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Potager anti-inflation : comment cultiver vos aliments face à la hausse des prix ?

Potager anti-inflation : comment cultiver vos aliments face à la hausse des prix ?

Et faire de belles économies sur le budget alimentaire

Sommaire

Mis à jour le 25 Août 2023  par Pascale 8 min.

Une salade à 2 euros, un kilo de haricots verts à 8 euros, les tomates à presque 4 euros… Des prix qui peuvent être largement supérieurs suivant la région où vous habitez, l’achat au marché ou au supermarché, et la provenance des produits. Indéniablement, depuis quelques mois (et années), le prix des légumes a largement évolué à la hausse. Et les préconisations de santé qui incitent à consommer cinq fruits et légumes par jour deviennent difficiles à tenir… pour le porte-monnaie !

La solution pourrait-elle passer par le potager ? Est-ce que cultiver ses propres légumes et (petits) fruits permet réellement de faire des économies ? Indéniablement, la question est oui, aussi modeste soit le jardin. D’autant que certains légumes s’avèrent très simples à cultiver et surtout très rentables. Pour autant, tout le monde n’a pas la main verte et la réussite n’est pas toujours au rendez-vous.

Découvrons ensemble comment faire de vraies économies en semant, en plantant et en cultivant ses propres légumes.

Difficulté

Les avantages du potager face à l'inflation

En juillet 2022, l’Observatoire des prix de Familles Rurales, une association de consommateurs, tirait la sonnette d’alarme quant à l’augmentation du prix des légumes. En une année, un panier conventionnel de légumes a augmenté de 15 % ! Et, en 10 ans, les prix des légumes affichent une augmentation de 37 % ! Dès lors, face à l’inflation galopante, il devient difficile, voire impossible de respecter les préconisations du programme national nutrition santé (PNNS) de manger cinq fruits et légumes par jour. Surtout si vous souhaitez consommer des légumes frais…

Ainsi, pour contrer cette inflation, la solution pourrait passer par la culture de ses propres légumes. Et ce que vous habitiez à la campagne ou en ville, ou que vous ayez un simple petit bout de terrain, une terrasse, une cour goudronnée ou un balcon !

En milieu urbain, on peut aussi assez facilement adhérer à une association de jardins ouvriers qui proposent des parcelles à louer à moindre coût (souvent moins de 100 euros par an), intégrer (ou créer) un jardin partagé, rejoindre un mouvement comme les Incroyables comestiblespotager et inflation

Faire un potager, c’est aussi s’équiper des indispensables outils de jardin, à savoir une bêche, une binette, un croc, un râteau… L’achat de cet outillage de jardin représente un coût important. Mais vous pouvez parfaitement vous tourner vers du matériel d’occasion acheté sur internet, dans les associations de solidarité comme Emmaüs, dans une ressourcerie… Certains peuvent même être loués, mais, sur le long terme, l’achat est certainement plus rentable.

Lorsque vous serez équipé du matériel de base, place à la culture ! Je vous invite à consulter le Guide des débutants pour faire son premier potager d’Aurélien qui vous donnera de précieux conseils pour choisir le meilleur emplacement, définir la taille de votre potager, préparer le sol…

Sachez aussi que lorsque vous devrez faire le choix des légumes à planter, par rapport à vos envies, vos goûts et surtout l’espace dont vous disposez. En termes de rentabilité, le semis est nettement plus intéressant que l’achat de plants en godets ou en mini-mottes. Un sachet de graines n’est pas cher et permet de multiplier les plantes. Ainsi, un sachet de 30 graines d’une tomate comme la ‘Cornue des Andes’ vous coûtera 2.90 euros alors qu’un plant vendu en jardinerie se vend entre 1 et 2 euros. Je vous laisse faire le calcul.

Certains légumes comme les salades, les radis ou les épinards se sèment directement en pleine terre, d’autres, plus frileux, doivent être semés en terrine, caissette ou godets. N’hésitez pas à récupérer des petits pots en plastique, des pots de yaourts, des plaques en polystyrène ou des boîtes d’œufs pour faire vos semis de graines potagères. Il existe également des bourses d’échanges de graines ou de plantes. Découvrez aussi les conseils de François pour apprendre à faire ses semis en godets. 

Vous pouvez aussi, d’une année sur l’autre, récolter vos propres graines. À condition de choisir des graines reproductibles (et non des variétés hybrides F1) et de les conserver dans de bonnes conditions.

Ainsi, faire son propre potager permet de faire de belles économies, tout en mangeant des légumes de saison, sains, dénués de pesticides et autres produits phytosanitaires, savoureux et nutritifs. Cultiver son potager, c’est également agir pour l’environnement en évitant le transport de légumes venus d’Espagne ou du Maroc, cultivés hors sol, sous serre… En cultivant votre potager, vous agirez à votre échelle pour la biodiversité puisque vous attirerez et nourrirez des insectes pollinisateurs, même en ville !

Dernier conseil : ne voyez pas trop grand au risque de voir votre motivation s’envoler face au désherbage, au binage et autres travaux de jardinage fastidieux. Il vaut mieux un petit potager bien rempli qu’un grand potager vide de légumes et envahi d’adventices.

Les légumes à cultiver pour un potager rentable

Faire des économies en cultivant son potager est un fait avéré. Encore faut-il sélectionner les meilleurs légumes. En effet, certains légumes s’avèrent beaucoup plus rentables que d’autres. Sachant qu’il faut tenir compte non seulement de leur productivité, mais aussi du rapport entre le coût des semences ou des plants, du rendement potentiel, de la facilité de culture, du temps qui s’écoule entre la plantation et la récolte…

Ainsi, pour commencer un potager, il vaut mieux privilégier les légumes qui poussent vite et surtout sans difficulté. Et les champions toutes catégories sont certainement les radis et les laitues. Ainsi, dans de bonnes conditions de culture, on peut récolter des radis environ une vingtaine de jours après les avoir semés. Les laitues et en particulier les feuilles de chêne poussent très vite et sont très productives puisque les feuilles repoussent après la récolte. Les épinards sont aussi faciles à semer, à cultiver et à récolter. Tout comme les courgettes, les poirées ou les tomates-cerises, ou encore le chou kale ou le chou vivace ‘Daubenton’ (qui revient tout seul chaque année). Le semis de petits pois et de haricots verts ne présente pas de difficulté et est très rentable par rapport à leur prix sur un marché ou au supermarché. Quant à la saveur, elle n’est pas comparable !

Parmi les différentes espèces de légumes, certaines variétés sont connues pour leur productivité supérieure. Ce sont des graines potagères idéales si vous visez un potager productif et vivrier. D’autres légumes sont peut-être moins productifs, mais très chers si vous les achetez en supermarché. Par exemple les pommes de terre nouvelles qui vont certes occuper le sol pendant au moins 90 jours, mais qui vous feront de sacrées économies ! En revanche, les pommes de terre de conservation mobilisent un grand espace dans le jardin pendant presque quatre mois et restent très abordables à l’achat. Dans la catégorie des petits fruits, les framboises sont relativement onéreuses à l’achat à cause de leur fragilité, mais sont d’une simplicité enfantine à cultiver. Et surtout très productives. Les concombres bénéficient également d’un bon rendement, mais ils demandent un peu plus de travail et beaucoup de soleil.

Il est également essentiel de cultiver un potager au fil des saisons, y compris en hiver si vous habitez une région favorable. Ainsi, pensez aux poireaux, aux choux, aux oignons, aulx et échalotes, aux betteraves, à la mâche, aux carottes… qui permettent de prolonger les récoltes en automne ou même en hiver. Certains peuvent même se conserver durant tout l’hiver dans le sol, dans une cave ou dans une caisse rempli de sable à l’abri de la lumière. 

Il est également possible de cultiver des légumes perpétuels, c’est-à-dire des légumes qui reviennent d’année en année sans être ressemés ou replantés. Vous obtenez ainsi un potager durable et autonome.

Profiter de ce qui est offert par la nature

Dans sa grande générosité, la nature nous offre ses richesses… mais en retour, elle peut se montrer capricieuse, récalcitrante, têtue. Donc, elle mérite le plus grand respect, mais aussi une certaine tolérance. Toujours est-il que si vous souhaitez obtenir un potager suffisamment rentable, il faut savoir tirer profit de ce qui est offert gratuitement par la nature. Et ce en trouvant le meilleur emplacement pour votre potager. Il est donc essentiel de choisir un emplacement bien ensoleillé tout au long des différentes saisons et donc ne pas l’installer à l’ombre de haies ou d’arbres qui pourraient en outre gêner les cultures par leur système racinaire. Le potager ne doit pas être soumis à des vents trop violents ou trop froids, ou à des courants d’air, néfastes surtout en période hivernale. Le compostage, la fertilisation au fumier et la récupération d'eau permettent de maximiser le rendement du potager

Le sol est également primordial. Si vous cultivez votre potager hors sol, choisissez un bon terreau potager. Sinon, si vous disposez d’un terrain, vous devez faire avec ce qui vous est offert. Pour autant, le sol peut être enrichi avec du fumier, du compost…

Enfin, la nature nous offre un bien de plus en plus rare avec l’avancée du réchauffement climatique : l’eau. N’hésitez pas à récupérer des bidons ou investissez dans des cuves pour récupérer l’eau de pluie. Vous ferez ainsi de belles économies. À moins que vous ayez la chance d’avoir un puits.

En retour, il faut apprendre à lâcher du lest, à faire preuve d’humilité et de tolérance face à ce potager. En effet, tout ne réussira pas à 100 %, vous essuierez des échecs et apprendrez à distinguer les récoltes rentables de celles qui ne le sont pas. Testez, essayez, expérimentez, prenez le temps d’accorder une chance à votre potager. La rentabilité ne sera pas forcément au rendez-vous la première année, car il faut un certain temps pour installer un potager, enrichir un sol, faire revenir la faune utile…

Conseils pour maximiser les rendements

Maximiser les rendements de son potager passe aussi par de bonnes pratiques culturales, plus ou moins simples à appliquer :

  • Pailler pour espacer les arrosages et limiter la prolifération des mauvaises herbes
  • Composter pour fertiliser le sol (avec un bac à compost ou un lombricomposteur en milieu urbain)
  • Associer les légumes et pratiquer la rotation des cultures 
    potager et inflation

    Le paillage, le compagnonnage, l’utilisation de purin d’ortie et l’accueil d’une faune auxiliaire permettent d’augmenter la production du potager

     

  • Tirer parti de tout le potentiel du potager même s’il est petit en cultivant par exemple à la verticale
  • Pratiquer le compagnonnage des légumes pour lutter contre les nuisibles et rentabiliser l’espace
  • Échelonner les périodes de semis et plantation pour avoir des récoltes continues
  • Utiliser des fertilisants gratuits comme le purin d’ortie, facile à préparer soi-même
  • Privilégier des légumes résistants à la chaleur et adaptés à votre climat
  • Rétablir la biodiversité dans votre potager pour attirer la faune du jardin composée d’oiseaux, d’insectes, de petits mammifères auxiliaires, utiles pour la lutte biologique contre les ravageurs

Apprendre à conserver ses récoltes

L’été est la saison où le potager bat son plein. Les récoltes se succèdent en effet à un rythme effréné et vous mangez des légumes frais tous les jours. En revanche, en automne et en hiver, le potager est plus vide. Il est donc primordial d’appliquer les différents modes de conservation des légumes pour en manger toute l’année. 

Ingrid B. vous explique tout dans son article : Conserver les légumes du potager, où et comment ? Au jardin ou à la maison ?

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