-20, -25, -30% sur toutes les plantes vivaces :
s

Les graminées ornementales connaissent, depuis quelques années, leur heure de gloire. Et c'est bien mérité ! Naturelles, aériennes, ces filles du vent, belles au moins 9 mois sur 12, offrent souvent une apparence très différente au fil des saisons. Elles sont désormais incontournables dans bon nombre de jardins, et les horticulteurs le savent bien en proposant chaque année de nouvelles variétés qui viennent s'ajouter à une gamme déjà très étoffée. Difficile dès lors de s'y retrouver, surtout lorsqu'on commence tout juste à s'y intéresser !

Voici donc une petite sélection de graminées vivaces : 10 valeurs sûres, idéales pour faire ses premiers pas dans le monde des "herbes folles" !

1) Le Calamagrostis acutiflora Karl Foerster

C'est certainement l'une des graminées les plus célèbres… et c'est justifié, c'est une véritable valeur sûre ! Très ornemental, ce calamagrostis offre un feuillage vert lustré au printemps et se pare d'or en hiver. Longiligne, elle dresse de hauts épis plumeux, rose bronze, en fin d'été. Droite comme un I, mais pas guindée, cette graminée ne prend pas beaucoup de place et structure véritablement un massif. Elle a par ailleurs le bon goût de se balancer avec une douce nonchalance… Douce nonchalance qu'elle pourra partager avec le jardinier car son entretien est minime. Bref, un concentré de tout ce que l'on aime chez les graminées !

Au jardin, elle se plante en massif, avec toute la gamme de vivaces pour jardins naturalistes. De croissance rapide, elle également tout indiquée pour constituer de beaux brise-vue

  • Hauteur- largeur : 2 m x 50 cm
  • Sol : tous
  • Exposition : soleil, mi-ombre
  • Rusticité : au-delà - 15 °C
  • Taille : rabattre en mars - avril

Calamagrostis acutiflora Karl Foerster

2) Le Carex oshimensis Everest

Lumineux, ce carex séduit par son feuillage vert bleuté, plus ou moins marginé de blanc crème, en fonction de l'exposition. Ses feuilles, légèrement retombantes lui confèrent une silhouette assez souple. Parfait en bordure de massif ou dans de grandes potées, il pousse sans aucun problème à l'ombre sèche des arbres. Persistant, il manque sa présence toute l'année et sera un bon compagnon pour les bulbes printaniers, les feuillages argentés des brunneras, par exemple. Graphique, il peut même se planter en masse dans les jardins modernes ou en jardinière contemporaine.

  • Hauteur- largeur : 30 cm x 35 cm
  • Sol : frais à humide, mais supporte une sécheresse ponctuelle
  • Exposition : toutes avec une préférence pour la mi-ombre
  • Rusticité : - 15 °C
  • Taille : inutile, peignez si nécessaire

Carex oshimensis Everest® - Laîche d'Oshima

PS : Certains lecteurs de ce blog sont particulièrement attentifs, je précise donc que le carex, d'un point de vue botanique, n'est pas une graminée, mais une Cyperacée (à ne pas confondre avec les Cupressacées, d'ailleurs !). Néanmoins, son feuillage fin fait qu'il est d'usage de l'inclure dans la catégorie des graminées. 

3) Le Deschampsia caespitosa Goldschleier

Cette jolie variété ravira tous ceux qui aiment la légèreté et le naturel. Spectaculaire, cette canche cespiteuse forme une touffe compacte composée de feuilles vertes, très fines. Persistantes, elles sont présentes tout au long de l'année. En fin d'été, se dressent d'élégantes inflorescences en épis lâches, jaune d'or subtilement teinté d'argent.

C'est une graminée lumineuse très facile à utiliser et dont l'allureévoque les grandes étendues de prairies sauvages. Sa transparence est très intéressante en massif et son coloris doré puis argenté en fin de floraison tranche particulièrement bien derrière des végétaux sombres.

  • Hauteur- largeur : 1 m x 80 cm
  • Sol : plutôt humide, même lourd
  • Exposition : soleil, ombre légère
  • Rusticité : au-delà - 15 °C
  • Taille : rabattre uniquement les tiges florales sèches en mars - avril… et ne rien faire si vous souhaitez laisser libre cours aux semis spontanés

Deschampsia caespitosa Goldschleier

4) La Fétuque bleue Elijah Blue

Cette variété est une version améliorée de la fétuque bleue "classique" (Festuca glauca). Sa teinte, surprenante pour les non-initiés, se pare de superbes reflets acier qui renforcent encore son attrait. Elle fleurit en début d'été et porte alors, sur de minces tiges, de fins épis argentés.

Peu exigeante, c'est une graminée basse forme des cousins hémisphériques assez denses. Elle est parfaite pour les endroits difficiles tant elle supporte bien les sols secs et pauvres. C'est aussi la variété la plus durable !

Charmante en bordure, cette fétuque peut aussi s'utiliser pour composer des "marées" d'herbe bleue. Sa couleur, originale, est plus facile à marier qu'il n'y paraît. Elle met aussi bien en valeur les verts que les roses et les pourpres… Au jardin ou en potée, n'hésitez donc pas à la mélanger avec des bruyères ou encore avec des heuchères !

  • Hauteur- largeur : 25 cm x 25 cm
  • Sol : sec, pauvre
  • Exposition : soleil, ombre légère
  • Rusticité : - 15 °C
  • Taille : rabattre les tiges florales et, si besoin, raccourcissez un peu le feuillage fin février

Fétuque bleue Elijah Blue - Festuca glauca

5) L'Hakonechloa macra All Gold

L'Hakonéchloa macra All Gold est une graminée japonaise très décorative qui se distingue par le graphisme et la luminosité de son feuillage. Elle forme un gros coussin de feuilles retombantes, qui lui confère une allure de cascade. C'est une plante d'ombre et de mi-ombre qui s'étoffe assez lentement et peut vivre de nombreuses années dans tout sol frais. Au jardin, réservez-la donc plutôt aux ambiances de sous-bois où elle fera merveille avec des érables du Japon, des hostas, des fougères…

  • Hauteur- largeur : 40 cm x 50 cm
  • Sol : riche en humus, frais à humide
  • Exposition : ombre, mi-ombre
  • Rusticité : - 15 °C
  • Taille : inutile… c'est une graminée presque autonettoyante, l'ancien feuillage se détache très facilement à l'arrivée du suivant, au printemps.

Herbe du Japon - Hakonechloa macra All Gold

6) La Molinia arundinacea Transparent

Connaissez-vous beaucoup de plantes qui se remarquent par leur transparence ? En voici une ! Vaporeuse, cette haute graminée persistante à feuilles arquées brille par la délicatesse de sa floraison dorée et par la finesse des tiges qui les portent. Plutôt à l'aise en sol argileux et frais, cette Molinie pousse rapidement. Architecturale, graphique, elle se marie avec tout ou presque et gagnera encore à être traversée par les rayons d'un soleil couchant. Malgré sa grande taille ses épis forment un nuage très léger, vous pouvez la planter en bordure de massif et lui associer des végétaux aux teintes criardes (Dahlia, Rudbeckia, Helianthus...) afin de tempérer les couleurs et apporter une touche plus naturelle.

  • Hauteur- largeur : 1,80 m x 60 cm
  • Sol : riche en humus, frais à humide
  • Exposition : ombre, mi-ombre
  • Rusticité : - 15 °C
  • Taille : rabattre uniquement les tiges florales sèches en mars - avril

Molinia caerulea ssp arundinacea Transparent

7) Le Miscanthus sinensis Gracillimus

Véritable "best-seller", très apprécié dans les jardins contemporains, ce Miscanthus ou Eulalie est aussi le plus ancien. Autant vous dire qu'il a fait ses preuves ! Il forme une belle touffe de feuilles très fines, soulignées par une fine nervure centrale blanche. Sa floraison, assez tardive, intervient fin septembre. Se dressent alors de jolies inflorescences plumeuses, cuivrées tandis que son feuillage vire au doré.

Ce miscanthus est lui aussi, très polyvalent. Il pourra être planté en isolé, en massif avec des vivaces à floraison automnale et même en haie. Sachez également que c'est une plante qui peut être utile : ses feuilles, hachées, constituent un très bon paillage.

  • Hauteur- largeur : 1,80 m x 60 cm
  • Sol : riche, frais, mais bien drainé
  • Exposition : soleil
  • Rusticité : au-delà de - 15 °C
  • Taille : rabattre en mars - avril

Miscanthus sinensis Gracillimus - Eulalie

8) Le Panicum virgatum Rehbraun

Ce panicum virgatum (dit "Panic érigé") est une excellente variété. Il se tient bien droit et son feuillage et ses fleurs se parent, en fin d'été, de vibrantes nuances de rouge et d'orangé. Véritablement spectaculaire, cette graminée originaire d'Amérique du Nord montre également une grande tolérance. Elle supporte aussi bien la sécheresse que l'humidité… et affiche une rusticité remarquable. Au jardin, associez-le avec d'autres graminées ou plantez-le avec des arbustes à jolies colorations automnales (Berberis, Fusain d'Europe 'Red Cascade'…), il sera parfait pour achever la scène.

  • Hauteur- largeur : 1,20 m x 50 cm
  • Sol : tolérant
  • Exposition : soleil
  • Rusticité : au-delà de - 15 °C
  • Taille : rabattre en mars - avril

Panic érigé - Panicum virgatum Rehbraun

9) Le Pennisetum alopecuroides Hameln

Cette variété d'Herbe aux écouvillons est incontournable ! De taille moyenne (50 cm de haut), elle forme une touffe compacte composée d'étroites feuilles. Elle s'illustre, en fin d'été et automne, par sa floraison en doux épis blanc crème virant au brun à maturité. Son intérêt ornemental se prolonge jusqu'en hiver, en particulier quand le givre habille ses jolis goupillons. Polyvalent et facile à cultiver, le Pennisetum 'Hameln' peut s'utiliser sur de larges étendues, en couvre-sol, en bordure. En massif, il est remarquable avec des vivaces un peu sauvages comme les échinacées, les gauras ou encore la verveine de Buenos Aires. Et comme toutes les graminées à floraison automnale, il est parfait avec les Asters.

  • Hauteur- largeur : 50 cm x 50 cm
  • Sol : tolérant à condition qu'il soit drainant
  • Exposition : soleil
  • Rusticité : au-delà de - 15 °C
  • Taille : rabattre en mars - avril

Pennisetum alopecuroides Hameln

10) Le Stipa gigantea

Dans la famille des stipa, on connaît bien les "cheveux d'ange" (Stipa tenuifolia), mais beaucoup moins sa (très) grande sœur : Stipa gigantea. Spectaculaire, cette avoine géante brille par sa taille (200 cm) et par la légèreté de sa floraison. Elle forme une touffe dense composée de très fines feuilles vert bleuté, surmonté, en été, de délicats épillets pourpres argentés en virant à l'or. Originaire du bassin méditerranéen, cette graminée pousse bien partout et ne redoute que deux choses : les sols détrempés en hiver et les climats trop rudes. Au jardin, elle est idéale pour apporter de la verticalité et accompagne très bien les vivaces estivales comme les euphorbes en jardin sec ou les eupatoires en sol un peu plus frais.

  • Hauteur- largeur : 2 m x 1 m
  • Sol : tolérant à condition qu'il soit drainant
  • Exposition : soleil
  • Rusticité : - 10 °C
  • Taille : rabattre uniquement les tiges florales sèches en mars - avril

Stipa gigantea - Stipe géante

→ Retrouvez la Stipa gigantea dans notre vidéo 'Des graminées pour l'été'

Si ce petit "palmarès" vous a donné envie d'en savoir plus sur les graminées, n'hésitez pas à découvrir les différents dossiers et fiches conseils que nous leur consacrons sur Promesse de fleurs, au jardin !

Les graminées ornementales connaissent, depuis quelques années, leur heure de gloire. Et c’est bien mérité ! Naturelles, aériennes, ces filles du vent, belles au moins 9 mois sur 12, offrent souvent une apparence très différente au fil des saisons. Elles sont désormais incontournables dans bon nombre de jardins, et les horticulteurs le savent bien en […]

Le Carex 'Lime Shine" est une nouveauté qui se remarque de loin. Cette récente obtention, issue d'une sélection du Carex testacea (réputé pour son éblouissant feuillage orangé), se distingue des autres variétés par la teinte singulière de son feuillage. Savant mélange de vert lime, de vert chartreuse et de jaune anis au printemps, cette laîche se teinte progressivement d'orange et de vert olive en été et conserve cette teinte jusqu'au cœur de l'hiver. La finesse de son feuillage graphique et son port souple sont deux autres de ses atouts : ils lui confèrent une élégance toute naturelle qui lui permet de s'inviter aussi bien en jardin contemporain qu'en jardin sauvage. Mais, c'est sur une terrasse ensoleillée, surélevée dans un grand bac, que ses longues feuilles retombantes révèlent tout leur potentiel ornemental.

Carex lime shine

Le Carex testacea 'Lime Shine' : un feuillage fin, très retombant et une teinte très lumineuse

Rustique jusqu'à - 15 °C, cette jolie graminée est également résistante à la sécheresse. Elle se plaira en situation lumineuse et en sol frais et drainant. Qu'importe qu'il soit calcaire ou acide, elle est très tolérante, mais ne redoute qu'une chose : les terres lourdes et argileuses, gorgées d'eau en hiver. Enfin, elle conviendra parfaitement aux jardiniers un peu paresseux, car, presque sans entretien, ce Carex ne nécessite qu'un léger "coup de peigne" en fin d'hiver, qui lui permettra de régénérer son feuillage et conserver sa teinte lumineuse.

En massif ou en grande potée, je vous conseille d'associer le Carex 'Lime Shine" avec d'autres plantes aux notes acides et de relever le tout d'une petite note d'acajou !

Carex Lime shine, association

Nandina domestica 'Limon Lime', Carex testacea 'Lime Shine', Hydrangea paniculata 'Little Lime', Heuchera 'Little Cutie Blondie in Lime' et Sanguisorba 'Chocolate Tip'

 

 

Le Carex ‘Lime Shine » est une nouveauté qui se remarque de loin. Cette récente obtention, issue d’une sélection du Carex testacea (réputé pour son éblouissant feuillage orangé), se distingue des autres variétés par la teinte singulière de son feuillage. Savant mélange de vert lime, de vert chartreuse et de jaune anis au printemps, cette laîche […]

Entendons-nous bien, je ne suis pas un féru d'anglicismes, mais force est de reconnaître que le brassage des langages peut aussi avoir du bon ! En effet, parler de "seedheads" [prononcez siiid-h-aide-z] est quand même bien plus élégant et poétique que de parler d'"infrutescences", voire -pire encore !- de "tiges sèches" pour les vivaces et les graminées, vous ne trouvez pas ? Aussi, je milite personnellement pour faire entrer ce joli mot dans le vocabulaire des jardiniers français.

Un massif de vivaces et de graminées en hiver, attrayant par les tiges sèches laissées sur pied et recouvertes de neige fraîche.

Popularisés par la mode des jardins dits "de prairie" et les créations du paysagiste Piet Oudolf, les "seedheads" désignent les fructifications et les structures hivernales des vivaces et de quelques arbustes, qui judicieusement associées entre elles, composent des tableaux naturalistes aux tons sépia, magnifiés par la lumière rasante, la brume ou le givre en automne et en hiver : chaque jour crée un effet différent du précédent, imprévisible, et c'est aussi ce qui fait la beauté du jardin à cette saison. Ingrid et Michael me disaient hier que leurs roses de Noël étaient déjà en fleurs chez eux... chez moi, pas très loin du septentrion, ce n'est pas encore le cas : qu'à cela ne tienne, je ne me lasse pas d'admirer les détails subtils des "seedheads" que j'ai épargnés lors du nettoyage d'automne au jardin.

Un superbe spécimen de Phlomis tuberosa, parfaitement fané, semble littéralement s'illuminer grâce au soleil de la fin d'après-midi en automne.

Inspiré par les livres de Piet Oudolf et Noel Kingsbury comme "Le Jardin de Vivaces et de Graminées" (éditions Bordas, épuisé), puis "Jardins d'Avenir" (éditions du Rouergue) et "Jardins d'Automne et d'Hiver" (titre original : "Seedheads", par Noel Kingsbury avec les photographies de Jo Whitworth, éditions du Rouergue), je me suis livré à de nombreux essais dans mon jardin aux portes de la Flandre maritime, à moins de 20km de la cote de la mer du Nord, avec plus ou moins de succès... En effet, la pluie et surtout le vent mettent à rude épreuve la stabilité des tiges dont la vie s'est retirée, quand mon sol, moins sableux et plus riche que celui des jardins hollandais, les rend aussi moins résistantes. Avec le recul, seule une poignée de variétés de vivaces arrivent à maintenir leur effet décoratif dans mon jardin pendant tout l'hiver, et c'est surtout en novembre et en décembre que le beauté des "seedheads" est à son comble. En voici une galerie de portraits.

J'aime tout particulièrement les seedheads de l'Aster macrophyllus 'Twilight', évolutifs : les petits pompons fauves se désintègrent avec l'envolée des graines pour laisser la place à des réceptacles floraux aux reflets argentés. Avec ses 60cm de haut, il tient bien au vent.

L'un des champions toutes catégories : le Phlomis ! Celui-ci est le vrai Phlomis samia, aux inflorescences ramifiées, plus fines que celles du Phlomis russeliana, mais avec le même graphisme généré par sa floraison en verticilles régulièrement espacés sur la tige. Les seedheads des Phlomis font partie des plus graphiques et des plus solides qui soient.

On n'y pense pas assez, mais les fruits des Iris de Sibérie, brun sombre, sont assez jolis et très durables. C'est un bonus qui compense la fugacité de leur floraison en juin !

L'une de mes dernières découvertes, les inflorescences séchées de l'aconit d'automne semblent solides et durables, un autre avantage qu'ils ont sur les delphiniums !

Il n'y a pas que des "fruits secs" pour décorer le jardin d'automne, il y a aussi quelques fruits charnus comme les cynorrhodons arrondis du Rosier glauca, ou les fruits innombrables des pommiers d'ornement.

Les fruits de la cupidone (Catananche caerulea), en glomérules argentées, côtoient en été sa floraison bleu métallique en un ensemble original et harmonieux. Une fois la floraison passée, ils prolongent l'intérêt de la plante de quelques semaines avant de s'égailler au vent courant décembre.

Les grands sédums comme 'Matrona' sont inratables. Leur allure est impeccable toute l'année et leurs inflorescences accrochent particulièrement bien le givre en hiver.

Le sédum 'Herbstfreude' est tout simplement indispensable.

Bien sûr, comment ne pas parler des Miscanthus, ici la variété 'Malepartus' ? Leurs plumes aux reflets de diamant restent belles jusqu'à je sois obligé de les rabattre courant janvier pour faire place à la nouvelle végétation

Les fleurs fanées d'une grande pimprenelle asiatique, Sanguisorba hakusanensis, évoquent des chenilles qui partiraient à la conquête de l'air ! Aussi jolis soit-ils, ces seedheads sont de courte durée et perdurent tout au plus un mois et demi sur la plante, après quoi je la rabats.

Les inflorescences sèches des hortensias font partie des grands classiques du genre, elles ne perdent rien de leur rondeur et de leur opulence une fois fanées, et se seront parées de riches nuances de vert avant de virer au brun. Ici, c'est l'Hydrangea arborescens 'Annabelle' photographié à l'arboretum de Kalmthout en Belgique.

La digitale jaune, Digitalis lutea, fleurit en épis jaune pâle au mois de juillet. C'est une vraie vivace qui vit 5 à 10 ans, elle est facile à marier et se plait partout sauf en terrain acide. Offerte il y a longtemps par une amie jardinière, c'est très vite devenu l'une de mes plantes fétiches au jardin, en particulier pour la qualité de ses "seedheads".

Les épis de la Digitale lutea sont, et de loin, les plus solides de tous. Ils restent bien droits du mois d'août jusqu'au mois de mars. J'en glisse partout pour donner du corps et du dynamisme aux massifs en hiver.

L'herbe-aux-diamants, Calamagrostis brachytricha, est une excellente graminée d'automne et d'hiver, de bonne tenue, qui accroche particulièrement bien la lumière.

Les capsules des pavots sont décoratives à partir de début août, et perdurent aussi longtemps que le vent et la pluie, qui attaque la base de la tige, les épargnent. Il m'arrive parfois de les "renforcer" à l'aide d'un petit tuteur que je glisse dans leur tige creuse.

Et pour terminer... Devinerez-vous à quelle plante appartient cette inflorescence ?

Entendons-nous bien, je ne suis pas un féru d’anglicismes, mais force est de reconnaître que le brassage des langages peut aussi avoir du bon ! En effet, parler de « seedheads » [prononcez siiid-h-aide-z] est quand même bien plus élégant et poétique que de parler d' »infrutescences », voire -pire encore !- de « tiges sèches » pour les vivaces et […]

Qui ne connaît pas Stipa tenuifolia, cette petite graminée, si légère qu’on la surnomme Cheveux d'Ange ? Depuis quelques années, c’est une star, une incontournable, un « must have ».

La preuve, elle est partout : dans les aménagements paysagers, en masse ou en isolé, plus ou moins bien mise en valeur (je l'ai vue avec des fougères... où va le monde ?). Mais surtout, de Béthune à Carcassonne, on la rencontre dans bon nombre de jardins minéraux où elle trône, seule comme une âme en peine, entourée, au mieux, de deux ou trois galets. Alors forcément, je m'insurge parce 1) je trouve que c'est un peu ridicule (j'espère que vous me pardonnerez) et 2) c'est un peu gâcher tant cette petite graminée est facile à associer.

Pour commencer, je vous propose de faire connaissance avec elle :

Stipa tenuifolia, présentation en quelques lignes...

Stipa tenuifolia, parfois appelée Stipa tenuisima, est une graminée vivace qui appartient à la famille des Poacées. Elle forme une jolie touffe de très fines feuilles cylindriques, d'environ 50 cm de haut pour 30 de large. Originaire d’Amérique centrale, on la trouve, à l’état naturel, de l’Argentine au Texas, en passant par le Mexique. Autant vous dire qu’elle ne craint ni le vent ni la chaleur… et que c’est en sol sec ou bien drainé qu’elle se portera le mieux.

C'est une graminée persistante et sur son entretien, les avis divergent : Pierre leur met la boule à zéro ou presque au printemps, alors que Michaël les peigne gentiment. C'est finalement plutôt arrangeant : faites comme vous voulez, suivant votre façon de jardiner !

Stipa tenuifolia, pourquoi on l’aime

D’abord pour sa taille : ni trop grande, ni trop petite, elle sait se faire remarquer sans pour autant s’imposer outre-mesure. Ensuite, pour son port, son allure car elle se tient fièrement dressée tout en restant souple et légère, suivant, avec une douce nonchalance, les mouvements du vent. Enfin, pour sa chevelure, superbe en toute saison : d’un joli vert frais fin février, elle vire au blond au printemps et arbore un authentique look sauvage, façon surfeuse californienne, en été. L’hiver, les fines gouttes de pluie ou, encore mieux, le givre s’y accrochant avec poésie. Peut-on rêver mieux ?

Stipa tenuifolia, on en fait quoi ?

Vous l'aurez compris, cette graminée aime la compagnie. Dans un aménagement contemporain, vous pouvez la planter en masse, c'est joli mais gare à la monotonie !

Mon conseil : l'associer bien sûr ! Avec quoi ? Avec tout ce qui pousse, comme elle, au soleil et en sol plutôt drainant. Par exemple, essayez-la avec des Gauras et des Verveines de Buenos Aires, c'est une association assez classique mais efficace dans un petit massif.

Si vous disposez d'un espace plus grand, ajoutez-y d'autres graminées comme son élégant cousin, le Stipa pennata ou des Pennisetums mais aussi de nombreuses vivaces à floraison estivale ou automnales comme l’Agastache, le délicieux ail à tête ronde ou encore avec une autre belle américaine comme l’échinacée pourpre.

Vous aimez ? Je suis persuadée que, vous non plus, ne manquez pas d'idées pour créer de jolies associations ? N’hésitez pas et partagez-les en laissant un commentaire !

Qui ne connaît pas Stipa tenuifolia, cette petite graminée, si légère qu’on la surnomme Cheveux d’Ange ? Depuis quelques années, c’est une star, une incontournable, un « must have ». La preuve, elle est partout : dans les aménagements paysagers, en masse ou en isolé, plus ou moins bien mise en valeur (je l’ai vue avec des fougères… où […]

Silhouette graphique, épis scintillants sous un soleil rasant, des teintes tout en nuances de l'argent au sépia : les Miscanthus ont continué de nous émerveiller jusqu'au cœur de l'hiver ! Mais depuis quelques semaines, leurs épis commencent à se "déplumer" et leurs feuilles s'envolent partout : c'est le signal du départ pour la taille des graminées du jardin.

C'est un processus bien rythmé en fonction des espèces et voici mon planning :

     1 -  Les Miscanthus

Suivant les variétés, on peut voir apparaître les nouvelles pousses colorées à la base de la souche dès la fin janvier. Ce sont elles qui vont assurer le spectacle cette année : je taille donc les Miscanthus en premier pour ne pas les abîmer ! Attention ça coupe, paire de gants solides obligatoire !

 

Les épis séchés de ces Miscanthus commencent à se déliter et les nouvelles pousses vont pointer le bout de leur nez : c'est le moment de les tailler !

Les épis séchés de ces Miscanthus commencent à se déliter et les nouvelles pousses vont pointer le bout de leur nez : c'est le moment de les tailler !

    2 - Les graminées 100% caduques

Après avoir géré le "gros morceau" des Miscanthus courant février, je continue le nettoyage du jardin en rabattant à quelques centimètres du sol les Pennisetum (herbes-aux-écouvillons), Panicum, Calamagrostis, Molinia, Hakonechloa et toutes les autres graminées qui sèchent complètement en hiver.

     2bis - Les graminées pas tout à fait caduques

A faire en même temps que celles du point 2, sauf que ces espèces n'ont pas besoin d'être rabattues totalement : au contraire, cela les fatigue inutilement ! C'est le cas pour les Stipa gigantea et l'avoine bleue (Helictotrichon sempervirens). Il suffit alors de casser les épis à la base avant de "brosser" grossièrement la touffe de feuilles basales persistantes pour les rafraîchir.

Les Pennisetum alopecuroides sont des graminées caduques qui se rabattent au ras du sol en fin d'hiver, juste avant que la végétation ne redémarre.

Les Pennisetum alopecuroides sont des graminées caduques qui se rabattent au ras du sol en fin d'hiver, juste avant que la végétation ne redémarre.

     3 - Fétuque bleue (Festuca glauca) et cheveux-d'ange (Stipa tenuissima ou Stipa tenuifolia)

Entre la fin avril et mi-mai, je leur fais tous les ans la boule à zéro ! Même si l'on peut aussi se contenter de les brosser régulièrement (comme le recommande Michael dans un billet précédent à retrouver ici) personnellement je préfère cette méthode plus radicale pour les obliger à reformer des touffes de feuillage frais et bien coloré pour tout l'été. En plus, cela supprime la floraison des fétuques que je ne trouve pas toujours très jolie… Mais attention, tout est dans le timing : rasez-les plus tôt en saison, et elles risquent fortement de ne jamais s'en remettre !

Chez moi, je rabattrai cette touffe de Stipa tenuissima pour renouveler complètement son feuillage.

 

     4 - Le "nettoyage de rentrée"

En septembre, voire octobre, j'en profite pour brosser les touffes des Anemanthele lessoniana (aussi appelées Stipa arundinacea), et de toutes les Luzula. En effet, leurs épis plutôt discrets ne sont pas décoratifs en hiver et je préfère bien mettre en valeur leur feuillage persistant.

A l'automne, j'ai retiré délicatement à la main les épis fanés de cette touffe d'Anemanthele pour profiter de son feuillage qui change de couleur en hiver

A l'automne, j'ai retiré délicatement à la main les épis fanés de cette touffe d'Anemanthele pour profiter de son feuillage qui change de couleur en hiver

      5 - Je ne les taille jamais !

Tous les Carex : qu'ils soient bronze, panachés ou tout verts, la plupart ne réclament ni taille ni entretien spécifique. Tout au plus peut-on "brosser" les plus souches les plus anciennes. C'est aussi vrai pour le blé d'azur (Leymus arenarius), par contre il m'arrive d'intervenir pour limiter son expansion… non pas à la cisaille mais à la bêche !

Ici en fleurs, le Carex 'Evergold' est une plante sans entretien qu'il ne faut jamais tailler, il a même beaucoup de mal à s'en remettre !

Ici en fleurs, le Carex 'Evergold' est une plante sans entretien qu'il ne faut jamais tailler, il a même beaucoup de mal à s'en remettre !

Et vous, quel est votre planning ? Quels sont vos trucs et astuces ? N'hésitez pas à en faire part en commentant cet article !

 

A lire également : fiche-conseil "Tailler les graminées"

Silhouette graphique, épis scintillants sous un soleil rasant, des teintes tout en nuances de l’argent au sépia : les Miscanthus ont continué de nous émerveiller jusqu’au cœur de l’hiver ! Mais depuis quelques semaines, leurs épis commencent à se « déplumer » et leurs feuilles s’envolent partout : c’est le signal du départ pour la taille des […]

Cette grande et belle graminée méconnue du grand public, ressemble à s'y méprendre au très célèbre blé d'azur, connu aussi sous le nom de Leymus arenarius. Tout les rapproche, même port dressé, même feuillage bleu métallique et même épis floraux, à une différence près, et de taille, l'Elymus magellanicus est une graminée cespiteuse, c'est à dire qu'à l'inverse du blé d'azur, elle ne drageonne pas et n'envahit pas les massifs dans lesquels elle est plantée.

Elymus magellanicus

L'Elymus magellanicus est une graminée solitaire, elle n'aime pas être étouffée par d'autres grandes vivaces, elle aime les sols drainants et les expositions ensoleillées.

Cette graminée originale ne drageonne pas mais se ressème, elle colonise les massifs (modestement) mais d'une part ses jeunes semis s'arrachent très facilement et d'autre part, afin d'éviter son expansion il est toujours possible de couper ses épis floraux. Elle a donc toutes les qualités ornementales requises pour figurer dans les jardins mais sans les défauts que peuvent avoir les variétés envahissantes.

Pour de belles associations de couleurs, plantez au pied un tapis de Festuca glauca 'Elijah Blue', disposez un Perovskia 'Blue Spire' derrière et disséminez des bulbes d'Allium moly (à fleurs jaunes) pour apporter un joli contraste.

Cette grande et belle graminée méconnue du grand public, ressemble à s’y méprendre au très célèbre blé d’azur, connu aussi sous le nom de Leymus arenarius. Tout les rapproche, même port dressé, même feuillage bleu métallique et même épis floraux, à une différence près, et de taille, l’Elymus magellanicus est une graminée cespiteuse, c’est à […]

D'ici quelques semaines, les graminées commencerons à pointer leurs nouvelles feuilles, il sera alors temps de les rabattre, mais attention toutes ne le supportent pas !

Miscanthus sinensis en hiver
En hiver, le Miscanthus reste encore très décoratif.

Dans les jardins du nord, les graminées sont parfois le seul spectacle de  l'hiver. Elles se couvrent de givre, ondulent avec le vent et illuminent nos jardins ternes, dès le premier rayon de soleil.  Mais voilà, vers la mi-février, début mars, le feuillage commencera à se régénérer et les tiges fanées devront être coupées à ras.

Mais attention, toutes ne se taillent pas à ras, seules sont concernées les espèces caduques, les autres, les persistantes, devront être peignées. Pour y voir un peu plus clair, voici une liste non exhaustive des genres caduques à tailler à ras:

Andropogon, Bouteloua, Calamagrostis, Chasmanthium, Hakonechloa, Imperata, Melica, Miscanthus, Molinia, Panicum, Pennisetum, Spartina.

et une seconde liste des genres persistants à peigner:

Carex, Cortaderia, Deschampsia, Elymus, Festuca, Helichtotrichon, Luzula, Muhlenbergia, Phaenopserma et Stipa

Pour les genres caduques, l'opération est simple, on prend un sécateur, une cisaille ou comme moi un taille-haie, et on coupe tout à 10-15 cm du sol et basta! Pour les persistants, on prend un râteau, on peut aussi le faire à la main, et on peigne délicatement le feuillage pour ne retenir que les vieilles feuilles; ça marche très bien sauf sur les vieux pieds de Stipa tenuissima qui ont la fâcheuse manie de s'arracher, c'est d'ailleurs le signal pour les diviser et ainsi régénérer les vieux sujets.

D’ici quelques semaines, les graminées commencerons à pointer leurs nouvelles feuilles, il sera alors temps de les rabattre, mais attention toutes ne le supportent pas ! Dans les jardins du nord, les graminées sont parfois le seul spectacle de  l’hiver. Elles se couvrent de givre, ondulent avec le vent et illuminent nos jardins ternes, dès […]