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La tonte différenciée ou tonte raisonnée est une gestion différenciée durable et évolutive de nos pelouses. Technique simple et efficace, il suffit de laisser faire la Nature et d'adopter une tonte plus durable et raisonnée. Certains écosystèmes sont abîmés et que l'on soit jardinier amateur ou confirmé, nous pouvons rapidement et sans frais restaurer la biodiversité qui déserte nos pelouses bien tondues.

Notre rôle de jardinier n'est-il pas de nous interroger sur nos manières de jardiner ? Je vous invite à découvrir une autre façon de voir la question de la tonte au jardin.

Au printemps, la tentation est grande de tondre court !

Pourquoi garder des zones non tondues au jardin ?

  • La prairie et les zones enherbées sont des lieux de vie de nombreuses espèces animales. En effet, on y retrouve notamment les auxiliaires du jardinier, une aide précieuse à lutter contre les ravageurs ;
  • Les inflorescences et les tiges des graminées captent l'humidité de l'air, qui redescend sous forme de gouttelettes jusqu'au sol. Cette eau pénètre au niveau des racines et ce même pendant des étés très chauds et secs. Cela permet un accès plus facile à l'eau pour vos arbustes, vos arbres et vos fruitiers. Bien sûr, c'est une réduction considérable des arrosages ;
  • Ramasser l'herbe coupée est une perte d'humus et de nourriture importante pour la vie du sol. Cette perte peut être compensée par l'apport d'engrais chimique, dommageable aussi bien pour la biodiversité que pour le porte-monnaie ;
  • La prairie permet à chaque type de plante qui la compose de développer leurs réseaux racinaires. L'eau de pluie s'infiltre mieux dans le sol. Tandis que les gazons exposent les sols à la battance de la pluie et à l'érosion. Découvrez également notre article sur les différents types de réseaux racinaires ;
  • Les tontes répétées sont très énergivores. Pensez au temps consacré à la tonte, à la consommation d'énergies fossiles qui forcément ont un coût ;
  • Une tonte drastique entraîne la disparition de fleurs sauvages ou ensauvagées. C'est une perte importante une source de nourriture pour de nombreux insectes. Les pollinisateurs et les ravageurs sont eux-mêmes une source de nourriture pour leurs prédateurs (oiseaux, chauve-souris, etc) ;
  • Dans une zone laissée libre, on trouve un cortège d'une grande diversité de plantes différentes. On y retrouve des plantes de familles, de genres et d'espèces différentes (rares pour certaines). Alors qu'une pelouse est une monoculture de graminées ;
  • La prairie stocke le CO2 lorsque le gazon, du fait des tontes régulières, le relâche ;
  • Les herbes hautes protègent le sol et ceux qui vivent, des rayons directs du soleil. Tandis que le gazon tondu court l'expose aux UV ;
  • Sans parler bien évidemment du bruit et de l'odeur (pollution auditive et olfactive) dégagés par les tondeuses thermiques.
Petite zone de prairie fleurie

Comment appliquer la tonte différenciée ?

La gestion différenciée consiste à adapter la hauteur et la fréquence des tontes dans les différentes zones du jardin. Quelle que soit la taille de votre jardin, il est possible de pratiquer une tonte raisonnée.

  • Dans un petit jardin

Vous pouvez laisser 2 ou 3 m2, une bordure, le pied des arbres et arbustes en végétation spontanée. Ou pourquoi ne pas laisser un jardinet sans tonte pendant une année ?

Rendez vite attrayant ces petits bouts de jardin que vous laisserez plus libres. Pour cela, plantez des bulbes à l'automne ! Ils fleuriront le printemps suivant : perce-neige, crocus, tulipes botaniques ou multiflores, scilles et tant d'autres. Semer des mélanges fleuris, un régal pour les abeilles et les papillons « prêt à l'emploi ». Tout un petit monde végétal qui se naturalisera pour nous donner chaque année encore et toujours plus de fleurs.

Enfin, pour la zone tondue (surtout pour les petites surfaces), pourquoi ne pas passer à la tondeuse hélicoïdale ? Souvenez-vous, dans un article, je vous dévoilais 5 bonnes raisons d'adopter une tondeuse manuelle.

  • Dans un grand jardin

La tonte des allées de cheminement marque visuellement les différents espaces. Elle lui donne un aspect esthétique et entretenu, tout en maintenant des zones plus chevelues, véritables réservoirs de biodiversité tant végétales qu'animales. Dans les zones tondues, laissez les «déchets» de tonte au sol afin qu'ils s'y décomposent et qu'ils fertilisent le sol. Pour des raisons purement esthétiques, vous souhaitez ne pas les voir sur votre belle pelouse, alors laissez-les sécher pendant 24h. Ensuite, utilisez-les pour mulcher le potager ou les massifs de fleurs. Faites des couches pas trop épaisses, ou bien mettez-les à composter en mélange avec des matières brunes et sèches. Enfin, essayez de relier entre elles les zones libres afin de maintenir des corridors écologiques.

De grandes allées sont tondues pour marquer le passage (photo : Gwenaëlle David)

Certaines zones peuvent également ne plus être tondues mais, simplement fauchées une ou deux fois par an. Ce sont des zones où l'on ne va que très peu, comme un verger que l'on fauchera :

  • une fois au printemps, au moment de la floraison des fruitiers. Ainsi, les pollinisateurs se concentrent sur les arbres et pas sur les fleurs sauvages ;
  • une deuxième fois au moment de la récolte des fruits afin de vous faciliter les accès et le travail.

D'autres espaces méritent d'être laissés en totale liberté. Dans ce cas, une fauche tous les deux, trois ans ou plus suffit. C'est idéal en bordures de haies et dans le fond du jardin.

À noter : En changeant chaque année les emplacements des zones de cheminement, vous créerez un nouveau design à moindre coup. Et vous obtiendrez ainsi un jardin en perpétuel mouvement.

Un exemple de gestion différenciée appliquée aux tontes dans les grands espaces (Photo : Gwenaëlle David)

Enfin, découvrez notre vidéo Une pelouse naturelle dans laquelle Olivier vous explique pourquoi laisser des espaces naturels.

Quid de la faune et des auxiliaires du jardinier ?

Ces herbes, ces fleurs, attirent tout un monde d'insectes comme des papillons. Ils viendront pondre sur les graminées dont leurs chenilles se nourriront jusqu'au moment de leur chrysalide.

Les coccinelles passent l'hiver à l'abri des herbes hautes. Au printemps, elles iront pondre sur les plantes attaquées par les pucerons comme vos rosiers ! Et quand on sait qu'une coccinelle peut pondre entre 50 et 400 œufs. Et qu'une seule larve peut dévorer à elle seule jusqu'à 9000 pucerons sur son cycle de trois semaines, on comprend d'un seul coup tout l'intérêt de la tonte différenciée, même pour un petit jardin.

Enfin, lorsque vous avez des zones à tondre, je vous conseille de toujours commencer par le centre de la zone. En effet, la faune qui y réside, effrayée par le bruit et par notre présence, puisse s'échapper par les côtés, ainsi la destruction de la microfaune sera moins importante.

Un carré laissé non tondu : vous pouvez appliquer cette règle à des espaces beaucoup plus réduits (Photo : Chantal Lalanne)

La tonte différenciée ou tonte raisonnée est une gestion différenciée durable et évolutive de nos pelouses. Technique simple et efficace, il suffit de laisser faire la Nature et d’adopter une tonte plus durable et raisonnée. Certains écosystèmes sont abîmés et que l’on soit jardinier amateur ou confirmé, nous pouvons rapidement et sans frais restaurer la […]

S’il est bien un sujet qui questionne et qui passionne, c’est la permaculture. Jugez plutôt : en France, en moyenne, ce mot est tapé 49 500 fois par mois sur Google pendant que le terme "Potager" ne suscite, lui, que 14 800 interrogations.

Comment expliquer cet engouement ? Est-ce parce que la permaculture est véritablement révolutionnaire et qu’elle sauvera le monde ? Ne serait-ce pas plutôt parce qu’à la question « Qu’est-ce que la permaculture ? », il existe une multitude de réponses, plus ou moins précises ?

Autant vous dire que ce matin, je me mords les doigts de m’être portée volontaire pour aborder ce nébuleux sujet. Mais puisque nous y sommes, lançons-nous... 😉

La permaculture, qu’est-ce que c’est ?

Questionnez donc Wikipédia et voilà ce qu’il vous répondra : « La permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes (par exemple des habitats humains et des systèmes agricoles mais cela peut être appliqué à n’importe quel système) en s’inspirant de l’écologie naturelle (biomimétisme) et de la tradition »

Vous voilà bien avancés, n’est-ce pas ?

Pour faire simple, je vous propose de retenir la définition de la Ferme du Bec Hellouin, un modèle du genre : la permaculture ou « Agriculture permanente », c’est s’inspirer de la nature pour subvenir à nos besoins sans dégrader la planète.

L’éthique et les grands principes

L’éthique a une place importante dans la permaculture et repose sur trois grands principes définis par ses fondateurs, Bill Mollisson et David Holmgren : prendre soin de la terre, prendre soin des hommes et partager équitablement.

La méthode consiste à envisager le jardin d’une façon globale, en tenant compte de l’existant mais aussi des interactions de tous les éléments qui le constituent : les plantes, les animaux, les hommes. Elle permet de tendre vers l'autonomie en cultivant, partout ou presque, des plantes comestibles tout en économisant les ressources naturelles mais aussi le temps.

En pratique, la permaculture, ça donne quoi ?

En permaculture, l’éventail des pratiques est large puisque l’on raisonne en termes de systèmes où tout est intimement lié et où il faut sans cesse adapter ses techniques à l’évolution de son jardin. Parmi les nombreuses pratiques, trois m’apparaissent essentielles :

La conception ou « design »

Pour faire fonctionner un système permaculturel, l’étape de conception est capitale. Elle permet d’organiser et de lier les espaces entre eux, prend en compte l’habitat et repose sur d’attentives observations de l’existant, de la nature… C’est une base de départ qui n’a pas pour vocation de figer le jardin, il sera est amenée à évoluer, au fil de sa croissance et des expérimentations.

design permaculturel

Exemple de design - source : permaculture.org.uk via Pinterest

Le respect du sol

Le travail du sol, dans sa conception traditionnelle, est presque absent en permaculture. Pas de labour profond au tracteur mais un soin tout particulier aux êtres vivants qui l'habitent, facteur d'humus. Comme au jardin bio, le paillage joue un rôle essentiel en permaculture. Il limite le désherbage, les arrosages, protège le sol et entretient sa fertilité. La notion de déchet n’existe pas à proprement parler : tout est ressource !

La culture sur butte

Parmi les techniques les plus connues, la butte est emblématique (et au menu, les recettes sont nombreuses : butte forestière « fourrée », buttes sandwich et même lasagnes !). Elle sont appréciée pour leur ergonomie et permettent de récolter en abondance sur une petite surface. Réputées auto fertiles et sans entretien, elle sont durables. Une fois montées, elles ne nécessitent plus de travail du sol. Pas forcément utiles partout, ces buttes sont néanmoins providentielles en milieu dégradé et partout où la profondeur de sol n’est pas suffisante.

Un modèle de Butte - Permaculture

Un modèle de Butte "hugelkultur" - Source : Fermes d'Avenir

Parmi les nombreux exemples d'expériences permaculturelles réussies, je vous propose de retrouver les ouvrages de Joseph CHAUFFREY qui récolte, en Normandie, près de 300 kilos de fruits et légumes par an, dans son jardin de 150 m2, dont seulement 25 m2 sont dévolus au potager.

Les dérives de la permaculture : gare aux gourous !

Bien plus qu’une méthode de jardinage ou de maraîchage, la permaculture est parfois présentée comme une philosophie et c’est là que le bât blesse parfois. Car, de la philosophie à la religion, il n’y a parfois qu’un pas… qui peut être vite franchi, avec pour bagage tout un lot de positions parfois fantaisistes, plus ou moins ouvertes.

De la même façon, la permaculture ne semble pas être épargnée par la loi de l’offre et la demande. Alors que les cours de jardinage naturel ou bio sont plutôt rares, l’offre de stages en permaculture a littéralement explosé ces dernières années. Aux côtés de centres sérieux fleurissent désormais de nombreuses propositions de livre électronique ou de formation en ligne, de qualité discutable. Et comme vous devez vous en douter, ces connaissances ne se partagent pas gratuitement. Les prix peuvent atteindre facilement plusieurs centaines d’euros. Ne vous laissez pas berner, on ne devient pas permaculteur en quelques heures !

Vous voici, je l’espère, succinctement éclairé(e)s sur la permaculture… Si vous avez expérimenté des techniques ou si vous êtes déjà convaincu(e) n’hésitez pas à nous faire part de vos expériences !

Pour en savoir plus :

Sites à visiter, en relation avec la permaculture :

S’il est bien un sujet qui questionne et qui passionne, c’est la permaculture. Jugez plutôt : en France, en moyenne, ce mot est tapé 49 500 fois par mois sur Google pendant que le terme « Potager » ne suscite, lui, que 14 800 interrogations. Comment expliquer cet engouement ? Est-ce parce que la permaculture est véritablement révolutionnaire et qu’elle sauvera le […]

Novembre est un mois plutôt creux au potager car, à moins d’habiter dans une région très clémente, l’heure est plus au « nettoyage » qu’aux semis. Partisane de l’effort modéré (autant par conviction que par manque de temps), c’est ma période préférée pour prendre soin du sol et préparer la terre pour un long sommeil réparateur.

1 ) Récolter les derniers légumes et faire place nette au potager

Partout où le semis d’engrais vert n’a pas été possible, pour cause d’occupation de la parcelle, j’effectue les dernières récoltes. Plutôt que d’arracher les plants, je les sectionne à leur base en laissant les racines en terre. Elles se décomposeront toutes seules et fourniront, pour les Légumineuses ou Fabacées comme les haricots, de l’azote au sol. Je réserve ces précieux déchets verts pour plus tard ou je les mets au compost puis je désherbe un peu si besoin.

2 ) Décompacter rapidement le sol avant l'hiver

Paillée en permanence, le sol du potager conserve une bonne souplesse. Mais les paillis fondent comme neige au soleil. Et je sais, d’expérience, que ma terre argilo-limoneuse reste lourde tard au printemps. C’est pourquoi je préfère la décompacter à l’automne, même rapidement. Tout d’abord parce que ce qui est fait n’est plus à faire, mais aussi parce je risque moins de la déstructurer que si je le faisais à la hâte et dans de mauvaises conditions en mars ou avril. Pour cela, j’utilise, non pas une bêche, mais une « Bio-Bêche » ou « Grelinette ». C’est l’un de mes outils préférés car ses longues dents ameublissent en profondeur sans retourner le sol, tout en épargnant mon dos.

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Denis Pépin et sa bio bêche - source : Le jardin des Pépins - www.jardindespepins.fr

3) Apporter de la matière organique : compost ou fumier

J’essaie, au maximum, de respecter la rotation des cultures au potager. Mais, prévoir l’emplacement de chaque légume 6 mois à l’avance s’avère franchement au-dessus de mes forces… Je réserve la corvée de l’assolement aux longues journées pluvieuses où cette projection vers le printemps (ainsi que ma grosse commande de graines) tombe à pic pour remonter mon moral !

Je me contente donc de déterminer les parcelles qui ne doivent pas recevoir de compost (là où je cultiverai les fèves, les pois, les haricots, l’ail, les oignons l’année prochaine) et fournis partout ailleurs une dose « moyenne » de l’ordre de 2 - 3 kilos par mètre carré. Il sera toujours possible, au printemps, d’apporter un complément pour les cultures gourmandes comme les courges. Si vous manquez de compost maison, vous pouvez utiliser du fumier bien décomposé ou encore du fumier déshydraté, proposé en granulés.

Le compost répandu, mûr ou demi-mûr, n’est pas enfoui en profondeur, mais simplement étalé sur le sol et rapidement griffé. En effet, cette matière organique n’est pas destinée directement à la terre, mais à nourrir les êtres vivants qui l’habitent. Et croyez-moi, ils savent bien la trouver et c'est heureux car s’il y a bien une chose que j’ai retenue des enseignements de Denis Pépin, c’est que les vers travaillent en mangeant et mangent en travaillant. Et tant qu'il y a de la nourriture sur la table, pas de grève, il continuent à creuser leurs galeries et à nous gratifier leur turicules !

L’avantage de cette pratique, vous l’aurez compris, est donc de "sous-traiter" le travail du sol tout en entretenant sa fertilité, très naturellement.

4) Pailler très généreusement le sol

Une fois les parcelles fertilisées, le paillage peut commencer. Il s'étale chez mois sur plusieurs semaines, parfois jusqu'à mi-décembre. L’objectif est toujours le même : protéger la terre (des adventices, de la battance des pluies, du lessivage) et, surtout, créer un climat favorable au travail des êtres vivants du sol.

Comme à l’accoutumée, j’utilise tout ce qui me tombe dans ma brouette : les tontes de mon voisin (je suis adepte du mulching pour ma pelouse), les résidus de culture potagère (indemnes de maladies), de la paille lorsque j’en trouve et surtout : des feuilles mortes, un matériau précieux en jardin bio. Au cas où vous n'auriez rien de tout cela, servez-vous de cartons bruns, ce n'est pas très esthétique, je vous l'accorde, mais c'est toujours mieux que rien !

Vous pouvez les ramasser tout simplement au râteau ou à la pelle, à la Prévert. C'est une technique longue, fastidieuse, mais comique par temps venteux. Pour ma part, je préfère la tondeuse qui les avale et les découpe (rapide et efficace !). Mais, notre jardin étant encore jeune, la ressource est vite épuisée. Alors, j’ai donc pris l’habitude de faire appel aux services techniques de mon village. À l’automne, ils ne savent plus qu'en faire m’en livrent généralement 3 ou 4 mètres cubes. Je les répartis prioritairement au potager, mais aussi dans les massifs de vivaces et au pied des haies.

Le paillage est très généreux : j'accumule jusqu’à 30 cm de feuilles sur les planches pour constituer une véritable couette ou anorak. Cette protection isole très bien du froid et permet au vers de terre de continuer leur travail même par température négative.

Au printemps, tout ou presque aura disparu et il ne me restera plus qu’à planter ou à écarter le paillage pour semer !

Et vous ? Où en êtes-vous des travaux d'automne au potager ? Avez-vous d'autres techniques à partager ?

Pour aller plus loin :

  • "Compost et Paillis" de Denis Pépin - Editions Terre vivante

PS : Suite à différents échanges avec Denis Pépin, il nous est apparu utile d'apporter quelques précisions : les vers de terre du sol ne se nourrissent pas de compost mais des débris végétaux en décomposition, riches en cellulose (les paillis tendres déposés à la surface : restes de culture, feuilles vertes, feuilles mortes tendres, brindilles fines...). Le compost, lui, est destiné à apporter de l'humus stable et des éléments nutritifs pour les plantes de l'année suivante. Le compost ne s'impose pas avant des cultures peu exigeantes, mais seulement avant des cultures exigeantes.

Le décompactage en automne est essentiel pour aérer un sol compact car les êtres vivants du sol (bactéries surtout) ont besoin de beaucoup d'oxygène. Et ce particulièrement en automne, lorsque leur activité est à leur maximum. De fait, la terre sera ensuite moins tassée au printemps et plus facile à reprendre.

Novembre est un mois plutôt creux au potager car, à moins d’habiter dans une région très clémente, l’heure est plus au « nettoyage » qu’aux semis. Partisane de l’effort modéré (autant par conviction que par manque de temps), c’est ma période préférée pour prendre soin du sol et préparer la terre pour un long sommeil réparateur. 1 […]

Les engrais verts, vous connaissez ? Moutarde blanche, Vesce, Phacélie, Sarrasin... pour ne citer qu’elles, sont couramment utilisées, à l'automne ou au printemps, comme "engrais vert". Au potager bio et au jardin, d'une façon générale, cultiver un ou des engrais verts fait partie des bonnes pratiques pour entretenir la fertilité du sol tout en lui conférant une belle texture. C’est une façon écologique d’améliorer et de protéger sa terre… à moindre coût. Et c’est certainement pour ces raisons qu’ils sont si utilisés en permaculture.

Un engrais vert, qu’est-ce que c’est ? Comment ça marche ?

L’engrais vert est une culture qui ne sera pas récoltée sans pour autant être une culture perdue, bien au contraire. Sans être miraculeuses (je ne crois pas aux recettes miracles au jardin), ces plantes, annuelles ou vivaces, sont cultivées pour :

  • enrichir et restituer des éléments nutritifs à la terre pour la culture suivante,
  • redonner vie aux sols dégradés et maîtriser les adventices,
  • améliorer la texture et protéger la terre.

 

Le fonctionnement et l’intérêt des engrais verts

Pour mieux comprendre le fonctionnement des engrais verts, je vous propose de reprendre ces trois points :

1) les engrais verts enrichissent et restituent les éléments nutritifs à la terre

Au potager, et comme partout ailleurs, pas de magie. Rien ne se crée, tout se transforme : les légumes ne poussent pas de l’air du temps (quoique… nous parlerons plus loin des légumineuses). Ils puisent dans la terre, pour se constituer, des éléments nutritifs, dont l’azote, que vous leur avez apporté grâce aux engrais, fumier et/ou compost épandus pendant la culture. Dans la plupart des cas, les légumes "ne mangent pas tout", et il reste de l'azote disponible dans le sol après la récolte. Celui-ci est susceptible d'être "lessivé" par les pluies automnales et hivernales et d'aller polluer la nappe phréatique. C'est là qu'interviennent les plantes utilisées comme engrais vert : elles puisent les restes pour leur propre croissance et vont ainsi stocker l'azote résiduel dans leurs tissus. Une fois fauchés, cet azote sera restitué au sol sous sa forme utilisable par les plantes, grâce au travail des êtres vivants dans le sol  (vers, insectes décomposeurs) et des micro-organismes (champignons, bactéries) : c'est pour cela qu'on utilise l'appellation "engrais verts". Cela vaut aussi pour les autres éléments nutritifs dont a besoin la plante comme le phosphore et la potasse.

Dans le cas particulier des engrais verts appartenant à la grande famille des fabacées, ex-légumineuses, comme la Vesce, la Gesse ou le Lupin, c'est un peu différent. En effet, comme nous l’avons vu ici, elles ont la formidable faculté de fixer l’azote atmosphérique dans le sol. Elles font ainsi passer de l'azote de l'air dans le sol, au lieu de jouer le simple rôle de "récupérateur" des autres engrais verts : elles sont donc particulièrement intéressantes pour enrichir des sols pauvres.

2) les engrais verts redonnent vie aux sols dégradés et limitent les adventices

Lorsque l’on commence un jardin, qu’il soit potager ou d’ornement, on choisit rarement sa terre. Et si l’on fait construire sa maison, rares sont les artisans sensibilisés au respect des sols. Tassée par les engins de chantier ou retournée par les travaux de terrassement, la terre se retrouve bien souvent chamboulée, sens dessus dessous.

De la même façon, lorsque l’on décide d’implanter un potager, c’est au soleil. Et, allez comprendre pourquoi, c’est, dans 90 % des cas, pile à l’endroit où sévissent chiendent, rumex et autres renouées.

Dans ces deux cas de figure, l’engrais vert peut être semé au préalable, pour redonner vie au sol, le décompacter d'une part grâce à la pénétration de ses racines, et d'autre part grâce au travail qu'il donne aux vers de terre qui s'en nourrissent. Les vers de terre sont les plus connus et visibles des organismes du sol, mais il y en bien d'autres encore dont la vie sera stimulée par les engrais verts.  Mais aussi et surtout, ils vont faire concurrence (et même gagner !) face aux adventices. Parmi les plus efficaces, on trouve le Sarrasin et le Seigle.

3) Les engrais verts améliorent la texture et protègent la terre

Rien n’est pire qu’une terre à nu : sableuse, elle se transforme en passoire à larges trous, laissant filer les éléments nutritifs ; lourde, elle se compacte en un rien de temps et se transforme en béton. Pour la protéger, la technique du paillage est efficace. Néanmoins, à certaines périodes de l’année, la quantité de déchets verts fait parfois défaut. Ainsi que le temps pour les broyer et les étaler.

Les engrais verts sont alors providentiels. Le semis est rapide et leur végétation agit à deux niveaux :

  • au niveau aérien, comme couvert végétal, pour protéger le sol de la battance des pluies, du lessivage, du ruissellement ;
  • au niveau sous-terrain, car son système racinaire exerce une action mécanique qui peut être puissante.

 

Quel engrais vert choisir ?

Le choix de l’engrais vert se fait en fonction de plusieurs critères :

  • la période de semis,
  • l’effet recherché (apport d’azote, décompactage…),
  • la culture envisagée à la suite de l’engrais vert car celui-ci entre en compte dans le système de rotation des cultures. Ainsi, avant l’installation de choux, on évitera d’utiliser la Moutarde car toutes deux sont des Brassicacées. La Phacélie est très souple d’utilisation, car elle appartient à la famille des Hydrophyllacées, dont aucun légume ne fait partie.

Pour vous y retrouver, voici un petit tableau répertoriant les principaux engrais verts :

PlanteFamille botaniqueCycleSemisIntérêt
CamelineBrassicacéeannuelleAvril à juindécompacte, aère les sols, fait barrage aux adventices - rustique, adapté aux sols pauvres
FenugrecFabacée (légumineuse)annuellefin mars à fin juilletenrichit le sol en azote - adapté aux sols calcaires et aux climats secs
LuzerneFabacée (légumineuse)vivacemars à septembrepour implantation de longue durée, décompactant
Moutarde blancheBrassicacéeannuellemars à septembrepiège les nitrates, croissance rapide, étouffe les adventices
PhacélieHydrophyllacéesannuelAvril à aoûtstructure le sol - mellifère
SainfoinFabacée (légumineuse)vivaceMars à juintrès rustique (- 10 °) - fixe l’azote atmosphérique - idéal en sols superficiels, calcaires et secs
Sarrasin ou Blé noirPolygonacéeannuelleMai à juinnettoyant, décompactant, parfait en sol lourd, acide et en climat humide
Trèfle blanc, Trèfle violetFabacée (légumineuse)vivaceMars à maicouvert longue durée, fixe l’azote dans le sol, mellifère
Trèfle incarnatFabacée (légumineuse)annuelleAoût à septembrefixe l’azote, mellifère, jolie floraison rouge
SeiglePoacée (Graminée)bisannuelleSeptembre à novembrenettoyant, bon couvert végétal pour l’hiver
Vesce de PrintempsFabacée (légumineuse)annuelleMars à avrilvégétation abondante - fixe l’azote atmosphérique, jolie floraison bleue
Vesce de CerdagneFabacée (légumineuse)annuelleAoût à octobreconvient aux sols lourds et pauvres

Enfin, sachez que les verts peuvent être utilisés seuls ou combinés entre eux, en mélange améliorant.

En pratique : le semis et la destruction de l’engrais vert

Le semis des engrais verts est simple et rapide. Peu exigeants,  ils se contentent d’un sol rapidement décompacté, grossièrement ratissé. Le semis s’effectue à la volée, en respectant la quantité de graine par m² préconisée. La culture ne nécessite généralement pas d’arrosage.

La destruction de l’engrais vert se fait naturellement par le gel ou par fauchage plus ou moins rapide (dans tous les cas, avant la formation des graines… pour vous éviter les semis spontanés).

Une fois détruit, l’engrais vert pourra, au choix, être :

  • broyé puis incorporé aux couches superficielles du sol (on n’enterre pas la matière organique, au risque de voir apparaître les taupins), la culture suivante n’est alors possible que trois semaines plus tard,
  • laissé sur place en tant que paillage, il se décomposera sur place en quelques semaines,
  • ramassé et apporté au compost, pour une mise en culture rapide de la parcelle.

Pour conclure, il ne me reste plus qu'à vous remercier de m'avoir lue jusqu'au bout 😉  Vous en savez désormais assez sur les engrais verts pour oublier le traditionnel "engrais bleu"... N'hésitez pas à me poser toutes les questions auxquelles je n'aurais pas répondu !

Les engrais verts, vous connaissez ? Moutarde blanche, Vesce, Phacélie, Sarrasin… pour ne citer qu’elles, sont couramment utilisées, à l’automne ou au printemps, comme « engrais vert ». Au potager bio et au jardin, d’une façon générale, cultiver un ou des engrais verts fait partie des bonnes pratiques pour entretenir la fertilité du sol tout en lui conférant une belle texture. […]

Depuis quelques années, les poules investissent les jardins et c'est tant mieux ! Elles pondent de bons œufs frais, réduisent la quantité de déchets et, en plus, elles animent le jardin de façon très bucolique. Néanmoins, pour protéger vos plantations de leurs infatigables gratouillis et parce qu'un petit chez-soi vaut mieux qu'un grand chez les autres, il est prudent de prévoir un enclos.

Pour l'anecdote, à nos débuts, néo-ruraux naïfs, nous laissions nos poules vivre librement jusqu'à ce que la cohabitation se complique. Très familières, elles faisaient régulièrement irruption dans la maison et, à l'heure du coucher, plutôt que de rejoindre le poulailler, elles s'installaient confortablement sur l'appui de fenêtre. Lassés de les coucher chaque soir et craignant qu'elles ne finissent par se vautrer dans le canapé ou pondre dans une armoire mal fermée, nous avons bien vite aménagé un enclos... "paysagé", s'il vous-plaît !

Alors, si vous êtes, vous aussi, d'heureux propriétaire de poulettes, voici une sélection d'arbres et arbustes pour leur aménager un petit coin de paradis.

Dans l'enclos, les poules ont besoin de sécurité

Poules, que planter dans l'enclos

1) Pommier au verger 2) Argousier 3) Houx 4) Arbre aux faisans 5) Mûrier blanc 6) Sorbier des Oiseleurs 7) Sureau 8) Aronia

Chiens errants, renards, mais aussi fouines sont monnaie courante en campagne. Chez nous, plutôt que de poser un haut grillage enterré et/ou électrifié, nous avons clôturé simplement et pris le parti de laisser pousser les ronces. Leur végétation, dense et piquante, constitue une protection efficace. Cependant, leur croissance extravagante exige des tailles fréquentes. En substitution, pour sécuriser l'enclos, pensez aux arbustes de haie défensive : le Pyracantha, Houx commun et Argousier sont parfaits.

Les poules attrapent des poux… le poulailler aussi !

Les poules peuvent attraper des poux, qui s'installent dans leur plumage (les "poux broyeurs") mais aussi dans le poulailler. Par expérience, je peux vous affirmer que les poux rouges sont un véritable cauchemar. En effet, ces minuscules petites bêtes envahissent leur logement et s'attaquent, à la nuit tombée, aux volailles. Pour les éviter ou, tout au moins, limiter les risques, nous utilisons, en plus du bicarbonate de sodium ou "bi-poux", plusieurs herbes aromatiques séchées en guise de litière : la menthe, la lavande, la tanaisie, mais aussi l'absinthe. C'est une protection naturelle plutôt efficace.

Les poules aiment le soleil, mais l'ombre aussi ! Et en plus, elles sont gourmandes…

Les poules aiment autant prendre des bains de soleil au printemps que de faire la sieste à l'ombre en été... un peu comme nous, le mojito en moins.

L'idéal est d'installer les poules dans un verger car elles n'ont pas leur pareil pour dénicher les parasites, donc le redoutable carpocapse (mais aussi, avis aux apiculteurs, le frelon asiatique, à voir ici). Faute de verger, planter un arbre d'ombrage constitue une délicate attention. Le Mûrier blanc, parfait au Sud, ainsi que le Sorbier des Oiseleurs procurent fraîcheur, mais aussi des fruits comestibles pour les poules. Le souci, c'est qu'un arbre demande quelques années avant de faire de l'ombre : de croissance beaucoup plus rapide, le Sureau noir s'avère être un choix.

A la place ou en complément de ces arbres, vous pouvez également planter différents arbustes à fruits comme : l'Aronia arbutifolia, l'Arbre aux Faisans, des Groseilliers, Framboisiers ou autres petits fruits rouges. Les poules les adorent et cela leur apporte de précieuses vitamines.

Enfin, au potager, on sème toujours un peu trop de laitues : cela ne demande pas beaucoup de travail, ne coûte rien et régale nos 8 poulettes... de luxe !

Pour aller plus loin :

Depuis quelques années, les poules investissent les jardins et c’est tant mieux ! Elles pondent de bons œufs frais, réduisent la quantité de déchets et, en plus, elles animent le jardin de façon très bucolique. Néanmoins, pour protéger vos plantations de leurs infatigables gratouillis et parce qu’un petit chez-soi vaut mieux qu’un grand chez les […]

Le compost "maison" est traditionnellement récupéré et utilisé au printemps et à l'automne. À l'ouverture du bac, pour certains, c’est l’heure des déconvenues. À la place du terreau noir, on y trouve toutes sortes de choses : matières non décomposées, plus ou moins identifiables ("Oh, une orange bleue, poilue en plus !"), amas verdâtres et visqueux  et même, plantes en début de croissance ("Tiens, la pomme de terre de l’année dernière est en train de faire des petits…"). Le tout dégageant une odeur peu avenante. Je confesse, il y a un peu de vécu. Bref, tout sauf du bon compost que votre potager, et votre  jardin en général, réclament pourtant à cor et à cri !

Le compostage des épluchures permet de diminuer le volume des déchets
Compostage des déchets de cuisine

Pourquoi ? C’est simple : parfois distribué gratuitement, en vue de réduire le volume de déchets des familles, le composteur est souvent utilisé comme une vulgaire poubelle. Erreur fatale.

Qu’est-ce qu’un bon compost, à quoi ça sert ?

Un bon compost est avant tout bien décomposé. Il se présente un peu comme un terreau, il est foncé, presque noir et sent bon le sous-bois. Il peut rester quelques éléments grossiers, mais, dans l’ensemble, les matières compostées ne sont plus identifiables.

Au-delà de son apparence, un bon compost est surtout un engrais organique de premier choix. Équilibré, sans teneur excessive en azote, il fertilise efficacement mais en douceur et fait office de ferment. Riche en micro-organismes, il entretient l’activité biologique et donc la vie du sol. En résumé, c’est l’ingrédient indispensable à la formation de l’humus, qui est lui-même le pilier de tout jardin naturel et bio qui se respecte.

Comment faire un bon compost ?

Soyons clairs, faire un excellent compost n’est pas à la portée de tous, ce n’est pas pour rien qu’il existe des formations de Maître composteur. Néanmoins, produire un compost acceptable n’est pas compliqué.

Alors, pour en finir, une bonne fois pour toutes, avec le compost raté, voici 5 grands principes à respecter :

1) Le bon emplacement

Le meilleur emplacement pour un composteur est à l’ombre ou à mi-ombre, protégé des fortes chaleurs estivales. Pour des raisons pratiques évidentes, mais aussi parce qu’un compost bien mené ne sent pas, installez-le à proximité de la maison ou dans un endroit facile et rapide d’accès.

2) un bon ratio carbone/azote

Pour obtenir un compost équilibré, il convient de respecter une bonne proportion de chaque type de déchets. En gros, aux déchets dits « équilibrés », on ajoutera, en les mélangeant, 2/3 de « brun» pour 1/3 de «vert ».

Voici  avec quelques exemples pour vous y retrouver :

Déchets équilibrés
  • Tailles de haies, en feuilles
  • Plantes sèches
  • Feuilles mortes tendres, se décomposant rapidement
  • Fumier avec paille
  • Marc de café
  • Herbe sèche
Déchets verts
= dominante azote
  • Épluchures de légumes et autres déchets de cuisine
  • Herbe verte fraîche (tontes de pelouse)
  • Fleurs fanées, feuilles vertes
Déchets bruns
= dominante carbone
  • Carton brun, papier (non glacé)
  • Taille de haies, sans feuilles (hiver)
  • Feuilles mortes coriaces ou tanniques (persistants, Magnolia grandiflora, Châtaigner, Chêne)
  • Paille
  • Sciure, copeaux de bois, broyat d’élagage

NB : Quoi qu’en disent certains, aucun déchet biodégradable (et non polluant, bien sûr) n’est formellement interdit dans le compost, tout est question de dosage et d’équilibre.

3) de petits morceaux

Pour « digérer », les organismes et insectes décomposeurs (et oui, le travail ne se fait pas tout seul !) ont besoin d’être nourris régulièrement, mais avec de petits morceaux. Aussi, les déchets doivent être coupés : au couteau pour les épluchures, en quelques coups de sécateurs pour les déchets de jardin, à la tondeuse pour les feuilles ou au broyeur pour les déchets de taille. Vous serez amplement remerciés de ces efforts par la maturation rapide de votre compost.

Petit aperçu des habitants du compost :

4) De l’air : des brassages réguliers

Sans air, pas de décomposition, juste de la fermentation… D’où le caractère essentiel des brassages réguliers, idéalement lors de chaque apport. Pour cela, utilisez une simple fourche ou, mieux, dans un composteur en silo, un brass compost. Cet outil, en forme de gros ressort, permet à la fois de mélanger et d’aérer le tas.

5) Une humidité optimale (ni trop, ni trop peu)

De par leur nature, vos déchets seront humides (le « vert ») ou secs (« le brun »), cela doit suffire à entretenir une hygrométrie optimale, à condition de penser à refermer le couvercle du composteur. Néanmoins, par forte chaleur, il se peut que les matières sèchent : contrôlez l’humidité et, si besoin, arrosez, juste ce qu'il faut... car les déchets ne doivent pas non plus être détrempés, d'où l'utilité du couvercle !

Vous voilà parés pour réaliser, cette année, un bon compost... et pour aller plus loin, n'hésitez pas à consulter notre fiche conseil : "Déchets verts : solution de recyclage et valorisation au jardin".

Le compost « maison » est traditionnellement récupéré et utilisé au printemps et à l’automne. À l’ouverture du bac, pour certains, c’est l’heure des déconvenues. À la place du terreau noir, on y trouve toutes sortes de choses : matières non décomposées, plus ou moins identifiables (« Oh, une orange bleue, poilue en plus ! »), amas verdâtres et visqueux  et […]