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Planter un rosier tige ou pleureur

Planter un rosier tige ou pleureur

Nos conseils pour réussir leur implantation

Sommaire

Mis à jour le 22 Novembre 2023  par Gwenaëlle 8 min.

Les rosiers tiges et pleureurs apprécient tout comme les rosiers classiques une terre profonde et riche, ainsi qu’un ensoleillement maximum. Leur plantation nécessite une réflexion sur leur emplacement au jardin, car ce sont des arbustes au style précieux et raffiné, et présente quelques contraintes car ces rosiers greffés en haut d’une haute tige, au port boule ou retombant, sont un peu plus fragiles que les rosiers « classiques ». Découvrez nos conseils et notre pas à pas pour réussir leur plantation… et profiter aux beaux jours de leur incroyable floraison.

Hiver, Automne Difficulté

Quand, et où planter ?

La période

La période de plantation idéale pour les rosiers, quelque soit leur forme et mode de culture, se situe entre la mi-octobre et décembre, afin d’optimiser la reprise. Cette période est étendue jusqu’à fin mars pour les rosiers en racines nues, et toute l’année pour les rosiers achetés en motte, sauf par temps de gelée ou de sécheresse.

Quel emplacement ?

Pour les rosiers sur tige ou pleureur, il vous faudra définir en amont avec soin l’endroit où vous souhaitez les installer : à la différence de rosiers de forme buissonnante ou grimpante, ils méritent un emplacement réfléchi, ces formes élaborées très gracieuses produisant soit un point de mire, soit un effet architecturé au jardin. N’en abusez pas, ils sont mieux mis en valeur en isolé, ou en binôme par exemple pour encadrer l’entrée d’une maison ou d’un escalier qu’ils souligneront avec beaucoup d’élégance, ainsi que dans des massifs de roses par exemple, ou même un potager.

Concernant l’exposition, ce sont avant tout des rosiers !… ils exigent donc une exposition ensoleillée pour fleurir abondamment (Sud, Sud-Est ou Sud-Ouest), et à l’abri du vent, cette dernière contrainte étant primordiale pour ces formes sur tige, qui ont une prise au vent supérieure : choisissez un emplacement à l’abri de vents dominants, car les petits troncs formés par vos rosiers tiges et pleureurs y sont particulièrement sensibles les premières années.

Les rosiers tiges ou pleureurs s’installent en pleine terre, mais une plantation en pot est possible car très adaptée à ces formes compactes : votre rosier tige ou pleureur pourra alors investir un bac, une grande jarre, voire un joli bac à oranger pour le mettre en valeur. Ceci est même très pratique si votre terre est trop sableuse ou calcaire pour les planter au jardin !

Quant au sol, leur besoin est identique aux autres rosiers, à savoir une terre profonde et riche, que vous amenderez régulièrement. Les sols argileux ne sont pas un souci, bien au contraire, à condition qu’ils soient suffisamment drainés, les rosiers ne supportant pas les excès d’humidité.

Les rosiers tiges et pleureurs ont besoin d’un emplacement très ensoleillé et à l’abri des vents

Rosiers à racines nues, en containeur ou en motte

Comme pour les rosiers « classiques », vous aurez le choix entre les plants à racines nues et les plants en motte.

Les rosiers à racines nues reprennent très bien et sont sensiblement moins chers que les rosiers en motte. Il s’agit de rosiers cultivés en pleine terre qui ont été arrachés au début de l’automne chez les pépiniéristes. Il n’y a donc pas eu de transplantation, donc pas de stress, ils attendent juste d’être plantés chez vous en novembre, mois de plantation idéal ! On prendra juste le soin de couper les racines abimées, et de les praliner au préalable dans un mélange d’eau et de terre (terre de jardin, argile) et éventuellement de terreau ou de bouse de vache pour assurer la meilleure reprise possible du système racinaire (si possible quelques heures dans cette boue liquide). Si vous ne pouvez pas planter ces rosiers en racines nues dès votre achat, conservez les au frais, ou en jauge (sous un petit monticule de terre) si la plantation doit attendre au moins une semaine.

Les rosiers en motte ou en conteneur ont l’avantage de pouvoir être plantés toute l’année, si l’envie furieuse vous prenait d’en planter un au mois de mai ! Si vous ne pouvez le planter avant 3 semaines, une petite mise en jauge s’avère également utile, dans ce cas. Vérifiez bien que les racines n’ont pas formé un chignon pour les rosiers vendus en conteneurs.

Rosier tige en conteneur (Photo : Pepinieriste 85 – Flickr)

Comment procéder ?

Votre rosier tige ou pleureur demande une préparation minutieuse :

Vous aurez préparé au préalable vos rosiers en racines nues en taillant leurs racines abimées et en les pralinant.

  • Pour les deux types de rosiers, tiges ou pleureurs, à racines nues ou en motte, taillez à trois yeux au-dessus de la greffe.
  • Creusez le trou de plantation : le sol doit être très bien préparé, ameubli, sur une profondeur de 50 cm et un diamètre de 40 cm, à l’aide d’une bêche. Préparez idéalement ce trou de plantation une bonne semaine à l’avance.
  • Préparez la terre : incorporez à votre terre de jardin un peu de fumier bien décomposé, ou du terreau afin de fournir une terre bien ameublie et drainée à votre rosier.
  • Epandez au fond du trou un engrais de fond à libération lente, type poudre de corne broyée, ou un engrais spécial rosiers : vous stimulerez la croissance et le système racinaire encore jeune de vos rosiers. Rajoutez suffisamment de votre mélange de terre de façon à cet que l’amendement organique ne soit pas en contact direct avec les racines.
  • Tuteurez : c’est l’accessoire indispensable à votre rosier tige ou pleureur ! Pour un rosier pleureur, procurez-vous un tuteur spécifique dont le haut a une forme de mini parapluie. Il doit être mis en place au moment de la plantation, et ne sera pas retiré afin de consolider la tige-tronc de votre rosier. Vous le planterez légèrement au fond du trou de plantation, en prenant soin de le positionner très droit à environ 10 cm de la tige tronc de votre rosier. Il doit arriver au niveau du point de greffe. Maintenez-le avec un lien ou collier à crans souple.
    ⇒ Découvrez nos conseils sur le tuteurage de votre rosier tige ou pleureur
  • Etalez correctement les racines dans le fond du trou
  • Remplissez le trou de votre mélange de terre et tassez légèrement au pied, formez une cuvette pour l’arrosage et le paillage
  • Arrosez : ne négligez pas cette étape, même s’il pleut au moment où vous opérez, car l’arrosage conséquent (un arrosoir de 10 à 15 L) permet de faire adhérer la terre aux racines et assurer la reprise.
  • Si vous plantez votre rosier entre novembre et mars, afin de le protéger du froid, protégez-le correctement au niveau du point de greffe.
  • Paillez : Une autre opération d’importance, afin de protéger votre rosier du froid : le paillage mis à la plantation est étalé sur 3 cm d’épaisseur. Utilisez vos derniers résidus de tontes, des feuilles bien sèches, des cosses de cacao ou de sarrasin ou des paillettes de miscanthus qui se dégradent bien, en évitant les écorces de pin, trop acidifiantes pour les rosiers.

Pour une plantation de rosier-tige ou rosier pleureur en pot : Choisissez un pot ou bac d’environ 50 cm de diamètre. Ce pot sera percé s’il ne l’est pas déjà. Répandez une couche de 5 cm de graviers ou de billes d’argile qui constitueront le drainage. Procédez de la même façon que pour une plantation en pleine terre. La différence concerne l’amendement : vous intègrerez à la terre un engrais en granulé à libération lente à votre terre.

Entretien

Les rosiers tiges et pleureurs, sont des arbustes compacts qui ont des besoins assez similaires à des rosiers nains.

  • Arrosage : les rosiers, on l’oublie parfois, n’ont pas de gros besoins en eau, ils savent très bien résister à la sécheresse, et ont un système racinaire profond leur permettant une autonomie certaine. Cependant, un rosier venant d’être planté a besoin d’un apport d’eau (arrosoir de 10L) une fois par semaine la première année afin de garantir sa bonne implantation.
    Selon qu’ils sont plantés en pleine terre ou en pot, leurs besoins vont bien sûr différer : en cas de sécheresse prolongée, arrosez vos rosiers en pleine terre régulièrement, jusqu’à trois fois par semaine. Pour vos potées, vérifiez que le substrat ne se dessèche pas non plus sous 3-4 cm de terre.
  • Paillage : renouvelez-le au printemps, pour cette fois aider vos rosiers à lutter contre les chaleurs à venir, en gardant la fraicheur à leur pied.
  • Taille
    Vos rosiers tiges et pleureurs ne sont pas des rosiers que vous utiliserez pour confectionner des bouquets. Ils sont parfaitement ornementaux. Il est important que vous les tailliez régulièrement afin de conserver leur forme boule ou pleureuse typique, et de favoriser leur floraison. Aussi, pour induire la floraison en continu, supprimez tout l’été les fleurs fanées. Coupez au-dessus d’un bouquet de feuilles à cinq folioles. Vous effectuerez votre taille principale en fin d’hiver plutôt qu’en novembre. Vous supprimerez les branches orientées vers l’intérieur, et effectuerez une taille courte à environ 20 cm de la base de la couronne la première année.
    Conservez 4 à 6 branches de belle apparence, de façon à équilibrer la forme boule ou pleureuse.

⇒ Suivez nos conseils dans notre fiche dédiée : Quand et comment tailler un rosier tige ou pleureur ?

  • Fertilisation
    Les rosiers sont des plantes très gourmandes en nutriments, ceci est d’autant plus vrai pour les rosiers tiges et pleureurs qui ont besoin d’un minimum de fertilisant afin de soutenir leur longue et très généreuse floraison. Bien nourris, ils seront aussi plus résistants aux maladies.
    Privilégiez les engrais riches en potassium (le « K » du NPK sur les emballages), qui favorisent la floraison. Un engrais en granulés, à diffusion lente est parfait pour une plantation au printemps. En début d’été (début juillet), quand la floraison s’est installée et demande un petit coup de pouce supplémentaire pour vos rosiers remontants, faites un second apport avec un engrais organique (type déshydraté à base de bouse). Vous apportez ces engrais au pied, en griffant légèrement avec un croc.
    Pour vos plantations en pleine terre, les rosiers tige et pleureur seront fertilisés 2-3 fois environ d’avril à octobre. Des engrais naturels sont à privilégier, comme des engrais élaborés à base de bouse de vache. A la plantation, épandez idéalement du compost bien mûr, si vous en avez, ou du fumier. Pour les rosiers tiges ou pleureur plantés en bac, il faudra prévoir une quantité d’engrais supérieure, le substrat d’un pot s’épuisant et perdant relativement rapidement ses qualités nutritives. Renouvelez complètement le substrat tous les 3 ans environ.
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  • Petits soins au naturel
    Pour vos rosiers tiges et pleureurs, n’hésitez pas à recourir à des soins naturels assez simples à mettre en œuvre, toujours en préventif !
    Un engrais naturel comme le purin d’ortie est recommandé en préventif pour limiter les attaques de pucerons et lutter contre les taches noires (marsonia) : laissez macérer vos feuilles d’orties 3 semaines, et pulvérisez sur les feuilles ou arrosez au pied. N’abusez pas de ce traitement, il fortifie les rosiers mais cet apport d’azote peut en trop grande quantité au contraire attirer les pucerons.
    Vous pouvez également, quand les conditions atmosphériques associent humidité et chaleur, diluer du bicarbonate de soude et de l’eau et pulvériser vos rosiers : c’est un excellent traitement préventif contre les taches noires.
    Enfin, autre astuce, une petite poignée de cendre épandue sur le paillage en début de printemps amènera de la potasse qui stimulera la floraison de vos rosiers, mais là encore, n’ayez pas la main trop lourde.

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La plantation des rosiers tige ou pleureur