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Phlebodium, Fougère bleue : cultiver et entretenir

Phlebodium, Fougère bleue : cultiver et entretenir

Sommaire

Créé le 7 Mai 2025  par Alexandra 12 min.

Le Phlebodium en quelques mots

  • Le Phlebodium est une fougère d’intérieur appréciée pour son feuillage original et sa silhouette élégante.
  • Il est originaire des forêts tropicales d’Amérique centrale et du Sud, où il pousse naturellement en épiphyte sur les arbres.
  • Son feuillage découpé et légèrement bleuté apporte une touche décorative toute l’année.
  • Il demande peu d’entretien, à condition de lui offrir une lumière douce, un substrat bien drainé et une bonne humidité ambiante.
  • Ses frondes ont tendance à retomber sur l’extérieur du pot, ce qui le rend très décoratif en suspension
Difficulté

Le mot de notre experte

Plante d’intérieur élégante et graphique, le Phlebodium, aussi appelé « fougère bleue » ou parfois « fougère dorée », séduit par son feuillage ondulé aux teintes originales, allant du vert bleuté au vert-gris métallique. Appartenant à la famille des Polypodiacées, ce genre de fougère épiphyte est originaire des régions tropicales et subtropicales d’Amérique centrale et du Sud.

Grâce à son aspect décoratif et à sa relative facilité d’entretien, le Phlebodium connaît un regain de popularité dans les intérieurs modernes. Il trouve aisément sa place dans les salons, bureaux ou vérandas, où il apporte une touche de fraîcheur et d’exotisme. Il est facile à cultiver, mais a besoin d’un emplacement lumineux, sans soleil direct, d’un substrat bien drainé et d’une bonne humidité ambiante. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le Phlebodium : les meilleures variétés, comment le planter et le rempoter, ainsi que tous nos conseils pour l’entretenir !

Botanique et description

Fiche d'identité

  • Nom latin Phlebodium aureum, Phlebodium pseudoaureum
  • Famille Polypodiaceae
  • Nom commun Polypode doré, Fougère bleue, Patte de lapin
  • Floraison Aucune
  • Hauteur Jusqu'à 80 cm
  • Exposition Lumineuse mais sans soleil direct
  • Type de sol Fertile, frais et drainé
  • Rusticité Gélive (minimum 10 °C)

Le Phlebodium est une fougère vivace appartenant à la grande famille des Polypodiaceae, qui regroupe de nombreuses fougères épiphytes — c’est-à-dire qui poussent naturellement sur d’autres plantes, notamment sur le tronc des arbres, sans pour autant les parasiter. Ce mode de vie permet au Phlebodium d’occuper des niches écologiques particulières dans les forêts tropicales, souvent en hauteur, à la recherche de lumière et d’humidité.

Le Phlebodium est originaire des régions tropicales et subtropicales du continent américain, en particulier d’Amérique centrale, du sud-est des États-Unis et de certaines îles des Caraïbes. Dans son habitat naturel, il pousse souvent dans les forêts humides, accroché aux troncs ou aux branches d’arbres, bénéficiant d’un climat chaud, humide et ombragé.

En tant que plante tropicale, le Phlebodium n’est pas rustique et ne tolère pas les températures trop basses. Il est généralement conseillé de le cultiver en intérieur ou sous serre, surtout dans les régions où la température descend en dessous de 10°C. Idéalement, il se plaît entre 18 et 25°C. Il n’apprécie pas les courants d’air froid ni les brusques variations de température.

Differentes varietes de fougere bleue, Phlebodium

Phlebodium aureum ‘Blue Star’ et ‘Davana’

Le genre Phlebodium ne comporte que quelques espèces. Le Phlebodium aureum est de loin le plus répandu en culture. Originaire des forêts tropicales d’Amérique, il est aussi parfois appelé « fougère dorée » en référence à la teinte dorée de son rhizome. Il est reconnaissable à ses grandes frondes lobées au port arqué, souvent teintées de ce fameux vert-bleuté métallique. Il se décline en différentes variétés : ‘Blue Star’, au feuillage très bleuté, presque poudreux, et aux lobes arrondis, ‘Davana’, une variété récente au feuillage encore plus découpé et graphique, bleu gris intense, et au port retombant très élégant, et ‘Mandianum’, moins connue, offrant une silhouette légère et un feuillage aux reflets plus dorés.

Le Phlebodium pseudoaureum est très proche du P. aureum, mais il est moins répandu en culture. Il s’en distingue par une couleur de feuillage légèrement différente (plus vert clair que bleu) et par des frondes généralement plus fines. Il est parfois considéré comme une simple variation naturelle ou une sous-espèce. On le trouve principalement dans les zones subtropicales, notamment en Floride.

Le Phlebodium se développe à partir d’un rhizome rampant et épais, souvent couvert d’écailles dorées, d’où son surnom de “fougère dorée” ou de “patte de lapin”. De ce rhizome émergent de longues frondes arquées qui peuvent atteindre 50 cm à 1 m de longueur selon les conditions de culture et les espèces. Les frondes sont divisées en lobes fins et allongés. Elles sont une seule fois divisées, contrairement à de nombreuses fougères qui ont des frondes deux à trois fois divisées. Son port est souple, légèrement retombant, ce qui en fait une excellente plante à suspendre ou à placer en hauteur pour valoriser son feuillage.

Les rhizomes de la fougère Phlebodium

Le Phlebodium forme des rhizomes couverts d’écailles brun-doré, qui rampent à la surface du sol (photos : Marija Gajić)

Le feuillage est l’atout charme du Phlebodium. Ses frondes persistantes, coriaces, sont découpées de manière plus ou moins marquée selon les variétés. Leur couleur caractéristique varie du vert-bleuté au gris-vert métallique, parfois poudré de reflets argentés. Cette teinte unique lui donne un aspect presque irréel et en fait une plante très prisée pour la décoration d’intérieur.

Contrairement à de nombreuses autres fougères, le Phlebodium a un feuillage qui semble presque « ciré », et qui reste esthétique toute l’année, à condition de bénéficier d’un bon taux d’humidité ambiante.

Le Phlebodium, comme toutes les fougères, ne fleurit pas et ne donne pas de graines. À la place, il produit des spores, contenues dans des sporanges réunies en amas circulaires au revers des feuilles. Ce sont ces minuscules spores, similaires à de la poussière, qui permettent à la plante de se reproduire.

Sa croissance est plutôt modérée. Il ne devient pas envahissant et reste gérable en intérieur. Une plante adulte peut toutefois prendre un certain volume si elle se plaît, formant une belle touffe dense qui attire l’œil.

Sores de Phlebodium, fougere bleue

Au revers des frondes de Phlebodium, on peut parfois observer des amas orangés et circulaires : ce sont des spores, et ils sont constitués d’une multitude de sporanges, de petits sacs sphériques renfermant les spores. À maturité, les sporanges s’ouvrent pour libérer les spores et permettre à la plante de se multiplier.

Les principales espèces et variétés

Polypodium ou Phlebodium pseudoaureum - Fougère bleue de Virginie

Polypodium ou Phlebodium pseudoaureum - Fougère bleue de Virginie

Cette fougère est très proche du Phlebodium aureum, mais elle s'en distingue principalement par des frondes plus grandes, pouvant mesurer jusqu'à 1 m de long.
  • Hauteur à maturité 1 m

La plantation du Phlebodium

Où installer le Phlebodium ?

Le Phlebodium est une plante d’intérieur par excellence, surtout dans les climats tempérés où il ne pourrait pas survivre à l’extérieur. Son emplacement doit lui offrir des conditions proches de son milieu naturel en termes de chaleur, d’humidité et de luminosité.

Pour ce qui est de l’exposition, le Phlebodium aime la clarté mais redoute le soleil direct. Une exposition à la lumière indirecte, près d’une fenêtre voilée ou orientée au nord ou à l’est, lui convient parfaitement. Une lumière trop faible peut ralentir sa croissance et ternir son feuillage, tandis qu’une exposition directe au soleil peut provoquer des brûlures. 

Il apprécie une atmosphère humide et se plaira notamment dans une salle de bain lumineuse, mais il est aussi possible de brumiser régulièrement son feuillage ou de l’installer près d’un humidificateur ou sur un plateau de billes d’argile humides.

La température idéale se situe entre 18 et 25°C. Il n’aime pas les courants d’air froid ni les écarts brutaux de température. À la belle saison, il peut être sorti en extérieur dans un coin ombragé et protégé, mais toujours à l’abri du vent et en le rentrant dès que les températures chutent sous les 15°C.

Fougère bleue, Phlebodium aureum

Installez le Phlebodium à un emplacement lumineux, mais sans soleil direct, par exemple derrière une fenêtre exposée au nord.

Quand planter le Phlebodium ?

La meilleure période pour planter ou rempoter un Phlebodium est au printemps, entre mars et mai. À cette période, la plante sort de sa dormance hivernale et entre en phase de croissance active, ce qui facilitera son adaptation à un nouveau pot et au substrat. Évitez les rempotages en hiver ou en automne, sauf urgence (comme une attaque de parasites ou un pot cassé), car la plante est plus vulnérable.

Comment planter le Phlebodium ?

Le Phlebodium étant une fougère épiphyte à rhizome, il demande un substrat bien aéré et drainant, mais capable de conserver un peu d’humidité. Vous pouvez effectuer un mélange composé de 1/3 de terreau pour plantes vertes, 1/3 de terreau pour orchidées (ou d’écorces de pin), et 1/3 de perlite ou de sable grossier.

Privilégiez les pots en terre cuite pour une meilleure respiration des racines, ou en plastique léger si vous le suspendez. Le pot doit évidemment être percé au fond pour éviter la stagnation d’eau.

Voici les étapes clés pour une plantation réussie :

  • Remplissez un pot avec du substrat léger et drainant.
  • Sortez délicatement le Phlebodium de son pot d’origine, en veillant à ne pas trop casser les racines.
  • Positionnez la plante dans le pot, en veillant à ce que le rhizome affleure à la surface du substrat (il ne doit pas être complètement enterré).
  • Comblez en replaçant un peu de terreau autour de la motte.
  • Tassez légèrement et arrosez modérément pour humidifier sans détremper.
  • Placez la plante à sa position finale, à la lumière douce et dans une ambiance humide.
  • Attendez quelques jours avant de fertiliser, le temps qu’elle s’adapte à son nouvel environnement.

Comment entretenir le Phlebodium ?

L’entretien du Phlebodium est relativement simple, à condition de respecter ses besoins essentiels, principalement liés à son origine tropicale. Cette fougère aime les ambiances humides, la lumière tamisée et une température stable. Pour la garder en bonne santé et profiter d’un feuillage luxuriant, quelques gestes réguliers suffisent.

Arrosage

Le Phlebodium a besoin d’un substrat qui reste légèrement humide, mais jamais détrempé. Il est donc important de bien doser les apports en eau. En période de croissance, généralement du printemps à l’automne, un à deux arrosages par semaine sont suffisants, selon la température ambiante. En hiver, la fréquence doit être réduite, souvent à un arrosage tous les dix à quinze jours. Il est également préférable d’utiliser de l’eau non calcaire, à température ambiante, comme de l’eau de pluie ou filtrée. Un excès d’eau peut entraîner la pourriture du rhizome, il est donc essentiel de bien laisser s’écouler l’eau après chaque arrosage et de ne jamais laisser d’eau stagnante dans la soucoupe.

L'arrosage de la fougere bleue, Phlebodium aureum

Pensez à arroser le Phlebodium régulièrement

Hygrométrie

L’humidité de l’air est un autre facteur fondamental pour le bien-être de cette fougère. Originaire des forêts humides, le Phlebodium apprécie une atmosphère moite. Dans un intérieur sec, surtout en hiver lorsque le chauffage est en marche, il est conseillé de brumiser régulièrement le feuillage avec de l’eau douce, ou de placer le pot sur un lit de billes d’argile humides. Dans les pièces très sèches, un humidificateur peut être une solution efficace pour maintenir une hygrométrie suffisante.

Fertilisation

Pour stimuler sa croissance durant la belle saison, un apport modéré en engrais est bénéfique. Il est possible d’ajouter un engrais liquide pour plantes vertes, dilué dans l’eau d’arrosage, une fois par mois entre avril et septembre. Il est en revanche inutile, voire néfaste, de fertiliser pendant l’hiver, lorsque la plante est en repos végétatif.

Taille et nettoyage

Enfin, un petit entretien esthétique permet de garder votre Phlebodium au top de sa forme. Il suffit de retirer régulièrement les frondes desséchées à leur base et de dépoussiérer le feuillage avec un chiffon doux et humide. Vous pouvez aussi donner à votre plante une petite douche tiède sous la pomme de la douche une fois par mois, ce qui l’aidera à se débarrasser de la poussière et à rafraîchir ses feuilles.

Quelles sont les maladies et parasites du Phlebodium ?

La principale menace pour le Phlebodium est liée à l’humidité stagnante, qui peut entraîner le développement de pourritures du rhizome ou des racines. Ce type de problème se manifeste souvent par un jaunissement rapide du feuillage, un affaissement général de la plante, et parfois une odeur désagréable émanant du terreau. Dans ce cas, il est essentiel d’agir rapidement : il faut sortir la plante de son pot, éliminer les parties pourries et la rempoter dans un substrat sain et bien drainé. Une réduction de la fréquence des arrosages sera également nécessaire.

Un autre désagrément courant en intérieur est lié à l’air sec, surtout en hiver. Lorsque l’humidité ambiante est trop basse, le Phlebodium peut souffrir de dessèchement des extrémités de ses frondes, voire de brunissement complet des feuilles. De plus, un air sec favorise l’apparition de certains parasites, notamment les araignées rouges. Ces minuscules acariens, difficiles à voir à l’œil nu, se manifestent par une fine toile sur le revers des feuilles et un aspect piqué du feuillage, qui devient terne et moucheté. Pour les éviter ou les traiter, augmenter l’humidité ambiante est souvent suffisant. En cas d’infestation plus sérieuse, on peut pulvériser un insecticide naturel à base de savon noir ou d’huile de neem.

Le Phlebodium peut également être la cible de cochenilles farineuses, qui se logent souvent à la base des frondes ou le long du rhizome. Elles ressemblent à de petites boules cotonneuses blanches. Pour les éliminer, il est possible de les enlever à la main avec un coton imbibé d’alcool à 70°, ou d’utiliser un traitement naturel anti-cochenilles.

Enfin, des erreurs de culture peuvent parfois donner lieu à des symptômes qui ne sont pas liés à une maladie à proprement parler. Par exemple, un feuillage pâle ou peu dense peut être le signe d’un manque de lumière, tandis qu’un ralentissement de croissance ou une absence de nouvelles frondes peut indiquer une carence en nutriments ou un substrat épuisé. Dans ces cas, un ajustement des conditions de culture suffit généralement à rétablir l’équilibre de la plante.

Les parasites du Phlebodium

Araignées rouges et cochenilles farineuses

Comment multiplier le Phlebodium ?

Contrairement à d’autres fougères qui se multiplient principalement par spores (un procédé plus complexe et long), le Phlebodium peut être multiplié par division de rhizome, une méthode simple et efficace.

Le meilleur moment pour tenter la multiplication est au printemps, au moment où la plante redémarre sa croissance. Cette période offre des conditions optimales pour une bonne reprise, car la plante est plus vigoureuse et plus réceptive aux manipulations.

  • Choisissez un pied sain, bien développé, avec plusieurs frondes déjà formées et, si possible, des bourgeons visibles sur le rhizome.
  • Déterrez délicatement la plante mère pour accéder au rhizome, cette tige rampante qui court juste sous ou à la surface du substrat.
  • À l’aide d’un outil bien désinfecté (couteau ou sécateur), sectionnez une portion du rhizome en veillant à conserver au moins un point de croissance et quelques racines sur chaque section.
  • Replantez chaque section de rhizome dans un pot, avec un substrat léger et bien drainant, similaire à celui utilisé pour la plante mère (mélange de terreau pour plantes vertes, perlite et écorces). Il est crucial de ne pas enterrer complètement le rhizome, qui doit rester partiellement en surface.
  • Arrosez légèrement afin de réhydrater les racines sans détremper le mélange.

Durant les premières semaines, les jeunes divisions doivent être placées dans un environnement chaud, lumineux mais sans soleil direct, et surtout humide, afin de favoriser la reprise. N’hésitez pas à couvrir les pots avec un sac plastique transparent pour maintenir l’humidité, mais pensez à aérer régulièrement pour éviter les moisissures.

La patience est de mise : il faut parfois plusieurs semaines avant que de nouvelles frondes apparaissent. Mais une fois bien enracinée, chaque division deviendra une plante à part entière, aussi robuste et décorative que la plante d’origine.

Comment mettre en valeur le Phlebodium et à quelles plantes l'associer ?

Le Phlebodium se marie à merveille avec d’autres plantes tropicales appréciant l’humidité. On peut par exemple l’associer à des Calatheas, avec leurs motifs graphiques et leurs teintes variées, ou à des Fittonias. Leur feuillage coloré contraste joliment avec celui, plus doux, du Phlebodium. Les Marantas ou Pépéromias peuvent aussi compléter joliment la scène, en ajoutant des formes et des textures différentes sans voler la vedette à la fougère.

Pour jouer sur les contrastes de forme et de port, il est aussi très intéressant de combiner le Phlebodium avec des plantes au feuillage plus structuré, comme les Philodendrons, les Monstera ou les Alocasias. Ces grandes feuilles lisses et brillantes mettent en valeur la finesse découpée et la couleur poudrée des frondes du Phlebodium. Ces plantes partagent également les mêmes préférences en termes de lumière et d’humidité, ce qui facilite leur entretien en groupe.

Le Phlebodium est sublime en pot suspendu, où ses frondes retombantes peuvent se déployer librement. Pour une ambiance plus jungle, il peut aussi être intégré dans un grand bac avec d’autres plantes tropicales ou installé sur une étagère à mi-hauteur, pour profiter de sa silhouette aérienne.

Enfin, pour une décoration au style très naturel, on peut l’associer à des éléments en bois, en céramique brute ou en osier, qui rappellent les matériaux de la forêt. Une mise en scène avec quelques galets, des morceaux de bois flotté ou de la mousse stabilisée créera une ambiance zen et reposante.

Comment mettre en valeur et associer le Phlebodium

Associez le Phlebodium à d’autres plantes d’intérieur telles que les Chlorophytums, Pothos, Alocasias et Monsteras. Privilégiez des cache-pots et des éléments décoratifs dans des tons légers et naturels, couleur bois, blanc, beige ou crème…

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