vous avez de bonnes chances d'arriver à un résultat franchement décevant : la plupart des trucs ci-après sont fondés sur ce principe simple.

hortensia Annabelle

Hydrangea arborescens 'Annabelle' et H. quercifolia au second plan, poussent au soleil, tolèrent les sols calcaires et une relative sécheresse estivale.

Hydrangea macrophylla - - -

Hydrangea macrophylla en lisière d'arbres

Leçon numéro 1 : Pour rater votre hortensia paniculata... achetez en mai un hortensia d'aspect crevé.

Si vous commandez en avril-mai un hortensia paniculata chez Promesse de fleurs (ou chez un autre pépiniériste de bon renom), et bien vous recevrez un magnifique exemplaire d'aspect crevé : il vous arrivera fourni de longues tiges noirâtres, sans feuilles et quasiment sans bourgeons non plus... Bref, quelque chose qui aura l'exact aspect d'un arbuste mort de soif depuis 6 mois au moins, alors que les jolis hortensias macrophylla de votre grand-mère ont déjà des feuilles de la taille d'un gros Louis.
Les paniculata sont paresseux, très paresseux : ils ne démarrent pas leur végétation avant mi-mai, alors que les floraisons des vivaces sont déjà largement terminées et que le feuillage des tulipes finit de sécher...
Donc jetez votre hortensia "crevé" à la benne, ou éventuellement laissez le 3 semaines en plein soleil sans arrosage, et demandez le remboursement. Si par mégarde vous le plantiez malgré tout, vous auriez la surprise et la confusion de le voir immanquablement exploser de vert en quelques jours, quelque part durant la seconde quinzaine de mai.
Vous souriez ?  Et bien chaque année, au mois de mai, nous recevons de dizaines d'appels de clients désespérés de voir leur hortensia paniculata planté à l'automne ou au printemps, désespérément sans végétation. A tel point que, depuis quelques années, nous collons sur les pots des hortensias paniculata que nous expédions en avril-mai, une étiquette qui dit en substance: "ceci n'est pas un hortensia crevé".

Leçon numéro 2 : Pour rater votre hortensia, plantez le en terre de bruyère pure.

Vous l'avez lu dans un (mauvais) manuel de jardinage: "il faut planter les hortensias en terre de bruyère"; ou vous avez lu, dans un (bon) manuel de jardinage: les hortensias macrophylla préfèrent une terre à tendance acide".
Donc, vous achetez un grand sac de terre de bruyère, vous plantez votre hortensia en pure terre de bruyère bien pauvre et peu nutritive, et, après 3 mois, comme par miracle, vous commencerez à voir votre hortensia dépérir : souffreteux, feuilles jaunâtres qui tendent à pendouiller...
Normal, votre hortensia meurt à petit feu, de soif et de faim. les terres de bruyères sont acides, mais elles sont aussi extrêmement drainantes, donc ne retiennent absolument pas l'eau ni les éléments nutritifs: sauf à arroser pratiquement tous les jours et à ajouter de l'engrais deux fois par mois, vous finirez par les perdre.
Et oui, les hortensias macrophylla adorent un terreau acidophile, c'est à dire un substrat riche avec une bonne part organique, avec un réel pouvoir de rétention en eau grâce à une présence de tourbe, avec un PH acide: en français, une bonne terre noire de sous-bois.
Mais si vous plantez vos hortensias en terre de bruyère pure, ils pourront dire, comme la plupart des plantes "dites de terre de bruyère": "la terre de bruyère m'a tuer"

Leçon numéro 3 : Pour rater votre hortensia macrophylla, plantez-le dans un champ de cailloux (calcaires) ou dans la craie pure.

Les hortensias macrophylla ont besoin d'une terre neutre ou acide. En terre franchement calcaire, ils ne s'installent pas correctement et montrent une faible croissance, un jaunissement des feuilles, des signes de chlorose. Et avec le temps, ils finiront pas mourir... Sauf si vous les déplantez pour les réinstaller dans une bonne quantité de terreau.
En revanche, les hortensias paniculata et surtout les arborescens et quercifolia résistent bien aux terres raisonnablement calcaires. C'est une des raisons de leur succès depuis quelques années.

Leçon numéro 4 : Pour rater votre hortensia macrophylla, plantez-le en plein soleil, au sud de la France, dans un terrain très drainant, sans arrosage.

Les hortensias macrophylla acceptent le plein soleil... mais ce sont de grands soiffards : si la terre sèche, ils auront très vite soif, avec un signal caractéristique : les feuilles se mettent à pendouiller lamentablement.
De manière assez spectaculaire, après arrosage, ils reprennent vigueur en quelques heures. Mais si vous renouvelez l'opération régulièrement, ou si vous partez en vacances 3 semaines en août, et bien vous réussirez à perdre vos hortensias. Je vous le garantis, j'ai personnellement pratiqué cette méthode, elle marche très bien pour faire mourir les hortensias.

Leçon numéro 5 : Pour rater la floraison de vos hortensias paniculata: plantez-les à l'ombre.

Comme vous avez lu dans votre (mauvais) manuel de jardinage que les hortensias se plantent à l'ombre, vous plantez votre magnifique Hydrangea paniculata 'Vanille Fraise' plein nord.
Il poussera bien, très bien même. Avec de magnifiques grandes tiges vertes. Mais vous n'aurez pas de fleurs, ou de ridicules petites fleurs moches. Pour bien fleurir, les hortensias paniculata ont besoin de soleil, beaucoup de soleil : exposition ouest ou sud, à la rigueur une exposition Est bien dégagée avec du soleil jusqu'à midi au moins.
S'ils n'ont pas de soleil, ils ne fleurissent pas ou peu. Et les rares fleurs de votre "Vanille-Fraise" resteront désespéramment blanches, au lieu de prendre leur célèbre couleur rosée en fin d'été.
Les hortensias macrophylla et serrata de leur coté sont beaucoup plus tolérants à l'ombre : ils fleurissent bien s'ils ont un peu de soleil. Mais s'ils n'ont pas de soleil du tout, eux aussi auront une floraison bien décevante.

Leçon numéro 6 : Pour avoir un hortensia paniculata moche, ne le taillez pas

Je ne suis pas un maniaque de la taille. Plutôt un adepte du laissez aller, qui au jardin me permet de rater beaucoup de choses sans effort, je n'aime pas tailler ces pauvres plantes... J'ai ainsi raté de nombreux paniculata.
Pour ce qui concerne les paniculata, ne pas tailler permet, après un an ou deux, d'avoir un résultat assez lamentable. En effet, les paniculata poussent vite, et leurs longues tiges partent de la base, avec très peu de ramifications, les fleurs sont grosses, et lourdes. Donc, un hortensia paniculata non taillé prendra après une paire d'années un aspect de vieillard pleureur, avec des tiges dégingandées ployant jusqu'au sol, et à la moindre pluie les fleurs viendront se salir sur la terre, avec un aspect visuel peu sympathique (à moins que vous soyez adepte des combats de beautés dans la boue)
Les hortensias paniculata doivent se tailler chaque année : au minimum d'un tiers de la hauteur des tiges, au maximum des deux tiers. Ils resteront ainsi beaux, et garderont un port convenable.
Et plus vous taillerez, plus les fleurs seront grosses.
En revanche, il est à noter que vous ne réussirez pas à les abîmer en les taillant à contretemps: si le meilleur moment pour les rafraîchir reste le début du printemps, ils supportent, sans broncher, une taille tout au long de l'année.

Leçon numéro 7 : Pour avoir un hortensia macrophylla sans fleurs, taillez-le... comme un hortensia paniculata !

Vous avez lu : "Taillez votre Hydrangea paniculata 'Pinky Winky' chaque année tôt au printemps en réduisant les tiges de moitié", et donc, vous appliquez avec méthode cette technique de taille sur le somptueux Hydrangea macrophylla 'Ayesha' que vous a offert votre belle-mère.
C'est une méthode simple à mettre en oeuvre et efficace pour supprimer tous les boutons floraux de votre macrophylla. Si vous taillez ainsi régulièrement chaque année, l'hortensia macrophylla ne fleurira jamais, ce qui vous donnera un motif supplémentaire de ressentiment à son égard (nous parlons de la Belle-mère).
Les hortensias macrophylla fleurissent sur le bois de l'année précédente. Si vous taillez chaque année le branchage, ils ne fleuriront jamais.
Et globalement, moins on taille les macrophylla, mieux ils se portent: se contenter d'une taille légère des rameaux déséquilibrés, et, tous les deux ans, d'une élimination des grosses vieilles tiges boisées et affaiblies au centre de la plante, en les coupant près du sol, suffira à leur bonheur.

Leçon numéro 8 : Pour rater son hortensia à fleurs bleues, habitez ailleurs qu'en Bretagne.

L'été dernier, vous avez vu dans le jardin de ce presbytère breton ces magnifiques hortensias à fleurs d'un bleu franc, presque métallique, et vous avez replanté les mêmes dans votre jardin... et bien, si vous n'habitez pas en Bretagne (ou dans une région avec un sol très acide), vous raterez tout naturellement, sans même faire la moindre bêtise : suivant la nature de votre sol, les fleurs oscilleront entre un rose sale et un mauve indéfini.
Vous pourrez ajouter du bleuissant à hortensia, de la poudre d'alun, de l'ardoise pilée... Rien n'y fera. Si votre terre n'est pas un terreau à tendance acide, ces adjuvants ne suffiront pas.
Et si devant votre mine déconfite un conjoint compatissant vous dit que "si si, il est un peu bleu quand même", méfiez-vous de ce mensonge charitable: il (ou elle) a probablement quelque-chose à se faire pardonner.
Les hortensias bleus (macrophyla ou serrata) ont besoin pour "bleuir" d'une terre humifère, riche en sulfate d'alumine et franchement acide.
Si la terre de votre jardin n'a pas ces qualités, l’échec est certain, à moins de creuser une fosse à éléphant et de la remplir d'ardoise pilée et de terreau acide, ou de planter votre hortensia dans un grand pot avec ce même terreau, en surveillant l'arrosage pour éviter que la terre ne sèche.
→ à lire, sur le sujet : "La couleur des Hortensias"

Leçon numéro 9 : Pour rater la floraison de tous vos hortensias, nourrissez-les encore et encore.

Vous savez par expérience qu'une petite dose d'engrais stimule la floraison de vos plantes annuelles et vos hortensias n'échappent à pas cette règle publicitaire "jamais d'eau sans Algo". Avec ce régime hypercalorique le feuillage change, il devient plus vert et plus opulent. Encouragé par ce résultat prometteur vous doublez les doses et voyez votre arbuste changer, les tiges sont plus grosses plus longues et votre petit hortensia planté devant la fenêtre de la maison, mesure désormais 3 m de haut et ses feuilles sont aussi grandes que la rhubarbe du potager... vous avez obtenu une superbe plante verte dénuée de fleurs.
Plantés dans un sol naturellement riche les hortensias fleurissent convenablement. S'ils bénéficient de lumière et de fraîcheur, leur floraison en sera améliorée. Notez que l'engrais s'utilise avec parcimonie et uniquement pour les végétaux cultivés en pot.

Leçon numéro 10 et dernière leçon : Rater son hortensia grimpant

Peut-être connaissez vous les magnifiques hortensias grimpants, petiolaris, seemanii à feuillage persistant, ou leurs cousins Schizophragma. Ils sont fabuleusement utiles au jardin car ce sont les seules grimpantes à fleurir à l'ombre, même complète.
Ils sont assez faciles à rater, notamment les deux années suivant la plantation : nécessitant un bon terreau acide, ils ne supportent pas le manque d'eau, et sont assez sensibles au grand froid.
Nous les conseillons à tous ceux qui ont du mal à rater des hortensias plus classiques. J'ai personnellement fait la triste expérience de rater un semanii, pour des raisons assez obscures, peut-être trop d'eau, il y a une paire d'années.
Mais peut-être, dans votre expérience de jardinier, avez-vous d'autres astuces pour apprendre à rater un hortensia ?
Partagez-les avec nous !

Les hortensias (ou Hydrangea de leur nom latin) ont la réputation d’être des arbustes increvables, installés dans de bonnes conditions, ils survivent à leurs propriétaires et perdurent des décennies, c’est l’arbuste inratable par excellence. Et bien, nous l’affirmons haut et fort, par expérience personnelle, et grâce au témoignage éclairé de nombreux clients : il est possible de rater […]

Les plantes vivaces ont la réputation d’être généralement solides (normal, elles sont vivaces….), et si vous les achetez auprès d’un pépiniériste sérieux, leur reprise est à peu près certaine.

Il n’est donc pas franchement facile de rater sa plantation de vivaces. Mais, rassurez-vous, avec quelques gestes appropriés, tout jardinier raisonnablement doué peut néanmoins rater, presque à coup sûr, ses plantations.

Voici notre guide raisonné, composé de 6 leçons : suivez-le pas à pas, vous ne serez pas déçu !

Leçon numéro 1 : Plantez les vivaces à la mauvaise période.

Il est très facile de planter à la mauvaise période : il suffit d’écouter son instinct, et de planter… quand on a envie d’être dehors, généralement lorsqu'il fait beau et bon au jardin : de juin à septembre dans la moitié nord, et sur une plage un peu plus large au sud. Les grosses chaleurs viendront affaiblir les jeunes plantes déjà énervées par un déménagement depuis leur douillette pépinière.

Les jardiniers chevronnés, ceux qui nous énervent en réussissant tout, plantent les vivaces bien rustiques de fin septembre à novembre et de février à avril. Les plus fragiles, comme les méditerranéennes, sont plantées de mars à début mai : elles s’installent ainsi en douceur, au frais, sans choc thermique ou hydrique, il est presque impossible alors de les rater.

Comme en cette période il n’y a pas de végétation visible, ils font ce geste bizarre de gratter délicatement la surface de la terre pour vérifier la présence d’une souche racinaire bien dure sous la surface et de sortir la motte de son pot pour vérifier que la motte est bien tenue par une structure racinaire saine.

Une variante consiste à planter en plein hiver, de fin décembre à mi-février. C’est une méthode beaucoup moins sûre pour rater : la plupart des vivaces y survivront, tranquillement endormies. Mais si vous choisissez une période de gel dur et des variétés un peu fragiles, vous avez néanmoins des chances non négligeables de réussir à tuer vos plantes si vous avez pris soin de ne pas les pailler.

A noter : cette méthode de plantation en hiver est peu utilisée, car elle suppose de quitter le coin du feu pour affronter la bise, et demande un certain outillage pour casser la couche de terre gelée dans les régions froides de l’est, du nord, ou les régions montagneuses : pioche ou marteau piqueur pour les jardiniers occasionnels.

Et si par mégarde vous avez oublié de respecter cette première leçon, vous pouvez encore vous rattraper en oubliant de marquer l’endroit de plantation : la plupart des vivaces étant non persistantes, elles sont invisibles jusqu’à fin février ou mars ; vous aurez donc l’opportunité de donner un bon coup de bêche en plein sur la souche en retournant votre parterre.

Résumé de la leçon 1 : pour rater correctement les vivaces, plantez-les entre la fin du printemps et le début de l’automne.

Leçon numéro 2 : Plantez les vivaces lorsqu’elles sont en fleurs (si possible forcées).

La nature fait bien les choses : c’est juste au moment où elles sont en fleurs qu’on a envie de planter les vivaces ; et c’est juste le moment où il n’est pas bon de les planter. Il s’agit donc d’un moyen très intuitif de rater sa plantation : mettant toute leur énergie à se parer, ces belles ont tendance, tel un honnête mannequin de mode, à négliger leur alimentation et à vivre sur leurs réserves. Affaiblies, elles auront plus de mal à s’installer au jardin.

Si vous faites le choix judicieux de planter de magnifiques fleurs forcées en serre chaude, telle que vous les trouvez dès mars ou avril dans de nombreuses jardineries ou commerces, vous augmentez considérablement vos chances d’échec. En effet, élevées dans la ouate à 28°C, les plantes vont affronter un choc thermique au moment de la plantation, qui, si les gelées sont tardives, ont de bonnes chances de leur être fatales. Comment reconnaître des fleurs forcées, me direz-vous ? C’est simple : elles ne sont pas (du tout) en fleur dans les jardins du voisinage, et elles sont (un peu) trop belles pour être tout à fait vraies.

Les vieux jardiniers chevronnés, vous vous souvenez, ceux qui réussissent tout, ont la manie désagréable de planter des pots de terre vides (avec des racines en dormance, sous la surface), achetés à de bons pépiniéristes, et, si c'est si énervant, c'est que ça marche.

Mais, on dit ça pour vous consoler, même eux craquent, parfois, devant ces adorables plantes bodybuildées de la jardinerie du coin…

A retenir de la leçon numéro 3 : pour rater à tous les coups ou presque, plantez des vivaces forcées, bien en fleurs.

Leçon numéro 3 : Plantez n’importe où

Un rosier serait si joli pour illuminer ce coin tellement sombre qui ne voit jamais le soleil… ou un bel hosta dans la rocaille sèche, il formerait un si beau contraste avec les cactus dans le jardin de la maison de Saint Raphaël… Bravo ! Comme les rosiers aiment le soleil et les hostas un sol très frais, ils mourront à coup sûr.

Planter n’importe où est la méthode la plus efficace pour rater : à de rares exceptions près, les plantes vivaces ont un biotope défini, en termes d’ensoleillement et de type de terre.

Suivez votre instinct, et ne lisez pas les indications de culture données par l’étiquette ou la notice de culture : exposition et type de sol. Plantez une plante de terre de bruyère en sol calcaire, et elle disparaîtra après avoir lamentablement jauni durant quelques mois. Plantez une vivace de sol frais (un sol frais c’est une terre de sous-bois bien noire ne séchant pas trop même en été) dans de la glaise pure ou dans le cailloutis d’une terre à vigne, et vous aurez à peu près le même effet.

Et si vous souhaitez allonger l’agonie de la plante, ce qui peut être un agréable exercice de sadisme en toute bonne conscience, ajoutez une petite poignée de substrat adapté, un terreau par exemple, à votre terre inadaptée : la plante, ravie de se trouver en terrain connu, commencera une belle installation…. avant de se heurter au milieu hostile après quelques jours ou quelques semaines.

Si vous installez une vivace d’ombre en plein soleil, elle attendra les premières grandes chaleurs pour mourir. Et si vous plantez une vivace de soleil à l’ombre, il y a un risque qu’elle ne meure pas. Par contre, vous interdirez pratiquement à coup sûr une floraison digne de ce nom.

Si vous avez la malchance de manquer d’instinct pour rater (cela peut arriver avec une longue pratique de jardinage), choisissez uniquement des variétés que vous ne voyez pas prospérer dans les jardins alentours.  Privilégiez les variétés admirées lors de votre voyage au Maroc ou en Suède, et plantez-les respectivement à l’ombre fraîche et au soleil sec….

Ne riez pas, nous essayons chaque printemps de dissuader des clients méditerranéens de planter de délicats pavots bleus de l’Himalaya qu’ils ont admiré dans les jardins de tourbière d’Ecosse...

Souvenez-vous de cette leçon numéro 3 :  le mieux est d'acheter au hasard, en fonction de la beauté des fleurs forcées et d'oublier des plantes adaptées au climat, au type de sol et à l'ensoleillement de l’endroit où vous les planterez.

Leçon numéro 4: Ne respectez pas les distances de plantation

En général, les plantes sont livrées avec une indication d’envergure à maturité : par exemple, ←→ à 40 cm

Cela signifie que l’étalement de la plante, à terme, sera d'environ 40 cm, et que, par conséquent, pour obtenir un massif dense, il faut les planter à environ 20 cm de distance les unes de autres.

Pour correctement rater, ne respectez pas les distances préconisées par votre pépiniériste. Collez bien les mottes les une contre les autres, cela fera un très joli effet à la plantation… et fera mourir à terme une bonne partie de vos plantes qui seront bien trop occupées à s’entretuer pour avoir le temps de pousser. Effet indirect : votre conjoint(e) ou autre héritier(e) risque de faire une attaque en calculant le prix au m2 de votre massif... Mais, je vous l'accorde, cela peut être un effet secondaire appréciable, parfois.

Vous pouvez aussi, pour faire des économies, espacer les plantations à l’excès. Cela sera laid, mais en soit ne fera pas mourir vos vivaces, qui seront à l’aise. Alors, notez cette astuce : il suffit de laisser pousser les adventices, comme disent les gens savants : en langage simple, les mauvaises herbes. Elles seront ici chez elles, dans un terrain qui leur convient parfaitement bien et étoufferont rapidement les intruses dans une forme de nationalisme teinté de xénophobie, notamment le premier printemps. Une fois votre vivace installée, elle fera partie du paysage et sera respectée de la flore locale. Ceux qui comme nous ont des ancêtres italiens savent de quoi nous parlons…

N'oubliez pas la leçon numéro 4 : pour rater vos vivaces, il faut planter très dense ou, pour les petits budgets, laisser les mauvaises herbes étouffer vos jeunes pieds correctement espacés.

Leçon numéro 5 : ne vous fatiguez pas à la plantation

L’avantage avec les vivaces, c’est que les pots sont généralement petits ; il suffit donc de faire un petit trou, ce n'est pas trop fatiguant. Et puis, au pire, si vous avez vraiment vu trop court, il suffit de pousser un peu pour faire rentrer la motte. Et hop, tant pis si ça dépasse un peu !

Les jardiniers chevronnés, on ne les présente plus, prétendent qu’il faut faire un trou équivalent à 3 fois la largeur du pot et 2 fois sa hauteur, et même un peu plus pour les variétés à grosses racines ou racines pivotantes, pour que la plante puissent pousser ses jeunes racines dans une terre tendre. Pour la même raison, ils abîment volontairement la plante en défaisant doucement le chignon racinaire (les racines qui sur certaines variétés viennent s’enrouler sur les bords et au fond du godet, et laissent le haut de la motte à ras du sol ou recouvert de quelques millimètres de terre).

Variante pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un jardin à rater : planter une plante à fort développement racinaire dans un petit pot. Comment les reconnaître ? En général, ce sont celles qui sont les plus hautes à maturité.

Résumé de la leçon numéro 5 :  faites un tout petit trou de plantation et poussez bien fort si la motte n'entre pas.

Leçon numéro 6 : soignez l’absence d’arrosage

Nous aimons beaucoup cette méthode, car elle est spontanée : il suffit de ne rien faire pour l’appliquer. Nous l’avons beaucoup pratiquée, et l’utilisons encore occasionnellement, même si la nature assez pluvieuse de nos Flandres la complique un peu.

Expliquons-nous : une plante sans eau meurt. Pour un cactus, cela peut prendre plusieurs années. Mais pour la majorité des variétés de nos régions, il suffit d’oublier le pot avant plantation durant une semaine au soleil pour faire des dégâts sérieux ou d’oublier l’arrosage les semaines suivant la plantation, surtout s’il fait chaud.

Ne faites donc pas comme les vieux jardiniers, qui après avoir enlevé la motte du pot, la font tremper quelques minutes dans l’eau, et versent ensuite quelques bons litres d’eau sur la plante fraîchement plantée même lorsque la terre est humide.

A noter, cette méthode a une réussite proche de 100% au moment de la plantation, car toutes les vivaces, même celles de terrain sec, ont besoin d’eau à la plantation. Par contre, la méthode devient très aléatoire ensuite : une fois la plante bien enracinée, après 3 à 6 mois, il sera difficile de la faire crever de soif (sauf si vous l’avez plantée au mauvais endroit, voir leçon 3) : une fois son système racinaire développé, elle résistera à votre mauvaise volonté en allant chercher toute seule son eau plus en profondeur.

Une variante intéressante pour les zones très arrosées est la noyade : à l’exception des plantes de bord d’eau, équipées pour le grand bain, les vivaces n’aiment pas avoir des racines plongées durablement dans une terre totalement détrempée. C’est particulièrement vrai pour les plantes de terrain bien drainé (terre qui ne retient pas l’eau, ou il n’y a jamais de flaque même après un gros orage, souvent caillouteuse, sableuse, ou très légère), qui mourront asphyxiées sous un arrosage très régulier et très conséquent en terrain lourd. C’est une technique qui demande plus d’efforts, car il faut penser à arroser très souvent et beaucoup pour vraiment noyer une plante, ce qui est difficilement praticable en climat méditerranéen. En revanche, cela marche comme cerise sur le gâteau si vous avez bien respecté les leçons 3 et 5 en région pluvieuse, terrain lourd, en prenant soin de planter en cuvette, pour aménager une petite piscine.

Le Leçon numéro 6 est simple :  oubliez les arrosages…ou noyez votre plante.

En conclusion

Si vous appliquez raisonnablement bien au moins la moitié de ces conseils, notamment ceux concernant la plantation et l’arrosage, vous devriez réussir à faire disparaître en quelques mois la majorité de vos plantations.

Et, note pour les esprits chagrins qui hausseront les épaules devant ces anti-conseils « évidents » : sont-ils bien certains d’avoir, toujours, planté convenablement la bonne plante au bon endroit à un moment raisonnablement favorable, avec un arrosage adapté ? Qu’ils se manifestent, nous les embauchons. Sur le champ !

Les plantes vivaces ont la réputation d’être généralement solides (normal, elles sont vivaces….), et si vous les achetez auprès d’un pépiniériste sérieux, leur reprise est à peu près certaine. Il n’est donc pas franchement facile de rater sa plantation de vivaces. Mais, rassurez-vous, avec quelques gestes appropriés, tout jardinier raisonnablement doué peut néanmoins rater, presque à coup […]

Les delphiniums sont peut être les vivaces les plus structurantes que l'on peut avoir dans un jardin, les hybrides pacific notamment, dépassent très souvent les 2 mètres de hauteur et possèdent selon moi la plus belle palette de bleus. J'ai souvent été impressionné par de magnifiques photos dans les livres et magazines et j'ai toujours considéré implicitement que les delphiniums était des vivaces solides et faciles à vivre, dans la catégorie "inratable-à-conseiller-aux-débutants"..... Voila pour la théorie!

Delphinium Blue Bird

Delphinium Blue Bird, des épis de fleurs bleu gentiane perchés à plus de 2m de hauteur

Lorsque je suis passé aux travaux pratiques, dans des conditions normales (normandes), j'ai changé d'avis. C'est très facile de rater ses delphiniums.

j'ai testé pour vous 5 moyens infaillibles de rater les delphiniums. Les voici en exclusivité.

1- Les limaces. Lorsqu'ils sont petits, pour peu que vous ayez un jardin un peu humide, les delphiniums se font tout d'abord dévorer par les limaces et elles finissent souvent par en venir à bout. Chez les hostas les feuilles sont parfois lacérées mais au moins elles survivent aux attaques incessantes! Les delphiniums ont beau pousser vite, les limaces adorent le jeune feuillage....

Donc leçon  N°1, pour rater les delphiniums, ne les protégez pas des limaces

2- L'ombre ou la mi-ombre.  Si les delphiniums survivent aux limaces, plantés en situation ombragée, les conditions de culture auront raison d'eux.  Les delphiniums aiment le soleil.

Lecon N°2,  pour rater les delphiniums, plantez-les à l'ombre.

3- Une terre lourde et bien détrempée.  Plante de prairie, les delphiniums aiment les sols plutot riches mais très bien drainés. Dans une terre lourde, ils végéteront et mourront ou pousseront tout doucement...et mourront quand même!

Lecon N°3,  pour rater les delphiniums, plantez-les dans une terre bien lourde et humide.

Admettons que malgré ces conseils, vos delphiniums poussent bien, oui oui ça arrive, encore un conseil:

4- Ne tuteurez pas vos delphiniums. lorsqu'elles grandissent les tiges se cassent avec un bon orage ou une grosse rafale de vent

Leçon N°4, pour rater vos delphiniums juste avant ou pendant la floraison, ne les tuteurez pas. Variante possible: cassez les tiges en tuteurant, soit au premier tuteurage,  à 60cm, soit au second à 1,20m.

Delphinium belladona Bellamosum

Delphinium belladona Bellamosum, plus trapue il ne ploît pas. Installé devant un fond doré (constitué de Houblon doré) ses inflorescences bleu intense contrastent et captent le regard.

Voici la riche expérience (à peine exagérée) que j'ai eu dans ma terre lourde et humide de Normandie.

Cela pour dire que les delphiniums sont parfaits pour les situations ensoleillées, protégées du vent, en sol drainant. Mais que dans des conditions moins favorables, il faut en prendre soin.

Pour ma part, je continue de cultiver et d'apprécier les nouveaux hybrides, notamment les hybrides d'elatum, plus tolérants sur la nature du sol ou les belladonna plus trapus et ne nécessitant pas de soins particuliers.

Mon expérience de culture a évolué concernant les delphiniums pacific, dans ma terre lourde j'y ajoute du sable et gravier à hauteur de 1/3 de chaque que je mélange à ma terre sur 30cm de profondeur et largeur. Ensuite je ne plante plus les petits godets directement en terre mais je les rempote dans un plus gros contenant que je conserve sur ma terrasse pendant un an et d'ailleurs pour fortifier la plante un maximum, je supprime toutes les hampes florales afin de faire grossir la souche.

Delphinium belladona, un ancien hybride très résistant et sans soucis.

Les delphiniums sont peut être les vivaces les plus structurantes que l’on peut avoir dans un jardin, les hybrides pacific notamment, dépassent très souvent les 2 mètres de hauteur et possèdent selon moi la plus belle palette de bleus. J’ai souvent été impressionné par de magnifiques photos dans les livres et magazines et j’ai toujours […]

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